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Critiques de Andrea Camilleri (1003)
Chien de faïence

Toujours un plaisir de déguster une nouvelle enquête du commissaire Montalbano. Une enquête dans laquelle un savant mélange d'humour caustique, de bonnes recettes et d'énigmes fait le plaisir de lecteur. Dans celle-ci, tout commence lorsqu'un bandit réputé prend contact avec Montalbano pour organiser son arrestation. Il souhaite se rende aux forces de police pour d'obscures raisons. On se laisse porter ensuite par le talent de Camilleri, en allant de rebondissement en rebondissement dans une enquête qui ne s'essouffle pas. On y apprend des choses, on sourit au détour des dialogues et on sent que l'environnement du commissaire participe pleinement à camper l'atmosphère (la ville fictive de Vigata, inspirée d'une ville Sicilienne). Camilleri est romancier doué pour mélanger le rire et le politique. On n'a qu'une hâte, c'est de lire une autre enquête de Salvo une fois le livre refermé.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Un samedi entre amis

Fan d’Andrea Camilleri j’avoue que jusqu'à présent je ne connaissais que les enquêtes de Montalbano.



Très différent dans l’écriture, moins d’humour et plus noir, ce roman est très surprenant.

Le début est un peu compliqué car l’auteur présente chaque personnage par le biais d’événements sans les nommer. Il faut donc être assez concentré pour se repérer.

Mais rapidement les liens entre les personnages se précisent et la tension monte. On pressent que sous des abords convenables, ces personnages ont vécu des événements assez glauques.



Un groupe d’amis à pour habitude de dîner ensemble tous les samedis soirs. Ils se connaissent depuis le lycée. L’un d’entre eux perdu de vue par le groupe refait surface et on devine que cela pose un problème et que cela risque de faire jaillir des secrets bien enfouis.



L’auteur aborde les traumatismes vécus pendant l’enfance et les conséquences sur le psychisme et la personnalité des individus. De quelle manière ces traumatismes façonnent les adultes en devenir.



Jusqu'au drame qui se jouera ce samedi soir.



Le récit s’achève sur les paroles des personnages enfants explicitant ce qu’ils ont vécus et que le lecteur n’avait fait que supposer jusque là.

Glaçant et très réussi !







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Le Manège des erreurs

Je m'excuse auprès des adeptes du commissaire Montalbano, d'autant plus que celle ci est sa dernière enquête mais je n'y arrive pas ! J'ai pourtant bien lu très attentivement l'avertissement du traducteur et bien compris ses explications des 3 niveaux de langage italien et la difficulté à transposer dans une autre langue tout en gardant les subtilités de la langue d'origine.

Je n'ai absolument rien à redire à l'enquête : des jeunes femmes, toutes travaillant dans des banques, qui se font enlever pendant une heure environ puis relâcher sans aucuns sévices. Un magasin de matériel électronique qui brûle et son propriétaire qui reste introuvable. Bien évidemment, les deux affaires se rejoignent. Surviennent les premiers cadavres. Tous les ingrédients d'une bonne enquête sous le ciel de Sicile.

Je n'ai pas pu m'adapter aux tournures de phrases, aux nombreuses répétitions, telle "il y aurait qu'il y a sur la ligne M. Quallalera qui veut vous parler d'urgence urgentement". Ni au policier de l'accueil qui déforme tous les noms de famille. Ni au médecin légiste imbuvable à qui il faut apporter des confiseries pour qu'il daigne expliquer ce qu'il a trouvé.

En bref, je suis sûrement trop habituée aux polars standards avec un vocabulaire classique. Et d'ailleurs, j'en attaque un immédiatement.
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Le Champ du potier

Un cadavre coupé en morceaux retrouvé dans un champ boueux, une belle colombienne qui attire tous les regards et déclare à la police que son mari a disparu, un parrain de la mafia sicilienne locale à l'agonie qui révèle des secrets pour s'absoudre d'un crime qu'il dit n'avoir pas commandé. Voilà pour l'intrigue.



L'affaire est difficile à résoudre pour le commissaire Montalbano d'autant que son adjoint Mimi, grand coureur de jupons, soudain chamboulé et très énigmatique, le supplie de lui confier cette enquête pour des raisons obscures. Mais c'est Montalbano seul qui identifiera la victime et déterminera si ce meurtre sauvage est le fait de la mafia ou non. Il mettra en oeuvre toute son intelligence et même ses connaissances bibliques pour résoudre cette affaire mystérieuse. Et, quelle surprise, la lecture d'un livre de Camilleri le guidera et le confortera dans son intuition !



