(...) La quatrième de couverture m’avait mise sur une mauvaise voie : un défi contre l’autorité paternelle. En fait, il s’agit pour moi bien de l’inverse. Oui, la jeune Beth, douze ans, fille du Directeur de l’hôpital psychiatrique, va aider un malade à se cacher en mentant à son père et défiant les autorités. Mais il s’agit là de deux complicités : de celle de cette 5ième fille, la dernière, la préférée de son père avec ce dernier et de celle que cette enfant va entretenir avec ce malade.
Ce court roman propose un aller vers la peur. La peur de la « chose » effraye tout de suite visuellement. De ce frisson qui descend le long de l’échine mais dont l’image est plus gore qu’autre chose : des cadavres de petits oiseaux, des têtes d’écureuil….
Et de la peur de l’autre, surtout si celui-ci est différent. (...)
l'avis complet ici http://iam-like-iam.blogspot.com/2007/12/fantmas-aux-traits-humains.html
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Roséliane, entreprend avec sa mère et son petit frère, le voyage dans un transatlantique qui l’emmènera de Caracas à la France. Fille de diplomate, elle part une nouvelle fois pour l’été chez ses grands-parents maternels. En ce début des années 60, la jeune adolescente observe les adultes avec un regard nouveau. Elle comprend également que les adultes (les hommes surtout) ont également un autre regard sur elle. Elle hésite encore entre les jeux enfantins avec son petit frère et l’amitié avec Dominique, une adolescente plus délurée. Et puis elle observe les nuits des adultes, un monde secret et encore bien mystérieux.
Dans ce roman autobiographique, Anne Wiazemsky évoque les troubles de l’enfance et de l’adolescence et le monde des adultes vue par une jeune fille au regard bien innocent. Elle nous raconte également la séparation de ses parents, puisque la petite Roséliane apprendra que ce voyage est sans retour. Et pourtant ce roman suinte l’ennui, entre les attitudes libidineuses des officiers marins, et le regard naïf de la jeune fille. Un passage dans l’éducation de la demoiselle…
Premier roman d’Anne Wiazemsky, il est loin d’égaler "Hymne à l’amour" ou "Une poignée de gens" de la même autrice.
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Durant l'été 1960, Roséliane, 11 ans et son frère Dimitri, 9 ans, vont passer une semaine de vacances sur la Côte d'Azur chez des amis que leur mère, Pauline, a rencontré récemment lors d'une croisière en Grèce. Un peu inquiets, les deux enfants, qui mènent une vie loin de la France puisqu'ils habitent à Caracas (petit clin d'oeil de l'auteur qui y a vécu durant sa jeunesse), vont devoir cohabiter avec sept garçons, une fratrie de quatre et leurs trois cousins germains, et partager leur quotidien insouciant et libéré de la présence des adultes. Roséliane, seule fille au milieu de tous ces petits mecs, va faire la découverte de sa féminité et du pouvoir qu'elle lui confère, surtout lors du second séjour, l'été suivant, durant lequel les garçons les plus âgés vont se chamailler, se disputer et sa battre pour attirer son attention dans les branches d'un grand pin parasol ou sur le plongeoir à quelques encablures de la plage où ils descendent tous chaque jour en compagnie de leurs mères.
La petite fille de François Mauriac, qui s'est fait connaitre comme comédienne à la fin des années soixante, tournant avec Pasolini, Bresson ou Godard dont elle deviendra l'épouse, propose à ses lecteurs un court roman sur l'enfance et le passage à l'adolescence avec les tous premiers transports amoureux et la séduction malhabile qui l'accompagnent. C'est aussi le reflet d'une époque, les années 60, d'une classe sociale privilégiée où les adultes, fumaient, buvaient et voulaient que les enfants les appellent par leur prénom et d'une forme d'éducation libre et responsabilisante qui montrera ses limites et ses dangers à la fin du roman. On se laisse transporter par le rythme fluide et l'écriture légère de l'auteur, par cette histoire de vacances où le bonheur, le calme et la sérénité, malgré les coups de colère, les disputes et les cris, confèrent une atmosphère particulière, tranquille et sûre dont la permanence volera en éclat lors de la tragédie finale.
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Une si belle reconstitution des 60's avec l'histoire d'amour d'Anne Wiazemsky et Jean-Luc Godard
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Livre très sympa pour entamer l'automne et se rappeler les bons souvenirs de l'été ; un petit hôtel sympa à la plage sur une petite île en Méditerranée. Des amis parisiens viennent y passer deux semaines, pour profiter.
Les rêveries et les inquiétudes d'une femme amoureuse racontés avec sensibilité et tendresse.
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j'aime beaucoup cette auteure
mais je me suis ennuyée
histoire banale
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Les autres romans d'Anne Wiazemsky ne m'ont pas emballé mais j'ai aimé celui-ci par le naturel de l'écriture et de l'événement raconté. Une fillette d'une douzaine d'années, Betty, dont le père dirige l'hôpital psychiatrique a côté duquel loge sa famille, va cacher quelques moments, un malade échappé de l'hôpital en question. Un petit huis clos entre deux êtres que les adultes "normaux" ne peuvent comprendre. Cette appropriation du "fou" par la fillette amène le lecteur à réfléchir sur les liens entre enfance et démence avec des mots simples, presque poétiques.
