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Les enquêtes de Martin Beck tome 8 sur 10

Philippe Bouquet (Traducteur)
EAN : 9782743620288
412 pages
Payot et Rivages (04/11/2009)
3.83/5   81 notes
Résumé :
Martin Beck, tome 08

Une femme commet un braquage au cours duquel un homme est tué accidentellement. Dans le même temps, deux dangereux pilleurs de banques écument Stockholm, et mettent la police sur les dents. Martin Beck quant à lui, reprenant le travail après une longue convalescence, se heurte à une affaire bizarre : un vieil invalide nécessiteux est retrouvé mort dans une pièce sordide soigneusement fermée de l'intérieur. Il a une balle dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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8ème tome de la série des 10 romans avec Martin Beck, commissaire à la police criminelle de Stockholm. Martin reprend le service après une longue convalescence. Pour se remettre dans le bain, on lui confie le dossier d'une victime découverte dans sa chambre complètement close, porte munie de verrous et fenêtre fermée. Pendant ce temps, les inspecteurs enquêtent sur un braquage de banque.
Plus que deux tomes et les enquêtes de Martin Beck seront définitivement terminées. Dommage !
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J'avais un très bon souvenir de Roseanna, mon premier Sjöwall / Wahlöö, et peut-être ai-je un peu idéalisé à partir de cette première expérience la série policière de ce célèbre couple d'auteurs suédois. Aujourd'hui, j'en suis à mon troisième roman, et j'avoue que je ne ressens plus le même enthousiasme. Est-ce dû à ces romans en eux-mêmes, ou au fait que romans policiers et séries télévisées du même genre ont connu un succès de plus de plus retentissant ? Car qui aujourd'hui n'a pas vu ces séries presque mythiques que sont devenues entre autres The Killing, Bron/Broen, Trapped, ou encore la version anglaise des enquêtes de Wallander ?

Pour tout dire, l'ambiance pesante de Roseanna, ou encore de L'homme au balcon (à mon sens moins réussi), brille par son absence dans La chambre close. Et pourtant, c'est un petit roman sympathique qui m'a étonnée par l'humour presque constant des auteurs. Humour que je ne leur connaissais pas, pas plus qu'aux scénaristes de The Killing, Bron/Broen ou Trapped. Et contrairement à l'un des préfaciers du roman, Håkan Nesser, je ne crois pas que Sjöwall et Wahlöö aient voulu faire passer un message politique et bêtement radical de gauche. On sent qu'ils se sont amusés à caricaturer la société de l'époque, la politique du gouvernement des années soixante-dix en Suède, sa police, son système économique. Et le message n'est pas si bête que ça, il est juste anti-capitaliste, à sa manière burlesque et outré, ce qui n'a rien de répréhensible (sauf évidemment pour les anciens militants de gauche qui sont aujourd'hui devenus d'ardents néo-libéraux).

Donc, ce n'est pas l'histoire, divisée en deux enquêtes, qui se révèle passionnante, c'est bien plus la manière. Car l'enquête sur l'énigme - éculée - de la chambre close intervient déjà assez tardivement, et ne brille pas par son inventivité. L'autre enquête, plus largement traitée et qui concerne des braquages de banque, n'est pas non plus des plus passionnantes. Et évidemment, on s'attend à ce que les deux se rejoignent ; or la fin est un peu bâclée. D'autant que petit à petit, plus les enquêtes avancent, moins l'humour est au rendez-vous.

