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Un château hanté par un fantôme qui a, sur la conscience, bon nombre d'arrêts cardiaques, de frayeurs, de personnes rendues folles, muettes et j'en passe.

Mais au pays de l'Oncle Sam, on n'a pas peur des fantômes et ce n'est pas celui de ce manoir qui va enlever le flegme de ces Américains que tous les Anglais leur envieraient presque.

Pauvre fantôme, il se retrouve face à des gens qui n'ont pas peur de lui, pire, les jumeaux lui lancent des boulettes de papier ou leurs oreillers.

La première nouvelle m'a fait passer de la frayeur au rire, puis à la gorge nouée. Tout ça en peu de pages car Oscar Wilde est le maître des émotions qu'il fait naître chez son lecteur.

Dommage que cette nouvelle n'ait pas été plus longue car elle avait assurément un potentiel énorme. Si le fantôme avait prêté à rire plus tôt, on n'a plus du tout envie de rire de lui à la fin et malgré ses fautes, on est prêt à lui donner l'absolution.

Pour la deuxième nouvelle, on se rend compte de tout le pouvoir de persuasion que possèdent les chiromanciens !

Votre Mitterand consultait une liseuse d'avenir dans les astres (Elizabeth Teissier), alors on comprend que le pauvre Lord Arthur Savile ait eu envie de connaître son avenir dans les lignes de sa main. le pire sera qu'il ait cru qu'il allait commettre un meurtre.

Lord Savile n'a rien d'un assassin, pourtant, cette idée va le turlupiner et il va faire en sorte que la prédiction se réalise, l'imbécile ! On peut être un Lord, instruit, riche et terriblement crétin.

J'ai adoré aussi car c'est cynique, perfide et terriblement addictif !

La dernière était très courte mais bonne, comme quoi, n'écoutez pas les personnes qui vous disent que la longueur entre en ligne de compte.

Si les émotions étaient au rendez-vous pour la première et serraient la gorge, les deux autres étaient plus calmes à ce niveau-là. Malgré tout, je n'ai pas retrouvé l'écriture qui m'avait emportée pour le Portrait de Dorian Gray.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un vrai plaisir jubilatoire que cette lecture du Fantôme de Canterville.
De la dérision, du suspense et une plume admirable, voilà ce que nous offre Oscar Wilde. A travers les mésaventures d'un fantôme qui devrait être effrayant, il réussit à nous dépeindre les travers des uns et des autres (en l'occurrence ici, les anglais et les américains) d'une façon légère et tellement ironique.

Les autres contes du recueil, le Prince heureux, le Géant égoïste, L'ami dévoué, puis le Rossignol et la Rose m'ont paru un peu plus moralistes et davantage destinés à un jeune public. Ils restent néanmoins très bien écrits et très intéressants, avec une mention spéciale pour L'ami dévoué, qui porte en lui une bonne dose de cruauté et d'immoralité.

Une très jolie découverte.
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Cette nouvelle série de nouvelles bilingues est vraiment bien conçue. D'un côté le texte en français et de l'autre en anglais. À la fin on peut trouver un glossaire et quelques expressions et locutions sans oublier le cd avec l'enregistrement audio du texte anglais.

Le fantôme de Canterville est une nouvelle excellente. J'ai pris bien du plaisir à la lire. Après 300 années à terroriser les occupants de Canterville Chase, Sir Simon se retrouve désemparé face à une famille américaine qui n'est guère impressionnée par ses apparitions qui en ont conduit bien d'autres à la folie ou à la mort...

Un petit bonheur :-)



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J'ai adoré le ton ironique et décalé de cette histoire .Avec quel humour ravageur l'auteur nous présente les démêlés d'un fantôme, habitué à provoquer la folie ou la mort chez ceux à qui il apparait, avec cette famille américaine, les Otis, qui ne le craignent pas du tout et se moquent de lui !

Oscar Wilde,observateur impitoyable de son époque, égratigne toutes les croyances ancestrales concernant les châteaux hantés mais jette aussi un regard critique et amusé sur l'aristocratie anglaise,engoncée dans ses traditions,en opposition au réalisme, au pragmatisme à outrance des américains.Tout le monde en prend pour son grade. Mais les défauts humains et les conventions étroites sont mis en relief avec beaucoup de verve et de légèreté.

