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Critiques de Alfred de Musset (591)
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Pierre et Camille

Oh Pierre et Camille ! Quelle troublante histoire de reniement et d'exclusion! Dans cette nouvelle, Alfred de Musset donne la voix aux sans voix , autrement dit aux sourds muets du 19e siècle avant la découverte de moyen de communication qui leur a perms de se communiquer avec la société. Pierre et Camille, ce sont les attitudes scandaleuses d'une mère qui découvre, en grandissant, les signes de cette anomalie chez sin enfant, c'est cette rage de vouloir y remédier par divers remèdes mais sans succès. Pour le père, c'est une malédiction qu'il faut chercher à éradique, sur ce, il n'y a que la fuite, et pour la société c'est une poursuite malencontreuse du karma...

Une nouvelle très émouvante!
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On ne badine pas avec l'amour

C'est Félix Radu qui m'a donné envie de lire cette pièce, qui, en elle-même est très courte, classique, dramatique et relativement facile à lire (plus facile que du Molière par exemple).



Mon édition (Le Livre de Poche) offre en plus une préface assez complète sur le contexte de l'oeuvre, des vers De Musset et partage, après la pièce, des extraits de la riche correspondance entre Alfred de Musset et George Sand... qu'à l'occasion, j'aimerais bien lire maintenant. Au travers des quelques lettres présentes dans ce livre, toutes écrites alors qu'ils étaient fraichement séparés, on ne peut que relever la beauté de leurs échanges. Cela me donne envie d'en lire plus...
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Les Caprices de Marianne

Coelio est amoureux de Marianne, Marianne est mariée à Claudio, Octave est cousin de Claudio et ami de Coelio et propose d'aider ce dernier dans sa tentative de séduction. Seulement, Claudio est coléreux et jaloux ; quant à Marianne, elle a beau avoir dix-neuf ans et être sortie du couvent tout juste pour se marier, elle possède un caractère bien trempé et entend bousculer la conception habituelle du rôle de la femme pour revendiquer de prendre elle-même les décisions la concernant. Nous sommes à Naples au XIXème siècle, évidemment cela surprend tous nos personnages masculins. Voici pour l'intrigue.

En ce qui concerne la forme, eh bien, c'est Musset et par conséquent très bien écrit. Le dialogue opposant Octave à Claudio a suscité mon admiration, tant il est vif et piquant. Les remarques de Marianne à Octave valent également qu'on s'y arrête.

La pièce est très courte, elle se compose de seulement deux actes. On a vite fait d'arriver au bout, en passant un agréable moment.
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Lorenzaccio

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, c'est une merveille d'ingéniosité
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On ne badine pas avec l'amour

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, c'est une pièce qui se lit avec plaisir !
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On ne badine pas avec l'amour

Je ne lis pas souvent de théâtre, n'étant pas une grande "fan" mais j'avoue que parfois il peut être sympathique d'y revenir, d'essayer de mettre en mouvement les différentes scènes et souvent jusqu'au rire.

Cette pièce est plutôt efficace, même si je l'ai trouvé un peu courte.

L'histoire est intéressante mais peut-être que les personnages n'ont pas une personnalité assez marquée, et j'ai eu du mal à les apprécier en tant que tels.

Après je pense que c'est une pièce plus à regarder qu'à lire, cela peut faire toute la différence.
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On ne badine pas avec l'amour

Un classique dont je ne me rappelais plus la fin. A croire que je ne l'ai jamais lu.



On jonfle entre la comédie et la tragédie. On ne sait pas sur quel pied danser.



Je ne m attrait pas du tout à ce dénouement.



Les personnages des Maîtres Barius et Bridaine m'ont bien fait rire.

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Fantasio

Petite comédie rapide à lire, mais pour ma part pas très marquante. Je relève quelques belles répliques de la part de Fantasio principalement. Il y a de déguisements, des tromperies, de fourberies, mais les personnages sont superficiellement dépeints et cela m'a fait défaut.
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On ne badine pas avec l'amour

Pour clôturer le mois de février, je désirais une lecture accessible, sans prise de tête, une simple et jolie lecture.



