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Critiques de Séra (72)
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L'âme au bord des cheveux

L’âme au bord des cheveux , le titre de cet album graphique signifie être mort de peur .

L’histoire autobiographique de Sera , auteur franco- cambodgien nous donnera la clé de ce titre énigmatique .

Deuxième enfant d’un couple mixte , de père cambodgien et de mère française , il va être aux premières loges de la tragédie de la guerre fratricide des khmers rouges .

L’auteur raconte la guerre , qui montre toujours nos instincts les plus bas , la cruauté des hommes et puis toutes ces vies embarquées dans la tourmente .

Un jour , un seul , et Sera passe de l’enfance à l’âge adulte sans transition comme tous les enfants qui vivent en période de guerre .

Ce livre est aussi un hommage au couple de ses parents , un couple solide , amoureux , sa mère a à peine 18 ans quand elle rencontre son futur mari et part pour le Cambodge pour le meilleur et le pire , heureusement personne ne connaît à l’avance le déroulé de l’Histoire .

C’est aussi un récit très documenté qui explique la situation politique de l’époque , la cruauté des vainqueurs .

Une lecture qui ne laisse pas indifférent , très émue après cette très belle découverte .

Merci à # NetGalley et aux éditions Delcourt .
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L'âme au bord des cheveux

Ce récit est sans doute le plus personnel, puisqu’il s’appuie sur l’enfance de Séra, à laquelle la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges, en avril 1975, met un terme brutal.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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L'âme au bord des cheveux

L'âme au bord des cheveux, titre énigmatique auquel on peut trouver une certaine poésie, mais qui, en langue Khmère, signifie "mort de peur".

Tout de suite, la sensation n'est plus la même.

Que sait-on de la peur quand on n'a pas vécu d'événements dramatiques ?

Dans ce magnifique album, Séra, nous décrit celle qui le hante depuis le 17 avril 1975.

Le jour où sa vie, celle de ses parents, de sa famille et de nombreuses autres, basculent.

La chute de Phnom Penh.

Le Cambodge à feu et à sang.

Lui, échappera à la conscription, évitant l'incorporation dans l'armée khmère, grâce un passeport français qu'il doit autant à la nationalité de sa mère qu'à la chance du dernier espoir.

Personne ne sort indemne d'une guerre, qui plus est, fratricide.

Cet album est un cri.

Sorte d'exorcisme, que l'auteur s'impose, par devoir de mémoire ou pour tenter de se soulager de ce poids qui l'opprime depuis son adolescence.

Tout s'est passé si vite, personne n'y croyait, c'était impensable.

Un mauvais rêve qui dure depuis plus de 45 ans pour l'artiste qu'il est devenu.

Serait-il le même homme s'il n'y avait pas eu ce 17 avril ?

Séra nous offre son regard, sur l'événement, ceux qui l'ont fait et sur la géopolitique de l'époque.

Il pointe d'un doigt accusateur, les belligérants et la complicité, drapée d'hypocrisie, de pays comme les États-Unis ou la France.

Il montre toute la violence de ces jours de folie qui virent le Cambodge sombrer dans le chaos.

On comprend ses blessures.

Séra, enfant de la France et enfant du Cambodge, peut-être plus encore.

Parce que c'est là que sont ses racines, c'est là que repose son père et que ce sont les souvenirs de ce pays qui le hantent.

Un vrai coup de cœur pour cet album, humain, puissant et émouvant.
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Concombres amers

Depuis qu'il a dû fuir le Cambodge en 1975, Sera a conservé tout les articles qu'il a pu trouver sur son pays tant regretté. J'ai lu cette bande dessinée après deux romans qui traitaient du conflit au Vietnam et pourtant j'ai eu du mal à suivre, à digérer toutes les informations. En fait, Sera ne propose pas une récit linéaire, mais une compilation d'événements qui ont conduit au drame que l'on sait. C'est un travail immense qui a été fait : la démarche est admirable et les dessins de Sera sont magnifiques bien sûr. Pourtant, j'ai peiné dans ma lecture, j'ai eu du mal à m'y retrouver. Les ramifications de ce conflit sont tellement complexes ! Bref, j'ai atteint mon seuil de saturation et mes deux lectures précédentes n'y sont certainement pas pour rien. Je pense que ce livre est très important pour quiconque cherche à comprendre comment le conflit commencé au Vietnam a embrasé le Cambodge (et le Laos) et débouché sur le génocide de 2 millions de cambodgiens. En ce qui me concerne, il faudra que j'y revienne pour mieux comprendre, mais plus tard... beaucoup plus tard.
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Secteur 7