Il est assez jubilatoire de voir ce pauvre fantôme( qui a tout de même assassiné son épouse, il y des siècles ...) subir les quolibets, les ruses , notamment des jumeaux de la famille.Heureusement que Virginia Otis, tendre jeune fille, l'aidera à quitter définitivement ce monde cruel, où un fantôme ne peut pas exercer correctement son " métier"...

Une lecture très agréable et pleine de fantaisie.


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De tous les fantômes célèbres, s'il en est un dont il faut avoir lu les aventures au moins une fois, c'est bien celui de Canterville. C'est drôle, léger, rafraichissant et l'on ne peut que s'attacher au pauvre fantôme malmené par la famille Otis. Fort des générations de lords et de ladies qu'il a terrorisé, le fantôme de Canterville s'évertue à hanter le vieux manoir mais il se heurte pour son plus grand malheur au matérialisme désespérant de la joyeuse famille américaine. le Fantôme a beau déployer tous ses meilleurs stratagèmes d'épouvante, rien n'y fait. Ni les taches de sang indélébiles, ni les apparations monstrueuses et pas même les cris insupportables n'arrivent à bout de la bonne humeur et de l'espièglerie des Otis. C'est au contraire le fantôme qui prend peur et finit par déprimer. Seule la prophétie des vitraux de la bibliothèque pourra peut-être le délivrer de son malheur...

On avait rarement vu de carrière de fantôme aussi pitoyable que celle du Fantôme de Canterville, ne serait-ce celle du Phantom of the Paradise de Brian de Palma ou peut-être celui moins pathétique de Gaston Leroux. Même s'il est ridicule, le fantôme d'Oscar Wilde reste toutefois mon fantôme préféré. C'est d'ailleurs avec un grand sourire aux lèvres que j'ai refermé les dernières pages de ses mésaventures. Cette élégante édition, enrichie par de sympathiques illustrations du dessinateur satirique argentin Oscar Conti (Oski), fera le bonheur des petits et des grands. C'est donc avec délectation que j'ai découvert l'association très réussie du travail des deux Oscars et je félicite les Éditions Chandeigne pour ce bel objet qui saura fièrement orner toutes les bibliothèques...

Tous mes meilleurs remerciements reviennent aux Éditions Chandeigne et à Babelio pour ce gracieux partenariat.
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Le fantôme de Canterville

La famille Otis, américaine et républicaine, acquiert le manoir de Canterville réputé pour être hanté par un fantôme cruel. le spectre ne tarde pas à se manifester, notamment en ravivant chaque nuit une odieuse tâche de sang sur le parquet de la salle à manger. Mais les effrayantes manifestations du fantôme n'inquiètent pas la famille Otis, et certainement pas les jumeaux qui élaborent des tours pendables pour le ridiculiser. « C'était de toute évidence des gens habitués à vivre sur un plan d'existence bas et matérialiste, et tout à fait incapables d'apprécier la valeur symbolique des phénomènes extra-sensoriels. » (p. 39) Seule la jeune et douce Virginia témoigne un peu de compassion au spectre dépité et humilié. Certes le fantôme a la dent dure, mais n'est-ce pas une malédiction plus qu'une vocation ? « Il faut que je secoue mes chaînes, et que je gémisse à travers les trous de serrures, et que j'erre pendant la nuit, […]. C'est là ma seule raison d'être. » (p. 47) D'où viendra le salut pour ce pitoyable spectre ?

Oscar Wilde met à mal les codes des histoires de fantôme : a-t-on jamais vu un spectre se prendre les pieds dans des ficelles et prendre peur d'un autre fantôme ? Mais le plus ridicule n'est pas le pauvre esprit frappeur. C'est plutôt le brave Mr. Otis, fort content de lui-même et de son esprit terre-à-terre : certes, il y a un fantôme, mais faut-il vraiment que ses chaînes grincent autant ? Hop, un peu d'huile et tout le monde dormira tranquille. Entre le rationalisme bonhomme de l'Amérique et le mysticisme de la vieille Europe, le choc des cultures est certain ! Et l'humour est au rendez-vous.

