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Critiques de Annie Ernaux (2624)
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L'événement

Ça fait environ un peu plus d’un un an que je me suis mise à lise du Annie Ernaux, je pense comme beaucoup d’ailleurs puisque c’est à ce moment là qu’elle a reçu le prix Nobel de littérature. J’ai déjà lu une dizaine de livre d’elle et je pense sincèrement que celui-ci est un de mes préférés. J’ai l’impression qu’on est face à une autre Annie Ernaux dont on a l’habitude de retrouver dans ses récits. Ici elle est très jeune, on est en 1963, elle replonge donc dans une époque où elle était une jeune étudiante. Le thème est profond: l’avortement a une époque où sa légalisation n’existe pas, où les femmes doivent se cacher pour exercer leur droit. Elle se retrouve finalement très seule, jugée, ignorée et critiquée. j’ai ressenti beaucoup de colère et d’injustice dans son récit, tout un tas d’emotions m’ont submergées. C’est un très beau livre féministe qui nous rappelle que l’avortement est un droit récent et qui faut continuer de lutter pour nos droits
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Une Femme

Mon premier coup de cœur de 2024 !

J’ai lu ce roman dans le cadre un club de lecture sur bookstagram.

Je ne m’attendais pas à grand chose, en général je n’aime pas les romans que tout le monde apprécie ou qui ont autant de Hype. Surtout un Nobel. J’étais même un peu angoissée de ne pas vraiment accrocher. Et pourtant ! Dans ce roman, l’autrice relate la vie de sa mère qu’elle vient de perdre. C’est un roman sans chichi, elle retrace tendrement les étapes de la vie de sa mère, une femme forte, parfois violente, parfois douce. Une femme qui s’est battue toute sa vie pour son indépendance
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La place

Petit livre qui se lit rapidement. Hommage au père , mais avec un traitement froid, sans sentiment, la vie du père est raconté dans les faits. On se heurte à la dureté d'une vie qui doit expliquer les relations entre Annie Ernaux et son père, mais rien n'est dit, tout se déduit . Ecriture simple, incisive, factuelle.

j'ai bien aimé, me donne envie de continuer à découvrir d'autres ouvrages de l'auteur
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Les années

𝘙é𝘴𝘶𝘮é :

Dans ce roman, l'autrice retrace son histoire personnelle mêlée aux événements importants sur le plan national.

Il ne s'agit pas d'une autobiographie à proprement parler.

A travers des photos instantanées, on découvre les pensées, les espoirs, les déceptions et joies d'une jeune femme née dans les années d'après-guerre jusqu'au début des années 2000.



𝘈𝘷𝘪𝘴 :

Je n'ai pas du tout accroché avec ce roman d'Annie Ernaux. J'ai été déçue par rapport aux deux autres livres que j'ai lus et j'ai plusieurs fois eu envie d'arrêter ma lecture.

Le déroulement du récit est particulier. Je n'ai pas toujours bien saisi de quelle période elle parlait. Le fait de parler d'elle à la troisième personne m'a gênée.

La ponctuation est aussi surprenante ainsi que la structure sans chapitres et avec parfois de longues énumérations.



Néanmoins la plume reste d'une grande qualité.



Peut être que ce livre me parlera plus lorsque je serai plus âgée également.

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Passion simple

C’était une lecture surprenante et encore une fois totalement en dehors de mon registre habituel. J’ai d’abord été déstabilisée par le ton cru de l auteure, puis je me suis laissée happer par son univers, par l’attente de cette femme. C’était par certains aspects une lecture très touchante, celle d’une histoire passionnelle (a sens unique à mon sens ..).
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Passion simple

Premier livre d’Annie Ernaux que je lis, et l’autrice se dévoile sans pudeur, sans façade. Un amour qui rend fou, et atteint un paroxysme tel que tout bascule. Dans ce livre, pas de personnages, non; des scènes de vie, d’espoir, d’attente. Des montagnes russes sentimentales. Et un livre aussi petit que puissant.
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Les armoires vides

La dernière fois, où j’ai lu Annie Ernaux, cela remonte à très longtemps. C’est donc pour moi une découverte et j’ai été touchée par cette histoire qui pourtant, au début, a eu du mal à m’emporter dans son récit.



