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Critiques de Yann (1408)
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Black Squaw, tome 1 : Night Hawk

Années ‘20, USA-Canada



Être une femme et pilote, ce n'est guère évident en ces temps-là… Être métisse de mère afro-américaine et de père amérindien, c'est vraiment très compliqué ! Surtout aux USA ! Alors, imaginez que vous soyez une jeune femme métisse et que votre plus grand souhait soit de piloter ! Un rêve, oui ! Une réalité ? Inaccessible ! Et pourtant… Une femme va prouver que c'est possible. Son nom ? Bessie Coleman ! Non, ce n'est pas du cinéma ni une divagation romanesque ! C'est historique !



Les garde-côtes américains sont sur les dents. Un renseignement obtenu d'un contrebandier assure qu'un avion va survoler leur zone pour aller chercher des alcools au Canada. Ils ont pour mission de l'abattre… Et, effectivement, ils abattent un avion… Un avion avec insigne de pirate… Problème : l'avion est blanc, or, d'après les renseignements dont ils disposent, les avions utilisés pour le trafic d'alcool sont peints en noir… Pendant ce temps, Bessie continue à voler, complètement gelée, à bord de son hydravion qui transporte le comptable d'Al Capone, l'employeur de l'héroïque aviatrice. L'antipathique bonhomme est venu jeter un coup d'oeil aux comptes des partenaires de Capone qui se méfie d'eux…





Critique :



Disons-le tout de suite : c'est un chef-d'oeuvre à tout point de vue ! le scénariste français, Yann, a sorti le grand jeu pour créer un scénario riche en rebondissements et promesses pour de futurs albums. Mais que les amateurs de véracité ne se fassent pas l'illusions : Bessie Coleman ne s'est jamais livrée au trafic d'alcool, ni pour Al Capone, ni pour qui que ce soit d'autre ! Comme indiqué dans l'ouvrage, c'est une fiction qui emprunte un personnage historique réel, une femme exceptionnelle, première pilote afro-américaine, pour lui faire tenir un rôle palpitant dans une bande dessinée de toute beauté… Mais complètement romancée… Tout en restant dans l'air du temps de cette époque-là, avec un trafic d'alcool bien réel, un racisme omniprésent et un Ku Klux Klan au sommet de sa puissance, notamment grâce aux sympathies du président des USA de l'époque, Woodrow Wilson. Il déclara notamment : « Les hommes blancs ont développé un instinct simple d'auto-préservation… jusqu'à ce qu'enfin ils fassent naître un grand Ku Klux Klan, un véritable empire du Sud pour protéger le Sud du pays ». C'est aussi ce président qui imposa la prohibition. Mais il n'a pas eu que des mauvais côtés. C'est lui qui accorda le droit de vote aux femmes… Il fit nommer le premier juge juif à la Cour Suprême… Mais c'est une autre histoire…



Le Belge Alain Henriet fait partie des dessinateurs exceptionnels dont jouit notre époque. Non seulement, il dessine avec énormément de talent les personnages, mais il reproduit de façon fabuleuse les avions, les vedettes, les trains… Tout est parfait dans le trait de Henriet ! Quant à la mise ne couleurs par USAGI, c'est un modèle du genre ! Et qui est USAGI ? L'épouse d'Alain Henriet ! Une des meilleures coloristes actuelles.

Ce trio de génie nous procure-là une BD absolument indispensable que vous soyez amateur d'aviation, de droits des femmes, d'histoire, … Ou tout simplement désireux de découvrir une histoire parmi ce qui se fait de mieux actuellement en matière de bande dessinée.

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Angel Wings, tome 1 : Burma Banshees

1944 ; Base aérienne de Camp Malir à 10 km de Karachi.



Mon nom est Angela Mc Cloud. Un ange dans les nuages ! C’est tout moi, ça

Je débarque au mess des pilotes et je commande un wiskey. « Que fait-elle là ? » se demandent tous ces mâles en manque de nanas, en se rapprochant de moi. Une femme pilote ? Est-ce possible ? Ils se débattent car tous veulent me payer à boire. Je sors mon portefeuille et règle ma consommation. Je sors, car je n’ai pas de temps à perdre. Mon copilote m’apprend que le plein est fait, mais j’ai encore quelques détails à régler… Comme passer par le bureau du commandant de la base… Qui avale de travers en voyant une femme pilote entrer dans son bureau. En principe, la chose n’est pas autorisée sur le front d’autant que j’ai un statut de « civile »… Mais j’ai des ordres du général C. R. Smith qui commande l’USAAF en Inde, ce qui perturbe très fort le macho qui commande l’aérodrome.



