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Citations de Adeline Yzac (50)


Des fois, mon prof m'explique que rêver, c'est drôlement important, mais faut que ça reste du rêve, faut pas que ça devienne de la fuite. Sinon, je serais mal dans ma vie.
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La plupart des adultes, on dirait qu'ils sont nés adultes direct, tombés direct sur leur planète sans passer par la galaxie Ado. Se croient malins.
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Les oies ne faisaient plus qu'un point minuscule au bout de l'horizon, dans les nuages remuants. J'aurais voulu les arrêter et le retenir. En serrrer une dans mes bras.

Ca doit être encore plus agréable et plus doux qu'un doudou. Et plus chaud encore.
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Parler, ça doit servir à ça, à pas tomber.
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Et au collège, le lendemain, j'avais pas envie d'y aller.
Je baissais la tête. Toute la journée à baisser la tête et à rester seul dans mon coin. Enfin, je suis allé au CDI. Pour me cacher, le CDI, c'est bien.
C'est terrible, vous savez, des fois, ce grand rond de vide et de silence autour de moi. Je suis comme un fantôme sous son drap blanc.
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Alors moi aussi, j'ai mes astuces. Mon astuce, c'est que dans les moments de crise, je me mets en boule et je joue à j'existe plus. J'entends et je vois tout mais, en même temps, j'entends rien et je vois rien. Tout devient silencieux et doux. Même dans le pire des boucans. Je reste sur mon matelas posé par terre sur le plancher ou alors je file me coucher quelque parte, dehors, dans la forêt, dans les fougères.
Chacun sa manœuvre pour s'en sortir.
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Pardonner serait ouvrir la voie à la joie. Elle est entrée comme si elle n’y était pas. Il faut avoir la légèreté de qui s’élève dans la prière, doublée de la nitescence du pur esprit, sans quoi, si sœur Hortense pressent le moindre faux pas, c’est le retour au triage de la laine dans le froid des filles, voire pire. Pire, c’est être poussée chez le drac. L’homme à tout faire de ces dames. Un soldat de l’Empire, un monstre de foire, tatoué, un saligaud qui s’en croque une de temps en temps. Avec la bénédiction de Dieu et de ses tenancières. La Miquète en a une peur bleue, elle qui n’a peur de rien.
La douceur de la pièce et les senteurs du genévrier se confondent.
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Et il y a la terrifiante découverte : ceux qui aimaient haïssent. Ceux qui aiment mènent à l’échafaud. Elle avait vu ça dans les livres d’histoire. Des familles soudain déchirées. Fauchées par on ne sait quoi. Par la faute de l’un.
La poupée et la vicieuse.
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hé !hé ! Grain-de-Riz , regarde-toi: minuscule comme tu es, tu te feras écraser par les vélos...
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Il fallut tenir tête à la douleur de garder la petite grandissante au nid d'ombre, de la contenir et de la priver, ailes coupées à la palombe, geste contre-nature, à l'encontre de l'ordre des choses, un geste criminel.
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Pourquoi on nous force à vivre comme on en a pas envie ?
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Mon père, je l'ai senti aussi parce que depuis que je sais mamrcer je me suis exercé à le deviner avant qu'il se jette sur moi. Sinon, un jour, pour de vrai, il m'arrivera ce qu'il me dit toujours quand il est saoul : "je te ferai la peau, sale mioche, je te la ferai, la peau !"
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Ma voix devient toute petite. Mes yeux me piquent. Avec mes doigts, j'ai montré à Mme Martin-Lacaussade l'endroit où j'ai mal. L'endroit de mes peines.
C'est la première fois que j'en parle.
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En 1968, ce jour de juillet, sur la terrasse de Bon Abri, elle avait entendu l'étranger d'Amsterdam narrer la vie d'une famille et le périple reconstitué, à coups d'archives et de témoignages, d'une petite juive de trois ans, elle avait appris tout d'un coup sa date et son lieu de naissance, l'homme lui glissant sous les yeux un extrait de naissance.
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On s’évade, on s’expatrie, on se prolonge. Les rues conduisent d’une voie à une autre, d’une place à la prochaine, jusqu’au bord des champs. Les pieds glissent dans ces vestibules d’ici à plus loin, dans l’ombre, au secret, à l’abri, dans le plein soleil, sous la tenture de la lumière aimante. Ils initient plusieurs issues possibles, composent des fugues et des figures, c’est un gain d’occupation pour le corps et l’esprit. Un plus de palpitation. On se porte vers l’avenir, ça étourdit. On se voit ingénieux, on se croit infinis.
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La petite a assez de raison. Mais pas une once de force contre les confiseries. Les garces ont tout pouvoir, elles croupissent dans un marais de limaille, font ce qu’elles veulent, la gouvernent, lui jettent les souvenirs à la figure.
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Elle a troqué les jeux de corps contre ceux de l’esprit, plus camouflables, moins sectionnables, et déambule au-dedans à sa guise. Ses pensées veulent courir, elles courent. Ses rêves veulent danser, ils dansent. Les sœurs la croient matée, la belle aubaine. La mère supérieure lui a autorisé le jardin dès le premier printemps.
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Ce manteau du pauvre, le porter jusqu’à l’usure. Ne pas offenser Dieu. Aucune toilette qui pousserait à la vanité. L’institution est un établissement de second ordre. On y accueille les pauvresses. Ne pas surcharger la très charitable Mme de N. Mieux vaut en rire, dit la Miquète qui porte un beau prénom, Vinciane, et un nom à particule. L’amie se rit de tout à la manière de Côme. Vivre chichement.
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Elle portait sa fortune à venir et celle de sa descendance, c’était lourde responsabilité. Un Abraham et sa mule. Il faut songer aux mules pour les incommodités des pays escarpés, les sentes abruptes, les passages à vif, les malpas, les corniches et le grand effort à fournir. Les sœurs l’ignorent.
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Parler. Il n’y a qu’au-dedans que ça peut jaspiner ouvertement. Vrai que c’est dangereux de discuter. Ça éveille le passé, des envies, des rages, des tristesses, ça dépasse, ça entraîne loin. Trop loin.
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