Tout au long du livre, le lecteur s'amuse de l'introspection à laquelle se livre constamment ce commissaire si attachant, fin psychologue, au service de la vérité coûte que coûte.



Cet opus est agréable à lire, sans temps morts, avec du suspens jusqu'au bout.

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Le Manège des erreurs

Au moins, voilà un roman qui porte bien son nom... Car au niveau des erreurs, il y en a au minimum 5 par pages ! Enfin, c'est ce que serait amené à penser le lecteur qui aurait omis de prendre connaissance de la mise en garde du traducteur (qui fait quand même, 3 pages). Le texte initial a été rédigé sur 3 niveaux d'italien : le langage courant, le dialecte populaire et enfin le sicilien. Le traducteur a donc voulu rendre ces "3 niveaux" de lecture dans sa traduction. C'est un peu déroutant au début mais il faut admettre que ça donne un ton et une ambiance très particuliers au roman. C'est même finalement son principal intérêt car pour l'intrigue, ben c'est un Camilleri (enquêtes du commissaire Montalbano) ; qui a sans doute beaucoup lu Dard et doit rêver de créer un San Antonio italien... Mais bon... Voilà, voilà !
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L'autre bout du fil

Le mois de Mai, Mois de la littérature italienne se termine avec Camilleri, L’autre bout du fil, dernier opus sorti en français de la série policière, dicté par l’auteur malvoyant. Je suis retournée avec grand plaisir à Vigata pour retrouver Montalbano et son équipe, Fazio, l’inénarrable Catarella et la trattoria d’Enzo. J’ai aussi souri à cette langue « le Camillerese » comme la nomme Serge Quadruppani dans une longue et affectueuse introduction sous forme de lettre ouverte à Montalbano. Loué sot ile traducteur qui imprime une saveur méridionale à sa traduction. Comme j’aimerais être meilleure italiénisante pour goûter à la VO! 



.



Le commissariat de Vigata est épuisé par les arrivées nocturnes d’embarcations de migrants que les autorités et la population accueille avec bienveillance et lassitude. (le roman est paru en 2016 en Italie avant les horreurs de Salvini). Mais l’intrigue de l’Autre bout du fil se déroule en ville. La couturière Elena qui devait justement réaliser un costume à Montalbano est retrouvée assassinée dans son atelier à coups de ciseaux. L’enquête piétine d’abord jusqu’au rebondissement final (que je me garderai bien de vous dévoiler). Nous assistons à de nouvelles arrivées de migrants, savourons avec Montalbano la délicieuse cuisine locale d’Enzo et celle que Angelina lui prépare, entre pâtes à la boutargue, sardines marinées à l’orange, risotto…Existe-t-il un livre de recettes de la cuisine sicilienne de Camilleri?



Catarella adopte le « chat-témoin » du meurtre, le perd, s’y attache - péripéties amusantes - mais hilarantes sont ses transformations des noms propres (bravo encore Quadrupani). J’ai bien ri. Je n’ai pas laissé le livre jusqu’à la résolution de l’affaire.



Encore un excellent Montalbano!





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La Forme de l'Eau

Le Giro littéraire organisé par Martine Galati me fait poser les valises en Sicile et découvrir la première enquête du commissaire Montalbano.







Vigata (bourgade imaginaire), Sicile orientale, est une petite ville dotée de friches industrielles, vestiges d'un temps où les gens pouvaient trouver du travail. Aux alentours d'une ancienne fabrique, il y a le Bercail, lieu de tous les trafics allant de la prostitution au trafic de drogues. Entre terrain devenu vague et décharge à ciel ouvert, les affaires glauques se concluent à toute heure, cependant la nuit attire les couples en mal de sensations fortes... à leur risque et péril.







Un matin, à l'aube, deux éboueurs, géomètres de métier, viennent ramasser les ordures abandonnées au cours de la journée et de la nuit. Ils tombent sur un cadavre dans une voiture et l'un d'entre eux récupère un collier valant son pesant d'or.



Ils ont reconnu le mort : Luparello, un politicien en vue ce qui corse l'affaire. Leur première réaction est d'appeler le secrétaire du défunt avant d'être invités, laconiquement, à alerter les autorités.