Après m’être restaurée, je m’apprête à embarquer sur mon DC3 lorsqu’un pilote, comme il en a le droit, fait de l’avion-stop et me demande de l’emmener à Kunming.



Voler à 20.000 pieds avec un Dakota… et les Japs ! risque de ne pas être un voyage d’agrément…



Critique :



La première chose qui frappe lorsqu’on tient cette bande dessinée en main, c’est le soin méticuleux apporté aux dessins des avions. Les paysages et les personnages ne sont pas en reste ! Romain Hugault accomplit une œuvre du tonnerre de Dieu, puisque c’est lui le dessinateur et le coloriste de cette histoire. Mais d’où sort cet individu ? Pilote à dix-sept ans, fils de pilote, il n’est peut-être pas né dans un avion, mais il s’est toujours senti pousser des ailes. Il aurait pu piloter pour gagner sa vie, mais, heureusement pour nous, il décida de faire carrière dans le dessin et de nous offrir quelques-unes des plus belles planches de coucous et d’aviateurs.



On en viendrait presque à oublier le scénariste ! Yann Le Pennetier (dites simplement Yann) est un véritable touche-à-tout dans le monde de la bande dessinée. On le retrouve là où on ne l’attend pas car les idées se bousculent chez ce diable de Breton qui a eu la lumineuse idée de s’installer à Bruxelles. Il réalise ici un scénario qui renouvelle le genre dans l’univers de l’aviation puisqu’il met en scène une femme pilote, très sexy (modèle pin-up typiquement américain de la Seconde Guerre mondiale) avec un caractère trempé qui ne s’en laisse pas conter.



Incontournable pour tous les fans d’aviation, cette série est une belle opportunité de distraction pour tous ceux qui ont envie de passer un fort agréable moment de détente.

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Les Mondes de Thorgal - Louve, tome 1 : Raïssa

Alors là, nous sommes totalement et simplement dans le style de BD sur laquelle je ne me serai jamais arrêtée. Mais, car il y a un mais, je suis passée voir mon libraire pour l'opération 48h de BD, opération que j'ai découverte grâce à Babelio et qui m'a permis d'obtenir une BD gratuite. Huit numéros disponibles et mon choix s'est porté sur ce tome 1 des mondes de Thorgal: Raissa.



J'ai donc pu découvrir Louve, la fille de Thorgal, qui a le don de parler aux animaux, ce qui l'amène à devenir amie avec un loup et à en découvrir davantage sur ses origines, mais l'amour de louve pour son père sera utilisé contre elle.

je vous laisse découvrir cela par vous même.
Lien : http://livresque78.over-blog..
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Mezek

Si nombre de personnes savent que les soldats de l’infanterie allemande furent assez nombreux à se recycler dans la Légion étrangère et furent des très efficaces défenseurs de la présence française en Indochine entre 1945 et 1954, on sait moins que des anciens pilotes de la Luftwaffe se mirent au service des pays arabes lors du premier conflit entre ceux-ci et Israël et il est certain qu’un petit nombre de vétérans de la Royal air force vinrent combattre aux côtés des juifs.



Le titre "Mezek" désigne la version tchécoslovaque du célèbre chasseur Messerschmitt 109, utilisé par la Luftwaffe pendant le Seconde Guerre mondiale. Au fuselage de l’avion allemand avait été rajouté un moteur de bombardier tchèque particulièrement lourd et volumineux. L’avion était dangereux à piloter, d’où son surnom de "mule" qui se dit "mezek" en tchèque. Israël ne disposait pas uniquement de ces avions, comme le récit tendrait à le laisser croire, cependant ils sont les seuls à avoir été acquis par des moyens orthodoxes, à savoir par l’achat officiel auprès des autorités tchèques. Ceci rappelle d’ailleurs qu’Israël est né avec l’appui de l’URSS et qu’à sa naissance les pays devenus satellite de celle-ci entretenaient des relations suivis avec le jeune état juif naissant.



L’action se déroule en 1948 et c’est sur ces avions tchèques qu’un personnage complexe et ambigu nous montre la Guerre de 1948. Celle-ci est abordée sous l’angle d’une intrigue psychologique autour des amours de ce dernier avec de jeunes Israéliennes combattantes. Le scénario sait habilement intégré les rivalités entre courants de pensée différents qui sont à deux doigts de faire plonger le pays dans la guerre civile, d’après ce que dit le scénario. Des faits qui se sont passés durant la Seconde Guerre mondiale sont régulièrement mis en avant car ils expliquent le moteur de certains personnages.



Le graphisme est d’un classicisme fort sophistiqué, il est porté par des couleurs chaudes en rapport avec le lieu de l’action et le feu des combats. Cette BD appartient à l’ensemble de celles qui traitent de l’aviation, mais elle se détache nettement de celles à la "Buck Danny" où s’affrontent des pilotes, au passé sans tâche, porteurs d’idéaux et combattant pour une juste cause.