des graphismes très intéressants parfois tirés de photographies. Une histoire de suicides inexpliqués dans le même quartier à Paris dans le septième près des ministères. Une enquête. Pas triste, mais des histoires de gens qui n'ont plus d'espoir, de la pluie...

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Concombres amers

Une très belle bande dessinée qui frappe dès les premières pages par ses tons sombres et sépia, avant de faire plonger le lecteur dans l'inéluctable descente aux enfers du Cambodge, dont la neutralité ne peut subsister bien longtemps à la proximité du conflit vietnamien...



Concombres amers est un objet atypique, puisqu'on n'y trouve pas de récit linéaire, de trame ou de personnages héroïques ; on ouvre cet ouvrage comme on ouvrirait un dossier d'enquêtes qui compilerait de multiples feuillets et notes, tantôt sur des évènements, tantôt sur du matériel de guerre ou de courtes anecdotes. Chaque page présente des croquis, quelques cases, des notes explicatives, des questions, de courtes présentations d'hommes politiques, des cartes d'opération militaire, ou encore des reproductions de lettres entre diplomates ou même des unes de journaux de l'époque.

Il est difficile de s'y retrouver lorsque l'on découvre ce conflit, entre noms d'hommes et de faction ; on peine à entrevoir les forces en présence, et ses dernières tournoyant sans cesse d'un camp à l'autre, on finit parfois par n'y plus rien comprendre : seule l'horreur et les exactions se poursuivent et avancent à travers la jungle cambodgienne, tandis que se retirent dans un même mouvement les Américains et les Sud-Vietnamiens.



On évitera donc de se lancer dans cette lecture si l'on est d'humeur enjouée que l'on souhaite préserver, mais il faut s'y plonger si l'on désire tenter de saisir les racines de cette tragédie, ou de mieux comprendre comment une guerre civile s'absout toujours des frontières, avec la bénédiction des forces en présence, quitte à détruire une société voisine moins maître de son territoire. Un très beau travail de mémoire de Séra, même si j'ai regretté quelques erreurs de typographie et quelques fautes d'orthographe dans la seconde partie de l'ouvrage.
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Mon frère, le fou

Je suis éblouie par la beauté des planches de cet album ! Non seulement les visages et les paysages sont splendides mais il se dégage une ambiance presque magique de ces dessins. C'est tout juste si je n'ai pas entendu le cris des fous de bassan et senti l'odeur iodée des embruns. L'histoire est simple mais touchante avec une pointe de mystère un peu onirique. Nous sommes à Audierne,le milieu de la pêche. Joël et Gaël ont perdus leur père alors qu'il était en mer. Le temps semble s'être arrêté ce jour là pour leur mère qui vit recluse dans son penty et nourrit malgré elle une rivalité entre les deux frères. Flore vient apporter la lumière,le retour à la vie. La nature est peut-être le personnage principal de cette bd.
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3 pas dans la pagode bleue

C’est un tout petit livre, une trentaine de page, 16x12 cm. Il raconte juste une petite halte lors d’un voyage au Cambodge dans une pagode bleue, comme un carnet de voyage aux couleurs délavées. C’est un moment détaché du temps, un temps de recueillement, un hommage simple, au passé cruel de ce pays qui renaît de ses cendres, et à Vann Nath, peintre cambodgien qui vient alors de décéder. J’ai lu il y a peu “Vann Nath, le peintre des Khmers rouges” de Matteo Mastragostino et Paolo Castaldi. Les 3 pas dans la pagode bleue résonnent comme un écho à cette lecture, sensible et touchante.
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HKO : Menaces sur Hong Kong

Rares sont les bd où je pousse un "ouf" de soulagement quand arrive la dernière page. Je vois que je ne suis pas le seul au vu des autres avis sur ce récit.



