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Citations de DOA (311)


Il a trente et un ans, il est tadjik, marié, père et médecin, mais il n'exerce plus. Jouer au guide à cent vingt dollars la journée est plus rentable, aussi grands soient les risques.
Le paradoxe n'échappe pas à Peter. Les journalistes en guerre privent l'Afghanistan d'une large part des élites capables de le reconstruire, de le soigner, pour produire des centaines d'articles, souvent pas très utiles, fustigeant son naufrage.
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C'était l'un des ESCI de la boîte. Encore un acronyme à la con. Il allait bientôt leur falloir un dictionnaire!
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La guerre est mère de toutes les commémorations mais c'est une mauvaise mère, elle ne respecte rien, ni les grandes idées, ni les hommes, elle les dévore et leur survit. Toujours.
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Unique enfant mâle de sa famille, il ne vit pas bien les faveurs accordées à Nouvelle Lune, la plus jeune de ses deux sœurs. Elle ne devrait pas être là aujourd’hui. Sa place n’est pas avec eux mais à la maison, avec sa mère et Farzana. Depuis toujours, il entend les hommes de son entourage dire: « Nos femmes sont là pour faire du pain et des enfants, rien d’autre. Ce sont des vaches dans leur étable. »
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Cela signifie : les seules choses qui nous accompagnent toute notre vie sont nos actions.
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Au fond, aucune des initiatives de son groupe* n’a pour objectif réel de jeter la lumière sur quoi que ce soit, ni même de préserver les institutions et l’intérêt supérieur de la nation. Il y a longtemps que plus personne ne se préoccupe de ça, ou n’a les épaules, la vision, la légitimité de le faire. Montana**, ses conneries, les conséquences de ses conneries, sont le résultat de la nullité égoïste et veule du plus grand nombre, et de la malhonnêteté sans limites d’une minorité carnassière uniquement désireuse de s’accaparer les restes du festin.

* : groupe d'enquête de la DCRI : Direction centrale du renseignement intérieur
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Au milieu de tout ce bordel, y en a quand même des vrais, des purs, des durs, qui veulent nous péter la gueule dès qu’on pointe notre nez et qu’ont tué nos potes, et mon frère Manzour, abattu comme un chien, et son cousin Anwar, qu’a crevé tout cassé dans mes bras. Alors s’il faut marcher sur des pieds, tordre des bras, fracasser deux, trois crânes voire buter des inoffensifs pour leur mettre la main dessus, aux nuisibles, tant pis, ils avaient qu’à pas être là, hein ? Eux ou nous, mon frère, eux ou nous.
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Pour le fugitif, le mouvement perpétuel devient vite une drogue dure, indispensable et destructrice. S’arrêter, c’est la mort, continuer, l’absence de vie. L’horizon est à la fois infini et sans issue.
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Une clope, autre sale manie qui s'accroche, mettre un jus en route et passage en revue de la situation en attendant que la cafetière daigne s'énerver. Je suis tout seul, je couche dans un clapier à étudiants, je vais sur mes cinquante piges et mon boulot commence sérieusement à le faire chier, le pied.
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Cosmopolitisme à la parisienne, on se mélange mais pas trop et surtout entre soi.
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 DOA
Je n'ai pas une vision très positive de l'humanité. Oui, elle m'a marqué, sur le plan littéraire. Deux choses m'ont frappé, cependant: d'abord, le BDSM est le monde du fantasme. Fantasme de soi et fantasme de l'autre. On se met en scène, tout est spectacle. Il y a des décors, des accessoires, des scénarios. Mais on peut étendre cette observation au reste du monde: ne vivons-nous pas dans une mise en scène perpétuelle, notamment dans les réseaux sociaux? Tout le monde se montre sous un angle particulier. Et en adoptant cette posture, chacun devient le bourreau ou l'esclave d'un autre, à travers cette mise en scène.

Ensuite, le BDSM est le monde de la réification: l'autre est transformé en objet. Soit objet de sanction infligée soit objet de punition reçue. Une deuxième réification intervient: mon corps devient l'objet de moi. On établit une ligne très claire entre ce qu'on est et ce qu'on fait subir à son corps. À un degré moindre, c'est aussi ce qui se passe dans le monde non-BDSM: les dingues de sport, les fous d'images, les obsessionnels de la fringue sont aussi dans une objectivisation de leur corps. David Le Breton a très bien expliqué ça dans «Anthropologie du corps et modernité» ou «la Peau et la trace». Il étudie le moment où l'âme et le corps se sont séparés. Du coup, le corps est devenu un objet transactionnel, que ce soit dans le travail ou le loisir. Le BDSM est la mise à nu, la version extrême, des transformations que nous impose la société moderne.

