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Roland Vallier (Traducteur)
EAN : 9782020207133
378 pages
Seuil (01/01/1998)
4.1/5   10 notes
Résumé :
J. E. Hoover est embauché par le "Bureau d'investigation" au lendemain de la Première Guerre mondiale. Sans délai, il se consacre à la chasse aux communistes, qui demeurera, toute sa vie, sa hantise. Nommé directeur en 1924, il sera le patron du FBI jusqu'à sa mort, le 2 mai 1972. Les Etats-Unis lui "doivent" le laboratoire le plus moderne du monde, un archivage d'empreintes digitales qui englobait, au terme de sa carrière, 159 millions d'individus. Il a traqué tout... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Biographie de John Edgar Hoover (1895-1972), directeur du FBI pendant 48 ans, de 1924 à sa mort en 1972.

Cet homme a servi sous huit présidents, de Coolidge à Nixon, en n'ayant pour seul et unique but que de servir sa propre personne. Il fut encensé, enterré comme un héros, aimé des américains puis haï, détesté et reconnu comme un personnage maléfique, manipulateur, calculateur, froid, sans scrupule quant-aux remords, regrets et culpabilité ce sont des mots qui ne faisaient pas partie de son vocabulaire.
Homosexuel notoire, amant de Clyde Tolson, directeur adjoint du FBI, il méprisait les homosexuels et les harcelait, prenant bien garde de garder sa propre sexualité secrète, secret de polichinelle car c'est ainsi que la mafia le tenait, notamment avec des photos de lui déguisé en femme. Il aurait eu du sang noir dans les veines, dilué avec le temps et bien que de type caucasien il était brun de peau et, là de même, de son propre chef tant les afroaméricains que les sinoaméricains, s'il y en eut au FBI, ils étaient cantonnés aux tâches de domesticité et non sur le terrain comme de vrai agents. Les noirs étaient selon ses propos uniquement susceptibles de servir de domestiques. Il fallut attendre Bob Kennedy pour que ce dernier, ministre de la justice oblige Hoover à enrôler des noirs au sein du FBI.
De sa vie il n'a jamais payé ni un restaurant ni un séjour à l'hôtel, chaque personnage important (y compris des inconnus), de simple fonctionnaire au président était fiché, conversations enregistrées, photographié, le tout classé dans les fameux dossiers de J. Edgar et; de ce fait lui étant redevable acquittait la note.
Hoover déclarait que le crime organisé n'existait pas en Amérique ce qui lui faisait bénéficier des largesses des affranchis de la mafia notamment pour les courses de chevaux truquées. Hoover et Tolson jouaient, parfois très gros, si leur cheval arrivait, ils encaissaient, si, par hasard le tuyau était crevé, les paris étaient remboursés. de même avec les riches pétroliers texans, Hoover investissait et récoltait les bénéfices si un gisement était découverts, a contrario, l'investissement était remboursé. Son salaire était ainsi son argent de poche. Il laissa un héritage considérable à Tolson. Il obtint de Lyndon Johnson de pouvoir continuer sa carrière après 70 ans, date de mise à la retraite des fonctionnaires aux Etats-Unis, de même Nixon lui accorda une retraite (qu'il ne prit jamais) équivalent à son salaire de directeur.
Pour agir ainsi il fallait qu'il tienne ses cibles par les choses, ce qui était le cas. Seul Truman l'ignora et passait systématiquement pas le ministre délégué pour s'adresser à Hoover, suprême affront la Maison-Blanche lui fut interdite du temps de ce président, apparemment, sans tâche. Bob Kennedy essaya de même, mais les frasques de son frère ainsi que les siennes après l'accident vasculaire de leur père, firent et, notamment avec l'affaire Monroe, que le directeur du FBI reprit l'ascendant sur les Kennedy.
il eut connaissance par un agent double, Popov, de l'attaque de Pearl Harbour. il n'en tint pas compte et n'avisa pas Roosevelt, d'où 2400 morts, 1200 blessés et la destruction partielle de l'aviation américaine. Il fut à l'origine du suicide de Jean Seberg dont le mari romain Gary le traita d'ordure.
Bref un personnage peu ragoutant qui fit énormément de mal à son pays et qui mérite amplement de titre du plus grand salaud d'Amérique.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Frappé par la critique de Tiguidou du Canada sur cet ouvrage relatif à John Edgar Hoover, se déclarant offusqué que des bâtiments publiques aux États-Unis portent aujour'hui toujours son nom, je me suis penché sur les livres traitant de lui et décidé d'écrire une critique à mon tour, bien que le personnage m'écoeure. Sur l'ancien grand manitou du FBI le nombre de livres est pléthorique, sans compter ceux rédigés par ses sous-fifres en son nom et à sa gloire exclusive. En ayant lu plusieurs, je me limite ici à deux, qui existent en français : celui d'Anthony Summers, 'Le plus grand salaud d'Amérique' (dont le titre en français est malencontreux et tendentieux par rapport à l'original plus neutre 'Official and Confidential, the Secret Life of J. Edgar Hoover') et l' ouvrage de Marc Dugain 'La malédiction d'Edgar'.