La disparition de Luparello met sur les dents aussi bien la police que la mafia, ainsi commence l'enquête de Montalbano, l'enfant du pays.



Ce dernier devra manoeuvrer entre mensonges et demies vérités pour tenter de démêler l'écheveau du mystère : comment la voiture est-elle arrivée au Bercail, la mort de cause naturelle de Luparello cache-t-elle autre chose ? D'autant que découvrir son cadavre dans le lieu de perdition célèbre dénote avec sa personnalité.



Montalbano ne s'en laissera pas conter, conservera calme et flegme lui qui sait si bien naviguer dans les eaux troubles, là où la loi et l'illégalité tissent des liens. En effet quoi de plus intriguant que ce qui est formellement établi ? Aussi Montalbano gratte-t-il partout pour comprendre le pourquoi du comment de la disparition de la victime.



Une mort accidentelle de cause naturelle (mort par extase sexuelle) a autant de formes que l'eau quand on la met dans différents récipients et elle peut dire tout et son contraire. Montalbano s'accroche aux détails de l'ombre pour raccorder, à mesure qu'il avance dans son enquête, les morceaux et terminer le puzzle.



Des petites manies plus ou moins glauques des gens biens aux calculs politiciens bien orchestrés, le chemin menant à la vérité est difficile sans faire de vagues.







Le commissaire Montalbano, que je découvrais, m'a bien plu : son caractère grognon, sa pugnacité, sa probité et l'amitié indéfectible avec son copain d'enfance, Gégé, trafiquant et à l'occasion indic du commissaire.



Il est humain et cette dimension apporte une aura au personnage : il arrange la vérité autour du collier, retrouvé non loin du lieu de l'accident, pour aider un couple à soigner son enfant à l'étranger. L'occasion est donnée pour souligner les travers d'une époque et d'une région qui a des difficultés à prendre ses distances avec le système mafieux. Le marigot est loin d'être asséché et sécurisé.



L'intrigue est bien menée, on ne s'ennuie pas une seconde grâce à l'humour et au don d'observation du héros.



Ah... ne pas oublier les plats siciliens traditionnels préparés par la femme de ménage du commissaire qui n'est autre que la mère d'un malfrat qu'il a envoyé derrière les barreaux pour quelques années.
Lien : https://chatperlipopette.blo..
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Le toutamoi

L'œuvre de Camilleri ne se résume pas à la série policière avec Montalbano que je suis avec beaucoup de plaisir. Elle est diverse. J'aime beaucoup ses romans historiques :  le Roi Zozimo, la Révolution de la Lune, la Secte des Ange, etc... truculence et  bouffonnerie. Les derniers romans que j'ai lus sont aussi dans le domaine du roman noir : Intermittence, ou de la peinture avec Noli me tangere et La couleur du soleil. Le Toutamoi pourrait être classé "érotique". 



Cependant, pour la première fois, c'est une déception. Je n'ai pas du tout aimé l'héroïne, Arianna, femme-enfant plutôt gâtée et capricieuse, narcissique et infantile. Je suis également mal à l'aise avec les histoires d'abus sexuel impliquant des enfants. L'histoire tourne autour d'une histoire de sexe mais c'est un sexe  mécanique.



Le livre se lit bien. La chute est inattendue. Je compte me rattraper avec Montalbano avec L'autre bout du fil que je viens de télécharger. 
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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Le Tour de la Bouée

Montalbano en reste sans voix : son restaurateur part à la retraite ! Décontenancé il devra mener de front une enquête, promis juré la « der des der » sur un trafic de migrants et surtout une recherche sélective pour trouver la perle rare sachant cuisiner la pasta ‘ncasciata tendre et malicieuse, la pâte au noir de seiche et les rougets de roche frits ou une garniture de merlus et daurades Et il trouvât ! Surtout le Chef ...



Très remonté contre des collègues policiers de Gênes qui emploient qui méthodes de maffieux à l’encontre de manifestants Montalbano veut démissionner. L e contexte de l’époque 2005 , manifestations et violences policières , clandestins africains débarquant sur les plages de Sicile, qui n’est pas sans rappeler les évènements très actuels assombri considérablement l’humeur de Montalbano sans parler de Livia (et Catarella dans une moindre mesure encore que le « minot » aura un véritable trait de génie ) coincée à Gêne qui n’y met pas beaucoup du sien au tiliphone.



