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EAN : 9782843351082
160 pages
Verticales (05/02/2003)
3.87/5   19 notes
Résumé :
Le Sommeil de la raison n'a rien de raisonnable. À moins que la raison ne soit proche de ce qui se révèle, parfois, par la vérité des rêves ou des cauchemars... En ce qui concerne Gabrielle Wittkop, ce sont les cauchemars qui sont à la source de son œuvre. À travers six brèves histoires proches du conte cruel, l'auteur dépeint des univers monstrueux, effrayants parce qu'ils sont la trace évidente des frayeu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Gabrielle Wittkop née Gabrielle Ménardeau (1920-2002), est une femme de lettres française et traductrice. Elle est l'auteure d'une littérature dérangeante, macabre, bien souvent au-delà de toute morale. Son style, ainsi que ses centres d'intérêt (thanatos, sexe, identité de genre, étrangeté) apparentent son oeuvre à celles du Marquis de Sade, de Villiers de L'Isle Adam, De Lautréamont ou d'Edgar Allan Poe. Elle rencontre dans le Paris sous occupation nazie un déserteur allemand homosexuel du nom de Justus Wittkop, âgé de vingt ans de plus qu'elle. Ils se marient à la fin de la guerre, union qu'elle qualifiera d'«alliance intellectuelle », elle-même affichant à diverses reprises son homosexualité. le couple s'installe en Allemagne où Gabrielle Wittkop vivra jusqu'à sa mort d'un probable suicide (?) atteinte d'un cancer au poumon.
Paru initialement sous le titre Les Holocaustes en 1976, le Sommeil de la raison est un recueil de six nouvelles dont le nouveau titre s'inspire d'une gravure de Francisco Goya (Le Sommeil de la raison engendre des monstres). Six textes qui - pour reprendre les propos de l'éditeur - sont des « récits cruels et suprêmement raffinés », emportant le lecteur dans des lieux souvent mystérieux à Madrid, Paris ou en Indonésie.
La nouvelle donnant son titre au recueil, se déroule dans un institut tenu par des nonnes où sont recueillis des monstres humains (genre Freaks, le film) et se termine en une sorte de bacchanale effrayante. le Prix des choses, parle d'opium et de prostitution enfantine en Indonésie. Dans Tel père, telle fille, une jeune fille prend pour amantes les jeunes maitresses de son père… Image en gris, nous entraine dans un palais abandonné, de très jeunes enfants sont assassinés, il y a une naine rabougrie et c'est franchement angoissant !
Ces quelques exemples trop résumés ne disent rien du bouquin, ou du moins la seule chose que vous pouvez en retenir c'est que comme dans toute l'oeuvre de l'écrivaine, on baigne dans des atmosphères cruelles, inquiétantes, où la perversion n'est jamais loin, la morale distendue à outrance.
Ce qu'aucun billet ou critique ne pourra réellement vous faire apprécier tant que vous ne l'aurez pas lue, c'est le style de Gabrielle Wittkop. Un vocabulaire luxuriant, des mots recherchés, un phrasé époustouflant, bref une écriture absolument hors du commun qui requiert une attention soutenue de la part du lecteur. Néanmoins, je ne recommanderais pas ce livre pour découvrir l'auteure car il a parfois, les défauts de sa qualité décrite précédemment : le Ventre, m'a paru à peu près incompréhensible ! Et même dans les autres nouvelles, certaines phrases sont tellement tarabiscotées ou chantournées qu'elles sont loin d'être claires.
Il faut absolument lire cette écrivaine et j'ai déjà chroniqué deux autres de ses livres, mais ne commencez pas par celui-ci.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Pour mémoire : il existe à Madrid un institut catholique où, depuis plus d’un demi-siècle, échouent tous les monstres humains et parahumains que personne ne réclame. La fondation du R. ne disposant d’aucun capital, se soutient au hasard des aumônes quotidiennes. Les gens y vont comme au jardin zoologique, si bien que les nonnes entrent dans le rôle de montreurs et que sauvés des baraques foraines, leurs pensionnaires ne sont pas pour autant dispensés de toute exhibition. – Nous ne les faisons pas tous voir d’un seul coup et les plus intéressants sont dans les caves, avouent ces nonnes non sans cynique naïveté.
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Les vieillards s'agitèrent les premiers. Pensez je vous prie qu'il y avait là des demi-cadavres, de petits tas de peau dans du coton noir, de l'uclère en branche, du charnier. Et tout cela allait flamber dans un rut suprême.
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Vidéo de Gabrielle Wittkop-Ménardeau
Soirée spéciale Gabrielle Wittkop.
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