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sur 682 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Gary et Irene vivent ensemble depuis trente ans et cela fait presque autant de temps qu'ils habitent en Alaska ; depuis que Gary a voulu faire une parenthèse dans la préparation de sa thèse et qu'il a voulu se colleter avec la Frontière et la Nature Sauvage. Irene, a suivi et elle s'aperçoit, alors que Gary a décidé de repousser encore un peu plus ses limites en bâtissant de ses propres mains une cabane pour passer l'hiver sur une île au milieu d'un lac glaciaire, qu'elle n'a jamais vraiment été heureuse et que Gary, peut-être, n'a jamais vraiment aimé que lui-même. Qu'elle est seule.
Rhoda, la fille d'Irene et Gary, assiste impuissante au sourd combat que se livrent ses parents alors qu'elle-même, qui rêve de mariage avec Jim, peine à comprendre ce qu'il veut et craint d'être délaissée.
Mark, le frère de Rhoda, semble quant à lui assumer son égoïsme et ne se pose pas tant de questions. Pas plus que Monica, qui est venue accompagnée Carl en Alaska, ce dernier ayant lui aussi décidé de se frotter à cette ultime Frontière qu'est l'Alaska.

Ainsi donc, David Vann nous emmène une fois de plus, après Sukkwan Island, en Alaska. À cela près que, après un huis-clos avec deux personnages, il nous propose un roman choral. Un roman choral, certes, mais tout aussi étouffant que le précédent. Une fois de plus, c'est l'égoïsme qui est au centre du propos de Vann. Un égoïsme ravageur, qui détruit les gens et les pousse parfois aux pires extrémités. Pas un seul des personnages de Désolations n'échappe vraiment à cette peinture acerbe de l'âme humaine, même s'il est vrai que les hommes sont bien moins épargnés par cet égoïsme qu'ils semblent avoir chevillé au corps et à l'âme. Parce que, plus que leurs femmes, ils ont quelque chose à prouver :

« On est allés un peu partout. En ferry vers Denaly et Fairbanks et on finit ici, sur la péninsule. Carl est en pleine quête personnelle pour devenir un homme. Pêcher un gros poisson devrait faire l'affaire pour lui, visiblement.
Rhoda éclata de rire. Pourquoi ne peuvent-ils pas se contenter d'être des hommes ? Pourquoi sont-ils obligés de le devenir ? »

David Vann met à mal, une fois encore, cette croyance américaine selon laquelle l'homme se doit d'aller taquiner la Frontière – et il est clair que l'Alaska est bel bien la dernière Frontière américaine – et affronter la Nature Sauvage. Car il est bel bien question chez Vann d'un combat avec la nature plus que d'une vie en harmonie avec elle. Il s'agit de la dompter pour prouver que l'on est un homme. On notera d'ailleurs que, au contraire de la presque virginale Sukkwan Island, la péninsule de Kenai de Désolations est une Frontière déjà bien amochée où fleurissent carcasses de voitures, dealers de crack et pêcheries industrielles.
Et en fin de compte, la nature à laquelle se heurtent les personnages de David Vann, ce n'est pas tant la nature sauvage que la nature humaine, bien plus impitoyable et à laquelle la nature sauvage, avec ses moustiques, ses ours, ses eaux glaciales et ses tempêtes, fait écho.

Désolations. Voilà un titre non seulement percutant, mais aussi totalement adapté à l'état d'esprit du roman. Porté par une belle écriture, aussi sensible que précise, il nous pousse à suivre les destins de ces personnages englués dans leurs vies mornes dont ils n'arrivent plus à se débattre. On sait d'entrée qu'il n'y aura pas de happy end, que l'on va souffrir avec eux, et pourtant, malgré le malaise qui s'installe, on continue. Sans doute parce que David Vann a du talent.