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Ce récit biographique raconte un épisode de la vie de Claire Mauriac, fille de l’écrivain François Mauriac, au temps de son engagement dans la Croix-Rouge. La naissance de sa fille Anne Wiazemsky ne se produit qu’à la toute fin, mais elle colore les dernières pages et nous rappelle l’amour qui a uni Wia et Claire et la complicité qu’elle avait su créer avec ses coéquipières.
Le récit est enlevant, il nous plonge dans les années de guerre et d’après-guerre et nous fait découvrir des réalités insoupçonnées à travers le prisme d’une femme humaine, bienveillante, imparfaite, mais très attachante. On sourit, on s’attendrit, on s’inquiète, on s’étonne, on découvre, ce qui laisse peu de place à l’ennui. J’ai aimé que soient aussi bien liés le quotidien et l’Histoire, les sentiments personnels et les événements de guerre, le goût de vivre sa vie mais celui d’être utile aussi.
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J'ai choisi de lire ce livre qui vient d'être publié pour l'auteure. Car j'avais adoré les deux derniers romans autobiographiques d'Anne Wiazemsky. Avec "Un saint homme" elle continue dans l'autofiction mais j'ai été beaucoup moins séduite.
Après ses débuts au cinéma et sa vie avec jean-luc Godard elle raconte cette fois-ci ses débuts en littérature et rend hommage à son initiateur, le père Deau qui a été son professeur de Français au collège de Caracas au Venesuela.
Le récit commence en 1988 à la sortie du premier roman d'Anne Wiazemsky. le Père Deau entend une interview sur France Inter et c'est l'occasion des retrouvailles.
Il vit désormais à Bordeaux et leurs rencontres successives vont se faire autour de l'ancienne propriété familiale de Malagar et de l'incontournable librairie Mollat, une des plus grandes librairies indépendantes de France.
Mais cela ne suffit pas pour passionner le lecteur et la première partie du livre m'a un peu agacée. Il y a d'abord un volet sur l'abandon avec cette idée qu'en changeant de lieu on abandonne ceux qu'on a connu.
On a tous eu des liens plus ou moins forts avec des adultes qui nous ont marqué à l'adolescence et des séparations qui font partie du cheminement de la vie, du besoin d'émancipation. Et heureusement, ça laisse des bons souvenirs, mais rien à voir avec l'abandon.
Et puis, on commence à le savoir qu'elle est la petite-fille de François Mauriac. Elle le répète assez souvent.
Pourtant, la présence de cet homme, Marcel, qu'elle appelle le père Deau sans le prénommer, aux moments importants de sa vie, notamment la publication de ses livres, va donner une tournure beaucoup plus intéressante au récit d'Anne. Ils parlent peu de religion mais plutot de sentiments, d'humanisme qui font chaud au coeur. D'autant plus que cet homme aimant, allie les actes aux paroles. Je dois dire aussi qu'Anne Wiazemsky raconte bien et qu'elle a des choses à dire.
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toujours l'âme slave & l'exil!!
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Anne Wiazemsky raconte dans ce récit l'histoire de ses parents et plus particulièrement de leur rencontre.
Sa mère Claire Mauriac est une belle jeune femme, cultivée, enjouée, courageuse ayant à cœur d'aider et surtout de rester active dans ces périodes de troubles que sont les années de la seconde guerre mondiale. C'est ainsi qu'elle s'engage dans la croix rouge française comme ambulancière en 1944.
Après plusieurs mois à sillonner les routes du sud et de l'est de la France, elle est affectée à Berlin où elle rencontrera l'impétueux Yvan Wiazemsky, jeune française d'origine russe, un des collaborateurs de la Croix Rouge.
Le récit est entrecoupé des journaux de Claire ainsi des lettres qu'elle envoie régulièrement à ses parents.
Mon enfant de Berlin est une histoire d'amour mais surtout le reflet et le témoignage d'une époque et d'une ville : l'état de Berlin après la seconde guerre mondiale.
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Avec une écriture fluide, agréable mais peut-être trop simple, Anne Wiazemsky nous livre une vision du monde du cinéma durant Mai 68. Elle aborde un fait historique marquant d'une manière plus culturelle que politique ce qui rend son récit plus plaisant à lire: on assiste à des émeutes puis à l'enregistrement de chansons des Rolling Stones ou à des dialogues avec Jacques Brel. On apprécie de rencontrer des personnages comme Daniel Cohn-Bendit ou bien François Truffaut, Michel Cournot etc. Ces références nous donnent l'envie et la curiosité de découvrir ou redécouvrir ces personnalités ainsi que leurs œuvres. On suit alors l'évolution de son couple, Godard-Wiazemsky, qui est à la fois acteur et témoin de cette période. Un roman contrasté entre la narratrice, jeune, naïve, intéressée mais détachée des événements et son mari, intellectuel engagé. La première s'épanouit quand l'autre s'égare. Une ville qui se cherche, un couple qui se perd.
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Un livre « initiatique » où une jeune fille s’ouvre à l’amour, à la vie et aux autres par des rencontres riches et fortes. Et qui démontre que chacun doit mener sa vie selon ses propres convictions et choix sans s’occuper du quand dira t’on.
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Une relation brève entre un malade psychiatrique echappé de son service et la fille de son psy qui va le cacher et s'occuper de lui durant toute une semaine. Touchant et plein de tendresse.
se lit vite.
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