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Critiques de Alfred de Musset (591)
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Fantasio

Etant féru de théâtre depuis que j'ai découvert les œuvres de William Shakespeare et de Molière, c'est tout naturellement que je me suis plongé dans cette pièce théâtrale avec grand plaisir. Cette dernière relate l'histoire de fantasio, un "bourgeois de Munich" vaguement bohème qui est menacé de la prison pour dettes. IL veut saisir l'opportunité de prendre la place du buffon du roi qui est décédé afin d'échapper à ses créanciers car en même moment, dans le royaume, la fille du roi s'apprête à célébrer ses noces avec le prince de Mantoue.

Alfred de Musset, le célèbre dramaturge français du XIXe siècle nous offre à travers cette oeuvre plus qu'une comédie, mais une réflexion sur le théâtre pour suggérer une nouvelle voie, celle d'un théâtre magique combinant tendresse et ironie.
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Les Caprices de Marianne

Une belle pièce de théâtre appartenant au romantisme puisque les sentiments sont centraux dans cette pièce. L'amour malheureux est omniprésent, poussant certains personnages au désespoir.

De plus, le lyrisme est très utilisé : chaque protagoniste parle de ses peines, de sa tristesse, de son amour.

La mort est aussi un thème récurrent.



De plus, ce que j'ai retenu dans cette pièce, c'est la force du personnage de Marianne. Une espèce de féministe avant l'heure. Celle-ci évoque plusieurs fois la condition des femmes de son époque. Elle souhaite se libérer des normes sociales imposées. Celle-ci s'affirme et se moque de ce qu'autrui peut penser d'elle.

A mes yeux, Marianne ne fait pas de caprices mais est actrice de sa vie.
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On ne badine pas avec l'amour

Une relecture près de 20 ans plus tard. J'entends encore cette tirade magnifique dans cette romance un peu oubliée de l'étudiante. Ces mots qui m'ont touchée et m'ont fait tomber en amour de ce texte

"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais s'il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux."



Ce n'est parti de rien, mais ces mots m'ont conduit à découvrir l'oeuvre de Musset. Que de temps passé, mais c'est ce titre là qu'il me reste après toutes ces années.

Le texte n'a pas pris une ride dans mes souvenirs.

Perdican aime Camille mais celle-ci est comme paralysée par la vie "in"vécue des soeurs de son couvent. Elle veut l'amour sans que son coeur ne soit touché réellement. Perdican séduit Rosette moins compliquée, laissant Camille avoir une pointe de jalousie, un début d'amour tel qu'ils l'avaient jeunes. Mais ils apprennent à leur dépends qu'on ne badine pas avec l'amour.
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On ne badine pas avec l'amour

Quel sujet que l'amour :" Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : " J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."

Très belle pièce de théâtre, difficile au début et on se régale avec la suite. J'adore cette citation, si vrai et qui me touche.
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Les Caprices de Marianne

Une bonne pièce



Résumé: Coelio est amoureux de Marianne, la jeune épouse du vieux Claudio, un magistrat napolitain, soupçonneux et jaloux. ... Cependant la capricieuse jeune femme finit par être troublée par les propos d'Octave et, pour se venger de la jalousie de son mari, elle accepte un rendez-vous auquel se présente Coelio.
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On ne badine pas avec l'amour

Le marivaudage tragique combine le sublime de l'amour qui ne demande qu'à s'épanouir et le tragique qui envahit peu à peu la pièce. Une oeuvre incontournables de Musset.



Résumé: Camille et Perdican, leurs études terminées, arrivent le même jour au château du « baron », père du jeune homme et oncle de Camille, qui compte les marier. Perdican y est disposé mais Camille montre une réserve inexplicable, effet de l’éducation reçue au couvent qui la pousse à se faire religieuse. Perdican, blessé par sa froideur, feint de s’éprendre de Rosette, une gentille paysanne, puis se prend au jeu et décide de l’épouser. Cela fait le désespoir de Camille qui prend conscience de son amour pour Perdican. Mais quand les deux « fiancés » s’avouent enfin leur mutuel amour, un cri retentit : Rosette a tout entendu…
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Lorenzaccio

J'ai décidé de découvrir – enfin ! - Lorenzaccio d'Alfred de Musset. Ce que je savais de cette pièce au départ était assez limité : un drame romantique, une pièce assez longue, loin des unités du théâtre classique et qui traitait de la même sorte de « maladie du siècle » que les romans de son dramaturge, notamment La Confession d'un enfant du siècle.



