AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alberto Manguel (204)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Une histoire de la lecture

Ahhh ! je l’adopterais bien comme frère ,père ,oncle monsieur le grand prêtre de la religion des bibliothèques … Mis à part le fait que son érudition est incomparable nous pensons pareil ,je me retrouve dans ces pages sur le plaisir de lire sous toutes ses formes ( des pages remarquables sur la lecture à haute voix) Les librophages , la seule secte à laquelle j’appartiendrai à jamais…
Commenter  J’apprécie          70
Le Voyageur et la Tour : Le lecteur comme m..

Une suite de courts essais sur la lecture et le lecteur .Vagabondage à travers les siècles ,appuyé sur une érudition extraordinaire mais toujours aimable . Une source d’idées de nouvelles lectures ou de « revenez-y » . Merci Alberto grand prêtre des bibliothèques …
Commenter  J’apprécie          10
Stevenson sous les palmiers

Alberto Manguel ( qui lui aussi a vécu à Tahiti)imagine les derniers jours de Stevenson aux iles Samoa, et trace son désir de s'y adapter, bien que , à son arrivée, la liberté des corps le choque ainsi que la profusion des fruits qui ouvrent leur chair de façon impudique. C'est aussi le rappel dans ce livre du combat dans un même homme du bien et du mal, et l'évocation de ses rapports tendus avec son père, réincarné dans la figure du missionnaire puritain. Description du moment où Stevenson, malade, reconnait qu'il doit rester là où il vit, et que l'aventure est finie. C'est ça , la nostalgie, savoir qu'on ne verra plus d'autres lieux.
Commenter  J’apprécie          50
De la curiosité

C'est un livre exigeant, dense qui nous emmène à la suite de Dante dans la Divine Comédie. L'auteur évoque, en écho à l'expérience de Dante, des évènements de sa propre vie pour introduire les différents chapitres.

Il aborde des sujets variés, philosophiques et littéraires.



C'est une lecture qui demande de la concentration et qui s'avère très complexe par moments mais elle nous permet de voyager dans le temps et dans notre imaginaire nous incitant à développer notre curiosité.



Commenter  J’apprécie          10
Stevenson sous les palmiers

Un roman de même pas 100 pages et pourtant, quelle histoire !

D'abord, c'est une escapade dans l'archipel des Samoa et ce n'est pas si souvent qu'on part dans ces endroits-là.

Ensuite, c'est Stevenson en fin de vie, si bien conté par Alberto Manguel que j'y ai retrouvé l'atmosphère de ses livres - les 3 que j'ai lus - tout en me donnant envie d'ouvrir ceux que je n'ai pas encore découverts.

Enfin, ça parle de l'écriture, de la joie de vivre alors que le corps s'épuise, des histoires qui deviennent vraies ou du vrai qui devient histoires, de la rigueur écossaise face à la liberté indigène, de ce que les Blancs apportèrent dans ces îles du bout du monde...

En même pas 100 pages délicieuses.
Commenter  J’apprécie          140
Une histoire de la lecture

Ouvrage pleine d'érudition et connu, sur l'histoire de la culture.

Alberto Manguel gâte le lecteur passionné de livres, de lectures, de mots, de faits historiques, d'anecdotes..

Vivez à travers les âges, les grandes histoires de lectures, de lecteurs.

C'est avec joie et enthousiasme que j'ai lu, mais ralentis parfois par des passages qui demande plus de concentrations.

Un livre à relire afin de bien saisir cette histoire si passionnante.

Alberto Manguel est un Argentin bibliophile, il a même fait la lecture à Jorge Luis Borges devenu aveugle..

Commenter  J’apprécie          50
Je remballe ma bibliothèque

L'événement, dont on ne connait pas les détails, qui fera en sorte que cet écrivain et penseur exceptionnel remette les 35 000 livres de sa bibliothèque dans des boîtes pour leur trouver un nouveau lieu, une nouvelle alcôve, est en quelque sorte le déclencheur d'une réflexion autour de ces livres, autour de ce qu'ils évoquent, autour de la littérature, de la lecture, des expériences d'écriture. Dans un court texte, Alberto Manguel ne nous lasse pas de ses digressions où il fait référence à son expérience auprès de Borges, où il met à profit son érudition, où il raconte sa relation avec les bibliothèques, où il narre l'histoire de la bibliothèque «qui avait atteint le statut de modèle pour toutes les bibliothèques, celle d'Alexandrie», où il met en scène son rapport aux dictionnaires et aux mots.