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Arrivé à la retraite, Gary décide de s'installer sur une petite île dans une cabane qu'il compte construire lui-même. Mais l'hiver en Alaska est rude et précoce. Comme souvent dans sa vie, Gary n'a pas vraiment anticipé et l'hiver arrive à grand pas. Irène, son épouse, voit d'un mauvais oeil cette idée de cabane isolée mais participe tant bien que mal à sa construction, effrayée de voir son homme partir et ne plus revenir. de plus ses migraines l'assaillent jour et nuit et ne lui laissent plus aucun repos. Rhoda, leur fille, espère quant à elle épouser enfin Jim avec qui elle vit depuis un an. L'homme est dentiste et vit dans une des plus belles maisons de cette petite ville d'Alaska. Mais l'homme n'est pas obnubilé par le fait de fonder une famille. Et il n'est pas indifférent aux autres femmes qui passent à ses côtés, à l'image de Monique, une très belle touriste qui lui fait du gringue. Quant à Jim, leur fils, il vit au jour le jour, gagnant sa vie durant la campagne de pêche et en cultivant de la marijuana. Tout ce petit monde suit de près ou de loin la construction de la cabane, ainsi que l'arrivée des grands froids. Tout comme dans son premier roman « Sukkwan Island », on comprend dès le départ que tout ne peut aller que mal en pis. David Vann déroule le parcours de ses personnages pour nous amener vers le drame final inéluctable. Chacun de ses personnages nous montre ses failles, ses blessures, leur fragilités et souvent le mauvais côté de leur personnalité (pour les hommes surtout, d'ailleurs). Pourtant l'auteur montre une certaine empathie envers ses personnages, même s'il les pousse au bord de la falaise. Et puis, tout comme dans son premier ouvrage, la nature se montre puissante face à l'orgueil des hommes. David Vann confirme ici tout son talent même s'il ne faut pas lire ce livre un jour de déprime (à moins de vouloir soigner le mal par le mal, mais c'est une autre histoire).
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Un couple Irène et Gary, les enfants sont partis, ils se retrouvent seuls, Gary veut réaliser son rêve : construire une cabane sur une île, de ses propres mains et avec l'aide de sa femme. Mais il faut préciser qu'ils vivent en Alaska, l'ile choisie est isolée de tout en hiver je ne vous explique même pas. Et bien moi, j'ai eu froid tout au long du livre, ils travaillent dans la neige, dans l'eau…Et ce rêve est celui de Gary non d'Irène qui sent que son mari s'éloigne d'elle et veut la quitter…J'ai ADORE. J'ai souffert avec Irène et il y a bien longtemps que j'aurai envoyé balader la cabane et le mari. Une fin surprenante, à lire ABSOLUMENT. Nena
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Irene et Gary vivent en Alaska depuis trente ans sur les rives de Skilak Lake. Ils y ont élevé leurs deux enfants : Rhoda et Mark qui sont maintenant adultes. Arrivé à ce stade de sa vie, Gary fait le point et décide de réaliser un vieux rêve : construire une simple cabane de bois pour vivre en communion avec la nature sauvage. Irene sait que les différents projets de son mari sont toujours tombés à l'eau mais elle sait aussi que refuser la cabane c'est mettre fin à leur mariage. Les regrets, l'amertume des deux époux se révèlent dès le début de la construction. Gary est insatisfait de sa vie et trouve refuge dans son idéal de retour aux sources. Irene refuse de vivre dans une cabane en bois mais ne peut supporter d'être abandonnée.

Plus l'hiver approche, plus la cabane se construit et plus la tension monte entre Irene et Gary. Rhoda assiste impuissante à l'affrontement de ses parents. Son couple part aussi à la dérive et son frère Mark a pris ses distances depuis longtemps. Tout semble lentement se déliter sous le ciel lourd de cette péninsule d'Alaska.

Après « Sukkwan Island », on retrouve la puissance de l'écriture et le pessimisme terrible de David Vann. La thématique semble la même : un retour à la vie sauvage dans un territoire inaccessible et l'affrontement de deux personnages. Mais « Désolations » est plus ample, plus complexe. Irene et Gary ne sont pas seuls sous la loupe de l'écrivain, d'autres intrigues se développent autour d'eux. Cela permet non seulement d'enrichir l'histoire mais également de donner plus d'épaisseur à Irene et Gary. Cette idée de cabane focalise tous les reproches qu'ils ont à se faire, chacun pensant l'autre responsable de la faillite de leurs vies. « Gary était le champion des regrets. Chaque jour en naissait un nouveau, et c'était peut-être ce qu'Irene aimait le moins. Leur vie entière mise en question. le regret une chose vivante, un lac au fond de lui. » Irene ne peut affronter cette situation, elle a l'impression de revivre la séparation de ses propres parents. Elle fuit donc, elle s'enferme dans des migraines terribles et incompréhensibles pour la médecine. La douleur d'Irene augmente au fur et à mesure du livre. Elle écrase le lecteur et devient presque palpable. L'atmosphère du livre est extrêmement tendue, presque étouffante. L'écriture de David Vann nous fait ressentir tout cela avec une grande acuité. La tragédie semble inéluctable.