J'avoue que j'ai eu un peu de mal à entrer dans cette pièce. Il y a énormément de personnages, c'est une époque historique que je connais mal (Florence, sous les Médicis, aux mains des Allemands, sous la pression du pape, de Charles Quint…) et toutes les informations sont données, comme le veut le genre théâtral, au fil de conversations entre différents personnages, qui auront une importance plus ou moins grande, mais qui ont le mérite de représenter l'ensemble de la société de l'époque.



Au milieu de cela, le duc Alexandre de Médicis, un peu, et Lorenzo, très peu. Deux hommes vils, profondément détestables, qui profitent de leur statut pour abuser des femmes, pour exiler des hommes, tuant sans scrupule si nécessaire.

Tout autour d'eux gravitent des nobles Florentins apeurés, mais profondément révoltés qui ne veulent qu'une chose, rétablir une forme de justice.



Puis est arrivé l'acte III. A ce moment-là, l'injustice du Duc a fait mettre en prison deux fils Strozzi et leur père supplie Lorenzo d'intercéder en leur faveur. Lorenzo va enfin se dévoiler et prendre le pouvoir sur cette scène complexe et foisonnante. Et quelle scène que la troisième ! Lorenzo est en effet le parangon du héros romantique, torturé par sa tentation pour les plaisirs simples et sa soif d'accomplissement, déchiré entre la promesse qu'il s'est faite (tuer un tyran) et la peur des conséquences, ou plutôt de l'absence de conséquences. Lorenzo m'a semblé lucide, pessimiste mais atrocement réaliste sur la nature humaine. le dénouement, d'ailleurs, lui donnera raison. C'est un personnage fascinant. Par passion, par conviction, il va jouer un double jeu tellement fin et tellement long auprès de son cousin qu'il perd son identité, sa conscience, son essence même.



J'ai aussi été profondément touchée par la mère de Lorenzo, déchirée, elle aussi, entre son amour pour son fils, la déception devant l'adulte qu'il est devenu, et l'espoir, toujours vivant, qu'il redeviendra celui qu'il a été. Par le père Philippe Strozzi. Cet homme, républicain convaincu, sage et pacifique, est tour à tour porté à la rébellion dans le sang pour sauver la vie de ses fils, puis confiné dans un mutisme immobile après la mort de sa fille. Sa soif de justice ne peut plus être étanchée dès lors que sa chère Louise est partie, il s'éteint, de toutes les manières que l'on peut s'éteindre. Et avec lui, les élans honorables d'une République pleine de promesses.



C'est une pièce qui, indéniablement, méritera une relecture. Pour cerner la personnalité de Lorenzo lors de ses premières apparitions, pour saisir toutes les critiques anticléricales et politiques De Musset, pour s'attarder sur ce qui semble d'abord du détail, mais qui est forcément très signifiant quand il s'agit d'une oeuvre De Musset. Je complèterais sûrement ma chronique…plus tard !


Lien : https://livresque78.com/2021..
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Lorenzaccio

"Florence, 1537. Le duc Alexandre de Médicis règne en tyran sur une ville en pleine décadence. Épris d'idéal et de liberté, son cousin Lorenzo décide de l'assassiner. Pour y parvenir, le jeune et pur Lorenzo devient le compagnon de débauche du duc, au risque de perdre son âme... À travers cette intrigue historique et politique, Musset dresse le portrait d'un être tourmenté, désenchanté et solitaire. Il compose ainsi l'un des drames romantiques les plus joués aujourd'hui. - Le texte intégral de l'oeuvre accompagné de notes de bas de page - Huit fiches pour faire le tour de l'oeuvre 1. Musset en 17 dates 2. L'oeuvre dans son contexte 3. La structure de l'oeuvre 4. Les grands thèmes de l'oeuvre 5. Le romantisme 6. Un drame romantique 7. Représenter Lorenzaccio 8. Citations - Pour préparer l'oral du Bac Des lectures analytiques au fil de l'oeuvre - Pour préparer l'écrit du Bac Un sujet complet - Deux groupements de textes 1. Figures de tyrans 2. Meurtres au théâtre Tout pour réussir le Bac."



