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Critiques de Andrea Camilleri (1003)
La Concession du téléphone

Un livre très amusant, bien construit, rempli de rebondissements. Beaucoup d'humour et de passages pétillants. A lire absolument si l'on veut passer un bon moment.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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La couleur du soleil

Lu en italien: Écrit pour une exposition des œuvres du Caravage, peintre italien du fin 16e-début 17e siècle, La couleur du soleil évoque la période sicilienne de celui-ci. Andrea Camilleri lui-même se met en scène dans son livre pour raconter la découverte d'une série de manuscrits inédits de ce peintre. Ce procédé littéraire m'a rappelé la tradition du "manuscrit trouvé" du 18e siècle français et m'a semblé plutôt réussi: si on n'a pas lu la 4e de couverture (ou cette review), on se demande vraiment pourquoi tous ces mystères et ce que veulent tous ces hommes étranges à Camilleri. Je me suis d'ailleurs même posé la question de la "vérité ou fiction?" de ce prologue jusqu'à ce que ma première impression (fiction) soit confirmée à la fin du livre, dans une note.

En ce concerne la "retranscription partielle" des manuscrits, Camilleri y imite le style et la langue de l'époque du Caravage pour raconter une partie assez sombre de la vie de celui-ci. Condamné à mort après avoir tué un homme dans une rixe, il parcourt la Sicile à la recherche d'un asile, obligé de fuir sans cesse. Il évoque également plusieurs peintures et comment son style si particulier (le clair-obscur) s'est développé.

Je le conseille!
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L'excursion à Tindari

Chaque fois la même sensation que tout cela n'est pas vraiment sérieux. Pas du policier noir, lugubre, poisseux et sordide. Au contraire, les sales histoires de Vigata semblent toujours moins graves qu'ailleurs. Peut-être une façon que Camilleri a de nous dire qu'en Sicile, on s'habitue à tout. Le commissaire Montalbano a à mes yeux deux qualités tout à fait particulières - bien d'autres en vérité, mais je n'en retiendrai que deux : son patronyme, dû à l'innocant parrainage de l'auteur catalan Manuel Vasquez Montalban, histoire de rendre hommage aux policiers de Méditerranée. Et surtout, l'inspiration qu'il trouve dans la nourriture. Et rien que pour l'énoncé de recettes siciliennes, Camilleri vaut le coup !
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La Voix du violon

Emouvant, touchant sont les deux adjectifs qui me viennent à l'esprit pour qualifier ce roman. Tout avait pourtant commencé avec une drôlerie formidable - à croire que je découvrai les policiers les plus maladroits de la Sicile ! Puis, doucement, Camilleri nous prend par la main et nous emmène vers la tragédie la plus brutale, le crime le plus abject.

Le commissaire Salvio Montalbano va faire preuve de son habituelle pugnacité pour découvrir le coupable. Au cours de son enquête, il rencontrera des personnages hors du communs, dont la grandeur d'âme et la sensibilité, au diapason de celles de notre commissaire sicilien, est à l'opposé de la cruauté brutale du meurtrier.
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Le tailleur gris

Un haut dirigeant d’une banque a épousé en secondes noces une très belle jeune femme prénommée Adele, qui venait de perdre accidentellement son mari après 8 mois de mariage. Cet homme est un tout jeune retraité. Il vit dans une belle villa que sa femme a séparé en deux appartements, afin de vivre en toute impunité avec son amant qui n’est autre que son neveu, le séduisant Daniele. Mais depuis quelques temps, ce retraité a des soucis de santé. Il doit être hospitalisé en clinique pour une durée assez longue. A son retour, alors qu’il s’affaiblit de plus en plus, son épouse devient très attentionnée. Trop ?