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Spoon & White, tome 9 : Road'n'trip

Après une longue période de silence et un changement d'éditeur (passage de Vents d'Ouest à Bamboo) le duo de flics américains revient dans des aventures plus pétaradantes que jamais.



Spoon, le nabot vindicatif fan de Clint Eastwood (et de Disney) et White le grand dadet "descendant des passagers du Mayflower" sont opposés en bien des choses, mais ont en commun d'avoir le béguin pour la jolie journaliste Courtney Balconi.



Croyant chacun qu'elle veut se fiancer avec lui, les deux compères/ennemis vont se lancer sur ses traces dans une enquête dans la ville natale de Spoon.



Content de retrouver ce tandem des "pires flics de NYPD", mais ressenti un peu mitigé avec cette histoire qui manque un peu de clarté.

Jubilatoire et rigolo tout de même !
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Le pilote à l'edelweiss, tome 1 : Valentine

Très belle BD ! C'est l'image de la couverture qui m'a décidée à l'emprunter. Les traits sont très réalistes pour les avions, très détaillés. C'est la première guerre mondiale, Henri est pilote, il fait partie de l'escadrille des cigognes. le combat n'est pas seulement dans les tranchées mais aussi dans les airs où pilotes français et allemands s'affrontent. Pour moi qui ai le vertige dès un ou deux mètres de hauteur, je dois dire que c'est très impressionnant de suivre les avions s'attaquer. Les atterrissages réussis, ou en partie, aussi... quand on voit les pilotes ressortir indemnes de l'habitacle de l'appareil. L'histoire tourne aussi autour de la relation entre les deux frères et de jolie Valentine, femme d'Alphonse. Il reste encore beaucoup de mystères, qui est cet allemand qui pilote l'Edelweiss ? D'autres personnages apparaissent aussi et laissent des questions sans réponse. En attente du second tome pour dénouer quelques noeuds !
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Tigresse Blanche, tome 1 : Au service secre..

Je ne suis pas fan de BD, mais cela m'arrive de jeter un oeil lorsqu'elles me tombent entre les mains.

C'est ce qui est arrivé avec cet album.

Tigresse blanche est une apprentie espionne asiatique prénommée Alix.

Très sexy, mais vraiment peu souriante.

Quelques scènes de violence, de sexe, d'espionnage (c'est le fond de l'histoire)...

Perso, ce n'est pas ma tasse de thé !...
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Dent d'ours, tome 5 : Eva

Sur la côte canadienne, une partie de l’équipage d’un U-Boat s’active à placer un curieux dispositif au péril de leurs vies. Les SS qui détiennent le vrai pouvoir dans le sous-marin sont prêts à zigouiller jusqu’au dernier homme pour que ce dispositif fonctionne…



Au château de Fürstenstein, Hanna, qui a miraculeusement survécu après avoir échappé de justesse à deux Lightning alors qu’elle se trouvait à bord d’un minuscule avion de liaison, passe un sale quart d’heure entre les pattes d’une espèce de SS qui l’accuse d’être une espionne à la solde de l’ennemi…

Werner est face à un dilemme : il a pour mission de liquider Hanna pour l’empêcher de bombarder New York avec une bombe sale pleine de cochonneries atomiques… Oui, mais Hanna n’est pas que son amie d’enfance ! Elle est aussi celle dont il est éperdument amoureux.



Critique :



Nous voilà plongés dans une suite où se bousculent au portillon de l’action, de l’action et encore de l’action, où l’on saute allègrement de mai 1945 dans le passé pour en savoir un petit plus sur cette histoire de dents d’ours. Yann en profite pour donner vie à des projets qui traînaient dans les cartons des savants nazis.



C’est aussi une petite leçon de jusqu’au-boutisme d’individus qui n’acceptent pas leur défaite et sont prêts aux pires exactions car, ils en sont persuadés, ils font partie de la race des seigneurs (encore que « saigneurs » me paraît plus indiqué).



Inutile de vanter la qualité graphique des dessins de Henriet même si on peut regretter qu’il n’y ait plus autant d’avions dans ces épisodes du deuxième cycle.



Les observateurs attentifs constateront que les auteurs n’ont pas oublié de montrer que les derniers défenseurs de Berlin étaient les Français de la Division Charlemagne, versée dans la 33e Division SS.



La Belge, Patricia Tilkin, dite Usagi, manie toujours aussi bien les couleurs et effectue une nouvelle fois un travail d’orfèvre au service des dessins de son compatriote.

