Citations de Ann Granger (353)
Tous les enfants ne jouissent pas de la liberté qui devrait être la leur. Seulement les plus chanceux d’entre eux.
Toute cette histoire sonne aussi faux qu’une tasse fêlée.
Le monde criminel ne prenait pas de vacances, comme j’eus tôt fait de le découvrir. À toute heure du jour et de la nuit, avec un manque criant de considération pour l’officier de police et sa vie privée, des cambrioleurs soulageaient les citoyens de leurs objets de valeur, des aigrefins mettaient en œuvre leurs intrigues ingénieuses, tandis que le meurtre, le plus impitoyable des prédateurs, rôdait dans les ruelles des faubourgs et se glissait, invisible, dans les demeures des nantis.
J’ai croisé des assassins de tout poil. Certains arrogants, certains terrifiants, d’autres provocateurs, quelques-uns pétris de remords. Certains avouent, d’autres nient jusqu’à l’échafaud. Certains, parfois, n’ont aucune idée de ce qui les a menés à de telles extrémités. Mais cet assassin-là était l’un des plus étranges du lot : un petit homme insignifiant avec les cheveux collés au crâne par du saindoux, le visage déformé par un tic nerveux au coin de la bouche, qui roulait des yeux et se tordait les mains. Tour à tour vantard ou apitoyé sur lui-même, il était par-dessus tout convaincu de la justice de ses actes odieux.
Ce n’est pas l’œuvre d’une femme, croyez-moi. Les femmes sont des créatures subtiles, monsieur. De l’arsenic dans le sucrier, voilà leur style.
Quand une personne s’efforce de ne pas dévier de son récit ne serait-ce que d’une phrase, cela signifie souvent qu’elle craint de laisser échapper quelque chose ou de se contredire. J’en ai fait l’expérience avec de nombreux témoins. Ce n’est pas ce qu’ils vous disent qui compte. C’est ce qu’ils ne vous disent pas.
C’est donc lui qui avait envoyé la dame de mes pensées à la campagne pour frayer avec les névrosés.
J'ai pour habitude […] de consigner par écrit mes observations concernant l'enquête en cours. Une sorte de journal intime, si l'on veut. Ceux de mes collègues qui ont découvert cette habitude se sont moqués de moi [...] Cependant, je suis persuadé que, dans un avenir proche, tous les officiers de police enquêtant sur un crime feront de même.
Avez-vous déjà vu des danses traditionnelles écossaises, inspecteur? Les couples se donnent la main, se séparent, pivotent, s'approchent, s'écartent, changent de place, remontent le long de la queue pour remplacer un autre couple ... pour quelqu'un qui ne l'a jamais pratiqué et qui se retrouve pris dedans pour la première fois, c'est déroutant. Mais il y a une logique et une fois que le débutant l'a comprise, alors il s'envole et il tourbillonne joyeusement avec les autres.
Nous fîmes rapidement le tour de la maison jusqu'au grand portail devant lequel nous vîmes passer une charrette brinquebalante, tirée par des chevaux au galop. Peinte de couleurs vives, elle transportait un groupe de paysans tous armés de balais en bouleau. C'était une vision extraordinaire. On aurait dit une confrérie de sorciers en route pour un voyage dans les airs.
- C'est injuste, Monsieur ! Vous placez Lizzie dans une situation embarrassante. D'un côté, vous souhaiteriez qu'elle se lie avec Mrs Beresford et qu'elle me rapporte ce que celle-ci pourrait lui confier ; et de l'autre, vous ne cessez d'insister sur le fait qu'elle ne doit pas se mêler de nos investigations. Et j'ajoute que je ne suis pas un ami de cette famille !
......
- Ne montez pas sur vos grands chevaux, Ross, tempéra Dunn d'un ton las, Je ne lui demande pas d'enquêter.....Tous ce que j'aimerais, ce serait qu'elle garde les oreilles et les yeux ouverts.
p.96
J'ai été accusé par des jeunes gars sans expérience, en uniforme bleu, ceux qui portent aujourd'hui ces casques ridicules. Quand ils portaient des chapeaux normaux, c'était déjà pénible, mais devoir écouter un tas de sornettes débitées par un type qui a un pot de fleur sur la tête, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
L’ivrognerie menait à la violence et à de terribles erreurs de jugement. Et surtout, cette dépendance était un premier pas sur la pente glissante du péché, depuis les jurons et un comportement obscène en public jusqu’à des désirs interdits et l’adultère en cachette, depuis l’avarice et l’envie jusqu’au complot, au crime et au meurtre.
Le brouillard de Londres est vivant comme un animal. Il tournoie autour de vous et vous attaque de toutes parts, il s’infiltre dans votre gorge et s’insinue dans vos narines. Il vous aveugle. Parfois il semble si épais que l’on croirait pouvoir l’attraper par poignées, comme du coton. Mais, bien sûr, c’est impossible. Il vous glisse malicieusement entre les doigts, ne laissant que son odeur poisseuse coller à vos vêtements, vos cheveux et votre peau. Même quand vous essayez de refermer votre porte sur lui, il est tout de même là, dans votre salon, à vos côtés.
Il y a un pub sur la route, à sept ou huit kilomètres, suggéra l'inspectrice. The Crown.
Un amour obsessionnel, quel qu'il soit, est une chose dangereuse.
J’ai vu un certain nombre de morts par balle au cours de ma carrière et, pour moi, le tableau suggère plutôt que c’est une tierce personne qui a tiré, d’une distance disons… d’un ou deux mètres… Mais ce n’est qu’une suggestion, attention ! se reprit-il d’un ton qui semblait s’excuser. Il faudra vérifier ça avec la balistique
Elle adorait les arbres. Pour elle, ils avaient tous leur personnalité. C’étaient des survivants, dont chaque branche tordue, chaque nœud du tronc racontait une histoire. Elle sortait donc avec son téléphone portable et photographiait tous les sujets possible, afin de travailler ensuite sur la toile avec ses tubes de peinture dans le confort de sa cuisine.
Je me suis fait justice. Les tribunaux ne me l'auraient jamais donnée.
Mais si nous prenions toujours les bonnes décisions, le monde serait un endroit formidable, pas vrai ?