Une bouée et un catafero* en décomposition bien avancée Un Montalbano qui le remorque jusqu’à la plage grâce à son slip de bain ce qui bien évidemment laisse ses « testicoli » à nu et lui vaudra la désapprobation d’une vieille



Une Sicile pas sous son meilleur jour « venteuse et dégueulasse» « soleil blême » sales nuages rapides et gris sombres » Parfois le temps n’apporte pas de contribution heureuse au moral comme notre joli mois de mai



Un Montalbano d’humeur atrabilaire c’est-à-dire noire comme de l’encre de seiche de la pasta menant une enquête pirsonnelle en mémoire d’un gamin noir écrasé volontairement par une voiture.



Des migrants qui lorsqu’ils échappent à la noyade font l’objet d’affreux trafics traite des noirs et trafic d’organe surtout les enfants. Montalbano en a le coeur retourné



Dans cette enquête Montalbano mettra à contribution son olfaction très développée Tout d’abord évidemment pour ces côtelettes de porc ‘mbriachi noyées dans du vin sous une couche de tomates et des ditalini avec ricotta râpé mais pas que … Il humera platoniquement l’odeur d’abricot d’Ingrid allongée sur son lit, mais aussi plus prosaïquement aura a supporter l’odeur de putréfaction d’un catafero * Il y a des senteurs siciliennes plus agréables que d’autres



Beba est enceinte et Mimi a des poches sous les yeux, victime sans doute d’une couvade, Catarella continue d’ouvrir les porte à la « terminator » ce qui cause quelques dommages dans les plâtres du commissariat, Toretta a décider d’achalander la police sicilienne et Fazio sert d’ « angelo custode **» à « l’ angelo innuccento »*** c’est-à-dire Montalbano



Tout est pour le mieux à Vigata







*:cadavre

**ange gardien

***ange innocent
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L'autre bout du fil

Je découvre cet auteur comme le commissaire Montalbano, et ce fut un vrai plaisir ! La traduction pittoresque de Serge Quadruppani et la cuisine m'ont fait voyager au coeur de la Sicile. La problématique des migrants et l'enquête sur un meurtre horrible ont fait de ce roman un bon moment de lecture. Montalbano est perspicace, efficace mais il reste bien perplexe face à une affaire dont il faut démêler le vrai du faux, et tirer le fil jusqu'au coupable…

L'intrigue : A cause de l'arrivée quotidienne de bateaux emplis de migrants en détresse à Vigata, le commissaire Montalbano et ses collègues sont sous pression. Ils enchainent les opérations de nuit pour organiser le bon déroulement des débarquements et surtout régler les conflits liés à la promiscuité sur les bateaux : vol, morts, viol… le docteur Osman et son amie, la couturière Elena sont vraiment les bienvenus pour jouer les interprètes. Montalbano résiste plutôt bien à ce rythme effréné tant qu'il peut déguster de bons petits plats italiens chez Enzo (plaisir pour nous aussi en passant) ou aller se promener sur le bord de mer. Mais le meurtre sauvage de la belle et secrète couturière Elena -qu'il vient juste de rencontrer- va mettre à rude épreuve sa perspicacité et son intuition.

Merci à Netgalley et aux éditions Fleuve pour cet envoi.

#Lautreboutdufil #NetGalleyFrance
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L'autre bout du fil

Quel bonheur de retrouver le commissaire Montalbano, Vigàta, les petits plats italiens et les dialogues savoureux traduits par serge Quadruppani !

On voudrait rester toujours à ses côtés lorsqu'il coince les méchants, lorsqu'il ouvre son four et découvre son diner réconfortant après une rude journée de traque, lorsqu'il se dispute avec ses collègues, le docteur, Livia, désespérant de la vie... pour en retrouver toute la saveur quelques heures plus tard.

Cette enquête, comme les précédentes est un mélange de rencontre entre la barbarie et la grande humanité.

Montalbano vieillit, bonifie, le regard et l'esprit toujours affutés et le coeur grand ouvert.

Le plus inoubliable des commissaires.



Cette nouvelle aventure publiée après le décès d'Andréa Camilleri a été rédigée sous la dictée, l'auteur étant frappé de cécité.



