Le Paradis, un peu plus loin

Mario Vargas Llosa nous offre un livre magnifique entre roman et biographie. Il nous fait pénétrer dans l'intime de deux personnages d'exception, Paul Gauguin et sa grand mère Flora Tristan. Toute l'ambition de l'ouvrage est là, retracer les quelques mois, chaotiques pour les deux, qui précèdent la fin de chacun. 1803 - 1903, cent ans les séparent.

LIBERTE ET PASSION
l'Histoire de Flora Tristan , grand-mère de Paul Gauguin , grande militante féministe ..passionnée et humaine, et éprise de liberté.

L' histoire des deux personnages est très prenante...
Ce livre donne envie de voyager

Mario Varga Llosa raconte les vies parallèles de Flora Tristan, née en 1803, et de son petit-fils Paul Gauguin, mort un siècle plus tard dans son faré polynésien. Tous deux ont quitté une vie qui semblait toute tracée.
Flora, mariée à 17 ans, mère de trois enfants n'hésitera pas à fuir un mari violent dans cette époque post-révolution où la femme n'a pas droit de décider de sa propre vie. Elle en paiera le prix fort, frôlant la mort quand André Chazal lui tirera une balle à bout portant qui restera dans son corps jusqu'à sa mort. Flora sacrifiera sa famille, traversera l'Atlantique pour se réfugier dans la famille péruvienne bourgeoise de son oncle paternel avant de revenir en Europe, convaincue que sa mission est d'aider les plus démunis. Pour ce faire elle se déguisera en homme pour s'introduire dans les bas-fonds londoniens, puis une fois revenue en France fondera une revue destinée à fédérer chômeurs, ouvriers et femmes dans une union internationale qui leur permettra d'améliorer leur condition de vie et d'infléchir l'emprise des bourgeois sur leur misérable existence. Elle fera le tour de la France ouvrière tandis que les autorités feront tout ce qui est en leur pouvoir pour faire taire cette féministe et syndicaliste de la première heure.
Paul, après des études séminaristes, deviendra officier de marine puis agent de change à la bourse de Paris. Marié et père de cinq enfants, il mène une vie bourgeoise avant de découvrir tardivement la peinture qui lui fera tout quitter pour vivre sa passion. Mais il trouve le milieu artistique Européen complètement sclérosé et désire plus que tout trouver un souffle nouveau, fuir vers des contrées vierges et voguer vers la Polynésie où il pense pouvoir exprimer pleinement son art, abandonner sa vie de bohème, retrouver sa liberté d'homme et de créateur et adopter une vie primitive, païenne et sauvage.
C'est donc une double biographie romancée que nous livre l'auteur, cela m'a permis de découvrir Flora Tristan que je ne connaissais absolument pas mais aussi de découvrir la vie dissolue de Paul Gauguin. Un gros travail de recherches effectué par Vargas Llosa pour nous faire découvrir les mentalités en vigueur au XIX siècle aussi bien en Europe qu'au Pérou. le roman montre à quel point le déterminisme, de ces deux personnes hors du commun, peut venir à bout beaucoup d'obstacles pour réaliser les rêves les plus fous, et ce malgré les vicissitudes de leurs vies respectives.
Une nouvelle très bonne lecture de cet auteur que j'adore malgré quelques répétitions qui n'apportent pas grand-chose au roman.

Sous la plume de Mario Vargas Llosa, Flora Tristan et Paul Gauguin deviennent Flora et Paul — Florita l'Andalouse et Koké le Maori. Outre la qualité de cet ouvrage sur la vie de Flora Tristan et de son petit fils Paul Gauguin, ce roman nous dit que le Paradis qu'ils recherchaient se trouve toujours un peu plus loin, celle des grandes utopies politiques et artistiques qui ont marqué les temps modernes.

Agora 2006.

Plus je découvre les ouvrages de Mario Vargas Llosa et plus je suis séduite.
Le paradis -un peu plus loin fait partie des livres parmi les plus accessible que j' ai eu l' occasion de lire jusqu' à présent. Accessible certes et très intéressant, portrait croisé entre une femme Flora Tristan, dans ce Paris des années 1820/1840 elle fut une figure marquante du féminisme et du débat social de cette époque puis avec cent ans plus tard son petit fils, le peintre Paul Gaugin.
Une lecture agréable et très enrichissante, on apprend beaucoup sur Flora Tristan, sur Paul Gaugin, sur leurs siècles, leurs passions, sur la genèse de certains tableaux méconnus. C'est peu à peu que l' on prend conscience des liens (autre que familiaux) qui relie ces deux figures marquantes. L' histoire essouffle par moment mais sans lasser son lecteur.

Je ne l'ai pas fini... je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, il y a quelques longueurs... et il m'a aussi un peu dégouté de Gauguin...

Un excellent roman qui retrace parallèlement les vies de Flora Tristan, une féministe et socialiste du 19e siècle ; et son petit-fils, le célèbre peintre Paul Gauguin.
Lien : http://aufildeslectures.word..

C'est ma collègue qui m'a propose de lire le paradis un peu plus loin. Jamais je ne l'aurais lu sinon. J'ai eu du mal a m' y mettre et puis j'ai pris plaisir a le lire jusqu'à ce que je m'essouffle a nouveau. Je n'ai pas fait comme elle qui a d'abord lu d'une seule traite les chapitres consacres a Flora Tristan puis ceux sur Gauguin. J'ai préféré suivre le "fil" choisi par l'auteur, sans jamais vraiment comprendre le lien entre les chapitres ( y en avait-il d'ailleurs ?) Les chapitres sur Flora étaient pour moi un grand bol d'air frais et m'ont permis de tenir jusqu'au bout. Je retrouvais cette révolutionnaire avec plaisir beaucoup plus que son petit fils dont la vie dissolue, ou les oeuvres ne m'émeuvent.