Cristal qui songe - Les plus qu'humains et autres Oeuvres

j'ai lu ces deux romans dans l'édition du Club du livre d'anticipation des éditions Opta, j'avais 16 ans, et je viens de me l'offrir dans la même éditions et de le relire a 64 ans.
je n'en n'avais qu'un vague souvenir, en cause l'intervalle de 48 ans entre mes deux lectures.
Mais je viens de me l'offrir dans cette même éditions relié et de le redécouvrir.
mon avis sur Cristal qui songe
Au début on ne lit qu'une histoire d'enfance maltraitée, la dimension fantastique n'apparaît qu'a la moitié du récit.
Mais on se doute de quelque chose lorsque Horty a des réactions bizarres quand on touche a Junky, un diable a ressort qui le suit depuis sa naissance.
Horty a une mémoire eidétique, tout ce qu'il apprend de n'importe quelle manière que ce soit, il ne l'oublie jamais (que j'aimerais avoir ce don).
Aidé par des artistes de cirque, il va fuir, pour sur leur proposition, intégré la troupes du malfaisant Cannibale.
traduit par Alain Glatigny que je remercie.

les plus qu'humains
dans les plus qu'humains l'auteur enfourche une fois de plus le thème de la différence, quelle qu'elle soit.
il nous parle d'enfance, de solitude, de marginalité, de l'étranger ou de l'exclu : l'homme dans toute sa fragilité et sa différence.
Dans ce court roman, l'on suit un Idiot, dans sa quête de nourriture ou de simplement un coin ou dormir.
Au début il n'a pas de nom, ce n'est que plus tard, grâce a un couple de paysans qu'il se fera appeler touseul.
Se sont les seuls mots qu'il a prononcé quand ils lui ont portés secours.
Par la suite nous faisons connaissances avec trois petites filles au pouvoirs surprenant et un bébé qui l'est tout autant.
Il est difficile de donner un avis sans dévoilé l'intrigue, aussi je m’arrêterai la.
Merci à Michel Chrestien pour la traduction
la première édition date de 1952, la mienne de 1969
Theodore Sturgeon aime l'Humanité et dans ses récits il semble nous dire "Sachez regarder au-delà des apparences, sachez voir la beauté là où elle est vraiment. Ne vous laissez pas berner par la partie visible des choses."

Je n'ai pas pu lire l'intégralité de cet ouvrage par manque de temps, mais les nouvelles que j'y ai découvertes m'ont touchées et marquées pour longtemps.
Je voulais d'abord lire "Parcelle brillante", adaptée en moyen-métrage. Cette lecture m'a bouleversé, tant l'auteur a su rendre avec justesse la solitude extrême de son personnage, et son désespoir.
J'aime cette attirance de Theodore Sturgeon pour les marginaux, les anormaux, les "hors-cadres", qu'il semble si bien comprendre, qu'il dépeins avec respect et, oserais-je dire, amour.
Ses récits ne sont pas toujours ancrés dans la sf - et d'ailleurs, ça n'est pas le coeur de l'intrigue : le plus important reste finalement les personnages. C'est humaniste, c'est ouvert, ça parle de tolérance. Ça n'a pas pris une ride... C'est sublime.

superbe