« Le tailleur gris », roman noir par excellence, représente l’image du deuil ambivalent de l’épouse, qui oscille entre dévouement extrême et hostilité franche à l’égard du disparu. Cette dévotion quasi-religieuse apparaît comme une marque d’amour, mais aussi de culpabilité à l’endroit de ses sentiments. Ce roman bien mené explore le territoire des sentiments troubles au sein d’un couple que les soupçons d’infidélité désunissent. A un moment, j’ai cru entrevoir la fin qu’allait donner l’auteur à son roman, une fin qui aurait été un peu trop prévisible et convenue. En fait, l’auteur m’a réellement surprise. On comprend, au fil du roman, mais surtout à la fin, le rôle réel de ce tailleur gris. Une exploration de la palette de sentiments au sein d’un couple à découvrir. Un roman assez cruel et désillusionné.
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La couleur du soleil

Noir, la couleur du soleil est noir pour le Caravage… Et pour comprendre, il vous suffit de rentrer dans ce texte étonnant d'Andrea Camilleri qui a décidément mille cordes à son arc et sait nous conter des histoires incroyables (quoi que…!). Rien à voir avec Montalbano et de ses enquêtes comme le tour de la bouée.



Mais en même temps, la police comme la mafia sont toujours présentes… 120 pages à dévorer, plus encore si vous êtes passionné de peinture car il s'agit bien de la vie mouvementée du Caravage…
Lien : http://www.urbanbike.com/ind..
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L'excursion à Tindari

Le commissaire Montalbano s'offre un blues carabiné.

Ses anciens camarades de Soixante-huit ont pour la plupart retourné leur veste, comme ce Carlo Militello qui vient d'être nommé directeur de la seconde banque de Sicile, et tant d'autres dont les idéaux n'ont pas survécu à la quête du pouvoir et de l'argent.

*

Pour arranger le tout, Montalbano est une fois de plus en délicatesse avec sa hiérarchie et c'est presque par hasard qu'on lui confie l'enquête sur l'assassinat d'un jeune bourreau des cœurs de Vigata, sa chère petite cité sicilienne.

*

Flanqué de son habituelle équipe et de sa charmante fiancée Livia, le commissaire va vite se retrouver avec deux autres cadavres sur les bras, un couple de personnes âgées.

Ces trois meurtres sont-ils liés et si oui comment et pourquoi ?

Pourquoi son adjoint Mimi Angello entretient-il un flou peu artistique autour d'informations prétendument top-secret ?

Ce ne sont que quelques données du problème...

*

Andrea Camilleri est décidément un vieux monsieur délicieux, expert dans l'art de créer des personnages, des ambiances, des dialogues et des situations propres à décider le lecteur à prendre le premier avion en partance pour la Sicile.

Comme d'habitude, est-on tenté d'écrire, on retrouve avec délice les questionnements du célèbre enquêteur italien, sa langue fleurie, sa perspicacité est ses traits d'esprits à l'humour ravageur.

Ce n'est pas avec ce titre que la réputation toujours plus grande du célèbre conteur va se ternir. Tant mieux. Quel plaisir !
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Le Tour de la Bouée

Malgré les injonctions de sa fiancée Livia, le commissaire Montalbano a décidé de démissionner.

*

Les événements de juillet 2001 à Gênes, marqués par le comportement scandaleux d'une bonne partie des forces de l'ordre, lui font perdre toute confiance dans le corps auquel il appartient.

*

Sa décision prise, il veut, comme à l'accoutumée, se débarrasser de la laideur du monde en nageant dans cette mer qu'il a sous ses fenêtres.

Et voici qu'il heurte le cadavre d'un inconnu en état de décomposition avancée, aux poignets et aux chevilles portant la marque de liens. Ce coup de force du destin le contraint à reprendre son boulot de flic.

*

Sur cette côte sicilienne tournée vers l'Afrique, d'autres corps échouent, ceux des immigrés clandestins dont des féroces mafias organisent le trafic. Un enfant meurt, renversé par une voiture...
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L'odeur de la nuit

Encore un début d’histoire qui commence avec un Montalbano couché. Réveillé en sursaut comme si l’aventure lui tombait dessus sans crier gare alors il se laisse submerger par une nostalgie contraignante qui le cloue au lit et ce n’est qu’aux cris de Catarè au tiliphone « dottori, dottori !» qu’il plonge dans la tramontane venteuse et froide et le tracassin.

