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Critiques de Jason (92)
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L'île aux cent mille morts

Rangé au sein de la collection « 1000 feuilles » des éditions Glénat, ce one-shot signé Vehlmann et Jason s’avère assez sobre, mais plutôt efficace.



L’histoire de cette fille qui trouve une bouteille jetée à la mer avec, glissée à l’intérieur, une carte indiquant l’emplacement d’un trésor légendaire et qui se lance à la poursuite du butin en compagnie d’une bande de pirates, n’a rien de vraiment originale en soi. L’auteur va cependant parsemer son récit de quelques éléments qui entretiennent l’intérêt de l’histoire (la recherche du père, la manière dont elle trompe les pirates, etc) et d’une idée centrale qui alimente son côté surréaliste et burlesque.



La chasse au trésor se retrouve en effet très vite dans l’ombre d’une mystérieuse école de bourreaux, où le lecteur découvre avec un mélange de stupéfaction et d’amusement, des enfants qui apprennent l’art de torturer et d’exécuter. Le décalage entre ces scènes d’une cruauté gratuite et ces animaux anthropomorphes au physique sympathique fait inévitable mouche. Et finalement, derrière la simplicité apparente du scénario, le lecteur découvre une grande maîtrise scénaristique et un récit débordant d’humour noir.



Au niveau du graphisme, le trait épuré et caractéristique de Jason joue la carte de la sobriété, tout en parvenant à accentuer le côté burlesque des scènes. Le décalage entre le texte de Fabien Vehlmann et le dessin faussement simpliste du norvégien font la saveur de cet album. Soulignons finalement la colorisation uniforme et parfaitement maîtrisée d’Hubert, qui apporte également beaucoup au graphisme.



Retrouvez cet album dans mon Top-BD de l'année sur mon blog ...
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Au-dessus l’odyssée

C’est un livre (OVNI?) étonnant. Au travers d’histoires courtes, nous croisons une foule personnages connus de Frida Kahlo à Ionesco, en passant par Elvis et David Bowie entre autres. Une histoire policière fait suite à de la science fiction, une histoire dont il manque des mots à chaque phrase (dite Pérec) précède une histoire de vampires… C’est un vrai jeu de piste , l’auteur a voulu s’amuser avec le lecteur tout en le faisant participer à son jeu.
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Le Char de Fer

Telle une mouchette de grêle dans une toile d’araignée, voici un polar glacé et minimaliste, qui nous vient de Norvège. Si vous rêviez de cocotiers et d’ambiances festives, remballez votre baume solaire et passez votre chemin. En revanche, si vous aimez les atmosphères hitchcockiennes sous un climat polaire, enfilez deux moumouttes et lovez-vous dans cette historiette tirée du classique de 1909 du romancier et journaliste Sven Elvestad (1884-1934), inconnu à mon bataillon avant cette lecture.



Dessinateur à part dans mon cercle d’incontournables, je ne m’enfièvre jamais vraiment pour le travail froid de JASON, ses personnages inexpressifs et romantiques, son monde apathique, son action molle et sans mouvement, et pourtant, ensorcelé, j’adore le retrouver ! Ça tient de la drogue. L’addiction cachée. Comme la promesse d’une boîte de sardines, on n’y trouve pas la haute gastronomie, on n’y pense jamais en premier, mais une fois l’envie évoquée, ça nous turlupine toute la journée, nous obsède, faut rassasier la bête, on ne s’en passerait pour rien au monde, on a besoin d’une dose, un filet, avec ou sans arête, on aime ça, profondément, et c’est bien l’essentiel.



Je lui reconnais d’ailleurs de vrais atouts, à ce natif de Molde ! En bon viking qui se respecte, John Arne Sæterøy vogue toujours à bon niveau, il mène son drakkar comme personne, avec une approche personnelle, une vraie « patte » reconnaissable, et une ligne éditoriale bien à lui. Je lis tout de l’homme, avec plus ou moins d’enthousiasme, mais rarement de déceptions. C’est ce que l’on appelle « une valeur sûre ». Jamais mauvais, toujours digne d’intérêt.