Merci à NetGalley et Fleuve édition pour ce bon moment de lecture.
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Chien de faïence

C’est toujours une grande joie de faire une critique d’ un livre de Camilleri car il me semble le relire une énième fois il me semble assister de nouveau aux échanges vivifiants et populaires entre policiers de Vigata toujours très mâles, décontractés et surtout crus, il me semble respirer le parfum des rougets frits et des loups si frais qu’ils semblent encore dans l’eau à nager

Il me semble voir le « courtois » mais tortueux Montalbano transpirer devant Livia ou Ingrid voire Anna. Il me semble être retourné en Sicile



Un excellent cru ce « chien de faïence » Un des meilleurs Camilleri sans nul doute car il est particulièrement en verve, le verbe bien salé et même poivré comme un Pecorino (fromage de brebis de Sicile parfumé de safran) l’expression crue et haute en couleur ( je ne vous raconte pas l’histoire de la main à six doigts)



Et l’histoire me direz-vous ?

Bah !

A vrai dire est-elle vraiment importante l’histoire ? Pas tellement C’est juste un prétexte pour être en Sicile. Mais pour un cérébral il y a de quoi moudre dans l’intrigue. Et puis comme cabotin vous le connaissez le Montalbano toujours à feindre de s’intéresser à quelque chose alors que la vérité est ailleurs et il le sait le mariol.



En fait d’histoire c’est toujours Cosa Nostra avec ses exécutions sommaires, ses trafics d’armes, la gangrène de l’île, l’omerta et comme disent Les Siciliens « si vous planifiez votre vengeance, creusez deux tombes. Une pour vous » et il y en a des affaires d’honneur et donc suffisamment pour occuper le dottore Montalbano Même celles qui datent



Et à coté de ça Montalbano , non content d’être un excellent limier, se révèle être un gourmet talentueux qui va nous faire partager son péché mignon pour la gastronomie sicilienne. A l’ enquête policière il va en parallèle mener une exploration de plats siciliens qui nous met l’écume gourmande à la bouche.



En effet pour se sustenter le dottore va ingurgiter en 288 pages, dix huit spécialités siciliennes Beaucoup de poissons frais : rougets de roche frits avec tinniruma, loups, merlus ,daurades, anchois all agretto , sardines avec pâtes. Des gastéropodes : attupateddri en ragoût. Des Céphalopodes :petits calamars bouillis , poulpes , supions (seiches) en soupe. Des crustacés homards qu’on n’a pas l’impression de manger juste de rêver

Et en plat de résistance (l'eut-on cru?)les pâtes, avec sardines ou froides avec du basilic et olives noires ou alors des aubergines.

Pour clore le tout fromage caciocavallo ou fromage au poivre (pecorino ?) et petits gâteaux : pietafèrmula et mostazzoli (là par contre Salvo en engloutit 1,5 kg c’est trop, beaucoup trop! c’est de la goinfrerie mais bon il était préoccupé)

Somme toute une alimentation de vrai régime méditerranéen non pas crétois mais bien sicilien préservant des maladies cardiovasculaires avec le métier qu’il fait c’est conseillé. ( la boisson fera l’objet d’une autre critique gourmande pour le livre suivant si besoin est... )



A part ça ?

Eh bien on peut voir Montalbano qui à la suite d’un problème de côlon et de hanche (c’est compliqué à expliquer il vaut mieux que vous lisiez le bouquin) qui va le mettre sur les genoux (façon de parler) et qui va s’angoisser sur l’ alimentation de sa convalescence. Va-t-il devoir s’alimenter ,pendant le restant de sa vie, exclusivement de potage à la semoule et manger sans sauce ?



Bref vous voyez pour l’histoire les macchabées, les tueurs , la violence et la corruption de partout...On est si peu de chose alors… manger sans sauce … et du potage à la semoule !

Et puis vous en apprendrez de bonnes sur les maladies honteuses et Catarella inimitable clown ; mais pour la petite sauce de madame la "questeuse" ... Rien ! Pas un mot Si il y a omerta c’est bien là

Et Livia, Ingrid, Anna vous les verrez passer furtivement Là par contre j’en veux à Camilleri ...Des femmes pareilles ! Les occulter ! Honte à toi Andréa !

Et la policia, les carabinieri

Et l’huile d’olive et le citron

Bon c’est pas tout ça mais que vais-je lire maintenant ?