Je choisi "On ne badine pas avec l'amour" d'Alfred de Musset qui trônait depuis quelque temps sur les étagères de ma bibliothèque.



Et malheureusement, je n'ai vraiment pas aimé cette pièce. Je l'ai trouvée extrêmement ennuyeuse, et trop longue. Il ne s'est rien passé qui m'aie transcendée et c'est bien dommage, car lorsque j'ai commencé cette pièce, j'étais transportée de joie...



Les répliques échangées entre les personnages m'ont paru niaises. Entre les "oui, monseigneur", les "oh non monseigneur", et le "ô vénérable fauteuil", on peut dire que j'ai été servie... de déception et d'exaspération !!



De plus, impossible de m'attacher aux héros de l'histoire, à part la petite Rosette, et encore. Impossible également d'apprécier l'histoire. Je ne lui ai rien trouvé d'exceptionnel ni d'intéressant. Et je n'ai ressenti aucune émotion lors de la lecture de cette pièce...



Je n'ai pas réussi à suivre l'évolution de leurs amours, j'ai trouvé ça plus assommant qu'autre chose :(



Cependant, quelques éléments m'ont intéressée. Les thèmes de la pièce (liberté, amour, sentiment tragique de la vie, badinage amoureux, libertinage), la relation de Musset avec George Sand, qui lui a inspiré cette pièce, et le fait que ce soit bien écrit.



A ce jour, je me sens très coupable de me dire que je n'ai, pour l'une des premières fois, pas aimé un livre et voir que les autres ont aimé et moi non me donne, à dire vrai, l'impression d'être la seule.



Je pense attendre un peu avant de lire un autre livre de l'auteur...



Déçue...



2/5



(Issu de mon compte Bookstagram readwithfaustine)
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Il ne faut jurer de rien - On ne saurait pe..

Deux pièces gracieuses mais superficielles, reposant sur un libertinage parfois fané, avec des personnages assez peu intéressants, jusqu’à ce que Musset fasse dialoguer les deux amants et se montre alors, subtil, raffiné et touchant.

On ne saurait penser à tout reste une comédie efficace, mais bien peu mémorable, tandis que la dernière scène d’Il ne faut jurer de rien, fait preuve d’un beau lyrisme, et donne enfin un peu de complexité aux personnages, notamment Cécile. Cette pièce renvoie à un thème qui pourrait sembler éculé (Valentin voulant prouver qu’une femme ne saurait être vertueuse) et à la littérature libertine du siècle précédent. Mais Musset en fait une variation intéressante, puisque les ruses du libertinage ne se jouent plus de l’amour authentique mais le prouvent, et que la jeune femme innocente n’est pas la plus naïve. Finalement, on se demande s’il s’agit d’une moralisation de certains thèmes trop scandaleux pour le prude dix-neuvième siècle, ou si cela montre une ambiguïté morale fondamentale, et Musset est assez habile en entretenant cette hésitation, plutôt qu’en assénant une vérité derrière un proverbe.

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Lettres d'amour

Je dois tout de suite avouer que j’ai adoré plonger dans cette correspondance. Mon coeur d’amoureuse a été comblé de toutes les façons inimaginables! Comme j’aimerais recevoir une telle missive une fois dans ma vie! Vivons-nous dans une époque qui fait en sorte que nous sommes totalement coupés de nos sentiments? Françoise Sagan écrit dans la préface :



«Avant donc de lire ces lettres, il faut nous mettre bien en tête les héros, les deux épistoliers, leur vie passée, leur vie présente, leur époque. Bien sûr, il est impossible de résumer si vite une époque si riche, si lyrique et si romantique. Mais disons simplement très vite que c’était une époque où le sentiment était roi. Chacun, chacune, avait des sentiments et en parlait avec liberté, avec effusion et, bien entendu, très souvent, avec grandiloquence.» (p. 8)



La préface de Françoise Sagan s’avère très utile avant d’amorcer la lecture des missives.