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Dent d'ours, tome 3 : Werner

25 avril 1945. Berlin.

Un Fieseler Storch, avion léger de reconnaissance, survole les ruines de Berlin à très basse altitude. Soudain, il est pris sous le feu d'une importante troupe de soldats soviétiques… Mais le pilote est exceptionnel ! le pilote ?



Quelques jours plus tard…

Max se réveille dans un lit d'hôpital. Il est resté plusieurs jours dans le coma. Sa préoccupation ? Sa dent d'ours a disparu… Son porte-bonheur ! Et où est passée Hanna ?



Critique :



Sacré Yann ! Dans cet album, ce petit salopiot réalise un coup de théâtre fabuleux ! Ah, le gredin ! le chenapan ! Je ne dois pas être le seul à avoir été pris de court… Mais je n'en dirai pas plus sur ce coup de théâtre.

Nous assistons à la chute du IIIe Reich et à la dernière tentative des nazis pour stopper l'avancée des alliés en négociant une paix séparée avec les Américains grâce à une de leurs armes secrètes. Bienvenue au pays des ailes volantes !

En plus du scénario plein de rebondissements, les dessins de Henriet sont toujours aussi ligne claire et précis. Les couleurs valent leur pesant d'or. Ce premier cycle se clôture, mais l'histoire se poursuit avec un deuxième cycle de trois albums.



Vous ai-je déjà recommandé d'acheter les intégrales ? Vous n'en voyez pas l'intérêt ? Et si je vous dis que vous y trouverez une vingtaine de pages du « making of » de Dent d'Ours avec des croquis et des explications quant à la genèse de cette histoire ? Oh, pas des verbiages inutiles, non ! Vraiment la conception de l'histoire dans les neurones de Yann et l'approche graphique de Henriet avec des souvenirs très personnels.



N'oubliez pas ! Achetez les intégrales ! Elles valent de coup !

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Les Mondes de Thorgal - La jeunesse, tome 1..

Où l'on retrouve Thorgal et Aaricia enfants...



Cette fois-ci l'univers propre à la série "Thorgal " est bien présent : le monde rustre et rude des Vikings, la mythologie scandinave qui nous enchante avec la déesse Frigg et ses créatures ailées, les sortilèges qui en découlent, et puis Thorgal le scalde dont la bravoure et la générosité nous rappellent pourquoi et combien on aimait ce héros.

Et cerise sur le gâteau, les dessins de Surzhenko sont beaux et soignés, fidèles à ceux de Rosinski.

Du beau travail qui nuance cette impression de gâchis que j'avais depuis quelques années de ma BD préférée !
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Les Mondes de Thorgal - Louve, tome 5 : Ska..

Je ne m'étais pas plongée dans les aventures de Thorgal depuis un bon bout de temps. Il faut dire que les derniers ne m'ont pas du tout convaincue et que jusqu'alors, j'avais décidé de bouder les séries parallèles.

Aujourd'hui, j'ai décidé d'arrêter mon boudin et j'ai lu toute la série parallèle "Louve" en quelques heures.

Alors ? Réconciliée ou pas ?

Difficile à dire...

D'un côté, j'ai adoré retrouver le personnage de Louve qui fait partie de mes grands favoris de la série. Elle a grandi, s'affirme de plus en plus et ose même contredire cette pauvre Aaricia qui fait pâle figure aux côtés de sa fille. Une Louve rebelle et plus guerrière...ma foi, pourquoi pas ? !

Pour autant, il y a un je-ne-sais-quoi qui me dérange.

Je ne retrouve plus les personnages auxquels je m'étais tant attachée durant toutes ces années et j'ai du mal à comprendre les choix des nouveaux auteurs. Bien sûr les personnages évoluent...mais de là à faire perdre son intégrité à Aaricia et à transformer Louve en demi-sauvageonne, j'avoue que j'ai du mal à accepter tous ces changements.



J'imagine qu'il faut définitivement faire son deuil de la série-mère pour pleinement apprécier la suite.

Ceci dit, je m'en voudrais de clore cette critique par un ton négatif et je tiens à ajouter que les planches dessinées par Surzhenko sont remarquables. La qualité de son trait apporte une fluidité indéniable à l'histoire et rend la lecture très agréable.
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Le Prince des écureuils

Il était une fois un petit écureuil - et là , je vous arrête tout de suite car ici , point de Spip à l'horizon - répondant au doux nom de Roufol . Chétif , doux et rêveur , ce petit sciuridé n'aspirait qu'à deux choses en cette période de guerre et de disette hivernale, se sustenter d'un pauvre gland journalier que l'un de ses tyranniques frère de misère ne manquait jamais de lui dérober et trouver grâce aux yeux de la gente féminine , hélas , toujours prompte à le railler . Là j'ai envie de dire : Roufol , pas de bol...