Mon vingtième Montalbano/Camilleri ça commence à faire mais bon il y en reste encore pas mal et quand on aime...Et puis Quadruppani cette fois-ci se fait aider par Maruzza Loria autrice de «A la table de Yasmina» qu’il va bien falloir que j’achète depuis le temps que j’y pense!

Une enquête prise comme ça sur le vif, tout à fait par hasard, presque « un scenario de l’été » sur l’arnaque financière du siècle à Vigata, l’escroc et l’autre, la petite radasse, la femme mure amoureuse, Livia, Mimi qui se marie, le pull qui rétrécit et les pâtes qui brûlent, Catarella en prise avec le questeur Bonetti-Alderighi et les quiproquos relevés, « Lacté et miellé » toujours aussi suave, une motocyclette, un homme perroquet et son épouse moineau: un inventaire à la Prévert mais c’est bel et bien le sujet du livre de Camilleri)

«Ne me casse pas les burnes, Catarè» petite phrase que Montalbano pourrait envoyer aussi à Mimi pour ses hésitations avec Beba ou Fazio et ses petits comptes-rendus d’état civil et surtout à Bonetti-Alderighi et il l’aurait mérité ce fourbe.

Difficile de raconter l’histoire, d’ailleurs on n’en a pas l’intention juste quelques indications qui ne serviront à rin au lecteur car une enquête de Salvo c’est quelque chose de mystérieux menée par une coucourde qui n’est pas à notre mesure, parce que aussi ses investigations dépendent de la cuisson des pâtes n'casciata, de la qualité des cannoli de ricotta frais, de l’humeur de Livia et celle de ses collègues, de la tramontane, de Bonetti-Alderighi et de Pasquana que nous voyons peu dans cet épisode mais toujours aussi grossier.

Et puis peut-on dire Camilleri peut passer sans transition d’une narration comique à la tragédie la plus pure. Chapeau!



Quand Montalbano a la tête en l’air

Une scène assez cocasse où il fait de la plongée et remonte en ayant rin mais vraiment rin vu avant de s’apercevoir qu’il avait les yeux fermés.

Une scène où il fait rétrécir au lavage un pull tout neuf offert par Livia. Aie, aie, aie

Quand Montalbano a faim.

Du tumazzo, (petite tomme de chèvre) et des saucissons, capocotte, et autres sosizze.

Des pirciati ch’abbruscianu (pâtes qui brûlent): Huile, une demi-cipuddra (un demi-oignon), deux gousses d’ail, deux anchois salés, une petite cuillerée de petites câpres, aoulives noires,toumates, vasilic, un demi-piment, sel, fromage de brebis et pipi nìvuru,

poivre noir, poisson au gril et nunnatu en boulettes frites (minuscules alevins illicitement pêchés). Des kilos de biscuits regina, de pâte d’amandes, de mustazzoli (biscuits au vin décorés de sésame et parfumés à la cannelle, à l'orange et aux clous de girofle. ).

Quand Montalbano voit rouge

Une scène rarissime où Montalba fait péter le poing sur le bureau du questeur, si, si et que l’autre avait les grosses pétoches.

Une scène où il s’en prend à Blanche-Neige et les sept nains.

Une scène où il prend des privautés (Hum ! Hum!) avec une nymphette dont il pourrait être le père.

Quand Montalbano a ses habitudes

La visite des grands moments, pour faire le break, à son olivier sarrasin et la balade digestive sur le môle du port.

Quand Montalbano parle littérature

Simenon, Faulkner, Kafka et Marx, du lourd!

« Et alors, il sentit que la nuit avait changé d’odeur : c’était un parfum léger, frais, une senteur d’herbe jeune, de citronnelle, de menthe sauvage »

Un Montalbano en forme olympique



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Le filet de protection

Une première impression pas très agréable titille nos sens. On constate que la traduction est très typée c’est à dire estampillée label «Quadruppani» Que se passe-t-il? Est-ce Camilleri qui fait du «Camilleri» en surjouant et donc rien à reprocher à Quadruppani ou bien est-ce Quadruppani qui surjoue et fait du Camilleri quadruppanisé, avec une traduction personnelle et originale dialecte sicilien/italien/français où il prend beaucoup de liberté?