Ils se sont rencontrés. Elle, George Sand, une des premières femmes de lettres, qui avait déjà fait publier Indiana, âgée alors de 28 ans, et lui, Alfred de Musset, de six ans son cadet, qui possède aussi une publication à son actif: Namouna.



Ils se sont aimés. Ils se sont quittés à Venise en 1832. Il s’en suit alors une correspondance enflammée, passionnée, empreinte de désespoir, d’espoir, de désir. On y retrouve également des éléments tributaires de la réalité. Par exemple, Sand demande à son ancien amant de lui envoyer des paires de gants ou encore, elle lui dit d’aller voir son fils car elle s’inquiète pour lui.



Dans ces soixante lettres toutes plus passionnantes les unes que les autres, on remarque à quel points les deux amants de Venise possèdaient une plume magnifique. Sand a gardé ses lettres et celles de Musset et les a préservées dans l’intérêt de la vérité comme on apprend dans le livre. Elle voulait sans aucun que ces missives soient les derniers témoins de leur relation. Car, cette relation a existé dans le temps. Elle est plus que vivante à travers leurs mots, leur vécu, leurs émotions, leurs souffrances, leur sensibilité, leur création et aussi, leur amitié.



Lire ces lettres, c’est tout sauf ennuyant.



«Que ce soient deux âmes qui ont souffert, deux intelligences souffrantes, deux aigles blessés qui se rencontrent dans le ciel, et qui échangent un cri de douleur, avant de se séparer pour l’éternité. Que ce soit pour un embrasement, chaste comme l’amour céleste, profond comme la douleur humaine,. Ô ma fiancée! pose moi doucement la couronne d’épines ; et adieu ! Ce sera le dernier souvenir que conservera ta vieillesse, d’un enfant qui n’y sera plus.



Alfred» (p. 124)



Je ne peux que vous recommander de lire ces lettres qui ont été rédigées entre 1832 et 1835. Elles apparaissent reliées au divin. Est-ce cela être tant aimé? Le souffle d’un ange sur la peau? En tous les cas, j’ai encore une fois, adoré ma lecture. Il est à noter que dans mon livre, on retrouve des poèmes de Musset et des dessins qu’il a faits de Sand.

https://madamelit.ca/2023/02/27/madame-lit-sand-et-musset-lettres-damour-presentees-par-francoise-sagan/
Lien : https://madamelit.ca/2023/02..
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On ne badine pas avec l'amour

Même les jeunes lecteurs d’aujourd’hui se reconnaîtront dans cette pièce .Les thèmes y sont toujours d’actualité : amour, jalousie, orgueil, messages cachés, discours épiés …Et au final « quand on est sur le bord de sa tombe , on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois , mais j’ai aimé » quoi de plus beau ?

« Un point c’est tout. »



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Lorenzaccio

Une pièce qui envoie valser quasiment toutes les règles du genre pour produire un drame assez shakespearien, en plus embrouillé. Pendant un long moment, on se demande un peu où le texte veut en venir, d'autant plus que Lorenzo ne se démarque pas particulièrement des autres personnages. Il faut attendre le milieu de l'oeuvre pour qu'il révèle brusquement ses intentions au détour d'un dialogue disproportionné alors qu'il n'a été qu'un vaurien fourbe jusque-là, et clame le crime qu'il va commettre sur tous les toits après avoir acquis de longue haleine la confiance de sa victime, au risque de le faire rater. le personnage en lui-même est intéressant : il s'est tellement imbibé du vice pour éteindre la méfiance d'Alexandre que le vice est devenu une sorte de réflexe du quotidien, cohabitant de manière assez schizophrénique avec le jeune idéaliste, patriote et épris de justice qu'il est en réalité, comme si le costume de circonstance était parfois sur le point de supplanter l'identité véritable de Lorenzo en dépit de lui-même.



