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Critiques de Angélina Delcroix (764)
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Mémoires d'un expert psychiatre

Attention, au fil des pages de ce thriller machiavélique, Angélina Delcroix risque de rentrer dans votre tête jusqu’à ce que vous entendiez une petite voix vous susurrez « Mets la note maximale à ta chronique et dis à tout le monde que c’est un énorme coup de cœur ! ».



Cette note de 5 sur 5 est-elle du coup crédible ou la preuve que cette voix m’a définitivement plongé dans la folie ? Il vous faudra lire « Mémoires d’un expert psychiatre » pour le savoir… Allez, soyez fous



L’expert psychiatre qui vous guidera progressivement vers la folie se nomme Adam Jacuri, un homme de 62 ans en fin de carrière, qui décide d’ailleurs de confier ses mémoires à une auteure de thrillers, une certaine Jessie Maure. Lorsque des disparitions inquiétantes surviennent dans la forêt de Huelgoat, juste à côté de sa maison en Bretagne, où il comptait profiter de sa retraite, les certitudes de l’expert psychiatre auprès de la Cour d’appel de Lyon commencent tout doucement à s’effriter… Et si l’un de ses patients avait simulé la folie afin d’éviter la prison ?



En s’intéressant au quotidien d’un expert psychiatre, ces « Mémoires » nous plongent d’une part dans le monde de la psychiatrie, mais vont surtout dévoiler les conséquences que peuvent avoir les erreurs de jugement de ces personnes qui doivent statuer si les auteurs de crimes sont en pleine possession de leurs moyens au moment où ils commettent leurs méfaits. Une erreur humaine capable de libérer des véritables monstres…



Angelina Delcroix (« Ne la réveillez pas », « Si je serais grande ») livre ici un thriller psychologique absolument machiavélique qui s’amuse progressivement à nous retourner la tête, semant petit à petit le doute dans l’esprit du lecteur… et des personnages. Un labyrinthe psychologique foncièrement sombre et malsain, qui explore chaque embranchement de la folie et dont on ressort comme un coucou ayant volé trop longtemps au-dessus de son nid !



Coup de cœur de folie !
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Mémoires d'un expert psychiatre

Ce thriller plutôt psychologique possède des qualités indéniables telles que l'écriture agréable et fluide de l'auteure, l'atmosphère étouffante d'angoisse qui ne laisse pas respirer le lecteur, une intrigue qui fait des nœuds au cerveau en plus de découvrir les nœuds bien serrés de la plupart des protagonistes, et une plongée en milieu psy très documentée et palpable.

Ma lecture avait très bien démarré, les premières pages m'ont séduite avec une approche très réelle de cette folie meurtrière, sans fausse note concernant les modalités d'expertises ni lieux d'hébergement de ces coucous.

Mais hélas, mon enthousiasme s'est très vite atténué, douché par le "too much", pour finir par un désintérêt presque total... Je vais citer une amie pour résumer : "c'est l'abus dans l'exagération qui nuit".

Un rendez-vous manqué pour moi, mais uniquement pour moi. Cet ouvrage séduira volontiers tout autre lecteur, peut-être moins difficile que moi dès lors que l'on évoque les formes de folie meurtrière.
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Ne la réveillez pas

Que dire, je viens de sortir de cette lecture et me demande que dire de celle-ci. Plus attiré par la lecture de fantasy et de littérature jeunesse je lis très peu de thriller mais la critique de plusieursvies sur celui-ci au mois d'août avait attiré ma curiosité. J'étais en effet curieux de savoir si ce genre littéraire allait me plaire. Le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman n'aura vraiment pas fait long feu, j'en ai lu un ou deux chapitres hier puis j'ai eu le malheur de le reprendre ce matin pour finalement ne plus le lâcher jusqu'à ce que la dernière page soit tournée. Cela faisant un moment que je n'avais pas été autant absorbé par une lecture au point d'en venir à sursauter quand ma sœur m'a adressé la parole dans ma chambre, je ne n'avais même pas remarqué qu'elle était entrée dans celle-ci. Pour le sursaut je peux dire à mon crédit qu'en plus d'être complètement addictif (je voulais à tout prix connaître la fin et surtout comprendre) ce roman nous présente certaines scènes plutôt macabres avec des modes opératoires assez glaçant d'autant plus que ceux-ci se sont réellement produit. L'auteur reprend en effet ici les expériences médicales des médecins nazis durant la Seconde Guerre mondiale réalisées ici par un véritable psychopathe qui fait entrer toute la petite équipe de policiers dans un jeu macabre dont il se serait bien passé notamment l'adjudante Joy Morel particulièrement visé sans que l'on sache pourquoi. Ce point d' interrogation n'en est qu'un parmi tant d'autres au cours de ce roman et qui ne trouveront réponse que dans les trente dernières pages ou le tableau d'ensemble s'éclaire enfin bien que certaine question reste non résolu. Cependant aucun membre de la petite équipe sortira indemne de ce jeu macabre avec une fin qui m'a quant à moi laissé plus qu'impressionné par l'imagination d'une telle intrigue.

Je lis peu de thriller mais je me dis que j’ai bien tort en voyant à quel point celui-ci m'a plu et ne doute donc pas de retenter bientôt l’aventure.
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Si je serais grande

Le 21 décembre, la presse nous dévoile une affaire sordide, un drame : à Auberchicourt, près de Douai un enfant de deux ans a été admis à l'hôpital dans le coma souffrant de plusieurs fractures et d'un hématome sous-dural. Comment peut-on faire cela à un enfant ?