Ici, le polar est tenu de A à Z. Les personnages attachants, l’intrigue classiquement ficelée. Détective à la sauce anglaise, la sorte d’Hercule Poirot est très appréciable, on sent qu’il a les cartes en main et se joue de nous et des protagonistes. Il se dégage même une forme d’humour à reculer le dénouement.



Deux bémols seulement : j’aurais aimé plus de gourmandises dans le texte. Pour le reste, ce n’est pas vraiment une critique, mais un parfum de reviens-y : on en voudrait clairement plus, je dois l’admettre, on n’aurait pas été contre une deuxième boîte de sardines, une marinade au citron, une goulée d’huile pour faire trempette ! On s’y sentait si bien, dans ce polar du Nord, que 100 pages de plus, on aurait pris ! C’est plutôt bon signe, non ? Pour ma part, je vais me contenter en cuisine, huile d'olive et romarin. Et vous ?
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Attends... - Chhht !

Très belle histoire que cette BD qui raconte les petits riens partagés par deux amis d'enfance et leurs journées jusqu'au moment où...ensuite c'est la vie post drame d'un de deux garçons, ces tentatives pour vivre. Plein d'ellipses mais tellement poetique! Pas beaucoup de dialogues sauf dans les premières images, mais cela n'empêche en rien à la narration d'être fluide...

Vraiment poignant.

Chhhht est un second récit qui suit les amours compliquées d'un autre héros, avec des allers retours sur des petits moments, sans doute de l'ordre du fantasme et de l'intime.

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Le détective triste

"Le détective triste" ou comment traiter du sujet de la rupture avec pudeur.



Bien souvent chez Jason, transpire un caractère autobiographique, masqué par le divertissement. Ici, l'ambiance est cousue main, le rythme langoureux et l'on s'étonne à déguster tout cela avec poésie, à adhérer à cet éloge de la lenteur, comme chez Jim Jarmusch. Humour présent et souvent en contraste, tombant juste et par surprise, le reste prend aux tripes.



A grands renforts de subterfuges (enquête en chausse-trappe, intrusion de la SF), l'auteur maquille le cœur de son propos : la perte de l'être aimé. Rupture ? Décès ? Évitement ? C'est en tout cas la notion de manque qui assaille le détective triste et son créateur, se réfugiant dans une vie de couple fantasmée, perdu dans ses doucereuses pensées.



Le retour au réel est toujours brutal et mortifère, la vie réserve toujours ici des drames risibles et injustes : de livre en livre, le sens de la vie et son côté absurde semblent obséder notre dessinateur. La rigueur de son style capte tout cela avec brio. Très doux, plein d'émotion et à fleur de peau, à mes yeux, ce Jason-là s'élève au rang de ses meilleures créations.
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Un norvégien vers Compostelle

Catalogue d'inexpériences, Jason effleure son sujet, mais ne me le fait pas sentir. Sorte de carnet de route sans souvenirs conséquents, son côté asocial en ressort péniblement. Au lieu d'en faire (comme à son habitude) le sujet de son livre en le tournant à la dérision, au cocasse, au cœur de situations comiques, l'auteur n'en profite pas et me paraît bien peu inspiré. A se demander si l'ouvrage n'est pas une commande un peu trop rapidement pondue, sans recul pour trouver l'angle d'attaque qui fait habituellement sa patte humoristique désabusée.



Ici, alors même que le sujet de Compostelle m'emballe, l'ensemble m'a été d'un profond ennui. Peu philosophe, pas poète, à part évoquer les prénoms et nationalités des pèlerins croisés, nous dresser la liste des villes parcourues, on n'approfondit rien. Les noms s'accumulent, sans relief, et comble inopportun, les paysages sont absents. On ne visite rien, ne s'attache à personne, pas même à notre narrateur. Seules les motivations des uns et des autres nous sont révélées, tristes moteurs, souvent dramatiques, qui plombent d'autant plus le récit. John ne visite rien, n'explore rien, ni les villes ni les gens, tout est rendu fade, sans charme, insipide, et l'humour pince-sans-rire peine à germer.