On comprend que le nombre très important de personnages et d'intrigues secondaires (intrigues amoureuses, conjurations) sert principalement à illustrer l'ambiance politique explosive dans laquelle se déroule l'histoire, qui trouve un écho non seulement chez les nobles mais aussi dans les catégories populaires. Seule la haine du duc fait consensus, duc qu'il s'agit dès lors d'influencer ou de supprimer. Mais les grands élans s'effondrent face à la vanité du duc, ou à l'instant de mettre à exécution les belles entreprises ruminées, symptôme d'une faiblesse de volonté incarnée par les Strozzi. Les Florentins sont incapables de se mettre d'accord sur le régime qu'il faut pour sauver leur ville ; versatiles et défiants les uns envers les autres, ils ne sont que des pions dans l'affrontement de l'empereur, du pape et du roi de France, des rêveurs exaltés qui aspirent à la république parfaite alors qu'ils n'ont pas, en réalité, leur mot à dire, que seules quelques familles puissantes décident, avec d'ailleurs une faible hauteur de vue, qui doit incarner le pouvoir à leur place. "Pour que rien ne change, il faut que tout change", comme dira plus tard un autre Italien. Ces manoeuvres en marge du complot de Lorenzo alourdissent considérablement l'oeuvre pour ne déboucher sur rien, ce qui, loin d'attirer le reproche d'inutilité de ma part, illustre de façon terrible le néant consubstantiel au jeu politique, contraint de s'adapter pour ramener le compromis peu satisfaisant pour tout le monde mais suffisamment pour décourager les exaltés de tenter quoi que ce soit, après qu'il eut été troublé par le geste d'un homme qui agit.



Il y a des scènes assez savoureuses, au premier rang desquelles la rencontre des deux précepteurs et de leurs élèves de familles ennemies (on comprend que l'unité face au tyran, ce n'est pas pour tout de suite). La pièce se lit quand même facilement même si on aimerait que la transition des registres soit moins brusque entre les scènes voire les répliques. Il y a en effet une tendance stylistique bizarre qui consiste à passer du coq à l'âne tout au long de l'oeuvre, parfois compréhensible (le personnage veut noyer le poisson), parfois pas. Certains ressorts sont parfaitement invraisemblables, comme le vol de la cotte de maille du duc, qui disparaît "mystérieusement" quelques secondes après avoir été examinée par Lorenzo devant tout le monde...



Un pièce pas exempte de longueurs ou, au contraire, d'ellipses, mais qui s'inscrit dans une réflexion politique intéressante et une langue très élégante.
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André del Sarto

La pièce n'est manifestement pas aboutie, en témoignent ces trois petits actes disproportionnés entre eux qui se lisent en moins d'une heure. Il n'y a pas de situation initiale, l'oeuvre s'ouvre directement sur l'élément déclencheur qui va briser les liens d'amitié d'André et de Cordiani. André est un personnage assez instable, enthousiaste et mélancolique d'une scène à l'autre, traversé d'impulsions contradictoires, romantique à souhait dans la dévaluation de son génie créatif, la dilapidation au bénéfice de la femme aimée, et sa spontanéité à s'humilier pour qu'elle lui revienne. Il aurait été intéressant d'approfondir la lutte intérieure entre amour et amitié chez Cordiani, lui aussi peu construit. On ne voit pas bien l'utilité de la dernière scène, qui ne fait que montrer la transmission du message d'André, sans évoquer la réaction de la part des destinataires, alors que l'on a déjà entendu les termes frappants de ce message lors de la scène précédente, donc aucun suspense... Bref, ce n'est qu'une ébauche de pièce qui a au moins le mérite de nous laisser imaginer un beau duel et où on trouve de belles formules (la première confrontation des deux hommes après la révélation du secret, notamment) qui préludent aux pièces plus approfondies de l'auteur.
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Lorenzaccio

