AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Folco Terzani (Collaborateur)Fabienne-Andréa Costa (Traducteur)
EAN : 9782352040644
492 pages
Les Arènes (12/06/2008)
3.97/5   15 notes
Résumé :
Et si nous nous retrouvions, toi et moi, tous les jours pendant une heure ? Tu me poserais les questions que tu as toujours voulu me poser, et moi je te répondrais, à bâtons rompus sur tout ce qui me tient à cœur, depuis l'histoire de ma famille jusqu'à celle du grand voyage de la vie. Un dialogue entre un père et son fils, si différents et si proches, un livre testament que tu devras ensuite mettre en forme. ne tarde pas, parce que je ne pense pas qu'il reste beauc... >Voir plus
Que lire après La fin est mon commencement : Un père raconte à son fils le grand voyage de sa vieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un tout grand reporter, la sagesse de l'expérience qui n'exclut ni les coups de gueule ni la prise de risques. La prise de risques, Terzani n'a fait que ça tout au long de sa vie. Il part en Amérique, il y apprend le chinois, il est italien, il va proposer ses services au Spiegel à Hambourg, il va s'installer en Asie avec femme et enfants en changeant régulièrement de pays. I couvre la guerre du Vietnam. Rien que les pages sur ces événements meurtriers et la manière dont Terzani est en première ligne avec son inséparable Leica valent la lecture. On est cramponné aux pages ! Après beaucoup d'autres reportages, Terzani, grand admirateur de Gandhi entre dans la non-violence avec autant de conviction qu'il a vécu les plus grands événements mondiaux des années 60 à 80. Atteint d'un cancer, il se réfugie dans une cabane de l'Himalaya. Impliqué avec son coeur et avec ses tripes, il cherche à raconter ce qu'il voit, entend et sent. Un récit envoûtant et très profond.
Commenter  J’apprécie          201
[Lu dans le texte, existe aussi en traduction française]

Tiziano Terzani a été, de toutes les personnes que j'ai connues personnellement ou par leurs écrits, celle qui s'est le mieux préparée à sa mort. Mort joyeuse, abandon d'un corps désormais déformé et endolori, mort acceptée après s'être détaché de tout désir, angoisse et regret, dans un sentiment de réalisation de soi et de conjonction avec l'univers.
Dans ses trois derniers mois, Tiziano demande à son fils Folco de conduire avec lui un entretien-fleuve, reproduit presque verbatim, qui se présente donc comme un bilan de sa vie – biographie personnelle, professionnelle, affective – vie de grand reporter, écrivain et voyageur, mais surtout bilan de son cheminement intellectuel, politique, culturel et spirituel. Par-delà ses expériences d'études aux États-Unis, puis de travail d'enquête au Vietnam, au Cambodge, parmi les premiers journalistes occidentaux accrédités en Chine, puis au Japon et enfin en Inde, on peut apprendre en effet la manière de faire et l'éthique qui sous-tendirent son engagement et sa vie tout entière.
D'autres livres parmi ses derniers, qui n'étaient plus à proprement parler des ouvrages journalistiques (encore que...), en particulier : Un altro giro di giostra (titre mal traduit par : Un autre tour de manège), m'avaient donné de l'auteur une vision presque prophétique, d'un homme très avancé dans un chemin sur lequel moi-même et la plupart des gens qui m'entourent ne sommes qu'aux premiers pas. Pour beaucoup, je crois qu'il en a été ainsi, dans les dernières années de sa vie (les années 2000) et sans doute ensuite.
Et en même temps, ces ouvrages étaient spécifiques, avaient pour thèmes : le voyage en lenteur et la diversité culturelle (Un devin...), le pacifisme après le 11 Septembre (Lettres contre la guerre), le journal d'un malade de cancer (op. cit.).
Dans cet ultime témoignage, dont j'ai longtemps reporté la lecture, probablement redoutant une trop forte intervention du fils – crainte injustifiée – l'image de Terzani qui évolue au fil de sa vie prend toute sa consistance, je découvre même chez lui des périodes de dépression (au Japon), les doutes de sa désillusion politique, qui superficiellement m'avait paru reproduire à l'identique la déception après l'engouement que tant d'intellectuels occidentaux ont éprouvés pour le maoïsme.
On trouvera donc dans ce récit tout ce qu'on y cherchera : l'histoire d'une vie aventureuse, un vade-mecum pour reporters-écrivains-voyageurs, un essai sur les errements de l'homme contemporain, sur les perversités du pouvoir et du politique, une leçon sur la vie et sur la mort et la façon de vivre l'une et l'autre, de l'une à l'autre, avec un rayonnant éclat de rire.

[PS - petite curiosité linguistique : je me rends compte que l'italien oral, surtout celui d'un Toscan truculent, supporte très bien une surabondance de gros mots par rapport au français standard ; d'où un problème que le traducteur a dû se poser : supprimer un certain nombre de jurons (en sauvant peut-être les plus créatifs – traducteur « pallelesse » !) ou laisser croire que le grand reporter parlait comme un pochard ?]
Commenter  J’apprécie          93
Je vole !