Je venais juste de sortir de cette lecture : si je serais grande d'Angelina Delcroix quand j'ai lu dans la presse ce drame. J'en ai pleuré pour ce pauvre enfant. Cette lecture m'a marqué, profondément.

Dans ce Thriller psychologique éprouvant les victimes sont justement des enfants, torture physique mentale, viol et autres horreur dans ce livre Angelina Delcroix ne nous épargnent pas sur les sévices que subissent les enfants et les conséquences qui en résultent quand ils y survivent : le traumatisme psychologique, la destruction de l'identité même de l'enfant nous faisant comprendre à quel point celle-ci est fragile. le sujet abordé ici par Angelina Delcroix est délicat, son intrigue est terrible et nous entraîne nous lecteur jusqu'à la dernière page, les pages se tournent presque toutes seules, le suspense nous tiens et malgré toutes les horreurs de l'intrigue j'avais vraiment envie de savoir comment cette affaire allait se terminer. C'est une fiction me suis-je répété durant ma lecture, afin de tenter de prendre un peu de distance vis-à-vis de ce livre. Oui les faits de ce livre sont fictifs mais pourrait être réel et cela est terrifiant. La maltraitance des enfants est elle aussi bien réelle et je me demande dans quel monde de taré nous vivons. Certaines lectures ne s'oublient pas. Celle-ci en fait partie, je ne suis en effet pas près d'oublié celle-ci qui hantera sans doute mes pensés durant les prochaines semaines et mois à venir.

Je me rend compte que ma critique est bien sombre et m'en excuse en ces moments de fêtes. le sujet abordé est cependant important et mérite d'être abordé et cela quelques soit la période de l'année.
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L'île des damnés

Une couverture des plus mystérieuses , un titre intrigant , une quatrième de couverture alléchante , en voilà assez pour m'amener à jeter mon dévolu sur ce roman par ailleurs trés bien noté par les amis et amies babeliotes .

Je ne vous ferai pas l'injure de vous relater le résumé , il se trouve à portée de main au dos de l'ouvrage et est suffisamment clair pour annoncer le thème principal .

L'île dont il est question ne figure sur aucun guide touristique , on sait seulement que ceux et celles qui y séjournent n'ont absolument aucune chance de la quitter , leur statut de " rejeté définitif " de la société leur valant de s'y morfondre jusqu'à la fin de leurs jours .Enfin , s'y morfondre , c'est vite dit car l'île se révèle rapidement être un lieu de perdition des plus raffinés ; Ce qui s'y passe dépasse l'entendement dans un univers glauque au possible , un lieu à faire dresser les cheveux sur la tête du plus courageux des hommes du monde dit " civilisé ".

Et c'est bien là que mon rendez- vous avec l'enfer a atteint ses limites ; Pour moi , c'est violence , perversité , violence et ....violence à gogo , redondance de scènes brutales dans une atmosphère de décadence mondiale .Trop , c'est trop , j'avais espéré , en vain , trouver des raisons d'espérer , accorder quelque crédit à la nature humaine .En lieu et place , j'ai plongé et replongé sans cesse dans une fange nauséabonde , poussé malgré moi par des individus dont le seul élément prêtant à sourire ( jaune ) , se trouvait dans leurs noms ou surnoms , aussi ridicules qu' irrespectueux .Quant à leurs actes , je vous laisse en juger par vous - mêmes .

Quid des 4 malheureux personnages envoyés en ce lieu par des autorités en mal d'inspiration ? Oh , ça , pour le savoir , il faut du courage .Moi , je n'y retourne pas .

Attention , je livre MON opinion , rien que MON opinion et je ne prétends absolument pas avoir raison , ce roman a reçu un trés bon accueil de la part de nombre de lecteurs et lectrices . Mais le principe des critiques sur Babelio repose sur la sincérité : je n'ai pas du tout adhéré , c'est tout .A bientôt .
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L'île des damnés

Âmes sensibles, passez votre chemin. L’île abrite vraiment des gens peu fréquentables !



Criminels qui, il y a quelques décennies auraient terminé leur parcours sous la lame d’une guillotine, ils ont fait l’objet d’une expérience osée : rassemblés sur une île, sans autres garde-fous que leurs propres lois, ces « irrécupérables » sévissent en se laissant aller à leurs pires penchants. Oubliés du monde, ils répondent dans cet ailleurs à des surnoms qui les définissent clairement : Sexo, Canni, le Braco, Nécro…



À Paris, pendant ce temps, alors qu’une affaire sordide de meurtre perpétré par un érotomane met le commissariat en émoi, deux agents sont priés de rejoindre sur l’île deux de leurs collègues, pour lesquels la tentative d’exfiltration a échoué. Héliportés à des fins d’études sur l’expérience, ils semblent confrontés à des difficultés imprévues. Joy et Hoche feront donc partie de l’expédition.



Étant donné la personnalité hautement pathologiques des résidents bannis, on peut s’attendre à beaucoup de violence. Et pour les amateurs, aucune déception ! Personnellement, j’avoue avoir parcouru très superficiellement certains paragraphes pour me contenter de vérifier dans les dernières lignes qui s’en était sorti. J’ai même eu la tentation d’interrompre la lecture pour ne pas m’infliger ça.



