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sur 18354 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
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Boris Vian nous entraîne dans un récit parfois tendre, parfois dramatique ou loufoque. A travers la vie de Colin, Chloé, Chick et Alise, Boris Vian parvient à faire une satire de la société en transformant des objets du quotidien en invention loufoques mais pertinentes. le ton parfois grinçant nous permet de réaliser que ce roman n'est pas une comedie.
Le destin tragique des personnages contraste avec la légèreté du début du récit nous rappelant que la vie ne tient parfois qu'à un fil.
Un classique à lire!
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Lorsque j'étais adolescent, ma petite amie d'alors ne jurait que par ce livre. Merveilleux, incroyable, onirique, inventif. Je m'étais promis de le lire rapidement et puis les années ont passé. Plus de trente après, la promesse est enfin tenue, mais je ne serai pas autant dithyrambique qu'elle. J'ai aimé, mais pas tant. Et pourtant, ce livre a de nombreux atouts : on y parle d'amour, il est plein de fantaisie, les références musicales sont nombreuses, le récit combine la réalité avec le fantastique. En ce qui concerne l'amour, le lecteur est gâté puisque "L'écume des jours" raconte l'histoire de trois couples, Colin-Chloé, Chick-Alise et Nicolas-Isis. Pour les deux premiers, l'attirance mutuelle qu'éprouvent les personnages se convertit très vite en transport amoureux. le désir physique que ressent par exemple Colin pour Chloé laisse rapidement la place à des sentiments puissants. Malheureusement, leur relation amoureuse pleine de fantaisie sera détruite par la maladie. Celle du deuxième couple sera rongée par l'obsession et une forme de fétichisme. Seule la relation plus directe, moins fantasque et sentimentale du troisième couple durera laissant croire à une supériorité de la logique sur la fantaisie. Cette fantaisie est l'autre thème central du récit, elle lui offre un aspect décalé et non conventionnel qui m'a plu au départ. le roman s'ouvre sur un univers étrange, presqu'irréel et en même temps banal et familier. Un univers réaliste avec des éléments fantastiques. Les objets prennent vie ou sont personnifiés comme le tapis qui se met à baver. Les animaux naturellement ennemis (chat et souris) cultivent ici de bonnes relations et sont les amis les plus intimes de l'homme. Des frontières habituelles entre les règnes sont déplacées et cet aspect insolite procure une douce impression de surréalisme. Certaines valeurs sociales sont habilement inversées : le travail est une dégradation morale, le jugement doit précéder la connaissance, un ingénieur gagne moins qu'un ouvrier, l'eau est symbole de tristesse et de mort… Quelques bonnes trouvailles m'ont enchanté parmi lesquelles figurent le fameux pianocktail, le four électrique à palpeur sensitif ou la voiture à pieds vibratiles. Mais passé la surprise et l'émerveillement de la découverte, l'indifférence m'a gagné malgré l'omniprésence du jazz (que j'adore) et les nombreuses références à des compositions ou à des musiciens. J'ai été aussi étourdi par les nombreuses critiques sur les travers de la société moderne : dénonciation du monde du travail qui transforme les employés en machines, critique de la religion qui a perdu le sens du sacré et de la solennité, opposition au culte de la personnalité (Jean-Sol Partre), critique de l'hédonisme et de la superficialité de la société, dégout de la discrimination entre riches et pauvres (mariage somptueux, enterrement pathétique). C'est pertinent et plein de bonnes intentions mais finalement c'est trop et j'ai trouvé que le récit regorgeant de symboles, de messages ou de sentimentalisme manquait simplement de corps et d'animalité.
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Désolé (car il faut l'être vu la réputation de l'auteur), je n'ai jamais été pris par cette histoire. Certes la plume y est fine est les mots fort appropriés mais je me suis ennuyé...
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Lu bien après l'adolescence, l'Ecume des Jours m'a un peu laissé de marbre. Bien sûr, on s'envole, on vibre, on rit, on sourit. Mais je n'ai pas connu ce raz de marée que tout le monde (ou presque) semble avoir vécu. le surréalisme pour décrire le quotidien est vraiment déstabilisant, mais il fonctionne pleinement. Il rend compte à merveille de l'amour qu'éprouvent les personnages centraux. Il amène une charge poétique rare. Il faut aussi se laisser aller, lâcher prise et se laisser couler dans le monde de Vian. C'est peut-être ce qui m'a manqué au moment où j'ai lu ce livre.
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Envie de « revenir » aux classiques , de découvrir ou redécouvrir cet auteur si souvent cité en référence d originalité littéraire . Quelle déception ! Que j espère toute personnelle . Impossible d y rentrer , de m'en imprégner de trouver ce que j y étais venu chercher .
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Résumé : Colin est un jeune homme insouciant sans besoins financiers contrairement à son ami Chick. Suite à une puérile jalousie il décide de tomber amoureux et rencontre Chloé, c'est le coup de foudre immédiat, il l'épouse, mais elle tombe malade. La vie de jouissance se transforme en vie de labeur. Les fleurs nécessaires à la guérison de sa bien-aimée le laissent sur la paille. le nénuphar qui pousse dans le poumon de Chloé va la consumer, comme la vie de tous les protagonistes. Chick se laisse dévorer par sa passion pour Jean-Sol Partre, Alise tâtera de l'arrache-coeur et la Souris Grise à moustache tentera de convaincre un chat.