Malencontreusement pris au collet , il s'apprêtait alors à passer de vie à trépas avant d'être miraculeusement recueilli par la fille du magicien , naine de son état et tout comme lui en cruel manque d'affection . Et là , j'ai envie de hurler ma joie : super youpie , la chance revient !

Le destin , ne l'entendant pas de cette oreille – hein , comment ? - sépara prestement les deux tourtereaux , emprisonnant alors la belle dans l'une des oubliettes seigneuriale dans le but de donner descendance au méchant ogre du récit . Aaaaahh le funeste sort que voilà !

Deux glands magiques et quelques planches plus tard...la belle est délivrée , l'a répudié , incitant notre petit rongeur , alors devenu humain et Prince de la contrée , à nourrir de bien sombres desseins envers ses anciens congénères...



Oh le beau conte animalier métaphorique que voilà !

Majoritairement narratif en un vieux François du temps jadis , cette fable cruelle et sanguinaire ne cesse d'interpeller sur l'inné et l'acquis ainsi que sur le pouvoir à même d'avilir et pervertir les âmes les plus nobles . Autrefois rossé et moqué , il passera de statut de victime expiatoire à celui d'ange exterminateur , sa nouvelle condition d'humain et son contingent inhérent de tares aidant .

Disney peut aller se rhabiller , hors de question d'espérer endormir vos chères têtes blondes , qui ne manqueraient pas de cauchemarder , à l'écoute de ce douloureux fabliau à la noirceur d'ébène .

Un dessin magistral , des personnages tout en rondeur tranchant avec l'âpreté du propos ! Un encrage saisissant de réalisme , accentuant un peu plus ce sentiment de monde éthéré apocalyptique .

Roufol devrait faire le bonheur des pas petits et des grands !



Le Prince des Ecureuils : le conte est bon !

Son hymne :

http://www.youtube.com/watch?v=4Fnfi7lPAso
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Black Squaw, tome 3 : Le Crotoy

Mais que fait Black Squaw, Bessie Coleman, couchée dans une auge à cochons ? Serait-elle encore en France sur la plage de Le Crotoy où elle apprend à piloter dans la célèbre école de Caudron en compagnie d’apprentis-pilotes plus vantards les uns que les autres ? Ils ne cachent pas leur admiration pour la jeune métisse qui se révèle bien meilleure pilote que n’importe lequel d’entre eux. Même l’adjudant Maxime Paringot, as de la Grande Guerre, leur instructeur, reconnaît qu’elle a des qualités exceptionnelles de pilote ! Mais pourquoi la jeune Américaine s’est-elle rendue en France pour passer ce brevet ? Les Etats-Unis ne manquent pas d’avions ! Oui ! Oui ! Mais deux raisons l’empêchent de passer son brevet aux USA. Primo, c’est une femme ! Eh, oui ! Les Américains n’imaginent pas qu’une femme puisse apprendre à piloter. Secundo… Elle est… Comment dire ? … Un peu trop foncée de peau… Trop « colored », et ça c’est rédhibitoire ! L’Amérique du début du XXe siècle comprend encore beaucoup de citoyens qui ont participé à la guerre de Sécession, et quand on est « NOIR », il reste bien des choses inaccessibles…

Le moment est venu de passer l’épreuve finale qui lui permettra d’obtenir son brevet. Elle pilote le pire avion de l’école, la Grosse Julie ! Et comme si un problème ne suffisait pas, elle doit atterrir sur la plage au moment où le vent en provenance de la mer se met à souffler…



Critique :



Bonjour les grincheux qui trouvez toujours à redire quant aux défauts de cette bande dessinée. Moi, je la savoure ! D’abord parce qu’Henriet dessine fabuleusement bien les avions, et tout le reste, et que j’adore ça, mais aussi parce que j’accroche au scénario qui, ici, se divise clairement en deux parties. Dans la première, le lecteur découvre où et comment Bessie Coleman a appris à voler. Dans la seconde, on la retrouve sous la coupe de l’horrible frère d’Al Capone, un tueur né qui ferait presque passer son frangin pour un bienfaiteur de l’humanité ! Un hydravion exceptionnel lui est confié pour une mission qui ne lui plaît pas du tout, mais Ralph Capone, le frérot du big boss, sait trouver les arguments justes pour convaincre Bessie d’accomplir la vilaine tâche qu’il lui désigne.

