Elle n’a pas la conscience bien tranquille et n’est pas étonnée de se trouver, tout soudain, nez à nez avec un homme qui s’apprête à juger tous les vieux péchés qu’elle a commis sa vie durant, même si elle ne sait pas trop de quels péchés il peut bien s’agir. Elle se plie donc à l’obligation où on la met de répondre à toutes les questions qui lui seront posées.
Elle a connu dans sa vie des hommes aux passions et aux goûts très divers. Ensuite, revenant encore une fois à tous les différents noms que peuvent porter les personnes et même les animaux, elle dit qu’en fin de compte un nom qui va bien, c’est bien, et qu’un nom qui va mal, c’est infernal, à son avis.
C’est une chose qui arrive de temps en temps : nous parlons comme si un inconnu nous dictait les mots à l’oreille et après, quand nous nous rendons compte de ce que nous avons dit, nous n’en revenons pas d’avoir inventé quelque chose d’aussi intelligent et nous en restons sur le cul.
« Nombreux sont ceux qui chantent, mais rares ceux qui, quand ils chantent, enchantent ».
...c’est une chose d’être législateur et une autre d’être juge. Quand les juges s’écartent de la lettre de la loi, ils cessent d’être juges et se transforment en législateurs.
Lecture d'un extrait de la page 16 de "La Noche del Lobo" de Javier Tomeo par Alain Larroche.