Mais cela aurait sans doute été dommage. Car malgré cette violence permanente, on a affaire à une vraie intrigue, et des questions essentielles sont posées. La sanction appliquée à ces criminels est-elle pire que la peine de mort ? Qui peut juger du caractère irrécupérable d’un psychopathe ? Peut-on également envoyer en toute conscience des agents qui malgré leur bouteille restent vulnérables étant donné le degré de noirceur des insulaires ? L’emprisonnement n’est pas lamelleuse solution si le but est la réinsertion, mais quelles peines serait à la fois justes et efficaces



Argumenté avec conviction, l’histoire est une excellent support de réflexion sur ces questions qui définissent une société.



L’écriture est efficace, avec des chapitres courts, un style vif et percutant.



Un très bon polar, pour les amateurs, avec un avertissement en ce qui concerne la violence des faits.



Merci à Netgalley et aux éditions Hugo



441 pages Hugo et Compagnie 7 avril 2022

#LÎledesdamnés #NetGalleyFrance


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Mémoires d'un expert psychiatre

Lu en deux jours ! Il m’aura fallu beaucoup plus de temps pour le digérer, a tel point que je n’ai pas commencé à relire depuis...



Quelle claque ! Incontestablement c’est un énorme coup de coeur. L’auteure de ce roman m’était inconnue, Angelique Delcroix développe ses personnages de façon magistrale.



J’ai été captivé par l’histoire, surtout la seconde partie qui m’a dérouté et bien éprouvé, il y avait longtemps que je n’avais pas ressenti de tels sentiments après une lecture.

Que dire de plus sans en dévoiler trop. Ce récit retranscrit sans doute au mieux ce qu’est « l’expertise psychiatrique », tout en captivant le lecteur avec une intrigue hors du commun.



Un thriller psychologique de haute volée.



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Ne la réveillez pas

Vous croyez que l'on peut aussi acheter un livre sous hypnose ? Bien sûr que non et pourtant, j'avoue que tout ce en quoi je croyais jusqu'à présent vient littéralement de s'effondrer suite à la lecture de cet ouvrage. Moi qui n'apprécie pas outre mesure les polars ou les thrillers, j'ai acheté celui-ci sous le coup de l'impulsion et je suis très loin de le regretter !



Ici, l'auteure nous plonge dans l'horreur la plus absolue d'autant plus que même si la mise en scène, les personnages et les décors sont totalement fictifs, le modus operandi qu'emploie le tueur lui est bel et bien réel. Il a notamment été employé par les "médecins" nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Il prend plaisir à faire souffrir ses victimes, à leur torturer la mémoire pour les pousser à agir sous son contrôle et à accomplir des choses abominables. Toutes ne s'y ploieront pas toutes, heureusement car elles ont ce que l'on appelle une "conscience". Joy Morel, notre héroïne est une "putain de bonne flic" même si elle a parfois du mal à l'admettre, ayant été réduite à douter d'elle sans cesse par l'un de ses ex qui l'a réduite à une moins que rien, l'humiliant sans cesse. Pourtant, elle a surmonté à cela mais arrivera-t-elle à surmonter ses pires craintes, celles qu'elle a étudié durant de long mois pour écrire sa thèse sur la perversion nazie et les horreurs que ces bouchers de l'Histoire, qui se faisaient appeler médecin, ont fait subir à leurs victimes ? Rien n'est mois sûr ! Entourée d'uns solide équipe, ce tueur en série, véritable psychopathe, va les inviter, elle et les siens, à jouer à un jeu macabre dont ils se seraient bien passé.



Un roman qui nous plonge dans l'horreur et pourtant, le lecteur en redemande, ne pouvant s'empêcher de tourner les pages les unes après les autres tant il veut savoir et surtout comprendre, si tant est que le cerveau humain puisse comprendre l'incompréhensible et surtout l'inadmissible.

Une affaire rondement bien menée, un thriller prenant et extrêmement bien écrit que je ne peux que vous recommander. Attention, âmes sensibles, s'abstenir tout comme le fait de le lire le soir ! A découvrir !
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Synopsix

Mallory est serveuse dans un restaurant et on peut dire qu’elle déteste ce travail. Tant qu’elle n’a pas trouvé de solution, elle n’a pas le choix que de faire avec.

Un jour elle reçoit un mail bien étrange qui retient son attention. L’objet de celui-ci est « Police scientifique : devenez expert et remportez 100 000 euros ». Une proposition de jeu de rôles mêlant réalité et fiction. Le jeu consiste à entrer dan la peau d’un technicien de la police scientifique. Il y aura 6 participants. Pour déposer sa candidature il faut remplir un formulaire papier. Ces formulaires sont cachés dans la ville dans des lieux et des plages horaires donnés dans le mail. Intriguée, et n’ayant rien à perdre, elle a envie de jouer et surtout de gagner pour enfin changer de vie. Et on va dire que ça va bien changer sa vie… Elle réussie les épreuves de qualification.

Après avoir été droguée, elle se retrouve devant un manoir, le jeu a réellement commencé…

Un manoir, 6 cadavres pour 6 scènes de crime.



