Les enfants de la Place

Une jolie découverte avec ce roman de Yasmina Traboulsi. En nous plongeant dans les quartiers pauvres d'un Brésil contemporain, la jeune auteur d'origine libano, brésilienne, nous offre une galerie de personnages à la fois terriblement émouvants en recherche d'un semblant d'espoir. Mais la réalité est tout autre. L'écriture très musicale de Traboulsi nous touche car jamais elle ne triche avec ces mômes des favelas, qui comme tous les gosses des pays pauvres espèrent un jour sortir de cette vie désespérante. Et le départ, l'exil semble être la seule porte de sortie pour trouver un sens à leur vie.
Récompensé par le prix du premier roman, découvrez le livre de Traboulsi, le voyage vaut largement le détour.

J'ai essayé… Je vous assure que je me suis accrochée, mais rien n'y fait ! On peut dire que j'ai plus ou moins abandonné cette lecture : sur 170 pages, je me suis presque arrêtée à la moitié du roman, puis j'ai lu les cinq dernières pages… Il y a donc une bonne partie de l'intrigue qui m'a échappé… Hélas, j'avais trop de mal non pas avec la noirceur du texte, mais avec le style de Yasmina Traboulsi. Certes, c'est un concept intéressant, mais c'est trop décousu pour moi. En effet, on change de personnage et de point de vue à chaque paragraphe. On tombe aléatoirement sur les vingt-deux protagonistes dont on peut trouver le listing au début du livre. Il y a de tout : une danseuse, un vendeur de pop-corn, un couple d'homos séropositifs, une prostituée, une diseuse de bonne aventure, un poivrot, un musicien, … Et même un chien ! Sur cette Place, tout le monde donne son avis. Tour à tour, chacun met son grain de sel, espère un avenir meilleur, discute ou agit avec les autres et parle à Gringa… La narration n'indique pas toujours qui converse, toutefois on le devine aux propos, au caractère ou grâce au personnage suivant. Mais ce changement de narration à chaque paragraphe reste tout de même perturbant.

Le langage est cru, direct et parfois violent. Les personnages ne font pas dans la dentelle et se dévoilent au fil des pages. Honnêtement, je pense que si l'on arrive à passer outre le style d'écriture, c'est une bonne lecture. Oui, le contexte est dur et hyper sombre, mais cela m'a rappelé « Mapuche » de Caryl Férey. Dans ce dernier, le récit se passe en Argentine et non au Brésil, néanmoins l'ambiance est assez similaire. C'est très intéressant et atypique ! Il faut juste savoir passer outre ce côté original. Je retenterai cette lecture peut-être plus tard… Pour le moment, je ne peux qu'en conclure que ce n'est pas un livre pour moi, tout simplement…

Lien : https://lespagesquitournent...