Pas clair hein? Mais il a quelque chose de d’ambigu dans ce début de texte comme si on avait affaire à une contrefaçon ou pire une reprise de la veine Camilleri/Montalbano par un prête-plume thuriféraire. Hum! Hum!

Et une impression qui perdure !

Comme il l’est dit en entrée par Quadruppani, Camilleri, devenu aveugle, dicte son texte à une secrétaire. Sa préface est sous forme de lettre élogieuse à Camilleri où il explique pour la énième fois sa manière de traduire:

Quadruppani que nous aimons beaucoup devient envahissant à mettre des «a» devant beaucoup trop de mots, presque à faire de l’ombre au maestro. Vampirise-t-il le maestro? Tse! Tse! Tse! Mais le maestro lui même fait dans l’excès et les tirades de Catarès sont de plus en plus carabinées à un point que ça devient bouffon.

D’autre part la façon de manger de Montalbano évolue: on sent moins de passion dans la descriptions des plats: Certes il y a encore les pâtes ‘ncasciata, le cannolo, les spaghettis au thon, mais ils sont cités rapidement, banalisés et aussitôt oubliés, un repas avec un comptable est même peu ragoûtant presque du fast food. Et Montalbano donne un coup de main en cuisine pour préparer à manger: un comble que ça en est désolant. Même la promenade au môle est expédiée. Bref le cérémonial dînatoire de Montalbano part à vau l’eau! On a gommé la spécificité Montalbano. Misère!

Enfin dans la conception du livre on s’étonne qu’il y ait deux affaires liées dans un même temps, bien qu’elles le soient à la suite. Une impression d’avoir une histoire trop courte a laquelle il a fallut rajouter et mixer un petit quelque chose pour avoir une longueur décente et publiable avec, toutefois, une transition à Boccadasse. Là Montalbano retrouve Livia et vit en quelques heures une véritable seconde lune de miel si langoureuse qu’on s’inquiète pour Salvo...et Livia. Hum! Hum! Ou alors Camilleri a recherché la difficulté

« non mi rompa i cabasisi » (Pour la traduction si on sait que les « cabasisi ou cabbasisi » sont des petits tubercules comestibles au goût sucré et que « rompa » c’est casser, on peut deviner la suite)

Montalbano rêve du rêve de Livia (si c’est pas ça l’amour, ça lui ressemble) et Vigata étant en plein tournage cinématographique il est oisif. Il ne trouve à résoudre qu’une énigme proposée par un ingénieur à savoir: quel intérêt son père a eu de filmer une portion de mur pendant plusieurs années à la même époque et à la même heure?

Bonne question à laquelle Salvo ne répondra pas en mangeant d’infâââââmes Finger Food mais en allant bâfrer à la trattoria d’Enzo. Une résolution de l’affaire bizarroïde comme l’affaire elle-même.

Pour l’autre affaire qui est prétexte à faire rentrer de Gêne Salvo lui évitant d’aller promener Silene le chien de Livia, chien qui a quelque chose de Livia au niveau caractère c’est du sérieux. Des minots, de 16 ans quand même, sont témoins d’une attaque armée de leur école.

En fait la chute des deux affaires enchevêtrées portent bien la marque de Camilleri, c’est un bon finisseur même si le reste de l’ intrigue est le ventre mou de la narration. Heureusement on retrouve le coup de patte Camillerien avec le Catarès et sa Ingrid Sjostrom qu’il appelle Sciosciostrom ça ressemble à scrogneugneu du Prunelle de Gaston lagaffe

Une chose à toutefois changé, Camilleri est beaucoup moins caustique et surtout plus

attendri On le sent avec la virée en amoureux à Boccadasse de Montalba, avec les minots de 16 ans étrangers à son monde mais qui sont l’intelligence de demain et l’amour de deux frères.