Comme dans son premier roman, la nature a une place essentielle dans la construction de l'intrigue. Les paysages de l'Alaska sont grandioses, imposants mais aussi hostiles. Les éléments peuvent très rapidement se déchaîner et c'est ce qui arrive au début du roman lorsque Irene et Gary chargent les rondins pour la cabane : « Alors ils continuèrent à charger et la pluie se rapprocha, une ombre blanche sur l'eau. Un rideau, une ligne de grain, mais les premières gouttes et le vent frappaient toujours en premier, invisibles, précédant tout ce qu'elle pouvait apercevoir. C'était toujours une surprise pour Irene . Ces derniers instants volés. Puis le vent se renforça, la ligne de grain s'abattit et les gouttes tombèrent, lourdes, énormes, insistantes. » David Vann se sert de la nature comme d'un révélateur de la psychologie de ses personnages. Les paysages rudes, désolés mettent Irene et Gary face à eux-mêmes, face à leurs échecs et leurs contradictions. Ils révèlent aussi leur violence.

C'est encore une fois un roman saisissant, glaçant que nous offre David Vann. Je trouve « Désolations » encore plus puissant, plus abouti que « Sukkwan Island ». C'est maintenant une certitude, David Vann est un très grand écrivain.




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À l'inverse du roman cliché où l'on suit plusieurs personnages qui se confrontent les uns aux autres, chacun visant plus ou moins une quête à résoudre au fil de l'histoire, Désolations prend un chemin complètement opposé, et met en scène une famille sur laquelle s'abat la mélancolie la plus dévastatrice qui soit. Au sens Lars von Trier, n'ayons pas peur des analogies. Pas de rédemption, de happy end, de promesses d'une vie meilleure ou d'une amélioration quelconque. du pur et du grand David Vann encore une fois.



Dès les premières pages, on sent les failles qui pourraient tout faire éclater, surtout quand on est un habitué de l'oeuvre de l'auteur, qui arrive à crée un personnage pour chaque facette de sa propre personnalité (et je trouve ça dingo, sérieusement). Désolations ne déroge pas à la règle des thématiques chères à l'auteur ; l'auto-apitoiement, le suicide, la tare génétique que l'on transmet et qui impact la vie des autres figurants venus traverser la vie des personnages principaux, la chasse, la pêche, les passions pour la tragédie grecque et les traductions de textes nordiques...



Et si Stephen King est un digne représentant du Maine, sachez qu'en ce qui concerne l'Alaska, vous pourrez toujours faire confiance à David Vann pour saisir toute la désolation (hinhin) de cette région en la magnifiant au point de la rendre aussi importante que n'importe quel personnage de ses romans.


On a donc un père qui a complètement raté sa vie mais qui s'accroche toujours plus à des rêves sans avoir de mode d'emploi assez efficace pour qu'ils puissent se réaliser. Sa femme, qui s'est enfermée dans ce mariage, où son seul rôle a été celui d'une mère et d'une épouse invisible et qui commence sérieusement à craquer en somatisant des migraines foudroyantes. Une fille souhaitant à tout prix faire rimer vie réussie avec mariage et enfants sans connaître vraiment son futur mari et un frère qui se défonce à longueur de journée en trimant comme un malade en allant risquer sa vie à pêcher du saumon, seul personnage à mon sens qui s'en sort à peu près bien.

Si le roman peine un peu à démarrer, cette mélancolie, dont on hume les odeurs au début, vient littéralement se plaquer sur chaque personnage faisant monter la tension, nous rendant complètement accro, parés à ce que tout s'embrase à n'importe quel moment. Sauf qu'en tant que pyromane qui se respecte, l'auteur insuffle ce qu'il faut de talent et de poésie pour que les personnages se consument en douceur ; le chaos et la mort avaient l'air de s'ennuyer alors autant leur donner satisfaction en leur permettant de prendre tout le temps qu'il faut.

Et tant mieux, parce que du coup, pour un roman qui se veut déchirant (mais sans surprise), c'est vraiment servi comme un festin de rois !
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Amateurs de grands espaces, de romans de nature writing et de personnages torturés, ce roman est fait pour vous !
Il confirme à nouveau le grand talent de l'auteur à explorer les tréfonds de l'âme humaine jusqu'au point de non-retour.
Son style est assez particulier, mêlant moments poétiques et passages particulièrement glaçants.
Comme dans Sukkwan Island, l'auteur prend son temps pour instaurer une ambiance oppressante, faisant monter la tension crescendo jusqu'au final, à la fois percutant et bouleversant.
David Vann fait partie de ces auteurs qui écrivent des livres qui restent en mémoire très longtemps, qui dérangent souvent et qui poussent à réfléchir. Il aime s'immiscer dans les familles et y disséquer les relations compliquées, les mensonges et les non-dits.
Il aime surtout pousser ses personnages dans leurs retranchements, jusqu'au drame, bien souvent inévitable !