Entretien pour L'Obs, pour la parution de Lykaia
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Un doigt. Un doigt bariolé de rouge et de noir. Elle se dit pareil à ceux de papa quand il peint. Puis papa n'est pas là. Puis papa est mort. Puis à qui est ce doigt. Collé sur une vitre.
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Comprendre l’Afghanistan, la tâche paraît insurmontable. La plupart de ses habitants semblent eux-mêmes y avoir renoncé et Peter se demande combien de morts et de milliards de dollars il faudra encore pour que les États-Unis, handicapés par une conception naïve du bien et du mal, du avec nous ou contre nous, réalisent et surtout admettent l’énormité de l’erreur commise en restant ici.
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 DOA
Dans le vrai roman noir, il y a un événement qui crée le chaos, et, au mieux, on revient au chaos du départ. Au pire, les choses se sont aggravées. Dans le roman policier, en revanche, oui, à la fin le problème est résolu et l’ordre revient. Dans le roman noir, on s’en sort rarement.

Entretien Bibliobs 18.06.2015
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....la chaîne des Souleïman, illuminée par un violent soleil, est un océan de pierre dont les crêtes enneigées ressemblent à de gigantesques rouleaux d'écume. Un magnifique spectacle, trompeur. Fox le sait, ici comme ailleurs, l'Afghanistan est un pays où tout est beau, mais seulement de loin.
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"Joshua et moi venons de la fédération de Russie. De Bouriatrie pour être exact, une république sauvage et froide, située à l'ouest du lac Baïkal."
[...] Mais nous sommes nés, pour ainsi dire, dans la tête de chercheurs d'un autre temps, quand la Fédération s'appelait encore URSS. Nous sommes tous les deux les résultats d'expériences sur le cerveau humain. Des prototypes."*[...] J'appartenais à un programme baptisé IGOR, je suis la génération 230990. 230990 parce que j'ai été cloné le 23 septembre 19..."
Lise l'interrompit. Elle refusait de croire ce qu'il disait... "Le clonage humain intégral est interdit par toutes les conventions médicales internationales. Même la fabrication de clones d'organes en vue de greffes vitales est strictement réglementée !"
La réponse de Markus fut empreinte de cynisme. "Vous êtes bien naïve, docteur, si vous croyez que mes géniteurs et leurs chefs politiques s'embarrassaient de ce genre de règlements. Leurs recherches trouvent leurs origines à une époque autre, quand le monde suivait des logiques différentes. Le but ultime était la domination globale et, en ce temps-là, étique et génétique ne rimaient pas partout de la même manière. Pas chez nous en tout cas."
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Les mots de Sher Ali déclenchent un tonnerre de vivats et de rafales de joie dirigées vers le ciel. La vallée se met à gronder de l'ivresse vindicative des combattants. Leur Roi Lion part en guerre.
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La solitude n'est jamais plus cruelle que lorsqu'elle est exposée au bonheur des autres.
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- (...) S'ils sont juste violents, pour nous c'est plus simple, "no" ? Mais ils ont le pouvoir, partout. Ils sont comme les multinationales. Ils emploient des milliers de gens qui sont prêts à tout pour les dollars, parce que c'est le seul choix pour vivre. Ou parce que c'est facile. Les "narcos" ils ont compris, ils profitent. Ils paient mal, ils n'a donnent pas la "seguridad social" et personne ne peut se plaindre, il n'y a pas les syndicats. "Plomo o plata", ils disent là-bas, du plomb ou de l'argent, c'est tout.
- La loi du plus fort.
- "Sí", le capitalisme "puro". Ils ont une chose là-bas. Nous, nous la voulons ici. À tout prix. Ils nous montrent juste ce que nous valons.

Pages 137-138, Folio policier, 2015.
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Les drogués, ils ne tuent pas, ils ne pillent pas, ils ne polluent pas tout, ils font pire, ils consomment. Pour le plaisir ou pas, ce n'est pas le problème, personne ne les pousse, ils consomment et ils ne veulent pas voir. Les narcos ils grandissent grâce à ça, à cause de nous. Nous laissons faire. La cocaine c'est cool.
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