L'ouvrage de Dugain est bien sympathique et j'admire son initiative et surtout son courage d'aller à contre-courant de ce qui est su jusqu'à présent et continue d'être révélé sur ce personnage hautement controversé. Présenter Hoover dans une lumière de jour 'rose' , lui qui vivait et intriguait à l'ombre, ne m'a guère convaincu, malgré les qualités romanesques incontestables de son auteur. Ce que je reproche à ce livre, c'est qu'à force de tout vouloir relativer, on arrive à un résultat qui s'inscrit en faux par rapport à la triste réalité.

Il y a 2 questions fondamentales qu'on peut se poser, si l'on veut cerner le personnage : d'abord comment a-til fait pour arriver à devenir le chef omnipuissant du FBI et ensuite et surtout, comment s'est il débrouillé pour s'y maintenir pendant presqu'un demi siècle (de 1924 à 1972 pour être plus précis) jusqu' à sa mort ?

A la première question, il convient de noter qu'il a fait du beau travail, au ministère de la justice, en faisant arrêter des espions nazis aux États-Unis et qu'il a eu beaucoup de mérite en contribuant à la création d'une agence fédérale de police, indispensable pour mettre fin aux passages trop faciles des frontières intérieures du pays par gangsters et bandits.

C'est en répondant à la 2ème question que les choses deviennent moins limpides. En effet, bénéficiant de son tremplin à la tête de ce FBI, il a commencé relativement vite à faire de l'excès de zèle en faisant arrêter de soi-disant ennemis politiques ou plutôt des personnes qui ne partageaient pas ses convictions, somme toute, assez restrictives pour ne pas dire primitves, comme par exemple, l'expulsion brutale de la lituanienne juive, Emma Goldman, et 248 autres accusés d'être des anarchistes visant la destruction même de l'Etat. Ensuite, ce fut le tour des communistes et le regrettable épisode du sénateur Mccarthy, autre personnalité peu recommandable.

Pourtant c'est surtout du temps des Kennedy John et Robert, que ses agissements sont devenus carrément inacceptables. Je ne l'accuse nullement d'avoir trempé dans leur mort violente, ce serait un pont trop loin, mais ses intrigues discutables ont contribué à créer un climat de haine qui a favorisé leurs fins tragiques. Tout comme celui de Martin Luther King, d'ailleurs. Son attitude radicale et manoeuvres équivoques lors des luttes raciales constitue une autre page, dont il pourrait difficilement se vanter.
Si donc ce fasciste a réussi à se maintenir à son poste, dont le pouvoir est inimaginable pour nous autres Européens, cela a été avant tout le résultat de sa manie de constituer des dossiers secrets sur tout le monde en vue, membres du Congrès et du Sénat, gouverneurs et présidents. Prétendre que cet administrateur modèle faisait cela uniquement par souci du devoir, relève des fables dignes de Disneyland.
Quest-ce qu'il avait besoin d'en faire sur Harry Truman, protesestant pratiquant, bon père de famille et homme sans histoires ?

C'est avec John Kennedy, coureur de jupons notoire (ce qui n'est pas un crime, même en Amérique), que la démesure de Hoover n'a plus connu de freins. Qui ne se rappelle pas le sort de la belle infortunée Marilyn Monroe ? Il est vrai que son frère, Robert, ministre de la justice, voulait déloger notre grand commis d'État. En plus, ses relations particulières avec les 'capi mafiosi', tels Lucky Luciano, Vito Genovese etc..sont pour le moins douteux.

Bref, si je recommande le roman de Marc Dugain, c'est pour ses qualités littéraires. Ceux qui sont, en revanche, intéressés de se faire un jugement propre sur cet énigmatique Hoover, auront besoin de lire un ou plusieurs autres ouvrages sur lui. Et pourquoi pas commencer avec celui d'Anthony Summers, cet Irlandais, finaliste du prestigieux Prix Pulitzer, et l'auteur de nombreuses biographies faisant autorité, allant du dernier tsar, Nicolas II, en passant par Richard Nixon à Frank Sinatra et Marilyn Monroe.


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Ce livre est un moyen de mieux connaître un personnage pour le moins controversé et qui apparaît fort noir dans les romans aussi (je pense à James Ellroy) . Et il ne sort ni grandi , ni blanchi de cette lecture par ailleurs fort intéressante . On s'interroge sur le pouvoir que peuvent donner les institutions américaines à des personnages aussi glauques ( suivez mon regard...) .
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Le mythe du grand policier déboulonné. Quand on sait que dans plusieurs villes américaines il y a des édifices qui portent son nom, on a envie de les rebaptisés.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Le crime organisé n'intéressait pas le Bureau. Nous savions qu'il existait , mais il n'y eut pratiquement aucune poursuite , et nous savions que telle était la ligne de conduite du FBI .[...] Lorsque Siegel me fit savoir qu'il voulait me parler ,j'ai eu peur de le dire au Bureau. [...] Siegel m'a communiqué des informations sur ses ennemis. Nous les avons simplement classés dans un dossier que nous n'osions même pas appeler "Mafia" ,puisque l'on nous avait dit que cela n'existait pas."
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