- Je suis le remplaçant du prof de philo.
- Tu viens d’où ?
- De Pôle Emploi.
- Tu faisais quoi avant ?
- Coiffeur.
- Quel rapport avec la philo?
- Comme les philosophes, on a l’habitude de couper les cheveux en quatre. Ah ah ah! C’est pas de moi, c’est de Jacques Dessange.
Qu'on assassine pour s'emparer de millions d'euros ou bien qu'on tue pour quelques centimes, le crime est le même.
Un moustachu grisonnant à un jeune chauve :
« Si un jour t'as des problèmes dans ton couple, hésite pas à m'en parler. Tu sais, ça fait vingt-trois ans que je suis marié, alors, la femme, je la connais. Oui, enfin, bon, je veux dire ma femme. Mais c'est toutes les mêmes, des chieuses. Enfin, la mienne... »
(p. 76)
Une dame (...) :
« Jospin a été prof, il paraît. Ah ! J'aurais bien aimé le voir devant une classe de cinquième en banlieue ! S'il avait vécu ça, il aurait voté Le Pen ! »
Un jeune rebelle de banlieue avec un bonnet enfoncé jusqu'aux yeux, à son copain en uniforme Adidas :
« Arrête, hé ! Je t'ai vu au rayon livres de la Fnac ! Ah, le ringard ! Au rayon livres ! »
- Pourquoi tout le monde part en vacances en famille ?
-Parce que c’est le seul moyen qu’on a trouvé pour être content de rentrer.
Oui, les Juifs/juifs font chier. Les juifs n'ont qu'un mot pour désigner deux choses. Si tous les Arabes ne sont pas des musulmans, si tous les Européens ne sont pas des chrétiens, tous les Juifs ne sont pas des juifs...
Dans les dictatures, il y a un policier derrière chaque journaliste. Dans les démocraties, il y a un policier DANS chaque journaliste.
« - En tant qu’animal domestique, je devrais pas remuer la queue plus de 35h par semaine.
-Et tu feras quoi de ton temps libre ?
-Bah… je remuerai la queue… mais pour moi.
- Sachant que la guerre est un crime, c’est quoi un crime de guerre ?
- C’est un soldat qui refuse d’en tuer un autre.
- Le premier homme qui a enterré ses morts, tu crois qu'il l'a fait par respect pour eux ?
- Ah ! Ah ! C'est le mensonge qu'ont inventé philosophes et scientifiques pour couvrir l'humanité. Le premier homme a enterré ses morts pour éliminer les preuves d'un meurtre !
(p. 47)
[ Dieu, à Satan ]
- Impossible de bosser au paradis avec tous ces casse-couilles de croyants !
- Viens bosser chez moi, y a que des athées !
(p. 71)
" Mort à ceux qui ont peur de mourir !
J'ai peur de la mort, je ne veux pas mourir et gnagnagna... Non, mais quelle prétention ! Et pourquoi tu ne mourrais pas comme tout le monde ? Qu'est-ce qu'elle a de si extraordinaire, ta vie, pour que tu t'y accroches comme un morpion ? T'en as qu'une, on le sait que t'en as qu'une ! Pourquoi il t'en faudrait plus ? Pour vivre une deuxième fois les conneries que tu as déjà vécues une fois et pour à la fin pleurnicher de nouveau que tu ne veux pas disparaître ? Mauvais joueur ! A chaque tour de manège, t'es du genre à vouloir décrocher la queue du Mickey, toi, sinon tu piques une crise ! Il faut grandir, mon vieux, et, oui, mourir. Que tu aies peur du moment qui précède la mort, je veux bien, il y a des agonies qui ne sont pas rigolotes, mais, avec une bonne piquouse dans les miches, maintenant, tu ne te rends compte de rien. Tiens, t'as eu mal au ventre avant l'oral du bac ? Et bien, la mort ne devrait pas t'effrayer plus qu'un oral du bac. Et dans le bac, ce qu'il y a d'angoissant, c'est qu'on peut le rater, alors qu'avec la mort, pas de surprise, on est sûr de l'avoir. C'est ce saut dans l'inconnu qui te fout les jetons ? Mais le néant, ce n'est pas l'inconnu, c'est le néant. Le néant, c'est, comment te dire ? Tu vois ton boulot à la poste ? Bon, bah, c'est pareil en moins chiant. Et puis, ta vie, je te rappelle, tu l'as eu gratos. Quand tu tombes sur un billet de 100 euros dans la rue, tu l'empoches et tu fermes ta gueule. Au moment où tu le ramasses, tu penses déjà à la manière dont tu vas le dépenser, non ? Tu sais très bien que le billet ne sera pas éternel et tu l'acceptes. Ta vie, c'est ce billet de 100 euros. Disons 500, si ça peut te faire plaisir. Et encore, la vie, tu n'as même pas eu à faire l'effort de te baisser pour la ramasser. Feignasse !
Je crois que vous en serez d'accord, il faut pousser au suicide celui qui a peur de la mort en ne lui projetant du film de sa vie que les scènes où il fait la vaisselle. Amen. "
Une jeune femme à sa copine :
« Si on autorisait les buralistes à accepter les Tickets-resto pour les clopes, les ventes baisseraient pas autant. C'est un buraliste qui m'a dit ça. »
(p. 13)
Le rôle du journalisme n'est pas de paraphraser l'évidente réalité, mais de nous expliquer ce qu'elle peut dissimuler.
- L’homosexualité ça a commencé comment pour toi ?
-La première fois que je me suis mis un thermomètre dans le cul dans le sens de la largeur.
La parole raciste, que les associations, les politiques, les intellectuels avaient réussi à confiner dans un espace compris entre la bouche du xénophobe et la porte de sa cuisine, est sortie dans la rue, elle a irrigué les médias, elle a encrassé un peu plus les tuyaux des réseaux sociaux.
Je crois que vous serez d'accord, il faut pousser au suicide celui qui a peur de la mort en ne lui projetant du film de sa vie que les scènes où il fait la vaisselle. Amen.
- J'y pense, y a pas de muets chez les animaux...
- Bah, non, la nature est bien faite... Imagine un animal pratiquant le langage des signes avec ses pattes avant... En équilibre sur ses pattes arrière, il finirait par se péter la gueule.
(p. 21)
- A quoi reconnaît-on un vrai fakir ?
- Tu lui demandes de se torcher avec un hérisson. S'il le fait dans le sens du poil, c'est un faux.
(p. 15)