Montalbano a grandi enfin, plutôt vieilli en bien
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Chien de faïence

Où Camilleri avoue son admiration pour M.V. Montalban et son héros enquêteur gastronome, lui aussi. Et donc Salvo Montalbano se retrouve entre deux plats régionaux succulents plongé dans des intrigues bien compliquées. Le danger rôde. Il devra faire preuve de qualités physiques et intellectuelles hors normes. Ce qui est finalement normal pour cet original qui refuse absolument toutes promotions. L'humour burlesque est toujours là pour nous faire rire et sourire. Amours et émotions ne sont pas très loin non plus. Tous ces aromates délicieusement parfumés nous aident bien à assimiler une intrigue plutôt indigeste.
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Le Champ du potier

A la faveur d'une forte pluie, un cadavre émerge d'un champ de glaise, terre argileuse qui n'intéresse que les potiers. Il est découpé en trente morceaux. Trente ? Dans le champ du potier? La référence biblique saute aux yeux de Montalbano. Le champ du potier est celui dans lequel fut enterré Judas, le traitre aux trente deniers. Est-ce une punition de la Mafia pour quelque traitre à sa loi ? Mais il y a ce marin colombien dont la sublime épouse vient signaler la disparition. Quel peut être le rapport avec la Mafia?

Parallèlement, Montalbano a des soucis avec Mimi qui se tient de plus en plus à part de l'équipe et dont l'attitude est de plus en plus étrange...



Camilleri : pour moi une valeur sûre ! Pas de surprise mais toujours du plaisir à retrouver le commissaire gastronome!
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Jeu de miroirs

Lire un CAMILLIERI, auteur plus que prolifique, c’est un peu comme savourer en ronronnant une gourmandise ensoleillée, sucrée ou salée peu importe.



Ouvrir un de ses romans c’est comme rejoindre la famille en vacances à Vigata. On en connait tous les membres, on sait que l’on déjeunera divinement, Catarella nous fera rire encore et encore…

Après, peu importe l’histoire : il s’agira forcément de venir à bout d’une des nombreuses familles engendrées par la pieuvre maléfique, de défaire ses pièges, d’élucider ses crimes en accompagnant pas à pas le commissaire Montalbano au sang si chaud, tout à la fois caractériel et colérique, chaleureux et sensuel et surtout accro à ses enquêtes et à la Sicile.



« Jeu de miroirs » ne déroge pas au schéma : enquête à multiples entrées, à pistes brouillées, à faux indices, à reflets trompeurs, un théâtre d’ombres, un jeu de miroirs… Tout est mis en place pour faire chuter Montalbano, mais c’est mal le connaître… N’allez pas lui faire du tracassin. Au royaume de la manipulation, il est grand maître… Et tel est pris qui croyait prendre.



L’ensemble servi par l’humanisme, la langue savoureuse d’A. CAMILIERI, un bel italien mâtiné de sicilien, un humour sans cesse en embuscade, vocabulaire et syntaxe qui s’allient pour nous plonger dans une ambiance quasi familière où l’on se balade entre comédie et tragédie.



CAMILLIERI et son petit monde, à classer parmi ces petits bonheurs qui nous évitent de désespérer.

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Meurtre aux poissons rouges

POLAR ITALIEN/ROMAN EPISTOLAIRE



Un très mince Pocket de 156 pages réunit les détectives de ces deux auteurs connus. Plaisir de les retrouver, surtout Salvo Montalbano qui n'aura plus de nouvelle enquête (mais la production de Camilleri est abondante et je suis loin d'avoir épuisé le sujet). 



L'éditeur, Daniele di Gennaro, à l'occasion du tournage d'un documentaire réunissant les deux auteurs suggère :

"Comment se comporteraient vos personnages, Salvo Montalbano et Grazia Negro, avec un cadavre sur les bras? Comment agiraient-ils ensemble?  "

et qualifie les échanges de Jam-session littéraire ....



Cinq ans plus tard, un roman épistolaire concrétise cet essai!
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Jeu de miroirs

Montalbano s’angoisse car il ne peut plus remettre son pantalon et quand on se fait expertiser par un psychiatre c’est embêtant...Évidemment le psy lui ayant demandé «Si vous voyez un beau derrière de femme, à quoi pensez-vous ?» on comprend son émoi.



j’ai trouvé que Montalbano, dans cette investigation policière , passait beaucoup de temps chez Enzo à grignoter le hors d’œuvre son premier plat le second et qu’il mangeait beaucoup trop. Il est vrai que Livia est a Gêne et donc loin des yeux...