1537. Alexandre de Médicis, Duc de Florence, règne en tyran débauché et sanguinaire avec la bénédiction du Pape et de l'Empereur d'Allemagne. Orgies, tueries, beuveries illustrent le climat dans lequel baigne alors la ville des Arts. C'en est trop pour Lorenzo ! Idéaliste et pur, il prend à charge de supprimer Alexandre pour libérer Florence et la livrer aux soins des Républicains. A cette fin, il prend la peau de « Lorenzaccio » : un être vil, sournois, méprisé de tous et à l'entier service du Duc... Sur une idée de Georges Sand, inspirée par la réalité historique, ce drame de Musset écrit en 1834 dans un style de feu, nous donne à contempler l'âme humaine où misère et grandeur se côtoient avec passion.
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Gamiani ou deux nuits d'excès

- Sans spoilers -



Je viens de relire ce classique réputé de l'érotisme français qui m'avait dérouté il y a quelques années.



Courte nouvelle se déroulant sur une courte période avec peu de personnages, elle réussit malgré cela à être, par moments, trop décousue. Le niveau d'écriture est excellent mais il a un caractère "flottant" qui en fait déjà une lecture étrange sans même mentionner le vocable ancien, agréable au demeurant.



Ce qui m'a dérangé et déplu tient dans les nombreux éléments malsains et morbides qui s'agrippent à l'érotisme comme du lierre. Peut-être que vous appréciez le lierre mais il faut croire que ce n'est pas mon cas. Je saisis pourquoi tant de gens détestent.

Aussi, Musset transgresse allégrement de nombreux tabous.



Je comprends aussi ceux qui apprécient Gamiani.

J'en ai apprécié la plume. Les belles phrases sont nombreuses, le vocabulaire et les tournures nous transportent dans une autre époque. Rien que pour cela, j'aurais tendance à le conseiller à ceux qui s'intéressent à la littérature érotique à travers les âges en rappelant que c'est n'est pas une nouvelle au ton léger et badin.

Dans mon cas, je ne lui ai rien trouvé d'émoustillant. C'est, pour moi, une curiosité de notre littérature et je pense ne plus jamais la relire.
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On ne badine pas avec l'amour

Du simple badinage amoureux au drame romantique

 

Le Baron, père du jeune Perdican, prend la décision que celui-ci devra épouser Camille, son innocente cousine. Camille, sortie du couvent, refuse de se laisser aller à un tel amour et n’accepte donc pas ce mariage malgré ses sentiments qu’elle essaie, en vain, de dissimuler. Perdican, qui souhaite ce mariage, tente de lui rappeler leur tendre enfance par des madeleines de Proust mais elle n’y porte aucun intérêt. C’est ainsi qu’il va faire la cour à la sœur de lait de Camille : Rosette. Un jeu dangereux s’installe alors entre Camille et Perdican…

 

J’ai pu découvrir cette pièce du XIXe siècle lors de ma première année de licence de lettres modernes et elle m’a plutôt séduite. Dans celle-ci, nous pouvons percevoir la psychologie pessimiste de Musset vis-à-vis de l’amour, devenu une torture pour lui en raison de sa rupture avec George Sand. Cela se reflète bel et bien dans cette pièce, dès le titre programmatique qui sonne comme un proverbe, un avertissement.

 

Comme Victor Hugo, Musset fait de sa pièce un véritable drame romantique en étant en rupture avec les règles du théâtre classique (p.ex. Phèdre, Racine). En effet, il ne va ni respecter la règle des trois unités ni celle de la bienséance et va mélanger les registres (le sublime avec le grotesque). De plus, cela se remarque par la présence de personnages fantoches et de personnages à la psychologie complexe qui sont, ainsi, proche de la réalité. Cela va donner à la pièce un véritable aspect comique et caricatural.

 

Malgré le fait que l’amour soit le thème central de cette pièce en trois actes, nous pouvons aussi retrouver celui de la religion. Bien écrite, cette pièce moralisatrice est courte et agréable à lire.

 

« On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »
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Ô mon George, ma belle maîtresse (Correspondan..