Pas mal
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Lorenzaccio

Un livre lu pour les cours, tout en étudiant une représentation, j'ai adoré l'étudier, travailler déçue et voir les différentes facettes de lorenzaccio, les trouver,étudier voire comment il passe si rapidement d'une a l'autre. Cependant je n'ai pas du tout aimé l'histoire, la base de cette pièces, le fond.
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Il ne faut jurer de rien

Valentin , un jeune homme de 25 ans est informé par son oncle qu'il est temps de se marier. Et il se trouve qu'il a trouvé la promise idéale, mais le jeune sceptique et condescendant n'a que faire des paroles de son oncle : toutes les femmes étant influençables et crédules dans les choses de l'amour, pourquoi se laisser mettre la corde au cou ? Mais la thèse de Valentin ne s'arrêtera pas là : il prouvera à tous qu'il a raison en se faisant passer pour un autre, il jettera l'opprobre sur la jeune Cécile qui ne pourra que se laisser avoir par ses belles paroles enflammées.



Lue une première fois au lycée, je me souvenais avoir moyennement apprécié cette lecture mais ne me souvenait pas pour quelles raisons.

La pièce n'est certes pas mauvaise, mais les ficelles sont tellement grosses et les discours romantiques tellement convenu. Cela s'apparente à la farce de l'arroseur arrosé, on voit la fin venir avant la fin du premier acte. Et il faut le dire, d'une pièce à l'autre Alfred de Musset reprend le même schéma narratif. Sur scène c'est certes divertissant, mais je dois être mauvais public quand il s'agit de lectures. Et dire qu'on devient plus difficiles à mesure que les années passent...
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Les caprices de Marianne  - On ne badine pa..

Caprices et jeux de masques et de miroirs et de leurs reflets illusoires.

La tradition de la commedia dell'arte, une construction de la pièce en deux actes réunissant le classicisme avec ses trois unités, de temps de lieu et d'action, une journée à Naples, et le romantisme en sa période éclatante, et surtout un personnage, une jeune femme, Marianne, qui n'est surtout pas capricieuse mais bien consciente de sa condition et du rôle qu'elle a à jouer dans une comédie qui n'en est pas une.

Le tragique se fait ressentir dès le début dans un engrainage d'où tous sortiront perdants, ou presque. Marianne jeune épouse de Claudio, mari lourdement médiocre, accepte sa vie telle qu'elle est, même si les rêves ne sont pas loin, le jeune Cœlio très amoureux de Marianne n'écoute que son cœur et se lamente, et son ami Octave que le costume d'Arlequin lui va si bien se fait le messager d'amour auprès de la dame.

Avec ce thème universel le texte d'Alfred de Musset traverse les temps, passion amour sacrifice et trahison n'ont pas d'âge, et la pièce romantique par excellence traverse les sentiments d'amour et d'amitié, et des questions que les personnages se posent repliés souvent sur eux-mêmes. Marianne est au centre d'un jeu hypocrite où les masques cachent à peine et finalement dévoilent avec fracas ce dont elle a une douloureuse et vive compréhension. Qui est capricieux ? Marianne ou ceux qui la regardent ? Ou peut-être Musset lui même, libertin romantique et classique, à plusieurs facettes empruntées aux losanges de son habit d'Arlequin. La dualité de la femme, peut-être la dualité de nous tous, Arlequins ou pas.

Capricieux les temps et les sociétés, capricieux les yeux qui regardent sans rien voir, caprices accusés et accusateurs qui se dévoilent souvent couverts de ridicules quand les masques tombent et quand dans la bouche reste un petit goût amer.

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Lorenzaccio

"Cela est trop cruel d'avoir vécu dans un palais de fées, où murmuraient les cantiques des anges, de s'y être endormie, bercée par son fils, et de se réveiller dans une masure ensanglantée, pleine de débris d'orgie et de restes humains, dans les bras d'un spectre hideux qui vous tue en vous appelant encore du nom de mère."

Marie à Catherine, Acte I scène 6



Certes, elle est bancale, mal fichue, il y a un monde fou et d'ailleurs elle n'est jamais jouée entièrement... Et ce rôle de Lorenzo, une savonnette, casse-gueule comme on en fait peu, et va t'en passer derrière Gérard Philipe, Pierre Vaneck, Francis Huster...



J'aime cette pièce, infiniment, depuis la première fois où je l'ai vue, à la télévision, enfant.

Je n'y avais absolument rien compris, tu penses, à 8 ou 9 ans !

Mais j'avais été incroyablement touchée par la somme de désespoir qu'elle charriait.



Forcément j'y suis revenue plus tard, à l'adolescence, où j'ai été émue par ce personnage romantique caché derrière son cynisme et sa débauche, son destin tout tracé, sa fin programmée tragique, et qui ne fléchit pas.

C'est au fil des lectures que j'ai découvert et sa complexité et l'écho qu'elle faisait à l'époque où elle a été écrite, après la Révolution de 1830 et les déceptions qui l'ont suivie.