Bessie va-t-elle réussir à échapper au Ku-Klux-Klan qui en a après elle ? C’est qu’ils se croient tout-puissants ces encapuchonnés racistes, et ils en ont gros sur la patate après qu’elle ait détruit leur joujou…



Bessie Coleman a réellement existé ! Une des premières femmes à piloter, et la première femme « noire » à décrocher son brevet de pilote. Cela s’est bien passé en France, dans l’école de l’avionneur Caudron située à Le Crotoy, en bord de plage. L’Histoire se mêle à l’histoire inventée avec beaucoup de talent par Yann. J’ai déjà dit tout le bien que je pense d’Henriot, il me reste à remercier Patricia Tilkin (USAGI) pour l’excellent travail de mise en couleur.



A quand la suite ?

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Angel Wings, tome 4 : Paradise Birds

C’est à bord d’un hydravion « Duke » très fatigué qu’Angela doit mener à bon port la charmante vedette Betty Lutton… Enfin, si les deux hydravions de chasse japonais ne descendent pas son canard boiteux avant…



Critique :



Angela est une fois de plus chargée d’amener à bon port une vedette au cours d’une tournée dans le Pacifique. Celle-ci, Betty Lutton, est du genre pleurnichard, suffisamment « agréable » pour qu’on ait envie de la noyer (mais bon, faut savoir se retenir), d’autant que, malgré elle, elle sert de couverture à une très importe mission de l’OSS visant à abréger la guerre.

L’auteur, Yann, met en exergue la machination ourdie par les services secrets américains dans un camp d’isolement pour citoyens américains d’origine japonaise afin d’obliger une jeune femme à prendre contact avec son frère rentré au Japon avant la guerre…

Au milieu d’images paradisiaques dues au talent de Hugault, la guerre se poursuit de jour comme de nuit dans les airs donnant lieu à des dessins d’un réalisme fou.

C’est aussi l’occasion d’un retour en arrière pour narrer une rencontre entre Angela et sa sœur. Sœur, rappelons-le, morte dans des conditions atroces à bord d’un avion en flammes, une mort étrange qui tourmente Angela vu que cette mort est plus que suspecte et que l’on sous-entend que ladite sœur avait trahit les USA au profit du Japon. Angela veut innocenter sa sœur et poursuit autant qu’elle peut sa propre enquête.

Je tiens à me répéter : les dessins d’Hugault ont de quoi flanquer le bourdon à bien d’autres auteurs qui voudraient s’essayer à représenter des scènes de combats aériens. Le dessinateur crée des décors plus vrais que vrais. Des cartes postales pour amateurs de sable blanc et de cocotiers. De vrais paradis… Enfin, s’il n’y avait pas la guerre, cette petite plaisanterie tellement meurtrière qui ravage tout.



N’hésitez pas à acheter l’intégrale en deux volumes contenant chacun trois albums ! L’histoire vous paraîtra plus cohérente et vous vous rendrez ainsi compte où Yann voulait en venir grâce au coup de théâtre final…

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Les Mondes de Thorgal - La jeunesse, tome 8..

Thorgal finira t-il par retrouver Aaricia ?

Si le lecteur n'a guère de doute quant à l'issue de cette aventure, reste à savoir comment les deux tourtereaux finiront par se retrouver et surtout échapper au terrible Harald.

Un tome sans grande surprise mais qui se lit avec plaisir.

Les nouveaux auteurs n'en finissent plus de disséminer ici et là des éléments de la culture viking, comme s'ils tenaient à démontrer leur savoir sur la question. C'est intéressant, certes, mais parfois, ces données se surajoutent à l'histoire, sans que cela soit vraiment lié au scénario, d'autant plus que ce dernier s'enlise dans des considérations un peu mièvres.

On perd ainsi la saveur de ce qui faisait un bon Thorgal.

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Les Mondes de Thorgal - La jeunesse, tome 3..

Je crois qu'il faut que je me fasse à l'idée que je ne retrouverai pas à travers les séries parallèles l'essence même de ce qui faisait de la série Thorgal de Rosinski et de Van Hamme une BD d'exception.

Le mieux, c'est d'en prendre son parti et de faire contre mauvaise fortune bon coeur. Il y aura sans doute toujours matière à apprécier ces "nouveaux" Thorgal. Enfin, je l'espère...



Je vois cette lecture comme l'opportunité de me replonger dans la série mère que j'ai adorée et de retrouver, certes les personnages principaux, mais aussi les secondaires sous un autre éclairage.

Dans cet album, par exemple, on découvre la rencontre de Thorgal avec Fural, son fougueux cheval noir. On apprendra aussi plus tard pourquoi Gandal-le-fou a autorisé Aaricia à épouser Thorgal.

Mais, pour l'heure, on n'en est pas là. Gandalf a d'autres projets pour sa fille mais c'est sans compter l'arrivée de Runa et des Berserkers, les guerriers-fauves d'Odin.