Alfred de Musset et George Sand sont non seulement des enfants du XIXème siècle, période du Romantisme littéraire mais aussi des amants maudits dont la passion fait partie des plus célèbres.



Leur correspondance a cela d'intéressant qu'elle montre bien l'évolution et la torpeur des sentiments qui les animent. De passion dévorante ou destructrice à un amour fraternel , à une amitié singulière jusqu'à ce que se déchaînent à nouveau les feux de ces passions qu'on dirait aujourd'hui immatures.

Ils y parlent aussi abondamment de leur passion commune pour la littérature et on y voit leur décalage et la déception qu'ils éprouvent face aux normes et conventions de la vie quotidienne.



Avec cette lecture j'ai compris pourquoi j'avais tellement aimé les classiques de la littérature Romantique au lycée - ah l'adolescence et le lyrisme exalté des Romantiques ! Une rencontre parfaite. En revanche l'adulte que je suis a eu un regard tout autre.

Une expérience qu'il faudrait que je renouvelle avec des œuvres romanesques lues à cette époque pour comparer.
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Le fils du Titien

Alfred de Musset écrit ce conte qui prend place dans le décor à la fois somptueux et décadent de la Venise du Seicento (qui correspond à notre Renaissance). A travers le personnage du peintre Tizianino (fils cadet du grand Titien), Musset développe et explore un dilemme qui l'aura hanté toute sa vie : est-ce que l'art mérite qu'on lui consacre son existence ?



Le personnage principal semble incarner un peu de chacun des sept péchés capitaux. Epicurien, il est joueur, galant, sujet à la paresse, guère content de son sort mais incapable d'en changer. Pourtant talentueux, il séduit sans le vouloir une très noble Vénitienne férue d'art pictural et qui cherchera à l'amener vers la gloire. Mais l'amour d'une femme demande bien des efforts pour celui qui veut jouir de la vie dans ce qu'elle offre de plus précieux : la possibilité de disposer de soi-même, autrement dit la liberté. Et la peinture devient ici un carcan, une sujétion ; le portrait de sa maîtresse que le Tizianino s'évertue à ne pas vouloir achever se fait chaîne.



Sous les dehors d'une romance flamboyante, Musset mène une vraie réflexion de fond, servie par une plume vraiment ensorcelante.





Challenge MULTI-DEFIS 2022

Challenge RIQUIQUI 2022

Challenge XIXème siècle 2022
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Lorenzaccio

Postulat de base : lire du théâtre ça demande un effort supplémentaire à un simple roman. Voilà. Maintenant, imaginez lire deux actes qui ne sont pas fait pour être joués. Vous voyez où je veux en venir? Trop de personnages, trop d'enjeux, trop de lieux en si peu de temps.

La lecture des deux premiers actes donnait ça : lire 2 lignes, chercher dans le lexique la présentation des persos, relire 2 lignes, re-checker les persos etc...

Donc un début de lecture plutôt complexe. Et là, tu sens que quelque chose se prépare. Tu sais pas vraiment quoi, et comme il se passe pas grand chose, le supsense est intense. Sans aucune ironie, les deux premiers actes ont été tout autant pénibles que fascinants. La suite de la pièce ? Grandiose. Plutôt par le style d'écriture que pour l'intrigue, puisque Musset est un maître du discours. C'est ça que j'ai préféré : les tirades romantiques de certains personnages, purement drama hein. Mais quel punch! Bref, lisez-le, soyez patients, mais il en vaut la peine.
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Un peintre- Un tableau

Ce tableau représente le plus jeune fils du peintre, Claude, au domaine des "Collettes" à Cagnes sur mer. Il avait acheté ce domaine pour sauver les oliviers: "Ce sont les arbres les plus beaux du monde, d'une majesté rare, alliée à une légèreté aérienne". Ce peintre avait trois fils: l'ainé fut comédien, le deuxième réalisateur et Claude est devenu céramiste. Il a changé plusieurs fois de style. "Le déjeuner des canotiers" est l'une de ses toiles les plus célèbres. Il s'agit de:

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