Le format se prête pourtant à toutes les folies, tous les débordements, toutes les explorations ! Mais non. Sec de plume, aride en dessin, la traversée est désertique et ne donne pas envie de s'y coller. On ne sent pas les autres humains. A titre d'exemple, son arrivée dans Saint-Jacques semble dépeuplée. Dommage.



Le dernier tiers du livre est plus inspiré, un tantinet drôle et relève un peu cette lecture, qui reste décevante, pour moi. J'ai pour habitude d'être bienveillant avec cet auteur que j'estime et dont je traque toute l'oeuvre, cette fois, je suis plus sévère. Mais je reste persuadé que le prochain livre me plaira...
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Je vais te montrer quelque chose

Avec son intrigante couverture qui rappelle l'affiche du film de Polansky "Le Locataire", Jason signe là une machination ambiancée, à la sauce polar.



La vie se déroule - mal - pour l'anti-héros de cette aventure qui se laisse aller à la déprime. Rupture amoureuse, ronronnement du quotidien, ni passion ni ambition, les jours moroses ont la vie belle pour notre jeunesse. Jusqu'à ce que l'improbable se produise. La claque. Le bouleversement. Le grand chambardement. Sans retour possible. Une diabolique conspiration malmène notre gus, aux abois. Quiproquo, manœuvre d'un ennemi inconnu, un véritable goulot d'étranglement s'abat sur notre gaillard comme sur le lecteur.



Contre toute attente, c'est subitement dépassé par les événements qu'il retrouve le goût de vivre, de se battre et faire éclater la vérité. Ses efforts suffiront-ils ? Comment démêler le vrai du faux ? Le lecteur en sortira-t-il indemne ? Une seule façon de le savoir...
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Athos en Amérique

Quel univers particulier développe cet homme là ! Fidèle à sa veine, pointilleux dans son décalage, nul doute que John Arne Sæterøy est reconnaissable, autant dans sa facture que ses thématiques. Sur ce ton d'humour à froid et chirurgical qui lui est propre, riche de personnages inexpressifs qui inquiètent ou touchent en plein coeur, Jason décortique en 6 saynètes les aspirations des couples. Absurde et cocasserie s'entremêlent, pour nous tirer des émotions jamais sereines. Doit-on rire ou pleurer ? On semble toujours entre deux. Cet atypisme m'est vraiment plaisant.



Mises en bouche :



1. CHEVAL SOURIANT

Deux hommes. Une femme enlevée. Une rançon qui tarde à venir. Et le spectre du Cheval Souriant qui pèse sur les culpabilités.



2. UN CHAT DU PARADIS

Mise en abyme de l'auteur, Jason évoque ses livres passés par la bouche de fans de passage, campe un auteur attiré par le sexe et l'alcool, en conflit intérieur et conjugal, narcissique, au point de tourner en rond, ce que l'on retrouve dans la forme, par une boucle narrative, chère à l'auteur dans nombre de ses histoires.



3. LE CERVEAU QUI NE VOULAIT PAS VIRGINIA WOOLF

Le docteur Frankenstein réinventé ou comment parler du couple platonique avec originalité... Par une très bonne trouvaille, Jason évoque les difficultés d'entente dans un couple, entre un médecin et sa femme dont il maintient la tête vivante, en attendant de lui trouver un corps.



4. TOM ATTEND SUR LA LUNE

Quatre destins amoureux emmêlés, jusqu'à ce que Jason ne tisse tout ça en une tragédie dont il a le secret. La vie de couple a des effets nocifs sur la santé.



5. SO LONG MARY ANN

Un polar ficelé qui prouve encore une fois - s'il fallait le préciser - qu'il ne faut jamais faire confiance aux femmes vénales.



