Deuxième épisode de notre podcast avec Sylvain Tesson.
L'écrivain-voyageur, de passage à la librairie pour nous présenter son récit, Avec les fées, nous parle, au fil d'un entretien, des joies de l'écriture et des peines de la vie, mais aussi l'inverse, et de la façon dont elles se nourrissent l'une l'autre. Une conversation émaillée de conseils de lecture, de passages lus à haute voix et d'extraits de la rencontre qui a eu lieu à la librairie.
Voici les livres évoqués dans ce second épisode :
Avec les fées, de Sylvain Tesson (éd. des Équateurs) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23127390-avec-les-fees-sylvain-tesson-equateurs ;
Blanc, de Sylvain Tesson (éd. Gallimard) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/21310016-blanc-une-traversee-des-alpes-a-ski-sylvain-tesson-gallimard ;
Une vie à coucher dehors, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774064-une-vie-a-coucher-dehors-sylvain-tesson-folio ;
Sur les chemins noirs, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774075-sur-les-chemins-noirs-sylvain-tesson-folio ;
Le Lys dans la vallée, d'Honoré de Balzac (éd. le Livre de poche) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/769377-le-lys-dans-la-vallee-honore-de-balzac-le-livre-de-poche.
Invité : Sylvain Tesson
Conseil de lecture de : Pauline le Meur, libraire à la librairie Dialogues, à Brest
Enregistrement, interview et montage : Laurence Bellon
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Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
Sylvain Tesson/5
124 notes
Vérification de la porte opposée regroupe deux recueils de nouvelles de Sylvain Tesson parus chez Phébus en 2002 et 2004 sous les titres Nouvelles de l'est et Les Jardins d'Allah, mais augmenté de façon significative d'un texte inédit.
Dans cette vingtaine de nouvelles, qu'il décrive la Russie post-soviétique ou le ravage du fanatisme islamique, l'auteur nous parle toujours, avec indulgence, mélancolie et humour, de l'incompréhension entr... >Voir plus
Résumé :
Vérification de la porte opposée regroupe deux recueils de nouvelles de Sylvain Tesson parus chez Phébus en 2002 et 2004 sous les titres Nouvelles de l'est et Les Jardins d'Allah, mais augmenté de façon significative d'un texte inédit.
Dans cette vingtaine de nouvelles, qu'il décrive la Russie post-soviétique ou le ravage du fanatisme islamique, l'auteur nous parle toujours, avec indulgence, mélancolie et humour, de l'incompréhension entr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13)
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On ne maîtrise rien. On le voudrait pourtant. On se croit dieu, on se croit maître du destin. On ne maîtrise rien. Et surtout pas l'inévitable ... Joli recueil de nouvelles sur le lâcher prise. Grand Traité de l'ironie du sort.
Si la vie est un songe... Tesson nous conte ses sortilèges.
Pour l'espace, pour les images, pour cette tempête de neige une veille de Noël sur une bande d'arrêt d'urgence d'autoroute, pour l'éternel équipage que forme parfois les hommes, pour le prince des enfants, pour cette folie que l'on nomme la vie, pour cette aube de huit mètres de long et trois mètres de large, pour l'invention de nos trésors, pour les auteurs des messagers des fleurs, pour la gueule de l'un et le choeur des autres. Davaï Tesson ! Davaï !
Astrid Shriqui Garain
Si la vie est un songe... Tesson nous conte ses sortilèges.
Pour l'espace, pour les images, pour cette tempête de neige une veille de Noël sur une bande d'arrêt d'urgence d'autoroute, pour l'éternel équipage que forme parfois les hommes, pour le prince des enfants, pour cette folie que l'on nomme la vie, pour cette aube de huit mètres de long et trois mètres de large, pour l'invention de nos trésors, pour les auteurs des messagers des fleurs, pour la gueule de l'un et le choeur des autres. Davaï Tesson ! Davaï !
Astrid Shriqui Garain
Vérification de la porte opposée c'est un terme que l'on emploie dans les avions au moment du décollage , le personnel de bord doit vérifier si la porte opposée c'est à dire la porte de secours est bien fermée , s'il y a un incident au sol , le toboggan va s'ouvrir et les passagers passeront par là .
Ici ce recueil de nouvelles est composé de deux parties , une se déroulant en Asie centrale et l'autre en Russie , pays de prédilection de l'auteur .