Runa est une "skjaldmo", une vierge au bouclier, fille d'Olaf-le-désossé.



Vous êtes comme moi ? ça vous rappelle Vikings ? Parce que moi, oui. Il y a dans cette BD, que ce soit au niveau graphique ou au niveau du scénario, un air de déjà vu. Runa ressemble étrangement à Lagertha. L'invasion du village par les Berserkers fait inévitablement penser à Ivar-le désossé qui était lui-même réputé pour être un berserker.

Alors, pure coïncidence ou pas ?

Toujours est-il que cet album est bourré de références à la culture viking. On sent que l'auteur s'est beaucoup documenté. Ce n'est pas forcément pour me déplaire...

Allez, laissons-nous tenter, on verra bien. Espérons seulement que les dialogues mièvres entre Thorgal et Aaricia deviennent plus percutants et plus profonds.
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XIII mystery, tome 3 : Little Jones

Nouveau spin off pour la série XIII, cette fois-ci pour raconter l'enfance d'un des plus emblématique personnages de la série, et aussi un des plus mystérieux : le major Jones.



Commençons d'abord par ce qui rattache totalement à la série XIII : le graphisme. le trait d'Eric Henninot est particulièrement respectueux de celui adopté par William Vance dans la série originale. On aurait presque du mal à discerner des différences, contrairement notamment au travail de Philippe Berthet pour le tome 2 et Irina (il en avait bien le droit puisque rien n'oblige dans ces spin-offs les dessinateurs à coller totalement au style de base je pense). Il est intéressant de se retrouver ainsi plongé dans un épisode totalement en adéquation, y compris dans la narration et les personnages.

En effet, on retrouve le major Jones, très cohérente avec elle-même dès sa petite enfance, avec un caractère bien trempé mais très enfantin, donc totalement cohérent. Mais on croise également Carrington et on assiste à la création du lien avec Jones... et on pourra également croiser d'autres figures de la série, mais ça je vous laisse le découvrir.



La narration ressemble beaucoup là aussi au travail de van Hamme, de longs dialogues, des jolies filles, de l'action, le tout artistiquement dosé pour soutenir l'attention du lecteur. Même le contexte est intelligemment brossé : alors que la série originale joue de la cinfusion possible avec l'affaire Kennedy, Yann aborde ici le mouvement des drois civiques des Noirs américains, fusionnant en un seul homme Martin Luther King et Malcolm X (Marthin Calvin X), ce qui permet une certaine liberté et un hommage appuyé pour ceux qui se sont battus pour une cause juste. Les Blacks Panthers sont également décrits, avec juste un déguisement des noms des leaders.



Ce qui m'a un peu plus étonné (et pour tout dire dérangé) est l'affaire Polanski-Tate abordé beaucoup plus directement. Les quelques modifications choisies volontairement pour ridiculiser Polanski (puisque "Boltanski" est réalisateur de films érotiques) et le rôle qui lui est donné dans le meurtre de Sharon Tate (Sharon Bate ici, trop légère modification pour suggérer une simple réécriture) sont particulièrement à charge. Polanski est revenu dans l'actualité en 2009 avec son arrestation et le risque d'extradition de la Suisse vers les Etats-Unis pour répondre de sa condamnation pour viol. Même avec modification (peu subtile) des noms, je trouve limite de transformer la réalité objective de l'affaire Tate et d'enfoncer encore un peu plus Polanski. Je ne suis pas du tout un adorateur du réalisateur et trouverais absolument normal qu'il paie pour les actes commis... mais je ne comprends pas bien le petit jeu qui consisterait à instiller un doute sur la manière dont se serait déroulé le meurtre de son épouse. On m'a toujours appris qu'on ne tire pas sur les ambulances et il me semble que c'est ce que je vois ici.



Hormis cette gêne que je me devais d'aborder, le livre est vraiment réussi et répond totalement au cahier des charges de l'exercice "XIII mystery". J'ai retrouvé le plaisir de lire un XIII que j'avais parfois perdu avec la série principale où le délayage de l'intrigue pour gagner quelques tomes était parfois trop évident.

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Mezek

Mezek qu'est-ce que c'est ?

C'est un avion Tchèque.

Dans cet album, signé Juillard et Yann, j'ai découvert son existence et surtout l'histoire de pilotes mercenaires engagés par le tout jeune État d'Israël pour combattre l'aviation ennemie, fermement opposée à la création de ce nouveau pays.

Ces avions qui arrivent souvent en pièces détachées (n'oublions pas le contexte, un embargo interdit la livraison d'armes ou de machines de guerre à Israël ) sont donc remontés et pilotés par des aviateurs étrangers habitués à les manier.

Björn, fait partie de ceux-là.