6. ATHOS EN AMÉRIQUE

Épée, dépaysement, anachronisme et cinéma. Quand les non-dits soulèvent des intrigues...
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Low Moon et autres histoires

Entre humour noir et cynisme de l'absurde, entre espoir et résignation, les histoires pondues par Jason sont autant de gourmandises que de réflexions sur la vie et le lavis de la civilisation. Quand on en connaît les drames sous-jacents, la couverture - parfaite à mes yeux - déploie une dose d'émotion inattendue de prime abord.



Dans sa veine classique, à l'image de "Chhht !", l'auteur/dessinateur alterne les histoires mystérieuses et caustiques. Il éveille chez nous une curiosité presque malsaine. Ses personnages sont livides, désemparés, agissent de façon répréhensible, toujours limite, jamais dans les clous, à la marge, et pourtant, avec une logique que l'on accepte volontiers.



Avec sa patte reconnaissable, son trait simple et précis, il s'empare des travers humains, de nos vices, déboulonne nos fêlures et névroses, pour croquer avec humour, singularité mais justesse notre substantifique moelle. J'ai particulièrement aimé sa vision des cowboys dans "Low Moon" et le dérangeant de "Emilie vous passe son bonjour" et la construction de "&". Hyper cinématographique, on y gobe de vrais courts-métrages, puissants et originaux.



Attention, sa vision du monde peut faire mal, autant qu'elle peut faire rire. Cela dépend même des jours... A lire et relire, jours de soleil et nuits de pluie.
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L'île aux cent mille morts

Autant dire qu'avec Jason, ça passe ou ça casse. Pas banal et pince-sans-rire, l'olibrius peut déranger. Il suffit de lire les opinions divergentes sur Babelio pour s'en convaincre. Les critiques oscillent clairement d'un extrême à l'autre, mitigé à souhait. A mes yeux, c'est souvent le signe d'un talent qui divise, donc, intéressant au possible. Le genre de gus sur lequel se pencher avec délectation et espoir. Et mes attentes ne sont pas vaines ici.



Adepte de Jason depuis "Les loups-garous de Montpellier" et "CHHHT!", son trait enfantin, ses personnages aux yeux vides, sa patte froide, son humour noir, sont autant d'éléments de base de son art qui me séduisent. Mais comment taire l'association de malfaiteurs qui sévit ici ? La plus-value de Fabien Vehlmann au script est clairement appréciable et fait prendre une belle ampleur au récit.



Plus écrit que les deux ouvrages cités, mais totalement dans la tonalité particulière de Jason, Fabien Vehlmann réussit vraiment un apport de poids. Qualitatif et généreux, l'humour est mordant, diffus, régulier, on ne s'ennuie pas un instant, se délecte de détails redondants, des caractères idiots des personnages et de la banalité de la mort.



Des pirates, un perroquet, une chasse au trésor, de la torture, un laideron, que demande le peuple ? On est dans le divertissement bien ficelé, la drôlerie à chaque page, un ton décalé à froid qui glace ou réchauffe les zygomatiques, selon les lecteurs. Sur moi, ça prend sans mesure, pas pisse-froid sur les gaillards à la manœuvre, j'adhère à tout. Et quand la quête au trésor se transforme en quête de la vérité, j'en redemande !
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L'île aux cent mille morts

L’humour noir et pince-sans-rire de Jason rencontre le talent de scénariste de Fabien Vehlmann, au service d’une comédie de pirates cruelle et décalée, à lire d’urgence. Exécution !
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Athos en Amérique

Recueil de petites histoires décalées, très décalées, absurdes, sans queues ni têtes mettant en scène des personnages au physiques d'animaux se retrouvant dans des situations parfois étonnantes, parfois quotidiennes. Entre l'écrivain mal élevé qui se juge au-dessus de la mêlée, Athos le mousquetaire débarqué dans une Amérique contemporaine, un gangster qui s'évade, ...