Jamais je n'ai été désillusionnée, de ce charme lancé par un Vaneck en noir et blanc.



Et bien que je l'aie laissée de côté plus de dix ans, cette dernière lecture ne m'a pas davantage déçue.



Ce Lorenzo me rappelle maintenant tous les copains que j'ai vu endosser son rôle, l'un davantage dans le cynisme, un autre plus près du jeune rêveur, tous lui donnant vie en équilibre sur les mots, la révolte, la colère de Musset.



"Suis-je Satan ? Lumière du ciel ! Je m'en souviens encore, j'aurais pleuré avec la première fille que j'ai séduite, si elle ne s'était mise à rire. Quand j'ai commencé à jouer mon rôle de Brutus moderne, je marchais dans mes habits neufs de la grande confrérie du vice comme un enfant de dix ans dans l'armure d'un géant de la fable. Je croyais que la corruption était un stigmate, et que les monstres seuls le portaient au front. J'avais commencé à dire toute haut que mes vingt années de vertu étaient un masque étouffant. Ô Philippe ! J'entrai alors dans la vie, et je vis qu'à mon approche tout le monde en faisait autant que moi ; tous les masques tombaient devant mon regard ; l'humanité souleva sa robe et me montra, comme à un adepte digne d'elle, sa monstrueuse nudité."

Lorenzo à Philippe, Acte III scène 3 d'anthologie !



Comment ne pas être enflammé par ces mots ?

Pas de chance, nous étions toutes aveuglées par le Lorenzo d'un Francis Huster jeune, beau, vénéneux et plein de talent…



Sinon, pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, vous pouvez regarder comment Jean Rochefort vous la raconte à la sauce spaghetti dans LES BOLOSS des belles lettres, je mets en commentaire le lien qui est modifié sans cesse par Babelio !
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Il ne faut jurer de rien

Une sympathique pièce de théâtre dont j'ai apprécié l'humour et le ton décalé avec ce jeune homme qui refuse obstinément le mariage et met en œuvre un subterfuge pour prouver à son oncle (et bienfaiteur lassé de ses dépenses) que son objection est fondée.

Contrairement à certaines lectures qui me font grincer des dents dans leur manière de présenter les femmes, je trouve qu'ici la jeune fille est plutôt mise en valeur et pas uniquement pour son apparence. Elle se montre plus fûtée et mieux informée que les hommes.

Alors bien sûr le mariage au premier regard, je n'y crois pas une minute mais tout est question d'époque et ces deux jeunes gens mériteraient "de longues années de bonheur".

Merci
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Gamiani ou deux nuits d'excès

Il est aussi étrange d'imaginer Alfred de Musset écrire ce récit érotique et d'imaginer Guillaume Apollinaire écrire "Les onze mille verges" et pourtant, cela fut dans un cas comme dans l'autre.



Par pure curiosité, j'ai parcouru ce très court roman qui dure deux nuits comme l'indique son sous-titre. Les amours saphiques de la comtesse Gamiani et de Fanny en constituent toute la trame. Cela a peut-être été érotique à sa parution, aujourd'hui c'est de la simple pornographie qui laisse de marbre et où se retrouveront les éléments chers à Sade ou à Restif de la Bretonne.



Mais là où ces derniers mettaient respectivement de la philosophie de boudoir et de la satire de philosophie de boudoir, Alfred de Musset - si tant est qu'il soit bien l'auteur de "Gamiani" - ne met... rien. C'est à dire que la gratuité de ce récit laisse pantois. Personnellement, je n'ai pas vu le but à atteindre, la finalité de cet écrit.



Comme pour Apollinaire, on cherche en vain où est passée la poésie.





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On ne badine pas avec l'amour

Très amusante cette pièce d'Alfred de Musset. Amusante, sauf la fin, tragique.

On suit les retrouvailles de Perdican et Camille, qui se retrouvent après des années de séparation pour parfaire leurs éducations respectives.

Le retour ne se passe pas comme prévu... S'aiment-ils? Que leur réserve la suite? Sauront-ils se retrouver malgré les années qui les ont séparés l'un de l'autre?

Difficile à dire, les manipulations et provocations seront subtiles parfois, égoïstes souvent.

Une superbe pièce, qui change des autres oeuvres d'Alfred de Musset: facile à lire et courte. Très accessible.



J'aimerais beaucoup la voir au théâtre!

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Il ne faut jurer de rien

- Mais mon oncle, qu'est-ce que je vous ai fait ?