Je savais avant de le commencer que j’allais passer un bon moment lecture car j’ai adoré tous les précédents livres de l’auteure alors pourquoi pas celui-ci ? On m’avait même prévenu que c’était son meilleur et je confirme ! Gros coup de cœur pour ce roman qui répond totalement à mes attentes. Déjà j’adore les huis clos avec cette ambiance angoissante qui fait qu’on n’a pas envie de lâcher le livre. Le suspense est là du début jusqu’à la fin, impossible de voir arriver les évènements. Il y a un bon rythme, l’intrigue est parfaitement ficelée. Je ne vois pas de point négatif. Angelina Delcroix propose toujours des romans originaux, aucun copié collé avec d’autres auteurs, elle trouve ses propres idées. J’ai aimé les références à d’autres livres et qu’elle mette en avant ces affaires non élucidées (affaires réelles), une manière de ne pas oublier. Une auteure française qui a un vrai talent !

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Un peu beaucoup... Jusqu'à la mort

Les romans policiers, les thrillers. Voilà des genres littéraires que je ne connais presque pas. Je n’en lisais presque jamais avant de m'inscrire sur Babelio déjà bien occupé à découvrir peu à peu les genres de l’imaginaire dans les rayons jeunesses. Mais bon à force de lire certaines de vos critiques parfois très élogieuses, difficile de rester de marbre, de ne pas être curieux. Alors j’ai essayé mais vraiment tout doucement, 8 livres en 3 ans… Les premières impressions sont toujours importantes car on s’en souvient, elle laisse une trace qui ne s’efface pas. J’espérais donc avoir la main chanceuse dans mes premières lectures tests. Le choix de lire Code 93” d’Olivier Norek fut concluant, une belle découverte qui m’a incité à lire les autres romans de l’auteur. Aujourd’hui je me demande si la découverte de “Ne la réveillez pas” d’Angelina Delcroix n’a elle au contraire pas été un peu trop prématuré pour moi.



Premier tome d’une trilogie, ce dernier avait été des plus immersifs, complètement addictifs, très marquant, bien écrit, extrêmement violent et très bien ficelé. 5 étoiles assurées, j’avais adoré. C’est donc naturellement que quelques mois plus tard j’ai enchainé avec sa suite “Si je serais grande”. Lu en plein mois de décembre à l’approche des fêtes, ce roman à les mêmes qualités que le premier, je le dévore, mais j’en sors aussi psychologiquement très marqué, touché, plombé. C’est une intrigue très noire que nous présente l’auteure, les victimes sont des enfants, les sévices inhumains.



Avec du recul je me dis aujourd’hui que c’était trop, trop pour moi à ce moment-là en tout cas. Il n’en demeure pas moins que j’avais le dernier tome de la trilogie dans ma PAL, Un peu beaucoup… Jusqu’à la mort, je voulais connaître la suite tout en craignant un peu ce que j’allais lire. Alors j’ai attendu longtemps, plus de 2 ans pour enfin me décider à le lire.



Ce dernier tome a les qualités des deux premiers, il se lit bien et vite. L’écriture d’Angelina Delcroix est percutante, efficace, j’aime beaucoup sa plume. L’intrigue repart peu de temps après les éléments du tome 2 et preuves s’il en faut qu’il m’a marqué même plus de 2 ans après ma lecture je n’ai aucun mal à retrouver mes repères. Tant mieux car l’intrigue du tome 2 n’est pas encore tout à fait terminée, Angelina Delcroix s’applique ici à la finir tout en apportant des éléments de réponse à une question restée en suspens depuis la fin du tome 1, en parallèle une nouvelle enquête est lancée, de nouveaux meurtres.



Le tout s’enchaîne bien, une intrigue construite sur le complexe d'œdipe extrêmement bien réalisée. Je me suis fait avoir, j’aurais peut-être pu comprendre pourtant car l’intrigue est ici moins tordue, plus simple que dans les deux premiers tomes. Il n’empêche que cette fin, je ne l’avais pas vu venir et je ne peux donc dire que c’est encore très bien joué de la part de l’auteur. Des trois tomes c’est finalement celui que j’ai trouvé le plus soft. Je me demande en revanche si c’est juste une impression ou dû à l’existence d’une distance émotionnelle ressentie une bonne partie de ma lecture qui s’explique je pense par le temps passé entre ma lecture du tome 2 et celui-ci. Car violent, ce tome l’est aussi, les personnages notamment principaux vont de nouveau être psychologiquement très éprouvés.



Ce dernier tome fut donc une bonne lecture et je ne suis pas mécontent d’avoir enfin terminé cette trilogie. Une trilogie que je ne suis vous l’aurez compris pas prêt d’oublier. Je lirai d'autres thrillers, certains auteur(e)s m'intriguent et j’aimerai bien découvrir au moins un de leurs écrits juste histoire de tenter.

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Mémoires d'un expert psychiatre

Bonjour Booksta,

Voici « Mémoires d'un expert psychiatre » de Angelina Delcroix. Apprêtez-vous à affronter un redoutable thriller psychologique. Un expert psychiatre de Lyon va se retrouver au centre d’une machination machiavélique. L’intrigue est complexe et captivante et se développe dans une atmosphère angoissante et anxiogène. Les personnages sont peu amènes dans cette percée dans le monde terrifiant de la folie au sein des unités de malades extrêmement dangereux. Je reste sous le charme de la plume percutante incisive et visuelle de l’auteure qui nous offre là un thriller parfaitement documenté au twist final imprévisible.

