Le genre de BD pour bobo en mal de porno chic. En réalité, c'est obscène, vulgaire et crade. On ne peut pas être plus clair. C'est vendu comme un chef d’œuvre alors que c'est du pur porno. Je ne suis pas un sexophobe mais il y a quand même des limites à la vulgarité.
Là, c'est un fatras de branlettes, le genre de choses dont on voudrait être épargné par pitié. Reste la question : quel est donc l'intérêt de cette BD ? Désolé mais je ne le vois pas. On pourra sans doute y voir une métaphore à travers un humour débridé quand d'autres y verront du voyeurisme moche et bestial.
En tout cas, cela ne m'a pas fait du tout phantasmer.
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Gros dégueulasse, c'est probablement le livre le plus connu, sinon le meilleur d'un type, Jean-Marc Reiser, mort d'un cancer imparable à 42 ans. On peut se demander ce qui serait advenu de cet homme si le temps lui avait été laissé de poursuivre durablement son œuvre, tant il semblait encore loin de son apogée créatrice. J'en veux pour preuve l'organisation de son propre enterrement, un monument dans son genre, au cours duquel, notamment, les femmes devaient se présenter en porte jarretelles - et sans culotte- ! Un gars exceptionnel, je vous dis....
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Reiser me rappelle mon père dans les années 80 qui était mort de rire à la lecture de ses bandes dessinées. Pour ma part, je le trouvais particulièrement graveleux et à cette époque, j'étais moins sensible à son humour.
Je viens de relire "la vie des bêtes" et j'avoue que le cynisme de Reiser m'a fait sourire. Avec le recul, j'ai même apprécié quelques perles (c'est le cas de le dire).
Tous les animaux y passent, rats, éléphants, cochons… dans un grand délire caricatural comme l'illustre la première planche qui représente une arche de Noé où tous les animaux baisent y compris le lapin avec le serpent au grand damne de celui qui veut échapper au déluge.
On y retrouve bien l'esprit d'Hara Kiri ou de Charlie Hebdo !
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Reiser possédait une fougue dans le dessin, accompagnée d'un humour irrésistible et ravageur.
la préface de Cavanna, au début de ce livre, est un hommage à l'artiste immense que fut Jean-Marc Reiser.
De l'art, vous dis-je.
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Le grand Reiser avait sorti une série sur la vie des peuples primitifs dont il moquait les moeurs, mais en fait c'est un peu l'ensemble de la société qui est caricaturée en dessinant à l'encre noire des scènes sur la chasse de la masse, la sexualité, l'anthropophagie, l'auteur visait les vues à court terme et la bêtise humaine.
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Dans une nouvelle, Boris Vian dit que pour juger d'une nana, il faut l'emmener à la piscine...
D'accord pour juger du physique, mais pour le reste ?
Pour le reste, laissez traîner sous ses yeux le Gros Dégueulasse.
- Si elle le referme d'un air pincé au bout de trois pages, laissez tomber: elle est coincée.
- Si elle ne veut plus le lâcher, vous pouvez sans trop de risque prédire qu'elle aime l'humour noir. Ne la décevez pas !
- Mais méfiez-vous si vous tombez sur une fille qui a APPRIS A LIRE dans Reiser: là c'est elle qui va vous trouver trop "correct".
Dans les deux derniers cas, ça peut déboucher sur des délires d'anthologie.
Qui peuvent choquer votre entourage.
Paul Gauguin (oui, le peintre) l'avait écrit:
"Collez ostensiblement une indécence sur votre porte, et vous serez débarrassé des gens les plus ennuyeux du monde: les gens respectables."
Reiser aurait dû être déclaré d'utilité publique.
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Les vertus du rangement des livres dans les étagères.
Une redécouverte, un conte raconté par Manz'ie et illustré par Reiser.
Et l'émotion près de trente ans après la disparition de Monsieur Reiser, les souvenirs de ces albums : "Mon papa", "la vie au grand air", "on vit une époque formidable", "gros dégueulasse", "vive les femmes", l'époque des débuts d'Hara-Kiri, l'aventure de Charlie Hebdo, ....
Ce grand monsieur avait aussi illustré un petit conte de rien du tout publié en 1973.
On retrouve dans ces feuillets toute la magie de son dessin, ces lignes esquissées qui réussissent à faire travailler notre imaginaire et nous confronter à la réalité de la rue, d'il y a quarante ans ou bien celle encore d'aujourd'hui !
L'histoire d'un petit garçon qui n'était pas heureux et qui s'en alla par la porte.