J’ai bien Olga Nawoja Tokarczuk sur le feu depuis un bon moment mais bon le golabki de chou farçi, à la polonaise, de viande de porc, de riz et d'oignons avec coulis de tomates c’est un peu plus lourd que le rouget frit

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La Patience de l'Araignée

Voilà le dottore Montalbano reparti à l’assaut du crime Enfin assaut n’est pas vraiment le terme adéquat car convalescent encore il est, il se contente d’assauts amoureux sur sa Livia et sur les simples pâtes à l’ail préparé certes avec amour par cette dernière mais l’amour ne fait pas forcement des grandes maître queux

« C’est pas qu’elle cuisinait très mal Livia , mais elle avait tendance à tomber dans l’insipide, dans le peu d’assaisonnement, dans le très léger, dans le goût qui est là sans y être. Plutôt que cuisiner, Livia évoquait la cuisine. » (Il y a de l’Audiard là-derrière ou du Boudard ou Blondin n’est-ce pas ?)

En clair Livia est un gâte-sauce !



Ensuite entre émois amoureux et pâtes, prit en sandwich entre Livia et sa bonne , ses futures obligations de parrains ( de famille il s’entend) il réfléchit



Il n’empêche qu’ à partir d’un kidnapping de motocyclette le dottore va tomber sur une araignée et pour sa convalescence la, passer à suivre tous les fils de sa toile.

Et détricoter l’intrigue.

Toujours fidèlement servi au poste par Catarella dont la cousine régalera Montalbano de cavatuna, de caponata et de lapin à l’aigre-doux il avancera tant bien que mal à travers les agissements maffieux d’un oncle et les soins d’un autre, la disparition d’une nièce, les milliards de lires de rançon a verser, d’avocat tordu, à se faire une idée de qui à fait quoi (là l’éditeur m’a demandé de rester discret donc … je ne ferai pas le quaraquaqua, dixit Camilleri : un bavard impénitent)



Sa prose vernaculaire et ses participes passés auquels on ne se fait pas, toujours très alertes, ses noms qui sentent bon le Sud : Piripipo, Pippina et autres Pippo on croirait entendre zinzinuler les fauvettes siciliennes nous transportent

immédiatement au soleil.

Ses remarques désabusées « Il suffisait qu’un type soit chinois pour s’y connaître en fièvre jaune ! » ses appréciations professionnelles de Catarella «... L’orgueil de partager un secret avec son chef le (Catarella) faisait passer de l’état canin à celui du paon qui fait la roue. »



Enfin Montalbano fidèle à lui-même va administrer une justice conviviale. Ne l’oublions pas on est en Sicile.

















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Montalbano's First Case and Other Stories

Quoi de mieux qu'un saut en Sicile? Un saut en Sicile avec un ami. Voilà, exactement, à quoi ressemble la découverte de Montalbano. Un livre reçu en cadeau (merci mon anglo-italien préféré!), et dévoré sans tarder. Et j'avoue, J'ai cherché Vigata sur la carte (non, c'est pure invention). Presque pure invention, puisqu'une ville sicilienne a ajouté ce Vigata à son nom. Et puis , en Sicile, il y a la mer, des trattorias, du café, la pasta. Et la mafia. Et Montalbano: il serait bien ami avec un de mes commissaires favoris, d'ailleurs, avec Jean-Baptiste Adamsberg: même humanité, mêmes raisonnements intuitifs, même gourmandise.

Alors, cette anthologie, je vous la recommande. Et j'ai même une bonne nouvelle pour vous, en ces temps moroses: le créateur de Montalbano a laissé beaucoup d'enquêtes.
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Nid de vipères

Andréa Camilleri nous livre vingt six magnifiques romans policiers dans lesquels nous pouvons suivre les aventures du commissaire Montalbano.



Il est important de préciser que les romans sont écrits dans un mélange d’italien-sicilien, ainsi pour coller au mieux à ce style d’écriture le traducteur Serge Quadruppani a du prendre certaines libertés en essayant de traduire au mieux l𠆚uteur en inventant certains mots tels que « pinser », « s𠆚rappeler » etc.

Cela a pu déranger certains lecteurs, je pense qu’il est donc important de le notifier. Cependant, je m’y suis très vite habituée et j𠆚i même beaucoup apprécié cette façon de « parler » qui est propre au commissaire.



J𠆚i dévoré ces romans durant cette année ; je n𠆚rrivais pas à lire autre chose, j’étais chaque jour impatiente de découvrir une nouvelle histoire, une nouvelle enquête et surtout de retrouver ce cher commissaire.