Ce qui nous donne là un roman plaisant mais pas complètement réussi, qui permet de passer un bon moment. Sans plus.
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Une jeune femme, apparemment peu sûre d'elle-même, pénètre dans une agence bancaire et commet un hold-up mal préparé ; prise de panique, elle tire et abat un des clients. L'équipe de Martin Beck - Kollberg et Larsson vont devoir collaborer étroitement, malgré leurs différends et surtout sous la coupe du procureur Olson, qui va interférer constamment dans l'enquête, pour faire la lumière et surtout filer une bande de malfaiteurs bien connue pour ce type de délit. Il est vrai que les cambriolages de banques se multiplient, résultat du désespoir de certains et de l'émergence de bandes organisées. Martin Beck, pour sa part, après une longue convalescence de plus d'un an à la suite de la fusillade lors de l'enquête relatée dans L'abominable homme de Säffle reprend du service. Il enquête sur le cas étrange d'un homme retrouvé plusieurs semaines après sa mort dans son appartement dont toutes les issues sont fermées ; l'hypothèse du suicide par arme est vite écartée, aucune arme à feux n'ayant été retrouvée sur les lieux. Qui en voulait à cet homme, manutentionnaire retraité, invalide vivant seul, hors du tissu social ? En s'intéressant à la personnalité de la victime, Marin Beck va découvrir une toute autre histoire, l'homme n'était peut-être pas si tranquille.
Les deux enquêtes vont se rejoindre, sans vraiment que certains des protagonistes ne comprennent vraiment pourquoi et comment...

Un meurtre dans une pièce fermée est un exercice quasi incontournable pour un écrivain de roman policier et Maj Sjöwall et Per Wahlöö s'y prêtent avec La chambre close. On y retrouve un Martin Beck qui a pris un peu de distance pendant sa convalescence et surtout son collaborateur Kollberg, un peu désabusé. Une enquête où la hiérarchie dans la personne du procureur Olson qui oriente systématiquement l'enquête selon ses propres options malheureusement erronées. Une enquête qui révèle des trafics de drogue, d'alcool, de chantage et une société qui se paupérise, laissant de côté les plus fragiles...
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Sjöwall Maj et Wahlöö Per – "La chambre close" – rééd. Rivages/noir, 2009 (ISBN 978-2-7436-2028-8)
– original suédois publié en 1972
– Première édition française publiée en 1987
- Roman traduit directement du suédois par Philippe Bouquet.
– Deux préfaces, l’une de Michael Connelly (cop. 2009), l’autre de Hakan Nesser (cop. 2009).

Ce livre présente à mes yeux deux aspects forts différents. En effet, de prime abord, il s’agit d’un roman policier, reprenant d’ailleurs l’un des thèmes classiques du genre, à savoir le mystère autour d’une victime retrouvée morte assassinée dans une chambre close depuis l’extérieur, thème conjugué avec celui d’un hold-up dans une agence bancaire qui fait une victime parmi les clients présents, l’agresseur parvenant à s’enfuir sans laisser de traces. Bien entendu, les deux intrigues finissent par se rejoindre, et nos auteurs ajoutent alors un autre thème plus original, celui du malfaiteur qu’il s’avère impossible, faute de preuves, de condamner pour son crime réellement commis mais qui du même coup est condamné pour l’autre crime qu’il n’a pas commis mais dont il ne peut plus se dépêtrer de par ses propres déclarations.
Tout cela est mené avec une grande dextérité par nos deux auteurs (qui fournissent même une sorte de théorie du thème de la chambre close en page 354), mais (il convient de le souligner) en fondant leur récit sur la conviction – maintes fois réitérée au cours du récit – que la police serait dans sa quasi-totalité composée d’imbéciles et de crétins, à la seule exception des deux ou trois enquêteurs dont le héros Martin Beck (exemple pp. 85, 241). Ce fondement engendre certes des scènes cocasses (surtout autour de l’équipe placée sous les ordres de «Bulldozer Olsson»), mais aussi et surtout des situations caricaturales peu crédibles.

L’autre aspect est (toujours à mes yeux, nostalgie, nostalgie) beaucoup plus intéressant : ce roman policier constitue un véritable compendium des croyances, attitudes, discours et modes de vie de cette frange gauchiste de la population principalement intellectuelle qui s’agitait régulièrement dans ces années-là.
Dès le chapitre 3, page 34, les auteurs spécifient que le récit commence précisément à la date du 3 juillet 1972 (le chapitre 19 est daté tout aussi précisément du 6 juillet 1972) : nous sommes dans les années d’agitation post-soixante-huitarde, avec les posters de Lénine et Mao (page 225) et les manifestations contre la guerre menée par les Etats-Unis au Vietnam (pp. 87, 307).