Tiziano Terzani fut un Florentin né en 1938 et mort en 2004, connu dans le monde entier pour son travail de journaliste, correspondant de guerre, puis correspondant tout court, en Asie, du 'Spiegel' (le miroir), le plus important news magazine allemand de l'après seconde guerre mondiale, l'équivalent germanique de notre 'Express' national. Auteur de nombreux ouvrages, Terzani vécut pendant 30 ans en Asie, couvrit la guerre du Vietnam à partir de Singapour, apprit le chinois et s'installa dans la Chine de Mao dès que le 'Spiegel' put y ouvrir des bureaux, découvrit l'Inde et alla méditer au Tibet jusqu'à ce qu'un cancer l'amena à retourner chez lui, en Toscane, où il finit sa vie auprès de son épouse et travailla à peaufiner avec la collaboration de son fils Folco, cet ouvrage-bilan de ce que fut sa vie.


Réflexion sur la vie et donc la mort, née de conversations à bâtons rompus entre le père et le fils durant les trois derniers mois de la vie de Terzani, l'ouvrage et le film qui en a été tiré (voir 'Das Ende ist mein Anfang' de Jo Baier avec Bruno Ganz) sont empreints d'une grande sagesse : l'homme n'a pas fait que vivre en Asie, il en a aussi adopté la vision globaliste du Monde : tout est lié et l'homme doit accepter la souffrance parce qu'elle va de pair avec la joie, rien n'a vraiment d'importance et l'homme devrait apprendre à se détacher des fausses valeurs de la culture occidentale, tout est en soi et la mort n'est que la conclusion logique de la vie, un nouveau départ pour autre chose. Si vous avez envie de vous régaler, ne vous retenez pas !
Commenter  J’apprécie          50
La formidable expérience d'une vie sans compromis avec les aspirations profondes de l'auteur. La composante autobiographique est presque anecdotique et ne constitue pas l'intérêt du livre. Ce qui compte, ce sont les valeurs et leur prises en compte, celles de l' l'auteur mais aussi celles que notre société laisse péricliter. Et puis surtout, une approche de la mort en harmonie avec cette vie.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
« E una delle cose a cui tengo moltissimo è che tu capisca che quello che ho fatto io non è unico. Io non sono un'eccezione. Io questa vita me la sono inventata, e mica cento anni fa, ieri l'altro. Ognuno la può fare, ci vuole solo coraggio, determinazione, e un senso di sé che non sia quello piccino della carriera e dei soldi ; che sia il senso che sei parte di questa cosa meravigliosa che è tutta qui attorno a noi.
Vorrei che il mio messaggio fosse un inno alla diversità, alla possibilità di essere quello che vuoi. Allora, capito ? È fattibile, fattibile per tutti.
F: Cosa è fattibile ?
T: Fare una vita, una vita. Una vera vita, una vita in cui sei tu. Una vita in cui ti riconosci. » (p. 442)
Commenter  J’apprécie          31
Aber der Mensch ist, wie er ist, er ist das Ergebnis einer Evolution, und genau wie das Wasser in einem Fluss kannst du auch die evolution nicht aufhalten. (206)

...Deshalb bin ich ja zur einzige Revolution übergegangen, die etwas bringt, nämlich die, die in einem selbst stattfindet...
Und wenn der Mensch sich nicht ändert, wenn der Mensch keinen Qualitätssprung schafft, wenn er nicht auf Gewalt verzichtet, auf die herrschaft über die materie, auf den Profit, auf seinem Eigennutz, dann wiederholt sich alles bis in alle ewigkeit. (209)
Commenter  J’apprécie          30
Der Grund, warum wir solche Angst vor dem Tod haben, ist, dass wir plötzlich auf alles verzichten müssen, woran unser Herz hängt, unser Besitz, unsere Wünsche, unsere Identität. (11)

...Und wenn du im Laufe des Lebens zu begreifen beginnst, dass du nicht diese Dinge bist, dann trennst du dich allmählich davon,dann lässt du sie los. (11)

...jedes Verlangen eine Form der Sklaverei ist. (13)
Commenter  J’apprécie          40
« È questa benedetta storia della libertà-à-à ! Noi oggi ce la siamo ridotta immensamente, tanto che finiamo per vivere solo ai margini della nostra libertà a causa di tutto ciò che è automatico nel nostro modo di pensare, di reagire, di fare le cose. Questa è la grande tragedia. E le scuole oggi non sono fatte per insegnare ai ragazzi a pensare, son fatte per insegnare ai ragazzi a sopravvivere, per insegnar loro delle cose con cui poi trovano un posto in banca. E quando ne esci sei condizionato. » (p. 400)
Commenter  J’apprécie          20
Wenn du es dir genau überlegst...ist die Erde, auf der wir leben, im Grunde ein riesiger Friedhof. Ein immens großer Friedhof all dessen, was gewesen ist..
Dieser immense Friedhof aber, die Erde, ist wunderschön ! Mit all de Blumen, die darauf wachsen, mit all den Ameisen und Elefanten, die darüber laufen. Er ist die Natur ! (15)
Commenter  J’apprécie          30

Video de Tiziano Terzani (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tiziano Terzani
Interview de Tiziano Terzani (en italien)
>Journalisme, édition. Journaux (194)
autres livres classés : bilan de vieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (38) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}