Le mot de la fin : Une histoire d'amour bouleversante dans un univers fantasmagorique qui bouscule les codes de notre société. le lecteur perd ses repères, j'en ai fait les frais, bien que ce soit mon second ouvrage de Vian j'ai été très perturbée par l'univers absurde. Il suffit d'accepter l'inacceptable et de se laisser emporter par le pianocktail et autres anguilles d'évier pour apprécier cet ouvrage d'une profondeur absolue. L'absurde de Boris Vian me fait également penser au Procès de Franz Kafka.
Lien : http://lesmiscellaneesdepapi..
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Boris Vian n'est-il pas membre de l'Oulipo ? Google m'affirme que non, pourtant il est un de ces auteurs qui jouent avec les mots ; calembours, néologismes, mots-valises, contre sens… je ne savais pas à quoi m'attendre en ouvrant ce classique moderne ; j'aurais pourtant dû m'en douter. Je ne suis pas férue de poésie, et d'auteurs qui créent des mondes oniriques comme celui-ci, je ne connais que Queneau et Baptiste Beaulieu.

Je n'ai pas été convaincue par le point de vue de l'auteur sur l'amour (un homme riche et heureux se ruine instantanément à l'instant où il se marie, bascule dans la misère et meurt)… mais je ne suis pas certaine que c'était là le message du livre. Tout le roman n'est que symboles, métaphores et images, je ne suis pas certaine que mon interprétation soit la bonne.
On s'amuse avec les mots, l'absurdité des situations, on devine qu'il doit y avoir une critique sociale derrière tout ça (mais j'ai la flemme d'y réfléchir) et on se laisse porter par un texte où « les gens ne changent pas : ce sont les choses qui changent ».

Au final, je l'ai pris comme une lecture légère et amusante ; alors que je suis convaincue qu'en fait ce roman est tout l'inverse : chargé de profonds sens cachés et de tragédie. Mais encore une fois : flemme.
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Mon avis est mitigé. J'ai beaucoup aimé certains passages qui étaient très drôles et vivants. Après dans l'ensemble, j'ai eu un peu de mal avec le côté absurde.
Ce livre a été écrit en 1946, est certains passages sont terriblement contemporains.
Le critique sur le travail .. majestueux en passant au mouvement de grève actuel sur la réforme des retraite.

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Je suis partagée entre mon admiration pour cette métaphore, pour l'univers créé, pour les éclats de rire que certaines tournures ont fait naître et un certain agacement que j'ai ressenti quand la compréhension était trop alambiquée. Peut-être un peu trop descriptif à mon goût...
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