Et il ne mange pas d’horribles ragougnasses mais des pâtes ‘ncasciata au four avec fromage (provolone fumé), tomate, saucisse, œuf dur, et une grosse portion d’aubergines à la parmesane, des arancini ,grosses boulettes de riz pannées contenant un cœur de mozzarella ou de viande et des petits pois, du sartù de riz à la calabraise: timbale de riz fourrée de boulettes, œufs durs, mozzarella (notée mozarella par Serge Quadruppani )… d’origine napolitaine, des paupiettes d’espadon, des pâtes à la charretière Avec huile d’olive, ail cru, poivre et pecorino râpé.

Pour mener l’enquête il faut bien tout ça Surtout qu’il se fait mettre le grappin par une belle radasse mais pas une cocodette qui pour lui a des yeux de velours

Des bombes posées par-ci par la, puis des catafari l’un carbonisé, l’autre égorgé, poignardé, des attaques à la mitraillette Ah la Sicile n’est pas un pays de tout repos pour la maréchaussée

Mais bon Montalbano qui n’a pas une coucourdette mais une coucourde, certes parfois fatiguée, mais bien remplie la fait travailler et ça donne de bons résultats Il faut néanmoins préciser qu’il est entouré d’une équipe performante Augello le bellâtre et Fazio le flic dans l’âme et Catarella l’indispensable portier /téléphoniste/ hôte d'accueil qui si, il a des difficultés a retenir et prononcer les noms de famille, a des qualités certaines de geek.

Sans parler du légiste Pasquano, irascible mais compétant capable de distinguer un cadavre calciné d’un morceau de charbon

Une enquête bien menée et amusante qui fleure bon la Sicile.
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Le toutamoi

Dans l'œuvre d'Andrea Camilleri, Le toutamoi appartient à la catégorie qui me parle le moins: romans confinés dans des ambiances Hitchcockiennes, relations perverses dans des milieux bourgeois, femmes fatales splendides... Femmes victimes d'abus qui deviennent finalement bourreaux dans une atmosphère saturée de tension sexuelle.



Malgré tout ce roman est, comme toujours, écrit avec talent, et se lit rapidement donc un bon moment partagé avec cet auteur que j'affectionne.
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Le Voleur de goûter

Un début fatiguant avec un ascenseur qui monte et descend avec un macchabée dedans et qui enquiquine les locataires qui essaient de ne pas le voir !

Un Montalbano quelque peu survolté qui répond mal poliment à Livia, lance son encrier sur Catarella, s’attrape avec un mouflet avé un pistolet à eau, brutalise verbalement des témoins et extorque des informations de manière honteuse. Le vent de Sicile ! ça énerve !

Et puis Montalbano souffre du syndrome de Peter Pan



Pour comprendre Montalbano il faut retenir trois choses Il est amoureux de Livia la génoise qui n’est pas toujours moelleuse, il est de type sanguin, et pour un rien il éclate avec grossièreté et surtout il a un régime alimentaire sicilien. Comme les deux premiers critères échappent à l’entendement restent ses menus

Les menus de l’ogre Montalbano

-les antipasti en amuse-gueule à grignoter: noix américaines grillées

des pois chiches et des graines de courge.

- les primi, les premiers plats (à ne pas confondre avec les antipasti, les hors-d’œuvre)

De la farine, de la farine et encore de la farine c’est énergétique on comprend donc son comportement atrabilaire

les spaghettis à l’encre de seiche.

des pâtes aux brocolis

spaghettis aux palourdes

spaghettis aux clovisses

pâtes à la Norma avec les aubergines frites et ricotta salée.

Cannolis

Les pâtes au crabe

pâtes à l’huile et à l’ail, des olives, du caciocavallo

pâtes à la ’ncasciata voir recette ici: https://www.ilquadrifoglio-paris.fr/pasta-ncasciata-de-linspecteur-montalbano/

- Les secondi, les deuxièmes plats, de la viande ou du poisson.