Un très bon moment de lecture !
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Si je serais grande

Dans la famille, auteures qui m'ont donné des frissons, qui m'ont noué les tripes, qui m'ont parfois donné la nausée,  je rajoute Angelina Delcroix, qui a réuni tout ça avec Si je serais grande.

Âme sensible, s'accrocher.

Voici la noirceur de l'humanité.  Voici l'inimaginable. Voici l'inadmissible. Voici l'inconcevable.

Et pourtant...

2006, Charlie, 6 ans, disparaît.

Sa petite voisine, Manon, disparaît aussi le même jour sans laisser de trace.

Laissant deux familles détruites.

Dix ans plus tard, un charnier est découvert, des corps d'enfants.

L'adjudante Joy Morel, enceinte de quelques mois se retrouve à la tête de l'enquête.

Ce qu'elle ne sait pas, c'est dans quoi elle va mettre les pieds.

À trop vouloir chercher à connaitre la vérité elle va mettre des vies en danger.

Angelina Delcroix, dans une narration coup de poing, nous entraîne dans un monde où la violence n'a pas de limite.

Et quand en plus les victimes sont des enfants...

Cette terrible histoire est racontée à travers le regard de différents protagonistes ce qui accentue le malaise.

On voudrait pouvoir agir. On voudrait pouvoir tout arrêter.

C'est à la limite du supportable.

Mais c'est réussi.

Je ne sais pas si on peut parler de plaisir à ce genre de lecture, même si, en thriller efficace, on a ici un véritable page-turner.

Angelina n'y va pas avec le dos de la cuillère. C'est brut. C'est dur. C'est...vrai.

On n'est pas dans un conte de fées.

Et dire que des êtres abjects qui s'en prennent aux enfants existe, l'actualité nous en apporte régulièrement la preuve.

Ce roman, qui n'est qu'un roman, nous offre une piqûre de rappel.

Entendez-vous la voix de cette petite fille ?

"Si je serais grande, je voudrais pas être comme eux".

"Si je serais grande je protégerais les enfants"

Pour lecteurs avertis.



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Si je serais grande

Sur les conseils d’un libraire, me voilà partie à la rencontre d’une nouvelle auteure. Enfin d’une auteure inconnue pour moi. Et pour l’anecdote, sachez que cette auteure, après avoir fait des études de génétique et avoir intégré l’école de la gendarmerie nationale, a suivi également des études de criminologie et de psychothérapie.

Pourquoi vous dire tout ça ? Mais pour vous annoncer que l’auteure sait parfaitement de quoi elle parle, et pour vous imprégner de l’ambiance glauque, voire très glauque qu’il règne dans cette histoire sordide de satanisme et de pédophilie.

Vous voilà prévenu(e)s !



Le pitch, le voilà :

Eleanor, jeune fille de seize ans, a bien du mal à comprendre sa vie. Tout se bouscule sans arrêt dans sa tête, tous ses souvenirs se mélangent sans cesse ou tout disparaît, elle ne se souvient plus de rien. La peur, l’angoisse, le désarroi par contre, l’accompagnent souvent. Seul, son père arrive à maintenir un semblant d’espoir chez elle. Mais les flashes qui traversent de plus en plus son esprit lui font entrevoir le pire et l’affolent. Qui est-elle vraiment ?

En même temps, l’équipe du commandant Barrère doit faire face à une enquête plus que douloureuse : un charnier d’enfants vient d’être découvert. Et au milieu de ces cadavres, une survivante…



Un roman explosif qui ne recule devant aucune vérité. Celle de la maltraitance des enfants, de leurs souffrances morales et physiques, et de leurs traumatismes profonds quand ils sont encore en vie.

Un roman qui prend aux tripes, et qui écoeure même, quand il dénonce aussi les agissements de certains hauts placés et bien placés pour n’être jamais mis en cause.

Bref un thriller fort en émotions, avec une intrigue savamment installée aux multiples rebondissements, et qui maintient le suspense jusqu’à la dernière page.

L’écriture, quant à elle, est simple et efficace. Les personnages bien dépeints, surtout ceux composant l’équipe de policiers dont on comprend qu’ils sont des personnages récurrents de l’auteure.



Il ne vous reste plus qu’a vous accrocher : le contexte est glacial et glaçant !

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Mémoires d'un expert psychiatre

L'univers psychiatrique fascine car il y a encore beaucoup de zones d'ombre mais aussi car on sait que tout le monde peut basculer un jour ou l'autre vers une sorte de "folie" et donc cette crainte, cette incertitude, cet inconnu ne peut laisser indifférent.

Par ailleurs si les méthodes utilisées aujourd'hui pour soigner ou plus exactement pour apaiser, stabiliser une personne en souffrance, en crise, sont moins barbares qu'aux XIXème siècle, il y a encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine "médicalement" et humainement et cet univers qui nous est pour beaucoup d'entre nous, fermé, opaque, nous questionne, nous fait peur.



Dans ce roman, il est principalement question de la schizophrénie paranoïde avec hallucinations auditives. Les personnes qui sont ou ont été suivies par le docteur Adam Jacuri sont tous atteints par cette maladie mentale et sont hospitalisées dans des UMD ou UHSA et échappent ainsi , pour ceux qui sont devenus des meurtriers, à la prison.