C'est un livre de passions livré ici par un maître ès passions, un livre à placer d'office dans la pile des livres à relire.
Lien : https://rivesderives.blogspo..
Commenter  J’apprécie          40
Je remballe ma bibliothèque

Le commentaire de Lynda :



Dans cet essai, Alberto Manguel nous démontre toute la grandeur de son amour pour les écrits, il se livre à nous en démystifiant les bibliothèques, les livres, ce qu’ils stimulent chez lui. Il fait ce constat au moment de mettre en boîte ses livres, il nous explique comment les placer, les répertorier, ainsi que ce qu’ils signifient pour les lecteurs, les amoureux de la littérature, les bibliophiles. C’est le cœur au summum de son émotion qu’il partage la relation avec sa passion, le livre qui nous accompagne en tout lieu, le plaisir de recevoir et de donner des livres, de les lire, les ranger, et la tristesse, de les « emballer », ce qui est le début de ce récit.

L’auteur a inséré dans son récit, dix digressions qui nous raconte des lieux significatifs reliés aux livres, aussi des réflexions sur des écrits classiques.

Ce récit est assez émouvant du côté de la perte, de la réflexion, de la séparation avec nos passions, nos biens. J'ai ressenti beaucoup de connexion avec Alberto Manguel, car moi aussi, je vis avec la passion des livres, des bibliothèques, des reliures, etc. On sent quand même un certain espoir de léguer sa collection pour que d’autres bénéficient de la richesse de ses œuvres.

J’ai aimé ma lecture, elle m’a fait connaître la passion d’Alberto Manguel et la mutation qu’elle doit subir avec le démantèlement de sa bibliothèque personnelle afin de donner sa collection à une institution culturelle québécoise qui est accessible à tous, il demande que sa collection soit gardée intacte et entière. Mais présentement, sa donation est entreposée puisqu’il y a quelques tracas administratifs et des problèmes de budget aussi.

C’est une lecture intéressante et je ne peux qu’espérer que tout se règle afin de permettre aux Québécois de bénéficier de ce legs. Je vous recommande cet essai afin de bien comprendre la passion qui anime cet homme septuagénaire.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
Commenter  J’apprécie          30
Je remballe ma bibliothèque

Conquise ,je suis conquise!

Premier opus que je termine de cet auteur ultra connu Et qui m intimidait un Peu...

Le volumineux « histoire de la lecture » trône et prend la poussière dans ma mini bibliothèque depuis des années j' en avais avalé quelques passages ,vite fait ,me promettant d y revenir plus tard à tête reposée



Ce volume est plus court mais pas moins ambitieux ni moins intéressant .

L auteur (je vous fais l affront de vous le présenter mais j'aime bien parler à tous ,même aux plus jeunes -clin d oeil à mes enfants et leurs copains qui sont sur babelio),

grand lecteur devant l éternel depuis sa plus tendre enfance,est né à Bueno Aires ,parents juifs (une de ses grand-mére ayant fui l Allemagne nazie si j ai bien compris -il devrait écrire l histoire de cette aïeule) -père diplomate .

Alberto a donc vécu son enfance à Tel Aviv (ou son père était en poste ) avant de revenir en Argentine pour émigrer fuyant la dictature ,dans différents pays dont la Polynésie ,et enfin,revenir couler de vieux jours paisibles en France. Il choisira d habiter une charmante maison flanquée d'une grange Dont il fera « sa »bibliothèque .



Suite à des tracasseries fiscales et administratives qu il ne définit pas ,il doit partir vivre aux USA et donc remballer sa bilbliothèque .

Ne soyez pas rebutés par le début de cet essai- :les lamentations d un vieux drogué de livres en papiers (ah ,l odeur ! Ah la vielle couverture !...)presque fétichiste ,ne prêtant ni ne donnant ses livres chéris mais les stockant précieusement selon un ordre connu de lui seul

Le propos s ouvre et l auteur nous gratifie de nombreuses digressions ,j ai bien aimé celle qui parlait de la mythique et élusive bibliothèque d Alexandrie .