En Suède comme en France et dans les pays occidentaux, ces cercles intellectuels ne s’embarrassaient pas de nuances excessives, usant et abusant d’un vocabulaire outrancier comme par exemple en page 90 :
« Que peut-on faire quand on voit sa propre organisation se décomposer sous ses yeux ? Quand on entend les rats du fascisme courir derrière la cloison ? »
(en France, on se souvient du stupide « CRS-SS » hurlé à plein poumons à la vue du moindre képi par des gens qui n’avaient aucune conscience de ce que fut réellement le nazisme).
Ainsi, la presse en prend pour son grade (p. 79), les hommes d’affaire se voient portraiturés en «grands criminels» (p. 127 – il faut convenir que le coup des «parachutes dorés» défraie encore aujourd’hui la chronique), la loi est «conçue afin de protéger certaines classes sociales et leurs intérêts douteux» (p. 221), et de toute façon «en Suède, quand les classes supérieures boivent, on parle de culture œnologique, tandis que les autres sont immédiatement qualifiés d’alcooliques et de cas médicaux, ce sur quoi on s’empresse de la abandonner à leur triste sort» (toujours p. 221), la pilule va libérer la sexualité des jeunes (p. 236), le transport par containers sert à frauder à grande échelle (p. 350), les compagnies d’assurance sont des monstres assoiffées de profits (p. 379). Et ce ne sont là que des thèmes brièvement esquissés.

L’une des obsessions majeures des cercles intellectuels gauchistes de toute nationalité occidentale, résidait dans «la violence policière», la mise en place d’une société dominée par «l’idéologie sécuritaire» obsédée par la chasse aux communistes ou autres gens de gauche. Dans ce registre, nos auteurs atteignent des sommets : les pôvres manifestants pacifiques se font matraqués (p. 87) par des policiers avides de sang, «armés jusqu’aux dents» (p. 88), bientôt tous à la solde d’un «Etat dans l’Etat» (p. 201) s’incarnant dans un nouvel immeuble qui «devait abriter une direction centralisée et planifiée de type totalitaire» (p. 202), le tout sous la coupe de la Sûreté d’Etat «qui au fond ne servait à rien puisqu’elle s’obstinait à mettre en fiche les communistes tout en ignorant diverses organisations fascistes plus ou moins exotiques» (p. 219) et dont la description sommaire atteint tout simplement au ridicule (p. 307).

Un autre thème typique de l’extrême-gauche de cette période est abordé plus succinctement, celui du rapport entre la délinquance criminelle de droit commun et son rôle éventuellement «révolutionnaire» : il est esquissé par Monita, la complice involontaire du trafiquant Mauritzon (page 278), puis il est largement développé dans un dialogue (pp. 288-291), le personnage du récit faisant appel à Lundkvist (récipiendaire en 1958 du glorieux prix Lénine, quelle référence !) et à son «anthologie intitulé L’Homme socialiste» ; cet interlocuteur va encore plus loin en énonçant benoîtement (p. 290) l’un des crédos de cette époque : dans la toute belle société socialiste, il n’y a plus de bandits ni de voleurs car «pourquoi les gens attaqueraient-ils ce qui leur appartient, là-bas ?»

Il se trouve par ailleurs que ce roman effleure çà et là des thèmes nouveaux, dont on ignorait à l’époque l’importance qu’ils allaient prendre jusqu’aujourd’hui : ainsi du passage poignant (pp. 102-107) dans lequel Martin Beck découvre le nouvel état de sa mère âgée, reléguée dans ce que l’on venait de nommer une «maison de retraite» ou l’allusion (p. 137) à cette pornographie qui déferle aujourd’hui à plein régime via Internet et dont la Suède fut à cette époque le foyer, ou encore le chômage endémique très bien illustré par le destin de Monita (pp. 266-273).