La narration plombe d'emblée l'ambiance. Il s'agit d'une guerre entre les triades à Hong Kong peu avant la rétrocession de cette colonie britannique à la Chine. Pas un seul instant, on arrive à entrer véritablement dans cet objet incongru.



Le dessin en crayonné tout au long des pages est le seul attrait que je vois à cet ouvrage.
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Mon frère, le fou

Je retiendrais de cet album un magnifique graphisme avec pour sujet principal la Bretagne maritime. Le dessin est effectivement d'une beauté à couper le souffle. On se croirait vraiment en mer sur cette petite barque.



Il s'agit d'une simple histoire de deux frères Gaël et Joël qui vivent de la pêche. Il y a une rivalité entre ces deux frères qu’attisent une mère veuve recluse et une jolie femme qui fait irruption dans leur vie. C'est beau, c'est tendre, c'est poétique ...



Cependant, au-delà de toutes ces considérations, c'est un peu creux comme la vague. Je dirai que c'est d'abord un album d'atmosphère car le récit est plutôt quelconque. L'émotion ne passe pas. Bref, on oubliera vite.
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Mon frère, le fou

♫Bien plus qu'un monde qui s'ouvre à l'un et pour l'autre chavire

Bien plus qu'une mer qui supplie quand la source est tarie

C'est tout notre amour qui s'éloigne des rives et se perd♫

Mon frère-Daniel Lévi-2000-



Avec Séra,

tout homme est frère

tout homme est fou,

créature inachevée.

Lui-même est à la fois Séra et Phou,

tel est son nom complet.

Une superbe préface de Yann Queffélec

Pourtant ça sentait bon les embruns , le varech

Je sais, j'ai péché, 2.5 points à la ligne

Faut dire la fille, pas ma ligne !

se fait inviter à bord par un parano

Mais le frérot s'prend un rateau !!?

Perso, j'ai trouvé le sujet bateau 🚢

Par contre pour le dessin, il a mis le thon

Inspiré de l'histoire naturelle de Buffon !!!

Et soit dit en passant

Loin des cris berçants

le Fou est de Bassan...











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Lendemains de cendres

Cambodge, 1978. Les troupes vietnamiennes envahissent le pays.

Le peuple est terrorisé, persécuté, torturé ou encore chassé des villages par des soldats aveuglés et abêtis pas le régime qu'ils servent.

De ces violences innommables, deux amis, Nhek et Chantrea, tentent d'en réchapper. Ils partent en exil et cherchent à rejoindre, à leurs risques et périls, la frontière thaïlandaise. Un parcours du combattant qui ne sera pas sans embûches.

Dix-huit ans après, c'est l'heure du retour au pays et du constat des ravages de la guerre mais, surtout, des souvenirs d'enfance se réveillent alors et les habitants, malgré l'incertitude de leur avenir, affichent un visage souriant. Un retour aux sources qui était nécessaire.



Une BD émouvante et poignante, superbement illustrée avec des encarts historiques brefs mais appréciables afin de recontextualiser l'histoire dans l'Histoire du Cambodge.

Le graphisme est sombre, tout comme l'histoire, et les personnages sont représentés avec des traits qui mettent en relief leurs émotions. Aussi, leur regard "parle" au lecteur, avec force.

Enfin, les pastels qui accompagnent le retour au pays mettent en avant, par la douceur des couleurs, l'espoir d'un avenir plus paisible.

A découvrir absolument.
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L'Eau et la Terre

C'est compliqué d'écrire une critique et de mettre des étoiles sur un tel ouvrage. Le lecteur est envoyé au Cambodge, devenu d'un coup le "Kampuchea démocratique" sous l'assaut des Khmers rouges et de leurs atrocités.

Cette BD est (évidemment) très noire, et retrace le destin de plusieurs personnes, au coeur du génocide cambodgien. Je pense qu'il faut déjà connaître un minimum l'histoire des Khmers rouges pour comprendre toute la BD, mais elle est bien documentée avec des cartes.

On en finit pas de l'horreur qu'a subie la population, et on se rend compte que quel que soit son camp, on meurt de la même façon... C'est poignant et criant de vérité.