Finalement l auteur se voit offrir le poste de directeur général de la bibliotheque de Bueno Aires ,tâche dont il s'acquitte avec passion et dévouement pendant qq années.

Point d obscurité ni de discours élitistes dans cet ouvrage ,

Alberto est conscient que les lecteurs « enragés » constituent une minorité de la population (bien représentée sur babelio :)) et se demande comment communiquer le virus et le plaisir de la lecture au plus grand nombre (par l exemple ,par la passion qu il faut essayer de communiquer nous dit il )

Il est conscient aussi que les bibliothèques publiques doivent être accessibles à tous et non des temples rébarbatifs et austères .. pari gagné ? Qui a vu la bibliothèque de Bueno Aires ?
Commenter  J’apprécie          182
Je remballe ma bibliothèque

L’Argentin installé à New York déplore la perte de sa colossale bibliothèque dans une élégie à ses chers livres, en forme d’inventaire.
Lien : https://next.liberation.fr/l..
Commenter  J’apprécie          20
La cité des mots

Du mythe de Cassandre à celui de Babel, et de Gilgamesh à Don Quichotte, Alberto Manguel nous guide, à travers son érudition foisonnante, vers des lieux pas si communs.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          00
La cité des mots

Ce recueil de réflexions est une source passionnante autant pour le propos d’Alberto Manguel sur l’état du monde que par les écrits de fiction auxquels il se réfère. La fiction et la pensée artistique viennent éclairer le Monde. En reprenant des figures mythiques marquantes pour la création politique et poétique, Alberto Manguel compose des allers-retours entre le présent réel et le futur imaginé par les artistes. Le postulat de départ est le mouvement créé par les artistes dans leur création et dans leurs travaux. Cette avancée artistique est considérée par Alberto Manguel comme une possibilité de réflexion sur la société. En cinq essais, il réunit Cervantès, Döblin, Kafka et d’autres écrivains pour établir une vision sur la cité, sur la société et les relations entre les êtres. Il part de leurs constructions pour établir une théorie possible et envisageable très sérieusement pour reconstruire une société. Il pointe la place de la fiction au sein des sociétés passées et présentes, l’utilisation qui en a été faite pour ériger des idéaux, des dogmes, des légendes. Ainsi, Manguel tente de redonner la force originelle aux mots et la puissance aux meilleurs utilisateurs, à savoir les écrivains. C’est l’éloge de la littérature comme vecteur d’imaginaire, de rêve mais pas seulement pour s’évader. Les mots des fictions puisent leur origine dans leur monde, le critiquent et le malmènent pour nourrir la réflexion des lecteurs sur la société, la vie de la cité et la politique. L’intelligence et la culture de l’auteur composent un espoir d’avenir pour nos sociétés grâce aux livres, à la fiction et à l’imaginaire.
Commenter  J’apprécie          60
Dictionnaire des lieux imaginaires

Nous autres lecteurs amoureux de la littérature, pour qui les livres sont terres d'asile, nous savons bien que ces décors de romans, ces lieux dits fictifs, ces pays prétendument imaginaires sont des terres habitables offertes sans passeport ni bagages à nos souvenirs, à nos émotions et à nos rêves. Contrées encore inexplorées ou rivages déjà tant de fois parcourus, ces lieux de mots et de papier nous habitent autant que nous les habitons : ils sont les repères intimes de nos vies, les références secrètes de nos mémoires. Ils nourrissent le terreau de nos imaginaires et disent souvent de nous ce que nous sommes en profondeur.



En compagnie d'Alberto Manguel - grand défenseur des livres, de la lecture et des bibliothèques -, et de son complice Gianni Guadalupi, je suis revenue à Babel feuilleter avec gourmandise ses innombrables volumes ; sur le Rivage des Syrtes, j'ai attendu avec Aldo l'inévitable déferlement des barbares du Farghestan ; en Terre du Milieu, j'ai cheminé avec les Hobbits, les Elfes et les Nains ; et dans les landes du manoir des Baskerville, j'ai senti le souffle fiévreux d'un chien de cauchemar et de haine ; une petite visite au Château des Pucelles, un détour par l'Atlantide de Platon, une incursion avec Gulliver au pays de Lilliput, au Pays des Merveilles une tasse de thé partagée avec Alice … que de périples, que de frissons, que de délices…



Me reste encore la perspective de tant et tant d'autres voyages à accomplir, en week-end, en croisière ou en villégiature, visites de quelques heures, à l'improviste, au débotté, traversées au long cours préparées avec soin, longuement anticipées, par avance balisées… Que de portes à pousser, de frontières à franchir, de territoires à explorer, et que de découvertes à faire encore grâce à ce « Dictionnaire des lieux imaginaires », que de rencontres, que de richesses !