Ceci étant, j’ai bien sûr gardé le meilleur pour la fin, à savoir le tableau du milieu gauchiste lui-même, magnifiquement rendu ici par la rencontre de Beck avec Rhea Nielsen (qui apparaît d’abord de façon anodine en p. 210). La première rencontre est longuement décrite (pp. 223-247), la deuxième plus succinctement (pp. 351-358) et la troisième (pp. 377-378) n’a plus besoin de commentaire superflu. Dans la réalité de ces années-là, il a réellement existé des gens comme cette Rhea Nielsen imaginaire, il a réellement existé des maisons dont nul ne songeait à fermer la porte à clé, où tout un chacun venait sonner à toute heure à la porte du voisin pour demander tel ou tel service…

Pour conclure, la préface émanant de Michael Connelly ne présente que fort peu d’intérêt, alors que celle de Hakan Nesser rejoint tout à fait mes propres constatations : Sjöwall et Wahlöö vivaient à une époque où les gens se croyant «de gauche» se racontaient de belles histoires et se berçaient de jolis rêves tout roses, c’était avant que cette «gauche» ne se voit phagocytée puis supplantée par la «gôôôche» bien-pensante d’aujourd’hui, celle des bobos arrogants.

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Adorant la collection Rivages/Noir, j'ai tenté l'expérience avec un petit policier made in Suède. Au final, le résultat que j'attendais n'est guère au rendez-vous, mais La chambre close met d'autres atout en avant.

Ce livre met en exergue deux enquêtes policières qui semblent différentes mais qui sont étroitement liées. L'une, que mène seul Martin Beck, est le "suicide" d'un homme dans une chambre qui était fermée de l'intérieur. La seconde enquête menée par Bull, vise à arrêter deux grands gangsters qui, selon des sources, vont faire le coups du siècle prochainement.

Je parlais un peu plus haut d'autres atout qu'avais La chambre close. le principal est la dénonciation forte des auteurs, envers la société Suédoise. Et tout y passe, le Gouvernement lui-même qui ne cherche qu'à augmenter son propre profit au détriment de son peuple, à la police corrompue jusqu'à la la moelle et qui enchaîne bourde sur bourde, à la population qui ne réagit pas et qui s'autodétruit en pillant, volant, et agressant... Chaque page de ce policier dégoulinent d'accusation, de dénonciation face à ces évènements. C'est un atout dans le sens où, en plus de mener une enquête, les auteurs décrivent la société Suédoise des années 60-70 ; façade de démocratie, sous la croûte il n'y a rien d'autre que le profit fait par les bourgeois laissant crever les autres catégories sociales.
Le second atout de ce roman est les deux enquêtes, mais qui aussi pour moi cache une faiblesse. En effet celles-ci avancent parallèlement, on ne se perd pas dans les enquêtes ce qui est déjà bien. Cependant, quand j'ai terminé le livre, j'ai trouvé que le lien entre les deux enquêtes n'était pas aussi exceptionnel que ce à quoi je m'attendais. Quand nous nous retrouvons confronté à un "suicide" dans une chambre fermée de l'intérieur sans retrouver d'arme, on peut s'attendre à un retournement de situation, quelque chose de surprenant. Ici non, la fin je l'ai trouvé plutôt plate, j'ai peut être un trop bon souvenir de Dix petits nègres de notre chère A.Christie ? :\
Le troisième atout est son rythme : pas de longues descriptions, c'est un policier qui se lit très facilement - sauf pour les noms de lieux, quand on est français ils sont juste incompréhensibles, mais après c'est un détail de langue -.

Concernant les personnages, j'ai bien aimé Beck qui n'est autre que le commissaire en chef de la brigade criminelle de Stockholm - s'il vous plaît ... -. Malgré un retour à son poste après une longue convalescence du à une - comme il le dit si bien lui-même - bourde de sa part, Beck se voit chargé de l'affaire du "suicidé", qui a été bâclé dès le départ. Pourquoi est-ce que j'ai apprécié ce personnage ? Loin d'être attachant comme certains personnages qui ont pu croiser mes yeux, Beck est un homme distant, allant droit au but, sans fioritures ni chichis. Cet homme pose les questions, et les bonnes, ne passant pas par quatre chemin avec un suspect, déduisant, s'escrimant à résoudre une affaire que personne ne veut.
Je dirais que Martin Beck est le seul qui pour moi, a eu un véritable intérêt dans ce livre. Non pas que les autres soient négligés, mais ils forment tous une masse compacte de profiteurs, de corrompus - à l'exception près de Rhea -.