Le millionnaire modèle

Hughie Erskine est dotée d'une belle figure, mais d'un esprit médiocre. Sans emploi et sans le sou, il lui est impossible d'épouser la jolie Laura. « À moins d'être riche, il est absolument inutile d'être un garçon charmant. le romanesque est le privilège des nantis, et non la profession des chômeurs. Il vaut mieux avoir un revenu assuré qu'être séduisant. » (p. 127) Ce qu'il lui faudrait, c'est un fabuleux coup de chance. Et s'il le trouvait dans le geste désintéressé qu'il adresse à un mendiant ?

Dans ce texte très court – quelques pages – Oscar Wilde est féroce envers les jeunes gens romantiques. Compter fleurette demande des moyens et une jolie frimousse n'est pas un gage de réussite, ni de profit. La fin, délicieusement positive, sonne comme celle des contes de fées traditionnels. Sauf qu'ici la bonne fée à une drôle de d'allure et une étrange façon d'occuper ses journées…
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Deux nouvelles mêlant ésotérisme, fantastique, sciences occultes, et invitant le lecteur dans la bonne société anglaise du XIXe siècle. de l'humour et un fantôme pour la première histoire. Un assassin et un chiromancien pour la seconde... Cependant la lecture de ces nouvelles n'empêche pas de dormir. Un écrivain reconnu, des textes devenus des classiques de la littérature jeunesse. Toujours très plaisants à lire, à découvrir ou à redécouvrir. Lecture plaisir.
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Après 950 pages de Karamazov, je me lance dans les nouvelles d'Oscar Wilde, afin de totalement changer d'atmosphère et d'enjeu... Je n'avais lu de lui "que" l'extraordinaire L'Importance d'être Constant (oui, la honte, je n'ai toujours pas lu Dorian Gray, mais ça viendra!) Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je retrouve sa malice! Avec en plus des commentaires admirables de Jean-Luc Steinmetz où l'on découvre plein de textes prometteurs de cette période!

Le Fantôme de Canterville : Je m'attendais à une nouvelle fantastique du XIXe siècle dans la veine de la Vénus d'Ille ou de la Cafetière, que nenni! C'est en effet une sorte de parodie, de détournement du genre, auquel on ne s'attend pas du tout! Dans une ambiance gothique à souhait comme on l'aime (l'atmosphère parfaite est d'ailleurs plantée avec un minimum d'éléments, comme chez Agatha Christie, mais encore plus concis!), une famille américaine, les Otis, achète Canterville House, un manoir anglais notoirement hanté. Alors que tout est fait pour que l'on croie au déroulement habituel de la nouvelle fantastique, c'est bel et bien le Fantôme de Canterville qui sera un des personnages les plus pathétiques de cette histoire : Chaque tentative pour lui d'effrayer les Otis se retournera contre lui, et vous aurez ainsi, contre toute attente, l'histoire du fantôme le plus looser de l'Histoire, ridiculisé encore et encore par les nouveaux habitants du manoir!

Mais il y aura un minimum de sérieux au milieu de cette nouvelle farcesque. Les passages avec Virginia sont touchants, et il y a de belles descriptions de la nature, typiques du romantisme et du XIXe siècle. Les piques De Wilde aux américains, sa parodie du fantastique et de l'aristocratie british rappelleront immanquablement l'humour formidable qui était aussi le sien dans L'Importance d'être Constant... Une très agréable lecture donc, comme souvent, avec Wilde!