En fin de carrière, ce psychiatre , très apprécié par la plupart de ses patients, décide de transmettre son vécu à une écrivaine afin qu'elle retranscrive et publie ses mémoires.

A mi parcours de ce roman, alors que nous sommes déjà complétement hypnotisés par cet univers et que l'on ne perd pas une virgule du récit, un de ses anciens patients, Pierre Morin est libéré. On sent alors une tension immédiate et le roman "bascule" dans une autre dimension. Le thriller se met en place.

En dire plus, ne serait ni sympa pour les futures lecteurs, ni utile car c'est toute l'atmosphère et les doutes qui nous assaillent qui font de ce roman une très belle découverte.

L'auteur, Angelina Delcroix a fait, sans aucun doute pas mal de recherches pour que son roman soit crédible et de qualité.

Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un roman et non pas d'un essai, il ne faut donc pas rechercher la justesse, des subtilités psychiatriques ou encore une analyse scientifique. Lisez ce roman comme tel et vous serez, tout comme moi, conquis .
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L'île des damnés

J'avais envie de nouveauté, d'action, de lire une autrice que je ne connaissais pas, de quelque chose de tropical, qui déménage...

Cette quatrième de couverture était évocatrice; le moins que l'on puisse dire est que j'ai été servie !

Je ne m'attendais pas à une lecture facile mais ne prévoyais pas non plus être aussi choquée par le niveau de violence ! J'en ressors donc un peu mitigée...



Bon. Mise en contexte: comme les prisons débordent, au lieu d'encourir à la peine de mort, le gouvernement tente un nouveau projet hautement confidentiel, celui d'exiler au compte-gouttes la lie de la société croupissant en prison, cette fange jugée inapte à la réinsertion. Pour l'instant, une vingtaine de détenus ont été envoyés sur une île déserte - tous ont signé leur accord pour cela - et une fois là-bas, monsieurs dames, à vous de vous arranger comme il vous plaira. Des denrées leur sont acheminés régulièrement mais autrement, tous les jeux sont permis. Sans lois ni personne pour les appliquer, on peut très vite imaginer à quel point tout peut dégénérer...Le hic est que le gouvernement veut quand même garder un oeil sur le projet et pour cela, doit infiltrer des agents, à l'insu de leur propre entourage. Alors si cela dérape, bonne chance ! C'était à prévoir, lorsqu'effectivement ceux-ci ne donnent plus signe de vie, d'autres sont envoyés à la rescousse, etc. Les problèmes font vite boule de neige.



Bien que le point de départ soit la France, tout dans "L'île des damnés" crée une ambiance des plus américaines...et des plus dépravées.

On peut difficilement éprouver de la pitié pour ces barbares. Or, on se rend compte que tous ne sont pas du même calibre; une poignée est tout de même vraiment moins pire que les autres, c'est à se demander pourquoi eux auraient tant mérité la prison à vie, au départ. Mais ils ont accepté l'offre de la prison à ciel ouvert...peut-être sans se douter de l'enfer qui les attendait au bout de la ligne.



J'ai bien aimé l'idée globale du roman, certains de ses personnages rondement définis. J'ai moins apprécié le déferlement de violence gratuite d'un bout à l'autre même si on se doute qu'avec le genre de profils psychologiques envoyés là-bas, les criminels sont peu susceptibles de se contenter de sympathiques parties de golf et de Mai Tai sous le soleil...

Des psychopathes "nés pour détruire la vie", il existe peu de remèdes pour contrer cela. C'est la loi du plus fort, la loi de la jungle.



Heureusement sur "L'île des damnés" il y a une lumière au bout du tunnel, que l'on retrouve chez certaines personnes sinon pas innocentes mais au moins chez qui il reste une parcelle d'humanité, des personnes qui ne représentent pas un danger pour autrui, et qui ne méritent certainement pas leur place à travers la meute. Dorénavant, ces détenus (es) aussi deviennent la proie des monstres. Le paradis des uns devient l'enfer des autres. Surtout quand le gouvernement trouve en plus son compte à se servir de l'île pour se débarrasser d'éléments gênants pour eux...



C'est un roman qui ne laisse pas de répit mais qui dégoûte, au sens littéral. J'ai grimacé plusieurs fois. J'ai détesté les ordures véritables, puis aimé ces autres, plus humains. Bien apprécié les personnages de Joy Morel, d'Olivier Barrère et de Hoche, agents impliqués dans l'affaire à des degrés différents. J'ai aimé leur solidarité. J'aurais cependant préféré voir creuser un peu plus les profils de chaque détenu et assister à moins de violence dans les lignes. C'était un peu "trop" à mon goût mais ce genre de criminels existe pourtant, à notre plus grand désarroi.



Malgré son état brut et sa dureté, qui laisse un sentiment désagréable, cette lecture reste en même temps un bon divertissement qui fait réfléchir sérieusement sur le système carcéral en général, ses défaillances, le rôle de la police, les récidivistes, la réinsertion sociale, la durée des peines encourues (souvent bonbon, ce qui alimente la colère de la population), les erreurs judiciaires, la peine de mort, etc. tous des sujets qui, malheureusement, restent d'actualité...



Un roman qui ne plaira pas à tout le monde mais qui ne laissera personne indifférent !