Certains dessins sont tellement précis qu'on dirait des photos; il y a là un vrai travail d'artiste, et tellement d'émotions aussi pour décrire l'inadmissible. Malheureusement ce genre de récit est encore tellement nécessaire pour dire "Plus jamais ça."

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Concombres amers

L’auteur, Séra, est né au Cambodge. Sa famille a été expulsée en 1975 à la suite de la prise du pouvoir par les Khmers rouges. Il a étudié les arts graphiques en France.

La première chose qui saute au yeux dans cet ouvrage c’est la beauté exceptionnelle des dessins. La mise en couleur et la présentation sont vraiment très soignées.

En ce qui concerne le récit, mon avis est un peu plus mitigé. Il est extrêmement bien documenté, roman graphique oblige. C’est indéniable. Par contre, pour les gens comme moi qui n’ont pas un minimum de connaissances des événements, la lecture et la compréhension du texte est parfois fastidieuse.

Malgré tout, ce souci ponctuel de compréhension n’étant propre qu’à moi-même, je conseille vivement ce roman graphique à l’esthétisme sans reproche : A garder dans sa bibliothèque, à lire, à relire, à feuilleter, à offrir…..

Un très très bel ouvrage.
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Concombres amers

Un éclairage bienvenu sur cet angle mort de l’Histoire, à une époque où les regards se concentraient sur le Vietnam voisin.
Lien : http://bandedessinee.blog.le..
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Concombres amers

Dans son saisissant «Concombres amers», Séra, qui a fui le Cambodge en 1975, éclaire l’antichambre du génocide perpétré par les Khmers rouges.
Lien : https://next.liberation.fr/l..
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Sur les traces de Dracula, tome 2 : Bram St..

Après un tome retraçant la vie (ou plutôt ce qu'on en sait) de Vlad Tepes, ce second ouvrage de la série 'sur les traces de Dracula' s'intéresse au destin de l'auteur du célébrissime roman fantastique : Bram Stocker.

Force est des constater que le personnage est fort terne et qu'il n'est pas toujours aisé de combler les 52 pages standard quand il n'y a pas grand chose à raconter. Certes, les auteurs se sont attachés à récolter un maximum de données et à combler de façon convaincante les blancs mais la lecture est assez laborieuse car l'histoire est répétitive et très peu dynamique.

Les personnages ne sont pas attachants et, malheureusement assez décevants.

Côté dessin, par contre, c'est une vraie réussite. C'est très fin avec un travail sur les clair-obscur très réussi qui n'est pas sans rappeler, par moment, le travail de Alberto Breccia.

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Mon frère, le fou

Des dessins de mer et des visages expressifs. Chaque planche ressemble à un tableau. Un vrai régal pour les yeux. Bretagne, deux frères, mésentente, père pris par l’Océan, mer et mère divisent, pêche, un Fou de Bassan qui vole au-dessus du bateau.



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L'Eau et la Terre

C'est la première bande dessinée sur le Cambodge que j'ai découverte grâce à Sera dont les dessins évoquent bien l'atmosphère sombre, les émotions des personnages, leurs malheurs, leur chagrin. Ce livre apporte une autre approche du Cambodge des Khmers rouges et des souffrances qu'ils ont causées avec leur ordre suprême l'Angkar. Les livres, les témoignages et les films nous permettent d'avoir une connaissance de cette période. La bande dessinée de Sera offre quelque chose de différent, de stylisé qui nous marque. Les paysages sombres flamboyants, les regards des personnages, les détails essentiels, la silhouette des palmiers à sucre, les maisons de bois sur pilotis, le chien, les squelettes des arbres nus, le personnage de la couverture avec ses lunettes, son sac dans une main, sa valise dans l'autre, la théière abandonnée sur la route... se gravent en notre mémoire . Le texte illustre le dessin, le souligne.
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Impasse et rouge

Un roman graphique dur, une période historique horrible servie par des dessins très beau et très noir en même temps, sans concessions l'auteur ne fait pas de cadeaux, les âmes sensibles devrons passer leur chemin, pour les autres c'est très intéressant, je regrette peut être quelques confusions pour tout comprendre lors de là lectures des planches, heureusement l'auteur a mis en appuie des textes pour expliquer le contexte de la guerre avec les Khmer rouge au Cambodge, période et lieu où se déroule cette tragique histoire.
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