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EAN : 9782867442308
280 pages
P.O.L. (30/06/2008)
3.14/5   7 notes
Résumé :
Le Dynamiteur, sous-titré Histoire d'un mensonge, est un recueil de nouvelles écrites par Robert Louis Stevenson et sa femme Fanny Van de Grift-Stevenson publié en avril 1885.
Au printemps 1883, à Hyères, Fanny Osbourne invente chaque jour pour son mari convalescent un conte « à la Schéhérazade ».
À l'automne 1884, de retour en Angleterre, à Bornemouth, le couple désargenté reprend ces contes pour composer un livre qui paraît en avril 1885.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Impostures, espionnage e fantasia.

Trois flandrins désoeuvrés (qui n'auraient pas déparé le Pickwick Club) se lancent dans de surréalistes aventures. Challoner vole au secours d'une pauvre Mormone pourchassée, Somerset essaie de déjouer les plans d'un groupuscule de dangereux anarchistes tandis que Desborough tombe sous l'emprise d'une sorcière vaudoue réincarnée... Dans ce tourbillon d'extravagances, le Prince Florizel joue sa malicieuse partition...

Mensonges et duperies s'enfilent comme de fausses perles au fil de ce curieux ouvrage qui mêle exotisme de pacotille et outrances mélodramatiques. En effet, dans cette suite échevelée aux Nouvelles Mille et Une Nuits, Stevenson et sa Fanny adorée emboîtent les mystifications (façon poupées gigognes) ad nauseam.

Cet improbable divertissement -masques et bergamasques à 4 mains- amuse autant qu'il horripile. Trop frivole !
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
— Bonté divine ! s’écria la propriétaire ; puis, se retournant furieuse vers le jeune homme : dans quelle étable avez-vous été élevé, vous ? s’écria-t-elle. Vous avez l’extérieur d’un gentleman ; mais, d’après les preuves indéniables que j’ai sous les yeux, je vous prendrais plutôt pour un marchand de comestibles. Allons, vite, enlevez-moi vos légumes, et que je n’entende plus parler de vous.
— Madame, balbutia Somerset, vous m’aviez promis de m’avertir un mois à l’avance.
— C’était par suite d’une méprise, répondit la vieille dame. Je vous avertis maintenant que vous ayez à filer tout de suite.
— Madame, dit le jeune homme, je voudrais pouvoir vous obéir, et autant qu’il est en mon pouvoir je vais vous obéir. Mais mon locataire, madame ?
– 131 –
— Votre locataire ? répéta mistress Luxmore.
— Mon locataire, oui ! répondit Somerset. Mais rassurez-vous, il n’est qu’à la semaine.
La vieille dame se laissa choir sur une chaise :
— Vous avez un locataire, vous ? s’écria-t-elle. Et comment avez-vous fait pour avoir un locataire ?
— J’ai mis un écriteau, répondit le jeune homme. Je n’ai rien négligé, je vous assure ; j’ai recouru à toutes les méthodes. Et ses yeux se levèrent involontairement vers les cartons.
Le regard de la dame avait suivi le sien. Pour la première fois depuis que Somerset la connaissait, elle eut recours à un binocle, et à mesure que le mérite transcendant des œuvres lui apparut, elle donna cours aux éclats de son rire perlé et vibrant de soprano.
— Vous êtes délicieux, absolument délicieux ! s’écria-t-elle. J’espère que vous avez exposé cela à la fenêtre ? Miss Pherson, cria-t-elle à sa bonne qui, pendant tout ce temps, était restée à se morfondre dans le vestibule, je vais déjeuner avec M. Somerset. Prenez la clef de la cave et apportez-nous une bouteille de vin.
Cette humeur joyeuse ne se démentit pas pendant le déjeuner ; elle fit cadeau à Somerset d’une vingtaine de bouteilles de vieux vin, que miss Pherson monta de la cave ; en échange, mon cher, de vos délicieuses peintures, dit-elle, prise de nouveau d’un accès de fou rire ; car, sûrement, vous me les laisserez quand vous quitterez l’hôtel ? Enfin, assurant qu’elle ne voudrait pas pour tout au monde troubler davantage la maison d’aliénés la plus absurde de Londres, elle partit pour le continent d’Europe ; telle fut son expression élégante, encore qu’un peu vague. (p131/132)
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ÀMM. COLE ET COX, OFFICIERS DE POLICE