Car Alberto Manguel nous offre ici un véritable panorama de la littérature à travers les âges, à travers les genres et les styles, tout au long des cinq cent cinquante pages de ce formidable dictionnaire enrichi de cartes, de gravures et de deux index (auteurs et oeuvres), où chacun de ces lieux imaginaires est minutieusement décrit, avec la topographie de ses paysages, les mœurs, les croyances et la culture de ses habitants, les régimes politiques et les ressorts économiques, ainsi que les codes et les lois en vigueur dans leur monde.



Ce guide de voyage de l'imaginaire, unique en son genre, me semble-t-il, et qui témoigne d'une exceptionnelle connaissance des œuvres de la littérature mondiale, est un vade-mecum, un GPS de papier à lire par bribes, par passages entiers ou à consulter ponctuellement au gré de ses envies. Il n'est pas exhaustif et il ne peut pas l'être - nulle trace, par exemple, de la Montagne magique ou des univers proustiens -, mais il aborde la littérature dans son ensemble et sans exclusive, et s'y côtoient avec un bel entrain Platon et Lovecraft, Thomas More et Edgar Poe, Homère et Ursula le Guin, sans aucun parti pris, sans différence ni hiérarchie entre littérature dite « noble » et « mauvais genres »… ce qui n'est pas si fréquent.



Un ouvrage de référence, un incontournable et un vrai bonheur de lecture. A découvrir absolument, et à picorer sans modération !
Commenter  J’apprécie          433
Je remballe ma bibliothèque

Une lecture jubilatoire... très riche, comme tous les ouvrages de Alberto Manguel, ce célèbre féru de l'Ecrit , des livres, de la lecture et des bibliothèques...



"Parce que si toute bibliothèque est autobiographique, son remballage semble avoir quelque chose d'un auto-éloge funèbre. Peut-être ces questions sont-elles le sujet véritable de cette élégie. "(p. 58)



Texte prolixe qui aborde moult sujets, exigeant à mon sens une seconde lecture... pour en apprécier toutes les facettes...



Je démarre cette chronique avec une citation introductive . cette dernière en dit déjà beaucoup du caractère possessif, exclusif de l'auteur vis à vis des livres et de ses bibliothèques successives, s'étant beaucoup déplacé, sa vie durant, à travers le monde !



"J'ai toujours aimé les bibliothèques publiques, mais je dois avouer un paradoxe : je ne m'y sens pas bien pour travailler. (...) Je n'aime pas l'interdiction d'écrire dans les marges des livres que j'emprunte. Je n'aime pas avoir à rendre les livres si je découvre en eux quelque chose de surprenant ou de précieux. Tel un pillard avide, je veux que les livres que je lis m'appartiennent." (p. 21)



Cet érudit du Livre et des bibliothèques [ nommé Directeur de la Bibliothèque Nationale d'Argentine entre 2015 et 2018 ], nous fait part de ses pérégrinations et de celles de ses collections de livres... Ayant vécu plus d'une quinzaine d'années en France,.... il a dû repartir aux Etats Unis puis en Argentine...

Des tas de réflexions passionnantes alternant avec des digressions sur des auteurs,des textes classiques ou non, sur les religions, la philosophie... sur son déchirement de "remballer" , de ré-enfermer sa bibliothèque dans des cartons...un temps indéterminé... pour déménager une einième fois très loin, sur un autre continent... L'occasion d'aborder mille facettes de son amour multiforme pour ses livres, et les Livres, en général...