Dessin très dépouillé, texte simple voire simplissime quand il n'est pas absent, c'est de la bande dessinée très particulière qui peut autant plaire que fatiguer ou laisser totalement indifférent. A vous de vous faire votre propre opinion. Moi, j'aime bien ! En plus, le bouquin est beau, format 16.5x22, dos toilé gris, belle mise en page : du beau travail.

Je ne crierai pas ici que j'ai tout compris dans ces histoires, mais à chaque fois, j'ai aimé trouver les personnages de Jason dans ces situations absurdes. Assez ressemblant à Low Moon brièvement chroniqué sur ce blog. Je ne connais pas assez l'oeuvre de Jason pour savoir si ses autres albums diffèrent, mais je compte bien remédier à cette lacune.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Les loups-garous de Montpellier

Jason (Jon Arne Sæterøy) est un dessinateur norvégien qui habite Montpellier depuis quelques années. Pas étonnant donc qu'il y situe un de ces albums. L'histoire est, quant à elle, beaucoup moins banale.

Le héros, Sven, a de nombreux point communs avec l'auteur : citoyen scandinave, il a vécu à Bruxelles avant d'atterrir à Montpellier. Mais Sven est également représenté sous la forme d'un loup. Passionné de dessin et d'échec, notre héros se transforme également en cambrioleur les nuits de pleine lune. Grace à un masque de loup-garou, il réussit à effrayer les habitants et à les détrousser sans risque. Tout fonctionne pour le mieux, jusqu'au jour où de vrais loup-garous viennent lui demander des comptes...



C'est sur ce scénario tout simple que se base l'album : un cambrioleur qui se fait chopper par ceux qu'il imite frauduleusement. On le suit tout d'abord dans ses escapades nocturnes sur les toits, puis dans son quotidien quelque peu banal. Les menaces des vrais loup-garous se font jour mais Sven continue ses actions nocturnes. Mais cette idée un poil surréaliste est également un prétexte pour parler des rapports entre Sven et Audrey, une proche amie et voisine de palier. A travers leurs relations, on comprend que Sven est amoureux d'elle alors que cette dernière est lesbienne...



Les personnages sont des animaux anthropomorphiques comme on le retrouve dans les autres albums de Jason. L'ambiance est simple, les dialogues peu nombreux. On sent le poids des silences et des non-dits qui pèse sur notre héros. Néanmoins quelques échanges humoristiques apparaissent comme celle-ci entre Sven et un ami :



Sven:"Tu fais quoi en ce moment ?"

Ami:"Je mate le cul des filles."

Sven:"Ca peut pas faire de mal."

Ami:"Leurs seins aussi."

Sven:"Un vrai boulot quoi..."

Ami:"L'escalator est la plus grande invention de tous les temps. Quand t'es derrière une fille et que l'escalator monte, t'es juste au niveau de son cul. Et quand il descend et que tu regardes la fille qui monte dans l'autre sens, tu as une vue plongeante sur son décolleté. "

Sven : "Faudra que j'essaie"

Ami : "Tu devrais"



Le rythme du dessin est très lent. Le graphisme est assez géométrique, carré et les traits sont sobres. Les couleurs assez tranchées animent les planches et donnent du relief à l'histoire. Les connaisseurs de Montpellier pourront retrouver quelques lieux ou monuments de la ville mais celà de manière tout à fait subtile.

Première découverte de Jason pour ma part, je dois dire que cet album ne m'a pas complètement convaincue. Mélange de fantastique et de quotidien, on se retrouve malgré tout devant une simple tranche de vie et l'histoire d'un amour non partagé. Une histoire agréable à lire certes mais qui ne mène pas très loin.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Low Moon et autres histoires

Bande dessinée au dessin descriptif, clair. Peu de dialogues. Les personnages ont des têtes d'animaux, chiens principalement. Ils sont assez tristes, parfois cruels, souvent meurtriers. On sent beaucoup de non-dits et d'incompréhension entre eux. Beaucoup de difficulté à vivre. Ce n'est donc pas de la BD drôle même si les situations prêtent finalement à sourire. Par exemple, dans l'histoire intitulée Low moon, au Far West la tension monte, car Bill McGill est de retour pour défier le shériff ... aux échecs.