Ce sont des textes remplis d'humanité, une leçon de tolérance avec le style plein de verve de l'auteur .
J'ai beaucoup aimé ce recueil de nouvelles .
Ici ce recueil de nouvelles est composé de deux parties , une se déroulant en Asie centrale et l'autre en Russie , pays de prédilection de l'auteur .
Ce sont des textes remplis d'humanité, une leçon de tolérance avec le style plein de verve de l'auteur .
J'ai beaucoup aimé ce recueil de nouvelles .
Ce qui compte dans une nouvelle c'est la chute, le moment où le court récit s'illumine et révèle sa face cachée. On peut dire qu'en la matière "Vérification de la porte opposée" est une réussite sans conteste. Toutes les nouvelles de ce recueil possèdent un sens, un style et une fin qui donnent à rêver, à réfléchir et même parfois à se résigner. J'avais déjà adoré "S'abandonner à vivre", je renouvelle mon admiration pour l'écriture fluide, sans gras de Tesson.
En un peu plus de 30 nouvelles de 3 à 5 pages, Tesson nous livre sa façon de voir le monde. Une façon à la Russe, pleine de vodka, de neige, de grands espaces, d'animaux sauvages mais aussi d'humanité. Entendez par humanité, les erreurs, les déceptions, la folie de l'homme, les espoirs déçus, les quêtes inachevées, les bonheurs fugaces... bref tout ce qui fait notre espèce. Si certaines nouvelles sont dramatiques, il y a toujours un filet de lumière qui sourd de l'obscurité. Et malgré, les imperfections des hommes, Tesson reste plein d'indulgence et de bienveillance pour ses personnages atypiques. Beaucoup d'hommes dans ces récits d'aventures qui laissent à la femme une place assez traditionnelle peut-être parce que Tesson finit toujours par parler un peu de lui par transparence. Quoiqu'il en soit, j'ai été ravie (dans le sens de transportée mais aussi heureuse) de retrouver page après page chacune de ces courtes histoires. On y retrouve Ossip un gardien de zoo très accro à la vodka, Volodia un ancien militaire devenu nounou, d'anciens rescapés des goulags en route vers des jours meilleurs (peut-être !), Constantin un nouveau riche obligé de revenir dans son village pour le mariage de sa soeur, un jeune singe arraché à sa forêt pluviale par des scientifiques soviétiques, Zafar un jeune palestinien près au djihâd... bref, une lecture stimulante ou chaque nouvelle réserve une belle rencontre.
En un peu plus de 30 nouvelles de 3 à 5 pages, Tesson nous livre sa façon de voir le monde. Une façon à la Russe, pleine de vodka, de neige, de grands espaces, d'animaux sauvages mais aussi d'humanité. Entendez par humanité, les erreurs, les déceptions, la folie de l'homme, les espoirs déçus, les quêtes inachevées, les bonheurs fugaces... bref tout ce qui fait notre espèce. Si certaines nouvelles sont dramatiques, il y a toujours un filet de lumière qui sourd de l'obscurité. Et malgré, les imperfections des hommes, Tesson reste plein d'indulgence et de bienveillance pour ses personnages atypiques. Beaucoup d'hommes dans ces récits d'aventures qui laissent à la femme une place assez traditionnelle peut-être parce que Tesson finit toujours par parler un peu de lui par transparence. Quoiqu'il en soit, j'ai été ravie (dans le sens de transportée mais aussi heureuse) de retrouver page après page chacune de ces courtes histoires. On y retrouve Ossip un gardien de zoo très accro à la vodka, Volodia un ancien militaire devenu nounou, d'anciens rescapés des goulags en route vers des jours meilleurs (peut-être !), Constantin un nouveau riche obligé de revenir dans son village pour le mariage de sa soeur, un jeune singe arraché à sa forêt pluviale par des scientifiques soviétiques, Zafar un jeune palestinien près au djihâd... bref, une lecture stimulante ou chaque nouvelle réserve une belle rencontre.
Tout les livres de Sylvains Tesson sont excellents mais à mon avis là ou il exprime vraiment le plus sont talent littéraire, c'est dans ses recueils de nouvelles. ils sont à se jour en janvier 2018 : Une vie à coucher dehors, Vérification de la porte opposée,S'abandonner à vivre.
Ces récits sont courts mais riches et dense à la fois, aigre doux avec beaucoup d'humour mais aussi, souvent, très noirs, en particulier ceux de une vie à coucher dehors.