On suit donc Denise Lesur qui est la fille de commerçants. On la suit de son enfance à son entrée à l’école puis dans la suite de ses études avec un fil rouge que je vous laisse découvrir, mais qui est très émouvant. J’ai beaucoup apprécié le fait qu’Annie Ernaux nous parle de l’évolution notamment sociale : le fait qu’à l’école, elle ressente son milieu social qui est souvent inférieur à bien des filles, cette volonté de mieux travailler que les autres pour une sorte de revanche la encore sociale. On suit aussi ce personnage dans la suite de ses études et cette violence qu’elle ressent en elle vis-à-vis de ses propres parents, du milieu de ce commerce dans lequel elle a grandi et avec lequel elle ne se sent plus alignée. Qu’elle subit et ce décalage lui met une certaine pression, car la chute serait bien trop lourde, les déceptions de ces derniers trop grandes et surtout la sienne. Une pression constante qui lui pèse de devenir autre chose, ais qui finalement n’est jamais assez.



C’est un récit vraiment très intéressant et qui fait encore écho aujourd’hui. J’ai beaucoup aimé cette démonstration, surtout après un début que j’ai trouvé un peu lourd et long. J’ai aimé la plume de cette autrice que je pense lire prochainement. Ce roman court, monter à la fois une jeune fille dans sa construction personnelle (la découverte de son corps, de sa sexualité) mais aussi sociale. C’est un ouvrage vraiment intéressant, court et que je conseille !
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Les années

Avec cette lecture je suis totalement sortie de ma zone de confort. C’est un très bel ouvrage où l’autrice mêle évocation de faits historiques, analyse de la société et anecdotes personnelles. Au départ j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans, mais finalement j’ai trouvé ce livre très intéressant pour son aspect psychologique et historique. Maintenant j’ai envie de lire tous les livres d’Annie Ernaux !
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Les armoires vides

Pour ce troisième titre découvert d'Annie Ernaux, l'autrice revient sur son milieu et sa scolarité où elle était seule à venir d'un milieu populaire.

C'est alors le début de moments difficiles, d'humiliations. Malgré cela ses résultats sont excellents et elle devient première de la classe.



A partir de ce moment, son milieu lui devient étranger. Elle cherche à s'en sortir au travers de ses fréquentations.



Un superbe témoignage du milieu rural et prolétaire de milieu du 20e siècle. L'écriture est brute, sans fioritures, pour un récit parfois très violent envers elle-même.
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La place

Un petit livre assez sympathique. Ce livre rapporte l'histoire d'une transfuge de classe : Annie Ernaux elle-même.

L'auteur nous dresse le portrait de son enfance dans la campagne normande, ouvrière et populaire.

L'écriture est neutre, sans effet de style ce qui est particulièrement déroutant pour le lecteur. Par ailleurs, le lecteur peut s'égarer face à cette impression de désordre - voulu par l'auteur - qui semble refléter sa propre vie.

Enfin, la place est titre non contractuel car il semble que l'héroïne n'a pas trouvée sa place au sein de la société. Tiraillé entre sa condition d'origine, une famille de la classe ouvrière et sa nouvelle condition, qu'elle a obtenu par l'élévation spirituelle apportée par ses diplômes. C'est cette fâcheuse impression qui est décrit dans ce livre ; l'impression de n'être jamais à sa place. Une impression que toutes les couches de la société nous sont inconnues, étrangères. Cette impression d'être en marge de la société.

Annie Ernaux établit, de manière sporadique, la sensation d'absence dont chacun à déjà pu faire l'expérience, en sentant sa vie s'échapper et ne plus être maitre de ses propres décisions.

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La place

D'une grande résilience, l'autrice depeint ici les relations parfois délicates entre un parent et son enfant. Les rêves enfouis de certains et des enfants qui suivent un autre chemin.

Comment concilier les souhaits de chacun.. c'est beau, c'est puissant, ecrit avec beaucoup de pudeur et une force à part où l'on y ressent beaucoup de courage et de tendresse.