En dehors de ses ressentis envers "ses multiples enfants-papier ", Alberto Manguel alterne avec diverses digressions sur la Littérature, le Savoir, certains de ses innombrables écrivains préférés [tel Shakespeare, Cervantès, etc], son amour total des dictionnaires, ses missions de Directeur de la Bibliothèque Nationale d'Argentine [ Buenos-Aires ]... et la plus belle histoire de cet opus... reste la magique TRANSMISSION... chaîne du livre, quand on apprend qu'après près de 50 années, Alberto Manguel est revenu , en tant que Directeur, dans la bibliothèque de sa jeunesse, cette fameuse Bibliothèque Nationale où il venait , gamin, chercher le directeur de l'époque, l'écrivain Borges.... Je trouve cette histoire extraordinaire :



"La Bibliothèque nationale que j'avais connue dans les années 1960 était très différente. (...) Borges y avait son bureau au premier étage, après en avoir été nommé directeur en 1955, lorsque "l'ironie de Dieu", comme il disait, lui avait accordé simultanément "les livres et la nuit" : Borges était le quatrième directeur aveugle de la bibliothèque ( une malédiction que j'ai bien l'intention d'éviter ). C'était dans ce bâtiment que pendant plusieurs années j'avais retrouvé Borges en sortant de l'école pour le raccompagner à pied jusque chez lui, où je lui lisais des histoires de Kipling, Henry James, Stevenson. J'associe cette bibliothèque et ces histoires. "(p. 131)



Un très passionnante lecture qui aborde non seulement l'attachement d'Alberto Manguel à sa colossale bibliothèque, aux bibliothèques publiques mais aussi les sujets des religions, de la Perte (sous toutes ses formes), la philosophie, le politique, les devoirs des gouvernements "éclairés"quant au patrimoine écrit universel, aux Droits des Hommes, etc.



"Une bibliothèque nationale doit garantir la liberté de jouir de ces plaisirs-intellectuel, créatif, empathique- afin que quiconque le souhaite puisse être tenté d'aller au-delà de ce qui est offert, de ce qui est apparent, de ce qu'il est convenu de considérer comme bon. Pour atteindre ce but, beaucoup de choses sont nécessaires. Argent, travail, imagination, et un constant dialogue social, et plus encore d'imagination, plus de travail et plus d'argent. Les gouvernements doivent être amenés à comprendre l'importance du rôle que joue une bibliothèque nationale dans le maintien d'une société sous la forme d'une entité cohérente, interactive et résiliente, et fournir les fonds correspondants. Une bibliothèque nationale peut, je crois, être une sorte d'atelier de création et un endroit où sont conservés des documents où les futurs lecteurs pourront trouver des idées afin d'imaginer des mondes meilleurs. "(p. 148)





Alberto Manguel... nous communique ses très nombreux enthousiasmes dont ceux pour les dictionnaires...ainsi que pour certains classiques, dont le "Don Quichotte" dont il parle si bien !!



"Si les livres sont nos comptes rendus d'expériences et les bibliothèques nos dépôts de souvenirs, un dictionnaire est notre talisman contre l'oubli. Ni un mémorial du langage, ce qui sent la tombe, ni un trésor, ce qui implique quelque chose de fermé et inaccessible. Conçu dans l'intention d'enregistrer et de définir, un dictionnaire est en soi un paradoxe : d'un côté, il accumule tout ce qu'une société crée pour sa propre consommation, avec l'espoir d'une compréhension commune du monde; de l'autre, il assure la circulation de ce qu'il amasse afin que les mots nouveaux ne

soient pas abandonnés dans le froid. (p. 117 )



Et... toujours l'Amour des mots , des Livres qui sont les meilleurs intermédiaires de la Civilisation, du savoir et du lien aussi fraternel que citoyen, entre les personnes !!...



"Certes, la littérature peut n'être pas capable de sauver quiconque de l'injustice, ni des tentations de l'avidité, ni des mystères du pouvoir. Mais elle doit avoir quelque chose de périlleusement efficace si tous les dictateurs, tous les gouvernements totalitaires, tous les personnages officiels menacés tentent de s'en débarrasser en brûlant les livres, en imposant les livres, en ne défendant que du bout des lèvres la cause de l'alphabétisation, en insinuant que la lecture est une activité élitiste." (p. 140)
Commenter  J’apprécie          482
Je remballe ma bibliothèque

J’ai adoré ce livre ! Comme les précédents d’Alberto Manguel. En le lisant, en se sent soudain beaucoup moins obsessionnelle avec les livres... Et même si on sent l’auteur un peu triste d’avour dû, comme il nous l’explique, remballer sa bibliothèque, c’est finalement pour un renouveau, une nouvelle vie imprévue.