CHALLENGE PLUMES FÉMININES 2023
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Si je serais grande

Bonjour,

Voici « Si je serais grande » de Angélina Delcroix. Coup de cœur pour ce thriller psychologique éprouvant, glaçant et terriblement violent (âmes sensibles s’abstenir). Nous retrouvons l’adjudante Joy Morel (Ne la réveillez pas) dans une enquête complexe suite à la découverte de cadavres d’enfants. Kidnapping de fillettes, séquestration, endoctrinement, violences sur enfants, attendez-vous à une descente vers l’innommable et la monstruosité humaine. Preparez-vous à vivre l’horreur à travers les yeux d’une enfant. Le tout est d’un réalisme effrayant. Voici un récit emmené avec brio, anxiogène à souhait; une construction machiavélique, des rebondissements inattendus et un rythme effréné vous maintiendront en apnée et sous tension tout au long de votre lecture. Je reste séduite par la plume de l’auteure, percutante et acérée. Un excellent thriller à découvrir pour les amateurs du genre.

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Mémoires d'un expert psychiatre

Mémoires d'un expert psychiatre – de Angélina Delcroix (Née en France en 1978) – 480 pages – Hugo Publishing – 4 Octobre 2023



« Je suis Adam » « Clarice Starling » « Docteur Hannibal Lecter » « Je suis le docteur Jacuri. Un expert psychiatre » (Au cas où vous comprendrez pas toutes ces personnes sont la même personne).



« Allez, Adam, raconte ! Dis-nous les pires atrocités que tu as entendues. » « satisfaire cette curiosité malsaine profondément humaine »



« Le passé est un prologue. » William Shakespeare



Huelgoat, le 1er février 2023 – Je connais ce bled en Bretagne.

Personnages présentés : Lucille, Gilles, Patricia.

« Tu es incorrigible » lui dit Lucille (la femme de Monsieur Prezeau). C’est pas un criminel pour l’instant mais un gars qui tourne en dérision les propos de sa femme, c’est souvent pénible.



Monsieur Prezeau me fait penser à Berlin dans Casa de Papel. Chic, élégant, Français, capricieux. Et imbu de lui-même, il écrit ses mémoires. Je dis pas que tous ceux qui écrivent leur mémoires sont tordu-e-s, mais c’est le sentiment que ça me laisse uhm.



« C’est drôle, je me dis que plus ce sera choquant et plus ça aura de chances d’intéresser le lecteur. C’est un peu effrayant, non ? Ça en dit long sur notre société, je trouve. »



J’aime l’alternance des passages « entretien psy » et « histoire »



« — Il faut que je sorte de là, dites-le-leur, vous. Ils sont fous, tous ! Partout ! Dans les couloirs, dans les douches. Ils veulent me tuer ! Eux, ils savent, dit-il en regardant les surveillants, mais ils sont de mèche avec eux.

— Monsieur Prezeau, dit Adam d’une voix calme. Asseyez-vous. Nous allons prendre le temps de parler de tout cela. Vous voulez bien nous laisser, messieurs »



« Adam comprend que le détenu ne s’adresse pas qu’à lui. Ses yeux dévient vers le haut comme s’il regardait à l’intérieur de sa tête »



« Il avait déjà envisagé un phénomène de déréalisation paroxystique. Face au détenu, il prend conscience que tous les critères de la schizophrénie sont réunis. »



Adam croit avoir éliminé « Kesabel » la numéro deux des Démons. Il a juste tué sa femme ce qui est assez intéressant, car s’il est l’époux d’une démon, il en est sûrement un lui aussi techniquement. Mais non car il a « le religion » il peut vous citer des verstes de la Bible de mémoire. C’était un complot.

« Je dois obéir* sinon ça explose dedans. »

*Aux voix dans ma tête



Chaque moment, chaque phrase captive mon attention.



« — L’individu a présenté des signes d’hétéro-agressivité vis-à-vis de moi.

— Quelque chose a déclenché ce comportement ?

— Oui. L’évocation de sa sœur.

— Je ne comprends pas.

— M. Prezeau ne semble pas avoir conscience de la totalité des faits. Pour moi, il ignore qu’il a massacré sa propre sœur. »



J'ai baissé la note parce que ce Prezeau donne une image bien noire de la schizophrénie et en tant que patient, ça m'a mis mal à l'aise qu'on puisse m'assimiler à ce genre de tueur - aussi irresponsable soit-il;



Voilà ! J’ai jeté les bases ! Maintenant il VOUS appartient d’être curieux et de vous faire votre propre avis.



Phoenix

++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Si je serais grande

Ma Top-Liste d'auteures françaises de thrillers et de polars s'allonge …

Après Babara Abel (« Et les vivants autour », « Je sais pas » ou encore « Les fêlures »), Karine Giebel (« Meurtres pour Rédemption », « Satan était un ange », « Toutes blessent la dernière tue ») vient s'ajouter Angélina Delcroix.

Ayant découvert au cours de la lecture, par des renvois à une ouvrage précédent, qu'il s'agit du second tome d'une tétralogie. Les intrigues sont indépendantes mais on retrouve le lieutenant Barrère et son équipe. Ce récit est très dense et les rebondissements très nombreux. Il sera donc difficile de faire le pitch sans spoiler. Je serai donc très concis.



2006 - Deux petites de six ans, voisines, disparaissent le même jour sans laisser de traces.