Je découvre la plume de l'autrice, différente et saisissante.. un livre où chacun peut se retrouver et qui nous prouve encore une fois que chacun à sa place, peu importe ses choix..

Un récit universel à découvrir et à partager pour son humanité.
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La place

« J’ai fini de mettre au jour l’héritage que j’avais dû déposer au seuil du monde bourgeois et cultivé quand j’y suis entrée. »



C’est tout à fait ça. Entre autobiographie et biographie de son père, en une petite centaine de pages.



On y découvre aussi une description sans concessions d’une tranche de la société française pendant un demi siècle.



A la fois froid et poignant.
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L'autre fille

"Tu es l'enfant du ciel, la petite fille invisible dont on ne parlait jamais, l'absente de toutes les conversations. Le secret."



Ce secret, Annie Ernaux ne le découvre qu'à ses 10 ans quand elle entend sa mère parler à une autre personne de ce secret.

Ce secret, c'est une sœur, décédée à l'âge de 6 ans de la diphtérie et dont elle n'avait aucune connaissance. Elle qui se pensait la seule, l'unique, va devoir composer avec cette sœur dont on ne parle jamais et va devoir se construire avec cette absence.

Elle a grandi dans l'ombre de celle-ci sans rien connaître d'elle. Ses parents n'ont jamais parlé d'elle, ni évoqué aucun souvenir.



"Je ne vivais pas dans leur douleur, je vivais dans ton absence".



Outre l'absence, il y a aussi ce silence. Le silence de ce secret. Le silence comme une protection. Une protection pour ses parents, pour se protéger de ce deuil difficile, d'une curiosité malsaine, mais aussi pour la protéger elle d'une comparaison.



Comment faire un deuil d'une personne qu'on ne connaît pas et dont on ne parle pas? Pour Annie Ernaux, l'écriture a été salvatrice.



"Je n'écris pas parce que tu es morte. Tu es morte pour que j'écrive, ça fait une grande différence".



Bref, une lettre douce et émouvante adressée à cette sœur qu'elle n'a jamais connu.

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Regarde les lumières, mon amour

J’ai entendu que du bien d’Annie Ernaud, j’ai découvert ce livre par hasard, j’ai absolument pas apprécié. Je comprend son analyse, j’admire sa manière de tout bien décrire mais là je ne suis pas le public cible. J’aime déjà pas faire mes propres courses alors lire l’évolution des magasins ce n’est pas pour moi
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L'Occupation

Quoi de mieux qu'un roman court pour bien débuter l'année ?



Je ne vais pas vous resituer le contexte car la 4ème de couverture est amplement suffisante.

D'ailleurs l'histoire en elle-même est sans surprise (W. voulait fonder un foyer, elle voulait garder sa liberté, W. a donc été voir ailleurs).



L'intérêt de ce roman réside dans les sentiments, leurs retranscriptions, les tours joués par l'esprit quand vous perdez le contrôle de votre amant.

Le temps d'accepter la fin d'une histoire.

Histoire d'amour ? J'en doute.



"Possédée d'une dépossession" aurait aussi fait un bon titre



Livresquement vôtre
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Une conversation

“Les conventions finissent par former les êtres.” “Le "moi" est une commodité grammaticale, philosophique, psychologique.” Deux citations de la sublime Yourcenar qui s’appliquent à merveille à Arnie Ernaux, triste Nobel canular 2023.

Un autre exemple se LITTERATURE:

Je ne donnerai pas un mot de ce texte de Zola, pour tous les livres d'Ernaux:



"Rien n'est plus douloureusement calme qu'un crépuscule d'automne. Les rayons pâlissent dans l'air frissonnant, les arbres vieillis jettent leurs feuilles. La campagne, brûlée par les rayons ardents de l'été, sent la mort venir avec les premiers vents froids. Et il y a, dans les cieux, des souffles plaintifs de désespérance. La nuit descend de haut, apportant des linceuls dans son ombre."
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L'autre fille

L’autre fille

Annie Ernaux

Récit

Edition Noël, 2011, 75p



La narratrice apprend, au détour d’une conversation, que ses parents ont eu une fille avant elle, et surtout qu’elle était plus gentille, elle qui est un garçon manqué mais qui marche très bien à l’école. Elle ne leur pose pas de questions, elle devine que le sujet est tabou, même si ses parents ont dû s’apercevoir qu’elle savait.