Messieurs,
Dans le volume que vous avez à présent entre les mains, les auteurs ont abordé le sujet du crime, cet affreux fléau que c’est votre gloire de combattre. C’était gâcher son encre que de le faire dans un état d’esprit sérieux. Réservons notre horreur à des actes d’une signification plus complexe, où le crime con-serve certains aspects de noblesse, où la raison et l’humanité peuvent encore céder à la tentation. L’horreur, dans ce cas, est due à M. Parnell : il reste silencieux devant la postérité, tandis que l’appel de M. Forster retentit à travers les siècles. Nous sommes responsables de l’horreur, en ce sens que nous avons si longtemps flirté avec le crime politique ; sans l’estimer sérieusement, sans le suivre avec subtilité depuis sa cause jusqu’à ses conséquences ; mais avec une chaleur de sentiment généreuse, pourtant sans fondement, comme l’écolier devant une histoire à un sou, applaudissant à ce qui est spécieux. Lorsqu’il nous touche (à dire vrai sous une forme vulgaire) nous nous sommes révélés infidèles à ces imaginations ; nous avons découvert, au milieu d’un applaudissement, que le crime n’était pas moins cruel et moins affreux quand on le revêt de noms ronflants ; et nous nous sommes détournés de nos faux dieux.
Mais le sérieux est tout à fait justifié quand nous devons parler de nos défenseurs. Quel que soit celui qui est dans le vrai dans cette vaste et confuse guerre politique ; quels que soient les éléments de rapacité, quels que soient les traits du forban, le déshonneur est des deux côtés dans cette lutte inhumaine ; votre côté, votre rôle, est au moins sans équivoque. Votre côté est celui de l’enfant, de la femme en couches, de la pitié individuelle, de la confiance publique. Si notre société était le seul royaume du mal (dont elle revêt en vérité quelques aspects) elle comprend cependant quelques précieux éléments et bien des personnes innocentes, et c’est une gloire de les défendre. Cou-rage et dévouement, si répandus dans les rangs de la police, si peu reconnus, si chichement rétribués ont fini par être célébrés dans un acte historique. L’Histoire, qui montrera M. Parnell restant silencieux devant l’appel de M. Forster, et Gordon, se lançant dans sa tragique entreprise, n’oubliera pas M. Cole qui porte de la dynamite dans ses mains sans défense ni M. Cox venant avec calme à son aide.

Robert Louis STEVENSON. - Fanny Van DE GRIFT-STEVENSON.

(p4/5)
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AU LECTEUR
Il est du domaine des choses possibles que vous ouvriez ce livre sans avoir lié connaissance avec son prédécesseur, à savoir la première série des Nouvelles Mille et Une Nuits. Tant pis pour vous… et pour moi, ou, plus exactement encore, tant pis pour mon éditeur. Enfin, si ce malheur vous arrive, le moins que je puisse faire est de vous donner un simple avis : quand, dans les pages qui vont suivre, il sera question d’un certain Théophile Godall du Divan-fumoir bohémien de Rupert Street, Soho, sa-chez bien que, sous cette enveloppe vulgaire, se cache la haute personnalité du prince Florizel de Bohême, compté jadis au nombre des souverains d’Europe et qui aujourd’hui détrôné, exilé, sans ressource, s’est embarqué dans le commerce du ta-bac.
R.L.S.
F.V.G.-S. (p6)
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— Parfait ! dit Challoner, et je suis ravi que vous reconnaissiez en vous les qualités du métier. Mais pour moi, cher ami, je me sens incapable de tenter l’aventure. Je ne suis pas, hélas ! un détective pur sang, mais un paisible citoyen, ayant très souvent soif. En ce moment même je ne désire rien tant que de déguster quelque chose. Quant aux fils conducteurs, je crains bien n’en tenir d’autre que celui au bout duquel je vois déjà poindre un huissier.
— Erreur, erreur profonde ! s’écria Somerset. Je devine à présent le secret de vos insuccès dans la vie. Le monde est absolument pavé d’aventures ; dans la rue elles vous suivent à la trace : des mains s’agitent aux fenêtres, des escrocs viennent à votre rencontre, vous sourient, vous jurent qu’ils vous ont con-nu jadis ; toute espèce de gaillards louches se donnent un mal infini pour attirer votre attention. (p14/15)
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HISTOIRE DE L’ANGE DE LA DESTRUCTION
Mon père était originaire de l’Angleterre, fils d’un cadet de famille opulente et ancienne, mais roturière. Un événement imprévu, malheur ou faute, je ne sais, l’obligea à quitter son pays natal, à se dépouiller du nom de ses ancêtres et à passer en Amérique. Là, au lieu de séjourner dans les villes efféminées, il poussa aussitôt vers le Far West, aux rangs d’une bande de hardis pionniers. Ce n’était pas un émigrant ordinaire ; non seule-ment il était brave et audacieux, mais plusieurs sciences lui étaient familières, entre autres la botanique, pour laquelle il eut toujours une singulière prédilection. Aussi, au bout de quelque temps, toute la troupe subissait-elle son influence, sans en ex-cepter Frémont, le chef nominal de l’expédition. (p28)
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