Du poisson , du poisson et encore du poisson oui il y a beaucoup de mer en Sicile :

du germon (thon) à l’aigre-doux

paupiettes de thon.

du merlan à la sauce aux anchois.

sardines a beccafico

un demi-kilo de rougets frits à point.(rougets de roche)

sardines en saumure

thon en boîte

sauté de clovisses en chapelure,

turbot au four à l’origan et au citron caramélisé.

loup farci en sauce au safran

koftas :  poisson, oignon, piment, œuf battu, sel, poivre, chapelure, beurre cumin et coriandre.



bœuf braisé

roulé de veau (brusciuluni)

- Les contorni, garnitures de légumes, se servent indépendamment.



Le tout à l’huile d’olive même si Camilleri ne le précise pas car ça c’est le régime crétois



AAAh « le délicat équilibre entre l’anchois et l’œuf battu »



Ah j’oubliai le gâteau au chocolat amer avec sauce à l’orange et la cassata sicilienne glacée.

Ah aussi la coucourde (courge) qui lui sert de cerveau



L’intrigue ? ah oui… euh … Je vous laisse découvrir ...Mais c’est un très très bon cru.Sous des aspects goguenards Camilleri nous parle des rapports père/fils, père/fils adoptif, homme /femme, amitiés/collègues de travail/supérieurs, immigration, racisme, philosophie bref de tout: il en parle platement (comme Ernaux) et ne s’étend pas mais en dit suffisamment pour nous contenter.

Un très bon cru !

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Le tailleur gris

Avec ce court roman noir, Andrea Camilleri semble s'être donné un objectif de style : écrire avec la plume de Simenon un scénario typiquement hitchcokien.



La patte de l'écrivain est sensible dans ce texte où l'ambiguïté règne et dont le personnage principal, au seuil de sa vieillesse, est pris au piège des choix de son existence et de son énigmatique épouse. L'ambiance glauque, le drame dans l'ordinaire des jours, l'immersion dans la psychologie du personnage avec ses routines, son déni, ses moments d'égarement.



Adele, fascinante et sensuelle dans son tailleur gris, évoque irrésistiblement les blondes et élégantes héroïnes des films du maître du suspense et son fantasme pervers du feu sous la glace. La description de la maison du couple est également très cinématographique avec ses réorganisations, cloisonnements, ses jeux de couloirs et de portes qui s'ouvrent et qui se ferment. La main mise d'Adele qui s'exprime sur l'espace domestique dit tout sur la perte de contrôle du narrateur sur sa propre existence et son sentiment de désorientation.



Résulte de cette lecture une ambiance de huis clos décadente et une vision de Kim Novak dans le tailleur gris de Vertigo.
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L'Âge du doute

A force de lire les enquêtes de Montalbano en série, on se lasse un peu de l'éternel motif du mâle vieillissant qui défaille d'amour devant des jeunes premières toujours prêtes à se laisser toucher par son charme maladroit et ses plats de bouffe spectaculaires.



Dans cet épisode, Camilleri a en outre ajouté une note tragique surprenante à ce motif amoureux digne de James Bond. Heureusement, l'humour reste bien présent entre la dyslexie ravageuse de Catarella et l'imagination débridée de Montalbano quant à justifier ses absences de réponse envers sa hiérarchie.



Quant à l'intrigue, elle dépasse largement les frontières siciliennes mais reste elle aussi dans le scénario type de 007, sur le thème du trafic international de "blood diamonds". On y note l'intervention très peu procédurale du séducteur Mimi Augello, personnage souvent sous exploité par l'intrigue.

En résumé, un bon Montalbano dans son genre !
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Le Manège des erreurs

Quelle déception ! Ce livre rejoint la minuscule liste de ceux que j'ai abandonnés. Impossible pour moi de m'adapter à cette écriture extrêmement bizarre malgré les explications du traducteur en préambule.

La 4ème de couverture était déjà un peu confuse mais les adaptations TV des enquêtes de Montalbano me laissaient bon espoir.

J'ai donc rendu ce livre à ma médiathèque où l'on m'a demandé mon avis...car il semble ne pas rencontrer de succès auprès des lecteurs qui l'empruntent.

Dommage...Une traduction simplifiée aurait peut-être pu sauver l'affaire !
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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