Adulte, elle a besoin d’en connaître plus sur celle qui est sa sœur, mais qu’elle ne ressent pas comme une sœur ; elle ne l’a jamais vue en vrai, elle n’a que quelques photos d’elle, elle interroge des gens susceptibles de l’avoir connue, elle qui est morte de la diphtérie à l’âge de six ans avec des bondieuseries du genre : Je vais retrouver la Sainte Vierge ; elle comprend mieux que ses parents se rendaient hebdomadairement sur sa tombe une fois l’un une fois l’autre, que leur chagrin fut énorme quand elle a été emportée par la maladie.

Ses parents sont commerçants-épiciers ; ils gagnent leur vie modestement. Si la narratrice existe, c’est parce que sa sœur est morte. Ses parents n’ont pas suffisamment d’argent pour élever deux enfants.

C’est un très court récit autobiographique, rendu nécessaire pour Annie Ernaux qui a besoin d’en finir avec ce secret et qui, puisqu’elle existe de par la mort de sa sœur, la gentille, doit écrire son histoire.

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L'autre fille

Pour ma dernière lecture de l'année, j'ai voulu revenir à un livre d'Annie Ernaux.

Découverte l'an dernier, ignorée pendant des années, j'ai senti à quel point ses écrits peuvent toucher et nous concerner.

Peu m'importe les polémiques vraies ou fausses d'ailleurs sur sa personne , son style d'écriture ou son absence. Une chose est certaine, ses livres percutent, troublent , alimentent ce qui ne se dit pas, ce qui ne s'avoue pas.

Là encore avec L'autre fille, elle nous plonge dans les non-dits, les secrets qui peuvent étouffer une personnalité.

Annie Ernaux nous raconte une chose incroyable, elle découvre incidemment alors qu'elle a dix ans l'existence d'une sœur morte à l'âge de six ans.

Jamais ses parents ne lui parleront de cette autre fille qu'ils ont eue avant elle. La seule chose qu'elle sait, c'est qu'elle était plus gentille.

Quel choc, quelles répercussions peuvent avoir ces révélations sur une enfant. C'est ce que Annie Ernaux tente de nous expliquer, de nous relater.

Comment elle a pu vivre avec ce double jamais connu,ni identifié hormis sur quelques photos et des bribes de confidences égrenées par ses cousines, ses tantes.

Ce récit prend la forme d'une lettre qu'elle

adresserai à sa sœur même si bien sûr c'est impossible.

" Pourtant , un fond de pensée magique en moi voudrait que, de façon inconcevable, analogique, elle te parvienne comme m'est parvenue jadis, un dimanche d'été la nouvelle de ton existence.."



Une fois de plus, Annie Ernaux bouleverse, non par son histoire personnelle mais par les messages qu'elle nous transmet à tous et nous laisse sans voix.
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Le jeune homme

J'ai trouvé ce court récit plus intéressant que la plupart de ses ouvrages, pour plusieurs raisons : d'abord, elle ne nous apprend rien, mais elle apprend d'elle-même (fait ô combien rare), et elle s'entend à revivre des choses anciennes sous un œil neuf. Il y a de nombreuses répétitions envers ses textes précédents, si bien qu'il n'y a presque aucun intérêt à lire cet ouvrage selon moi. {14}



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Mémoire de fille

La voie, le chemin emprunté pour raconter de telles choses indicibles m'ont laissé complètement à part. Je n'ai aucune adhéré à ce texte non seulement par le manque d'approfondissement nominal de ce qu'elle a vécu étant jeune, et par cette dissection presque voyeuriste ayant emporté tout le potentiel artistique à un tel malheur. Toujours Ernaux, toujours décevante... Qu'écrit-elle donc ? {10}
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