Recueil de 5 histoires différentes les unes des autres qui, je dois le dire, m'a bien plu !
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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Le Char de Fer

Un écrivain s'offre une retraite méritée de quelques jours afin de se reposer. Le rythme tranquille des jours qui passent le berce jusqu'à ce que survienne le meurtre de Blide, le garde-forestier.



Rapidement, les habitants de Kristiania font appel à un détective privé pour trouver le meurtrier.



Le début de l'enquête va sonner le glas de la tranquillité du romancier...
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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J'ai tué Adolf Hitler

Si Jason à l'air d'être un nom connu dans la BD, j'avoue ne pas le connaitre et c'est la première fois que je lis un de ses titres.



Ici, nous allons suivre un tueur à gage qui enchaine les contrats en tuant les cibles de ses clients. Epoux, Voisins, Patrons... Tout le monde y passe et les jours se ressemblent. Jusqu'au jour où un individu vient voir notre tueur à gage et l'embauche pour tuer Hitler. Non, vous ne vous trompez pas, la BD se passe bien à notre époque mais le client propose de tuer Hitler à l'aide d'une machine permettant de remonter le temps. Notre tueur à gage accepte le contrat, et la... tout bascule.



J'ai trouvé ce récit assez sympa. Pas forcément hyper original mais on passe un bon moment et la fin est réussie.
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Ô Joséphine !

Bon alors déjà Jason c'est 20 albums uniques sur à peu près 20 piges (holy shit que le temps passe vite), des franches poilades, un dessin simple et épuré, avec très peu de texte. Des fois, ça me fait penser à tu sais ces films muets du temps d'antan, sauf que dans le cas présent les chutes sont complètement absurdes et autant d'habitude ça me fait le même effet qu'une promotion sur l'eau en poudre, autant là je me délecte tel un petit fanfaron de sale gosse.



Ô Joséphine c'est à la fois une virée en Irlande, sur les chemins caillouteux de Dublin et la rencontre avec de bons samaritains, une histoire d'amour complètement louf' entre Napoléon et Joséphine Baker et une sacrée biographie de Leonard Cohen (le passage sur Bono m'a plié).



Ce volume fait donc écho à Un Norvégien vers Compostelle que je vous surconseille. Essayez seulement de rester concentré pour sa petite histoire aux influences polars, j'ai eu l'impression de sauter 78 pages entre deux cases mais c'est fait avec tellement de classe que yippee ki yay comiclovers, vous allez vouloir cette petite pépite dans votre bédéthèque !



Absolutely yes indeed et tutti cuanti, si tu connais pas encore Jason roule, si tu connais roule, si t'as pas envie de connaître tant pis pour toi et puis voilà.


Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Le dernier mousquetaire

J'aime le dessin de Jason. Certains le trouveront peu expressif et enfantin mais je trouve au contraire que ce minimalisme renforce les dialogues. Cette histoire du dernier mousquetaire vaut le détour par son côté farfelu mais aussi par tous ces non dits entre les personnages.
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Le perroquet de Frida Kahlo

La marque de fabrique de Jason est toujours la même : un damier de quatre case, un cadrage frontal, plan d’ensemble ou plan poitrine. Des personnages chiens avec des yeux vides, des dialogues laconiques, de grandes ellipses. J’aime la simplicité de ce protocole d’écriture. Le perroquet de Frida Kahlo est un recueil de nouvelles. Ce n’est pas mon préféré. Les expérimentations narratives brouillent parfois la compréhension du scénario.
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Mauvais chemin

Le Norvégien Jason revisite La fiancée de Frankenstein avec le style minimaliste qui le caractérise. Inattendu !
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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