2016 – Un charnier d'enfants est découvert. Dans l'amas des corps, une enfant est encore vivante est retrouvée. le SRPJ de la Gendarmerie de Meaux est chargée du dossier. Une enquête difficile commence…



Au cours de la lecture, j'ai changé d'attitude vis-à-vis de l'histoire.

D'abord, l'incompréhension. Nous sommes en 2006. L'auteure commence par nous présenter une petite fille, Eléanor, en conflit permanent avec elle-même (qui a des difficultés à s'identifier, la tête pleine d'images et de souvenirs) et ses parents qui sont très sévères (cf les différentes citations que j'ai pu relever). A cela, vient s'ajouter le portrait d'Aline, une femme anorexique, en pleine dépression depuis la disparition de sa fille Charlie. Enfin, on saute en 2016 et apparait Joy, adjudante à la Gendarmerie, qui se débat entre les effets d'un début de grossesse et la colère contre le géniteur qui voulait qu'elle avorte. Bref, j'étais complètement perdu et prêt à abandonner.



Ensuite, l'intérêt. On est en 2016. Un charnier est découvert. La Gendarmerie est appelée sur les lieux et trouve une enfant vivante. Dans le même temps, Eléanor est déposée, battue presque à mort devant la porte d'Aline. Là, Aline reconnait sa fille Charlie…



Enfin, c'est le Page-Turner. On suit l'enquête qui est pleine de rebondissements. Et là, on ne lâche plus.. Et une fin, bien sûr, digne d'un grand thriller.



L'auteure a su montrer les doutes et les angoisses de la petite fille qui ne sait plus qui elle est, perdue entre réalité et souvenirs. On ressent sa crainte, voire sa peur devant sa mère.

J'ai été bouleversé de voir comment les enfants étaient conditionnés. J'étais dans l'angoisse lorsque le Lieutenant Barrère est touché personnellement.

Un livre noir, âmes sensibles s'abstenir. Mais pour les amateurs de thrillers, c'est un vrai bijou.

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Si je serais grande

4ème de couverture :

2006. Deux petites filles disparaissent le même jour, sans laisser de traces. Elles sont voisines, mais n'étaient pas ensemble au moment de leur enlèvement.

Eleanor, bientôt six ans, vit dans la crainte de déplaire à ses parents. La tête pleine d'images et de souvenirs, est-elle la menteuse que décrit sa mère ?

2016. Des cadavres d'enfants viennent d'être découverts. Au milieu des corps, une survivante. Enceinte de quatre mois et toujours profondément marquée par sa précédente enquête, l'adjudante Joy Morel se retrouve à la tête d'une enquête éprouvante qui va l'entraîner aux frontières de l'inimaginable...



Je trouve important de vous mettre la page de « note » rédigée par l’auteure à la fin du livre :

« Le thème abordé dans ce roman reste sensible et délicat. J’ai tenu à écrire sur ce sujet pour éveiller les consciences, pour que les victimes existent un instant dans nos esprit, pour que la cruauté ne soit pas à jamais passée sous silence.

Il m’a été difficile, parfois insoutenable de réaliser mes recherches. Mon but n’était pas de provoquer le même malaise chez les lecteurs, mais de mettre en lumière les impacts psychologiques de tels traumatismes.

L’identité est une notion fragile, qui se construit au fil des ans, au gré des expériences, des rencontres. Quand on la brise, que reste-t-il ?



Mon avis :

Après avoir eu un coup de cœur pour « Ne la réveillez pas », je devais me procurer la suite « Si je serais grande » (peut être lu sans avoir eu entre les mains le précédent).

J’ai eu un peu plus de mal avec les toutes premières pages de ce roman, j’avais l’impression d’avancer dans le brouillard. Est-ce un manque de concentration de ma part ? (c’est surement ça !) ou à l’écriture de l’auteure ? (volontaire ou non) je ne sais pas. Cette sensation s’est vite dissipée pour ensuite ne plus vouloir lâcher ce roman. La lecture est certes, bouleversante, difficile car vous l’aurez compris on aborde la violence (physique et psychologique) commise sur des enfants mais l’auteur a su rappeler dans sa note, l’importance d’écrire aussi sur ce thème.

Encore un très bon thriller psychologique français. Évidemment, je me suis procurée la suite « Un peu, beaucoup,… jusqu’à la mort » qui m’attend sagement dans ma bibliothèque.

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L'île des damnés

Ce livre, c'est de la folie !!

Un GRAND cru !

Un délice !



4ème et dernier Tome de la série Joy Morel nous envoie tout droit sur une île où certains grands criminels s'y trouvent en échange de leur suppression d'identité en étant rayé de la carte.



Sur cette île, aucune règle, aucune loi n'y règne hormis celles fixées par les détenus eux-mêmes.



Joy et son collègue Hoche sont envoyés sur cette île pour aller retrouver la psychocriminologue et son agent de protection qui ne donnent plus de signe de vie.



Nous ressentons clairement le savoir de l'autrice qui donne une réelle profondeur à la lecture.



Elle nous envoie dans les retranchements de la psychologie humaine et nous pousse à bout.



Ce 4eme tome est celui que j'ai préféré. Je vous conseille vivement de lire les précédents pour comprendre la trame de fond de l'histoire ainsi que la psychologie des protagonistes.



Attention, c'est glauque !
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