Il est le héros de cette BD, dans laquelle il faut voir plus loin qu'une fiction.

Même si cet album ne m'a pas procuré d'émotions particulières j'ai trouvé de l'intérêt avec cette partie de l'histoire mondiale de l'immédiat après-guerre qui y est racontée.

Édité en 2012 dans la collection "Signé" chez Le Lombard, Mezek mérite le détour.
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Angel Wings, tome 3 : Objectif Broadway

Radio Tokyo est fière d’annoncer aux Américains sa contre-offensive ET la perte du C-46 qui transportait la vedette et championne de tennis Jinx Falkenburg. Cette perte affecte sérieusement le moral des Américains qui s’apprêtent à évacuer d’urgence leur base devant la contre-attaque japonaise. Le C-47 d’Angela doit être détruit faute de pilote pour l’évacuer.

Au fait que devient Angela qui s’est écrasée dans la jungle et a réussi à s’en sortir miraculeusement, entraînant avec elle une vedette qui n’est absolument pas préparée à affronter un milieu aussi hostile ?



Critique :



Non, mais, vous avez vu ces dessins ? Des avions plus vrais que vrais au boulon près ! Des décors à couper le souffle à un athlète olympique affalé dans un fauteuil… Et des personnages aux attitudes telles que, sans avoir fumé sa moquette, on n’en a pas moins l’impression qu’ils bougent ! Hugault est sans conteste un des meilleurs dessinateurs réalistes de sa génération.

Quant au scénario de Yann, ce petit salopiot joue avec nos nerfs : pas moyen de savoir ce qu’il s’est passé avec la sœur d’Angela. Espionne traîtresse infâme et méprisable ou pauvre fille sacrifiée par l’état-major pour dissimuler un secret inavouable ? Je vais casser cet insoutenable suspense… Ce n’est qu’au sixième et dernier tome que vous connaîtrez la réponse à cette angoissante question. La bonne nouvelle, c’est qu’Angela va survivre jusque-là ! Non, je ne suis pas devin ! J’ai juste acheté l’intégrale en deux tomes de trois albums chacune. Vous ne m’en voudrez pas si, au moment où je rédige ces lignes, j’ai pris connaissance de l’ensemble de l’histoire ? Si ? Il faut toujours qu’il y ait un rancunier ! Un jaloux ! Pfff !

Mais je m’égare… Côté avions, vous ne serez vraiment pas déçus : P-45, en plus des P-40 déjà bien connus, Spitfire, un Mustang… entre les mains d’un Japonais (Si ! Si !) un Lysander, un étonnant B-25 (G ou H ?) doté d’un canon de 75 mm sous le nez et de quatre mitrailleuses de 0.50" (12,7 mm) implantées dans le nez au-dessus du canon… Et comme la maison ne recule devant aucun sacrifice (surtout s’il s’agit de Japs) il y a même un hélicoptère et un hydravion à très long rayon d’action de la PanAm !



Comment ? Vous n’êtes pas encore sortis l’acheter ? Ah ! Zut ! C’est vrai ! Le couvre-feu après vingt heures dans certaines régions ne vous y autorise pas… Va falloir patienter jusque demain. Mais rien que pour la dernière planche de cet album, votre patience sera récompensée !

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Les Mondes de Thorgal - La jeunesse, tome 1..

Thorgal est un jeune scalde vivant auprès des vikings de la tribu de Gandalf-le-fou. La famine règne et les hommes partis en mer ne reviennent pas. Alors que Thorgal chante à la demande d’Aaricia, la fille du chef, trois baleines entrent dans la baie. Les villageois y voient la providence et la fin de la famine. Cependant Thorgal entend la voix d’une des baleines et apprend leur drame. Un sort leur a été jeté, lui seul pourrait les délivrer avec son chant. Mais comment contenir la hargne des villageois affamés et la colère du fils du chef envers Thorgal ?



Ce premier épisode de la jeunesse du héros présente clairement le décor, les conditions de vie et les dons particuliers de Thorgal. Les dieux se soucient de son destin et il rencontre de l’aide sur son parcours même si les dangers se multiplient.

J’ai apprécié le soin apporté aux couleurs pour renforcer les atmosphères : chaudes et orangées à l’intérieur près d’un feu, froides et bleutées dehors dans la neige, gaies et multicolores dans le jardin de la déesse Frigg.

Les visages sont très expressifs et le dessin reste réaliste même lors des passages fantastiques.

Le destin de Thorgal est lié à la mythologie viking et plusieurs dieux d’Asgard sont évoqués et ont leur importance dans les croyances des villageois.

Ce premier épisode donne envie de poursuivre l’aventure et d’en savoir davantage sur ce monde.

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