➡️ Une tragédie cruelle et poignante qui sera difficile à oublier !
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Après le succès de Sukkwand Island, David Vann revient avec Désolations sont second roman, à première vue la ressemblance entre les deux est flagrante au début de la lecture également. C'est finalement sur la durée qu' une réelle différence apparaît. C'est une très belle lecture, les descriptions des paysages de l'Alaska sont à couper le souffle, on voit et on ressent la nature. Les personnages sont vraiment réussis, j' ai particulièrement aimé Rhoda qui est une jeune fille rêveuse, un peu naïve, mais terriblement attachante.
D' un déroulement plus classique, Désolations est un roman nettement moins coup de poing, les pages défilent, certains passages sont certes magnifiques mais on s'ennuierait presque. On imagine bien qu ' il risque d' y avoir un drame, on attend, on attend et on en vient même à douter qu' il se passe quelque chose d'important, de bouleversant. C'est presque triste à dire mais heureusement David Vann ne nous laisse pas sur notre faim, un drame a bien lieu. Je ne vous ôterai pas de surprise, aussi n'en dirais-je pas plus.
Et même si les personnages ne sont pas à proprement parlé nombreux, j'ai eu l'impression que l' histoire se dispersait entre eux, ralentissant l'intrigue. J'ai été surprise par l'atmosphère de ce roman encore plus lourde, pesante et presque dérangeante que dans Sukkwand Island.
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Noir, d'une noirceure terrifiante car rampante avant d'éclater terriblement dans les dernières lignes du livre...
Le roman se déroule en Alaska, on pourra d'ailleurs retrouver ici quelques allusions à des scènes du premier roman de l'auteur. Les paysages, la vie côtière, les couleurs changeantes selon les saisons, le froid, la neige sont autant de sensations joliment dépeintes. Des tensions entre personnages qui finissent par éclater, sans trop de bruit sauf pour le final magistral. Ce suspens bien construit fait qu'il est difficile de lâcher ce livre avant le dénouement qui fend l'air l'espace d'un instant comme une flèche bondissant d'un arc...
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Ouvrage remarquable sur la solitude, les relations de couple, les remises en question, sur les choix de l'existence ; le tout dans une Alaska moderne, entre pêche, construction de cabanes et séances de sauna.
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« Désolations » est un roman de la solitude qui suit trois couples ancrés dans les trois périodes de la vie : le jeune couple, le couple d'âge mûr et le vieux couple.
Le couple principal est incarné par Irène et Gary, tous deux retraités depuis peu et confrontés à la difficulté d'être ensemble en permanence. C'est un couple aigri et destructeur, chez lequel l'amour s'est tari depuis longtemps et qui n'est plus lié que par la rancoeur. Chacun fait pour lui-même un bilan de sa vie et de sa relation avec l'autre, mais le constat final n'est constitué que de frustrations et de déceptions de chaque côté. Gary rejette la faute sur Irène que l'on voit sombrer petit à petit dans la folie, laissant entrevoir l'absence d'issue pour ce couple…
Le couple d'âge mûr est incarné par Rhoda, la trentaine, fille d'Irène et Gary, et Jim, un dentiste de 41 ans. C'est un couple posé, sans passion, après seulement deux ans de relation. Rhoda rêve de mariage et ne s'accroche qu'à cet ultime espoir, tandis que Jim a besoin de tester sa virilité et rêve d'aventures passagères… Ce couple peu épanoui s'entête pourtant dans une relation qui va droit dans le mur, et ce, malgré les avertissements d'Irène auprès de Rhoda, reproduisant le même schéma que ses parents.
Enfin, le jeune couple est incarné par Mark, le plus jeune fils d'Irène et Gary, et Karen. C'est un couple à la limite de l'adolescence, qui prend son indépendance et suis sa propre voix sans se soucier de l'avis des autres. Il mène une vie de bohème, libérée, insouciante et sans contraintes, tout en gagnant sa vie et en étant parfaitement autonome. La drogue fait partie de leur quotidien, mais agit davantage comme un moteur que comme un frein. C'est finalement ce couple, complètement détaché des autres qui semble être le plus satisfait.
Ces trois couples évoluent dans une région hostile à l'homme qui est l'Alaska, avec son froid mordant et ses tempêtes. le projet fou de Gary qui est de s'installer sur une île et d'y construire une cabane pour y vivre à l'année, sert de prétexte à David Vann pour décortiquer la psychologie de ses personnages. Il n'hésite pas, pour cela, à les malmener et à les montrer sous leur jour le moins favorable. Il parvient à créer une tension qui saisit et tient en haleine le lecteur jusqu'à la dernière page ! Une réussite !
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