Il aborde ses thèmes de prédilection que l’on retrouve avec plaisir (Comment ranger ? ? Plaisir du livre-ami...). Bref, on retrouve l’auteur et ses récits savants autour du livre comme on retrouverait un ami.

Possible d’en lire un peu plus sur ce livre sur mon blog les liseuses (https://les liseuses.com)
Lien : https://lesliseuses.com
Commenter  J’apprécie          10
Une histoire de la lecture

Un livre, une histoire, une oeuvre passionnante, un essai qui ne fait plus que réveiller le désir de lire et de jouir. Un travail merveilleux.
Commenter  J’apprécie          10
Journal d'un lecteur

Cet essai tient de la critique littéraire et du journal intime d'un écrivain dans son siècle (références à l'actualité : seconde guerre d'Irak). Manguel choisit de commenter, chaque mois pendant un an, en parallèle un de ses romans préférés avec des considérations plus personnelles. Le plus : il m'a donné envie de lire "L'invention de Morel" de Bioy Casarès et le "Kim" de Kipling. Son amour de la littérature, il le transmet bien. Le moins : une certaine tendance à la citation un peu capillotractée. Les commentaires peuvent parfois paraître plats, voire décousus. Au final, toutefois, un essai au charme indéniable.
Commenter  J’apprécie          30
Voyage en utopies

En ce moment, je vous présente plein de projets Ulule, en voici le petit dernier : Voyage en Utopies. Il s’agit d’un beau livre qui recense vingt-cinq utopies et leur analyse par Alberto Manguel (ce bon vieil Alberto !). J’avoue que je ne savais pas trop à quoi m’attendre et j’ai été très agréablement surprise par la qualité du livre (presque comme à chaque fois sur Ulule).



Déjà, comme je disais, le livre est magnifique. Il est relié et la tranche est cousue. Il craque quand on l’ouvre (j’adore !), les couleurs sont superbes et les pages sont genre hyper épaisses (en plus, elles sont jaunes et pas blanches, ça ajoute un petit aspect « ancien » cher à mon cœur) Bref, vous avez compris : il est beau. (Et je n’ai pas parlé de la maquette intérieure !)



Le livre est composé de petites explications de texte, qui sont classées en fonction de leur siècle de publication. La première est celle d’Utopia de Thomas More (1516) et la dernière, celle de Nutopia de John Lennon et Yoko Ono (1973). Plus que des analyses, ce sont plutôt des résumés des idées des auteurs des textes. Le contenu est donc très accessible (pas besoin d’un bac +12). C’est pour cela que je dirai que c’est plutôt un beau livre qu’un essai.



Et c’est ça qui est dommage à mon sens, le livre n’entraîne pas une grande réflexion car les analyses sont très peu poussées. Et pourtant, ce n’est pas une question de place puisque la taille de la police est ENORME, en la réduisant, je suis sûre qu’on aurait pu étoffer les explications sans forcément augmenter le nombre de pages. Parce que j’en voulais plus, j’aurais aimé aller plus loin, avoir plus de détails (surtout que l’auteur, c’est quand même une pointure hein).



En tout cas, c’est très chouette de découvrir tous ces écrits, que je ne connaissais pas pour la plupart. Je trouve que c’est hyper intéressant de voir ce qu’avait pensé et imaginé les gens (intellectuels) des siècles plutôt. Et puis, moi je suis friande de dystopies alors revenir au fondement avec les utopies, je trouve ça cool. C’est aussi très surprenant de voir que certaines utopies ont donné lieu à de vraies communautés. Vous savez quand la fiction rejoint la réalité. Bien qu’elles se soient toutes terminées maintenant, ça donne envie d’en savoir plus.



En bref, un très beau livre, idéal pour ceux qui veulent découvrir ce que sont les utopies et l’origine de certains idéaux actuels, mais si on veut aller plus loin on reste quand même un peu sur sa faim.