Michael part à la découverte de ce qui l'entoure, ce monde parallèle au notre, celui que l'on devine, que l'on imagine ou que l'on cauchemarde ....
Les rencontres dans sa ville, mais une autre ville, peuplée de corniaud, de la bande au ratier, de Médor Deschamps, sans oublier Loulou et Loulou, des rencontres avec ces chiens qui parlent, qui fument, qui pissent enfin vous avez compris, ils sont comme nous, vivants !
Un corniaud qui décide de l'accompagner pour lui montrer cette face cachée du monde qu'il ne connaissait pas. Un monde invisible se dévoile et nous interpelle.
Avec ce plongeon dans l'histoire j'ai retrouvé pendant quelques heures ce très grand dessinateur de presse qui nous a accompagné l'autre jour dans cette marche républicaine avec nos stylos et nos pancartes "je suis Charlie"...
REISER était, est et restera CHARLIE.
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Comme je mets 5 à pratiquement tous les Reiser, je voudrais pouvoir mettre 6 à celui-ci tellement c'est au delà de la notation.
Quand le cul de jatte récupère sa jambe dans le four de la cuisinière qu'a avalée l'hippopotame qui a avalé sa jambe, c'est... j'arrive pas à trouver les mots...
Reiser, toujours bien dégueulasse, jamais gras. Un des grands bonheurs sur terre !
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On voudrait que Reiser soit toujours avec nous. Pour nous accompagner avec son humour dans nos vies, dans nos grands ou petits tourments. Reiser, on le lit et on le relit toujours avec le même le plaisir, la même joie et une franche rigolade. A ce niveau, il n'a pas de concurrent !
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Un ouvrage qui ne pourrait plus voir le jour maintenant. Reiser moque le colonialisme et croque des scènes désopilantes.
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HILARANT à la lecture et les re re lectures
Une grande démonstration sur la fraîcheur des kiwis poilus de gros dégueulasse par rapport à ceux de l'étal d'une maraîchère
un remède contre les coups de blues
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La liberté d'expression absolue et de la grosse provocation à outrance, des unes de Charlie Hebdo. Reiser n'y va pas de main morte, tout le monde en prend pour son grade, les femmes, les féministes, les hommes, les chasseurs, les politiques, les enseignants, les chasseurs etc. Ça date de 1977 et certains sujets sont toujours d'actualité. J'ai bien aimé le dessin, "les temps changent".
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En écoutant la radio le matin,comme le personnage de la couverture ,je me dis que notre époque est de plus en plus formidable. Alors un seul remède , les dessins de Reiser ! Qui de nos jours seraient poursuivis par mille procés par tous les "antiphobes" de tout poil, visés par des attentats téléguidés par de barbus incultes, dénigrés par de courageux anonymes sur les "zérosocios".
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Je n'ai guère ri ! Peut-on rire de tout ? D'alcool, en particulier.
A mon sens, non.
Pour moi, un livre sans intérêt.
E t puis les caractères sont minuscules, donc peu lisibles.
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Gros dégueulasse, malgré son ignominie fait du bien à lire. C'est un peu comme les blagues de Coluche, c'est toujours d'actualité. Ça me fait du bien de le relire à une époque où ce genre de BD aurait du mal à paraitre sans que des dizaines d'associations portent plainte.
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12 ans de Unes de Charlie Hebdo : le pied !
On retraverse ces années en revivant les bourdes, les frasques et les combats à coup de "oh putain !!!" suivi d'un petit rire gras.
Parce qu'il faut rire de tout (y compris de soi), ça a beau être couillu et impoli, c'est très drôle.
Parce qu'il faut rire de tout, 5 mois après les attentats contre Charlie Hebdo, j'espère que la satyre et la caricature perdurera.
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Je ris encore rien que d'y penser, le premier que j'ai lu. Un incontournable.
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Cynique, méchant et grince dent, Reiser est un auteur qui sait appuyer là où ça fait mal, et avec une belle pointe humoristique. L'auteur nous livre une critique acerbe d'une partie de la population, ces pauvres alcooliques et chômeurs qu'on se plait à détester.
C'est des gags efficaces, qui font mouche autant dans l'humour que dans la dénonciation, et j'ai adoré cette méchanceté très loin du bienpensant, et qui dénonce de manière efficace la bétise crasse de l'humain. Reiser ne se prive pas, pour notre plus grand plaisir.
A noter que malgré l'âge de cette BD, la critique reste totalement d'actualité, et ça fait plaisir de voir qu'on peut faire de l'humour d'actualité aussi intemporel !
Bref, si vous ne connaissez pas Reiser, c'est sans doute la meilleure manière de l'aborder.
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