Le Crime de Lord Arthur Savile : Parodie de nouvelle policière et de récit à la Docteur Jekyll et Mister Hyde, il faut cependant y souligner la qualité de l'écriture et l'incroyable traduction, là où le Fantôme de Canterville pouvait souffrir de phrases à rallonge... Il y a de très belles phrases et réflexions sur la condition humaine et le destin parmi les réflexions du protagoniste Lord Arthur Savile. Ce monsieur, lors d'une soirée mondaine, se fait prédire son avenir par un chiromanicien, qui lui annonce alors, terrifié, qu'il va commettre un meurtre. Arthur n'a absolument pas la réaction attendue : Après une nuit de terreur où il se sent accablé par le destin et un avenir tout tracé impossible à empêcher, il va vouloir lui-même réaliser cette prophétie afin qu'elle ne le prenne pas au dépourvu et aussi pour qu'elle ne puisse anéantir son mariage à venir. Logique à la fois implacable et absurde qu'est la sienne, où on reconnaît bien l'humour De Wilde! Humour qui continue dans ses représentations ridiculissimes des mondains, que ce soit à la soirée du début, et dans d'autres scènes, ainsi que dans les tentatives de meurtres pitoyables qui vont être effectuées par Savile... Je ne dirai rien de la fin, mais l'imagination et l'humour De Wilde ne déçoivent pas!

Le Millionnaire Modèle : Fable beaucoup plus courte, très belle, sur l'argent et le paraître, où l'on sent énormément de reflets avec Dorian Gray (du moins je les devine, ne l'ayant pas lu). le personnage artiste peintre à l'amitié au potentiel sous-texte homosexuel renforce cette intertextualité, ainsi que ses discours sur l'art et la beauté. le protagoniste Hughie Erskine, jeune homme très beau mais fauché, doit épouser Laura Merton, mais le père de celle-ci exigera qu'il possède 10000 livres bien à lui. Un jour, Erskine rendant visite à un ami peintre, fait la charité au mendiant qui lui sert de modèle... Je ne dirai rien de la suite. La traduction, là encore, nous régale.

Le Sphinx sans secret : Lord Murchison conte au narrateur son histoire d'amour avec Lady Alroy, dont il ne put, et ne pourra s'empêcher de penser qu'elle possède un terrible secret qu'elle lui a toujours caché... Là aussi, très brève histoire, mais d'autant plus efficace, avec le thème de l'apparence cher à Wilde, une atmosphère et une écriture (et donc traduction) délectables.
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Mais quel plaisir que ce conte!!! Je l'avais lu adolescente et je pense que je me suis autant amusée aujourd'hui qu'à l'époque!
C'est l'histoire loufoque d'une famille américaine achetant un manoir britannique hanté par un fantôme ayant déjà trois cent ans d'expérience en tours d'épouvante et autres cris lugubres destinés à faire fuir les occupants des lieux. Sauf que chez les Otis, on ne se laisse pas impressionner aussi facilement! C'est qu'en Amérique, on est très pragmatique et dans leurs bagages, nos heureux nouveaux propriétaires ont apporté tous les remèdes possibles venant à bout des tracas du quotidien, et visiblement, contre (ou pour) les fantômes aussi...
Comment va donc s'en sortir notre pauvre revenant, Sir Simon, pour retrouver son honneur et sa dignité spectrales?
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J'ai profité du repos estival pour combler une de mes ( nombreuses ) lacunes en lisant enfin Oscar Wilde ; l'introduction à l'univers de cet écrivain que j'ai effectué par la lecture du Fantôme de Canterville ne m'a pas déçu.

Le fantôme du manoir de Canterville est bien ennuyé : les nouveaux propriétaires américains ne sont pas du tout effrayes par sa présence et au contraire les enfants de cette famille s'amusent à lui faire peur : c'est le monde à l'envers !

J'ai d'abord adoré le style d'Oscar Wilde, d'une rigueur toute classique qui permet une lecture agréable parsemée de belles figures de style bien identifiables. L'écriture de Wilde a une bonne capacité narrative et on s'imagine fort bien l'histoire grâce à celle ci.

Le fantôme de Canterville est à mes yeux un conte qui grâce à Oscar Wilde est singulier et passionnant, car l'auteur parvient à rajouter une dimension poétique et presque philosophique qui permet au conte de faire passer un message : toute personne, pourvu qu'elle admette ses crimes et les assume, a le droit au pardon et au repos.
Toutefois, le message de ce conte est passé de manière subtile et bienveillante par Wilde, qui parvient a introduire une grande tendresse pour le fantôme, qui apparaît pathétique au sens noble du terme, drôle et finalement touchant aux yeux du lecteur.

Oscar Wilde est pour moi une belle découverte littéraire, et je comprends mieux à présent l'aura dont bénéficie cet auteur.
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