La nouvelle est un genre littéraire trop souvent minimisé voire méprisé et c'est bien dommage. Avec de grands nouvellistes comme Sylvain Tesson, ce genre acquière ses lettres de noblesses et nous offre aussi le plaisir de la relecture et de l'analyse, se que l'on ne ferais pas avec un livre de 500 pages gros et huileux...
Ces récits sont courts mais riches et dense à la fois, aigre doux avec beaucoup d'humour mais aussi, souvent, très noirs, en particulier ceux de une vie à coucher dehors.
La nouvelle est un genre littéraire trop souvent minimisé voire méprisé et c'est bien dommage. Avec de grands nouvellistes comme Sylvain Tesson, ce genre acquière ses lettres de noblesses et nous offre aussi le plaisir de la relecture et de l'analyse, se que l'on ne ferais pas avec un livre de 500 pages gros et huileux...
Il s'agit d'un recueil de plusieurs nouvelles de Sylvain Tesson. Si cet auteur m'avait facilement transporté dans ses aventures : que ce soit Dans les forêts de Sibérie ou encore dans La panthère des neiges, j'étais en revanche plus sceptique sur ses talents de conteur. Qui plus est, le genre des nouvelles qui est en plus un genre à part. Et bien j'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de cet auteur, et même s'il excelle de mon point de vue moins dans ce genre, les nouvelles sont de qualité.
Encore une fois, avec cet auteur, le lecteur voyage, s'enrichit de nouvelles connaissances sur des contrées méconnues ou des coutumes locales.
J'ai une nette préférence pour les premières nouvelles du recueil même si elles apportent toutes leur touche de rebondissement et d'exotisme.
Encore une fois, avec cet auteur, le lecteur voyage, s'enrichit de nouvelles connaissances sur des contrées méconnues ou des coutumes locales.
J'ai une nette préférence pour les premières nouvelles du recueil même si elles apportent toutes leur touche de rebondissement et d'exotisme.
Citations et extraits (16)
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Piotr fit le plein. A la radio, on expliquait que les Chinois allaient bientôt confirmer autant de pétrole que les Occidentaux, que les Américains ratissaient les dernières réserves et que les Saoudiens jouaient des jeux visqueux. Piotr pensa que la civilisation allait s’éteindre en même temps que la lumière lorsqu’on aurait épuisé toutes les ressources. le gasoil était le sang des terroristes et le pétrole, l’énergie fossile d’une religion fossile. Il se dit, en engageant le canon du pistolet dans le trou du réservoir, qu’il était en train de l’appuyer sur la tempe de l’ Occident.
Je me souviens que, avant de partir, j’ai vu cette publicité : « Vues imprenables sur les cimes dressées vers le ciel . »
Dressés vers le ciel?
Foutaises !
Les sommets s’écroulent. La montagne est une vieillarde en décomposition. Elle regarde le chemin parcouru. Ella aspire au repos. Elle veut retrouver la vallée et les fondations profondes quittées depuis si longtemps. Il n’y a que les poètes et les fous pour croire que dans l’élan de ses lignes il y a l’attraction des cieux !
Dressés vers le ciel?
Foutaises !
Les sommets s’écroulent. La montagne est une vieillarde en décomposition. Elle regarde le chemin parcouru. Ella aspire au repos. Elle veut retrouver la vallée et les fondations profondes quittées depuis si longtemps. Il n’y a que les poètes et les fous pour croire que dans l’élan de ses lignes il y a l’attraction des cieux !
On n'épouse pas un homme d'une autre rive . On ne passe pas par- dessus les rivières . On est d'une rive et on y reste , c'est bien suffisant pour une vie entière .
Pourtant, ils trouvent en eux-mêmes une nouvelle nourriture : l’amitié. Les obstacles des dernières heures ont lié leurs cœurs. En quelques jours, ils se sont sauvé la vie plus souvent qu’on n’a l’occasion de le faire au cours d’une existence. Chacun a trouvé dans l’autre son reflet, apparu soudain dans les eaux de la solitude. Ils font ce qu’ils n’avaient jamais fait au cours de leurs années de chasse sauvage : ils parlent. Ils se racontent des secrets. Ils ouvrent leur sac.
Le souffle vivant de la vieille plaine indienne abrita cette nuit- là la communion de leurs esprits comme un temple dans la forêt protège les amours clandestines .
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