Ce personnage attachant, mais également parfois maladroit. Je n𠆚i pas toujours été en accord avec certains de ses choix, mais en même temps, cela rend vraiment le commissaire humain; auquel on peut facilement s’identifier, donner vie.





Dans ces romans, Andréa Camilleri nous transporte en Sicile, avec de très douces descriptions de paysages; mais également de repas, de beaux plats…

Je n𠆚i jamais eu autant l�u à la bouche en lisant.

Je tiens à vous prévenir, des envies dévorantes de Caponata, de rougets frits ou de pâtes aux palourdes peuvent arriver à tout moment lors de la lecture!





Je recommande les romans de feu Andréa Camilleri à toutes les personnes fan de romans policiers, et à toutes celles curieuses d𠆞n découvrir.



Je sais qu’il existe également une série tirée des romans mais je ne l𠆚i jamais vu, je vais peut être y remédier prochainement.



Et vous, connaissez vous ce cher Montalbano ?



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Le tailleur gris

Roman de facture très classique: un homme vieux marié à une femme jeune, des soupçons d'infidélité et un ersatz de mafia... Rien de bien original. La traduction m'a gênée ou bien est-ce le style de l'auteur ? Je me suis surtout ennuyée avec ce roman convenu et sans surprise.
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La Pyramide de boue

Des canalisations géantes, des chantiers de BTP en souffrance, de la pluie, de la boue et un cadavre signifiant, pour une vingt-sixième enquête toujours savoureuse et nettement plus vivace, malgré la quasi-absence de l’éternelle Livia, que les deux précédentes.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/12/08/note-de-lecture-la-pyramide-de-boue-montalbano-26-andrea-camilleri/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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La Chasse au trésor





J’ai croisé Salvo au détour d’une boîte à livres, incarnation de papier que je n’avais jusqu’alors pas eu l’occasion d’aborder. Son charme fait effet dans la chair des mots, autant que dans sa manifestation télévisuelle. L’originalité de la langue permet un décalage, des images de la série viennent en tête sans saper le goûteux du roman. Les deux se complètent. L’écriture d’Andrea Camilleri agit un peu comme un tourbillon. Elle s’écoule rapidement mais ménage ses scènes clés. Je l’ai lu très vite, avec goinfrerie, sans prendre le temps de mâcher. En cette période où je n’ai plus envie de lire, cette verve italienne chaleureuse et joviale, avec ce qu’il faut de suspens, aura un peu décrassé mes rouages.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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La Danse de la Mouette

Cela faisait une éternité que je n'avais pas lu de roman d'Andrea Camilleri ... et je me demande bien pourquoi parce que j'ai pris énormément de plaisir à lire cette nouvelle enquête du Commissaire Salvo Montalbano.



Étonnamment, celui-ci fait référence dans les premières pages à la série qui a été tirée de ces romans (produite par la RAI, et qui apparaît épisodiquement sur France 3 mais qu'il faut regarder impérativement en VO).



Le roman commence par Montalbano découvrant au petit matin la surprenante danse d'une mouette sur la plage devant sa maison ... juste avant la mort de la mouette.



A son arrivée au commissariat, il y découvre l'absence de Fazio, son brigadier, qui, les jours précédents, enquêtait sur les trafics sur le port de pêche.



Il part à la recherche de Fazio, le retrouve blessé et partiellement amnésique.



S'en suit une enquête compliquée, où, comme à son habitude, Camilleri travaillera en solitaire - sans trop rendre de comptes au questeur.



Catarella, pour sa part, fera preuve d'intuitions étonnantes.



Des personnages toujours aussi attachants, des méchants très méchants, des repas savoureux (et qui donnent faim !), une jolie tentatrice, et Livia, l'éternelle fiancée de Salvo, encore une fois laissée en plan, une enquête complexe juste comme il faut :) 



Bref, j'ai aimé et je n'attendrai pas longtemps avant de me plonger dans la lecture d'une autre de ces enquêtes.  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Un mois avec Montalbano

Un recueil de nouvelles remarquable par cet auteur italien hyper doué: je me suis régalé à la lecture de ces histoires qui ont le parfum de l'Italie et nous plonge dans la vie traditionnelle de la société sicilienne et napolitaine: un régal une écriture ciselée, bref une réussite absolue : A ne pas manquer !
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

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