6/02/2017
Lien : https://plumesdelune.wordpre..
Commenter  J’apprécie          81
La Bibliothèque, la nuit

"Si un roman commence toujours pas une découverte, il doit toujours finir par une recherche" p.332

Citation du livre "La fleur bleue" de P. Fitzgerald



"La Bibliothèque la nuit" d’Alberto Manguel est une invitation au pays des livres. Des lumineuses bibliothèques dans leur plus belle âge d’or ; Alexandrie, Pergame, aux bibliothèques plus modestes étudiantes ou de villes, en passant par les heures sombres qu’elles peuvent traverser quand elle rencontre un ennemi, ce livre nous raconte l’histoire de ces bibliothèques, de leur construction à leurs idéaux, tout en nous parlant à côté de cela des lecteurs qui hantent ces bâtiments. Mais plus qu’une présentation d’étagère, de bâtiment et de lecteur, ce livre est avant tout une interrogation, sur les lecteurs et les livres, les deux étant néanmoins toujours liés.

Pour exemple, une bibliothèque décrit souvent la personnalité d’un lecteur ; à ses livres on voit la personnalité qu’il est, les idées qu’il défend, ses centres d’intérêt, ses goûts, mais l’auteur nous interroge aussi sur ses manques, vu qu’une bibliothèque c’est toujours des manques...

Tous ces livres qui n’y sont pas pour diverses raisons, veut toujours exprimer une idée par son absence ; de l’inutilité qu’on peut y voir à leur dangerosité supposée, un manque est plus parlant qu’une présence. De là à dire que tous les livres sont utiles ce n'est pas un pas que je franchirai, et même Manguel je ne sais pas s'il le franchirait, car la petite phrase qu'il écrit sur "les best-sellers oubliés depuis longtemps" à un côté étrange et donne un côté regret à certaines lectures empressées. (suite blog)
Lien : http://voyagelivresque.canal..
Commenter  J’apprécie          10
La fiancée de Frankenstein

J'ai commencé la lecture de cet essai sur le film de James Whale d'après le roman de Mary Shelley : La fiancée de Frankenstein, plus pour l'intérêt que je porte à Alberto Manguel, que pour celui que j'ai pour le cinéma fantastique, que je ne connais pas. Au fur et à mesure de ma progression dans le texte, j'ai fait une découverte, et j'ai eu une confirmation. Je commence par la découverte : je suis complètement passé à côté de ce cinéma, lorsqu'il atteint le niveau de celui qui est décrit, c'est bien autre chose qu'un spectacle destiné à provoquer la peur, ce que je croyais avant de l'avoir lu. Je ne me souviens pas si j'ai vu ce film, mais je suis certain que je n'y aurai pas trouvé la profondeur philosophique que l'auteur met en évidence sur les rapports entre le créateur et la création. J'en viens maintenant à la confirmation, celle de son immense culture, que j'avais découverte dans une " Histoire de la lecture ". Les soixante dix sept pages de la " fiancée de FRANKENSTEIN " sont un foisonnement d'informations sur le cinéma américain des années trente, les acteurs, les studios, les metteurs en scène, les scénaristes, sur la littérature fantastique du XIX ème, mais également un bouillonnement de réflexions sur le mal, les interdits, toutes les formes de Création, (avec un grand C) la divine, l'humaine, scientifique, artistique. Ce texte, en plus de l'érudition dont il fait preuve est émaillé de vrais moments de bonheur de lecture. Dans le premier chapitre " première rencontre " Alberto Manguel se met en scène enfant, lui, que nous connaissons respectable barbu, il nous fait entrer dans son essai par la petite porte, celle du curieux, qui va découvrir un monde qu'il ignore. L'analyse du moment ou le monstre découvre son image dans l'étang idyllique et la relation de l'étranger qui se voit dans les yeux de celui qui le hait sont sublimes. La description de la rencontre entre le monstre et l'ermite aveugle est magnifique, riche d'interprétations philosophiques, mais également d'anecdotes comme celle qui concerne les affiches, " GARBO parle ! " et " le monstre parle ! " Je suis convaincu, que cet essai a transformé la vision de beaucoup sur le cinéma fantastique, et est une référence d'analyse cinématographique.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alberto Manguel (1248)Voir plus

Quiz Voir plus

Vingt mille lieues sous les mers

Quelle année fut marquée par un évènement bizarre, inexpliqué et inexplicable ?

1866
1854

13 questions
188 lecteurs ont répondu
Thème : Vingt mille lieues sous les mers de Jules VerneCréer un quiz sur cet auteur

{* *}