- Tu m'as fait des lettres de change.



Simple, clair, net et précis. Van Buck en a assez de voir son neveu Valentin faire n'importe quoi et d'éponger ses dettes régulièrement. Par conséquent, Van Buck veut que son neveu se marie alors que lui ne l'est pas mais menace son neveu de le faire si celui-ci ne se marie pas. Logique.

Mais, comme on dit, chat échaudé craint l'eau froide. Non, Valentin n'a jamais été marié, mais il a eu l'occasion d'avoir des liaisons avec une femme mariée, et ne veut surtout pas se retrouver dans la position du malheureux mari trompé. Par conséquent, il veut tester sa fiancée et invente pour cela une mise en scène extravagante, avec la complicité de son oncle.

Oui, il est des jeunes gens qui ont trop vécu, trop lu de romans et de pièces de théâtre, des jeunes gens qui veulent que leur vie soit pleine de rebondissements et de mots poétiques, ne supportant pas qu'une jeune fille dise les mots "foulure" ou "bouillon", ce qui correspond à des réalités que le jeune homme se refuse à écouter. Oui, Cécile, qui prend des leçons de danse qui l'ennuie, qui vit avec une mère tête en l'air mais ayant toute confiance en sa fille, Cécile a reçu l'éducation d'une parfaite jeune fille, future maîtresse de maison sachant recevoir comme il se doit ses invités, s'occuper du ménage et de la couture. Elle est pleine de bon sens, Cécile, bon sens qui fait terriblement défaut à Valentin. Il serait presque à plaindre, lui qui ne se souvient pas des personnes qu'il a croisés, lui qui n'a jamais manqué de rien, par la grâce de son oncle, même si celui-ci se mord les doigts que son frère se soit uni à quarante ans et ait produit ce rejeton (et sa mère, dans tout cela ?). Oui, Valentin finira pris à son propre piège, dans un dénouement bien plus heureux que celui d'On ne badine pas avec l'amour ou d'Un caprice et intégrera une famille qui, si elle vit de ses rentes, sait faire bon usage de son temps et de son argent.
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Les Caprices de Marianne

J'ai toujours beaucoup de mal à lire des pièces de théâtre, elles perdent forcément en vie et la lecture ne leur rend pas hommage. J'ai beau m'évertuer, essayer de donner de l'entrain aux dialogues, si je ne suis pas emportée je m'endors.

L'avantage est que cette pièce est courte, je n'ai donc pas eu le temps de me lasser de mes déclamations, j'y ai mis du coeur et de l'emphase !

J'ai particulièrement apprécié l'humour des acteurs, d'Octave plus précisément, qui est pour moi le réel personnage central de ce drame. Oui, bien que l'humour soit omniprésent dans les répliques, souvent acerbes d'ailleurs, cette pièce est profondément dramatique. Autant que l'issue fatale de cet amour.

J'espère avoir l'occasion, un jour, quand enfin nous aurons de nouveau accès à la culture, de voir cette pièce incarnée.

Pour conclure : Très bonne surprise !
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On ne badine pas avec l'amour

Cette pièce de théâtre démarre sur un ton léger (badin ?). Les deux curés sont là pour la touche comique. Les deux héros se frôlent, se heurtent sans comprendre/admettre qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Tout cela pourrait rester très léger. Mais non.

Musset multiplie les phrases magnifiques sur l'amour. Je pourrais multiplier les citations tant ce court texte est empli des phrases les connues (cf voir ci-dessous), les plus belles sur ce sujet !



Mais Musset est-il au fond pessimiste ? D'une comédie légère, il fait évoluer sa pièce en un mode plus dramatique. Fermant d'un coup tout espoir de bonheur à cet amour naissant. A tout amour ?
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On ne badine pas avec l'amour

C’est pour moi une énième relecture.



Je l’ai lu une ou deux fois pour les cours il y a quelques années mais je n’en gardait pas trop de souvenir, sinon que je n’y avais pas compris grand chose.



A cette relecture, c’est toujours un peu le cas. Je ne comprends malheureusement pas toutes les subtilités que l’auteur a voulu montrer.



C’est un peu dommage, mais il faudrait que j’essaye de trouver un autre livre de cet auteur.
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On ne badine pas avec l'amour

Une histoire d'amour contrariée par l'orgueil et la crainte d'être désaimé, des dialogues savoureux, une écriture charmante, j'ai beaucoup apprécié cette courte pièce de théâtre.

Ce n'est toutefois pas un coup de coeur car le sujet reste, à mes yeux, assez léger.
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