Comme je l'ai dit précédemment le seul point noir véritable pour moi est la fin qui m'a déçue. Je m'attendais vraiment à quelques chose de plus complexe et je suis resté un peu sur ma faim. A certains passages, les dialogues sont pour moi un peu bâclés, ils sonnent faux. Je ne sais pas mettre de mots sur ce que j'ai ressentie mais quelques chose clochait. Passons.

Pour résumé : Un petit policier tout simple, la plume des auteurs méritent la lecture. Deux enquêtes entraînantes, en fond de paysage une Suède pourrie et meurtrie, un anti-héros qui est devenue héros et qui détonne par son fond de justice face au système. Dommage qu'il y ait cette sensation de manque au dénouement, si j'ai encore l'occasion de lire des oeuvres de Per Wahlöö et Maj Sjöwall je le ferais sans problème.
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
La plupart des agences bancaires étaient désormais équipées de caméras de surveillance qui se déclenchaient lorsque la personne de service à la caisse appuyait avec le pied sur un bouton placé au sol. C'était la seule chose que le personnel eût à faire en cas d'attaque à main armée. Devant la multiplication de celles-ci, les banques avaient donné pour consigne à leurs employés, en pareille circonstance, de remettre l'argent et de ne rien tenter qui puisse mettre leur vie en péril. Pareille attitude n'était pas due, comme on aurait pu le penser, à des considérations humanitaires ou au souci du bien-être des salariés, mais au fait qu'il était plus avantageux, pour les banques et les compagnies d'assurances, de laisser les bandits partir avec leur butin que de verser des pensions d'invalidité ou des dommages aux familles. Ce qui pouvait facilement être le cas lorsqu'il y avait des blessés ou des morts.
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Et puis il n'y avait pas que les banques qui se faisaient attaquer.
C'était même une minorité, par rapport à toutes les agressions commises contre des personnes privées. Celles-ci se faisaient assommer à toute heure du jour dans la rue, dans le métro, dans leur boutique ou même chez elles, dans tous les endroits possibles et de toutes les manières imaginables. Mais les attaques de banques étaient prises beaucoup plus au sérieux. Les banques constituaient tout de même bien les fondements de la société.
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En Suède, quand les classes supérieures boivent, on parle de culture œnologique, tandis que les autres sont immédiatement qualifiés d'alcooliques et de cas médicaux, ce sur quoi on s'empresse de les abandonner à leur triste sort.
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On incita la police en uniforme à faire preuve de plus de "fermeté", comme on disait, et bon nombre d'entre les intéressés ne se firent pas prier. Si on cogne sur un ivrogne, les chances de le voir réagir violemment sont élevées. Comprendre cela était à la portée du premier imbécile venu.
Le résultat ne se fit pas attendre. La police fut armée à la limite de l'imaginable.
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Un an auparavant on avait entrepris de lutter contre les chèques sans provision. Les gens tiraient plus de chèques qu'ils n'avaient d'argent et certains papiers finissaient par aboutir entre des mains auxquelles ils n'étaient pas destinés. Le nombre de ces petits délits économiques impunis faisant de plus en plus mauvais effet, on réclama des mesures énergiques. La direction de la police nationale prescrivit alors de ne plus accepter les chèques comme moyen de paiement. Tout le monde savait la conséquence d'une pareille mesure : contraindre les gens à se promener avec de l'argent liquide dans leurs poches et donc encourager les agressions sur la voie publique. Et ce fut bien ce qui se produisit. Mais les chèques sans provision disparurent - faute de chèques - et la police put faire état d'un succès bien douteux. Le fait que les gens se faisaient agresser en ville n'avait guère d'importance à côté.
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