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Critiques de Annie Ernaux (2608)
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Mémoire de fille

J'avais envie de découvrir cette autrice depuis plusieurs années. Le thème d'un club de lecture m'a encouragée à emprunter "Mémoires de fille". Malheureusement, je n'ai pas réussi à dépasser les 50 pages... Trop vite lassée par le récit de cette jeune fille de 18 ans perdant sa virginité dans une colonie de vacances. Peut-être que son témoignage est à la fois trop éloigné et trop proche de mon expérience ? J'ai apprécié les aller-retour entre les faits et les sentiments de l'autrice, plus de 40 ans plus tard, son recul, sa vision adulte de ces scènes d'adolescence, mais cela n'a pas suffit à retenir mon intérêt. Je tenterai de rencontrer Annie Ernaux au détour d'un autre ouvrage car je salue sa maîtrise des mots.
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L'autre fille

Dans une lettre, l'auteure s'adresse à sa soeur aînée, morte à 6 ans de diphtérie, deux ans avant sa naissance, et dont elle a appris l'existence éphémère à 1o ans, en écoutant une conversation de sa mère.

3,75/5

Très court et très facile à lire .

Énormément de moments m'ont touché .

Ça faisait longtemps que je voulais lire des livres de cette autrice et franchement je ne suis pas déçue !

Je me rends compte que je suis vraiment fan des lettres
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L'événement



Annie Ernaux nous transmet un témoignage presque sociologique, de cet "événement", à partir de ses souvenirs des phrases qu'elle notait a l'époque dans son agenda.



C’est la première fois que je lis un écrit d’Annie Ernaux, j'avoue j'avais un peu peur de ne pas être a la auteur de son écriture. Mais bien au contraire, c'est une écriture concise brut sans aucun tabou ni voyeurisme et ça j'adore, certe cette lecture n'est pas toujours facile car elle a fait resonner en moi des émotions crue tout au long de ce récit jusqu'à ce fameux événement.

J'ai ressenti une grande compassion pour toutes les jeunes filles de cette époque qui ont du se sentir bien seule parfois.



Une grande découverte, une véritable expérience de lecture, un grand coup de coeur de ceux dont on ressort secoué.

Nous devrions toutes et tous lire ce bouquin

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Passion simple

Mon premier Annie Ernaux, et ce ne sera certainement pas le dernier !

En un petit livre qui se lit rapidement, en une soirée. Dans ces quelques pages, l'auteure a pu condenser son vécu, sa passion pour un homme marié. Leurs rencontres fugaces, l'attente, le désir, le désespoir de la rupture. Les mots sont simples et justes. Percutants, serait le mot idéal.



Le roman tourne autour de cette passion et pourtant ce n'est jamais redondant. Au contraire, l'évolution de la narratrice paraît tellement logique, naturel et romanesque que je me demande si le "twist" final est réel (on dit qu'Annie Ernaux écrit des récits autobiographiques).



En tout cas, j'ai trouvé excellent tout comme ses réflexions sur l'écriture : thérapeutique d'abord, puis comment son rapport à l’œuvre change une fois qu'elle sait que ce sera lue. Percutant !

S'il fallait résumer ce roman en un seul mot, ce serait celui-là.



Il existe un film sur le livre (avec le danseur Serguei Polunin) que j'ai hâte de découvrir aussi.
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Passion simple

Annie Ernaux parvient à toucher juste avec ce petit texte qui raconte la passion d'une femme pour un homme dont on ne connaitra pas l'identité.



Le roman (ou faut-il dire le récit ?) n'a pas pour objet de raconter une histoire d'amour, il ne s'agit d'ailleurs pas de cela, ni de détailler les relations d'un couple, mais d'entrer dans les arcanes d'une passion qui semble à sens unique.



Racontée à la première personne, Annie Ernaux décortique toutes les étapes de l'attente de l'autre, l'obsession qui l'envahit, la vie quotidienne qui ne prend sens qu'autour de cet homme, des habits pour lui plaire, de la décoration pour le recevoir, du vin pour lui faire plaisir. Toute la vie ne devient que lui, sa peau, sa voix, sa venue.



J'ai rarement ressenti avec autant de force les gestes, les détails et l'envahissement intérieur que produit ce désir, cette suspension, cette attente de l'autre.



La passion, avouée de manière prosaïque, froide et factuelle.





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Regarde les lumières, mon amour

Un petit livre de 2013 qui dépeint les supermarchés –le premier, remarque Annie Ernaux, alors que ces endroits sont depuis des décennies une part omniprésente de nos vies.

Et en effet, il y a beaucoup à observer. Pendant un an, elle tient un journal de ses visites à la grande surface de Cergy, observant les gens, le langage des panneaux, les règles implicites ou énoncées (mais peu justifiées), les changements de taille et de place des rayons, toujours avec des réflexions très pertinentes sur ce que cela dit de nous et vers quoi cela nous oriente.
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Les années

J’avais détesté “Passion simple” (lu à sa sortie quand j’avais 15 ans et que les affres sexuelles d’une adulte ne pouvaient m’être plus étrangères), et depuis je n’avais plus prêté attention aux livres d’Annie Ernaux. Le prix Nobel m’a surprise, alors j’ai décidé d’y regarder de plus près. Bien m’en a pris. Avec “Les Années”, j’ai compris pourquoi cette dame était une immense écrivaine.

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Pourtant, même celui-ci, j’ai failli le rater. Les premières pages m’ont agacée: cette énumération en paragraphes qui commencent sans tiret ni majuscule, pfff, maniérisme expérimental, très peu pour moi, surtout si c’est pour parler de pipi. Mais avant de remiser le livre, je l’ai ouvert au milieu, juste pour vérifier. Et là, petit à petit, sans très bien savoir comment, je me suis retrouvée captivée.

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Cette manière de nommer les sensations que “on” avait eues devant les événements historiques, les évolutions de la société et les étapes de la vie était absolument saisissante. Comment pouvais-je me reconnaître dedans alors que j’étais une autre personne, d’une autre génération, avec un parcours si différent...? (Et ce livre a été apprécié dans le monde entier.)

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Que l’expérience intime puisse être aussi universelle est à la fois mortififiant et vertigineux. Grâce à la finesse de l’analyse et à la précision des mots, on —car moi aussi je suis “on” ou “elle”— découvre avidement ce qu’on a pensé et ce qui nous a uni aux autres.

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Alors on finit le livre, on le recommence depuis le début cette fois, et trois mois après l’avoir rendu à la bibliothèque, on a de nouveau envie de le relire.
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L'autre fille

Comment juger ce livre sans que ma critique ne soit plus longue que lui ni trop courte pour Babelio ? Tout dépend si ce premier roman lu de cette prix Nobel va rejoindre l'extraordinaire José Saramago ou bien la décevante Herta Müller....



Finalement, c'est un entre-deux !
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La femme gelée

Livre qui mérite bien son titre. Le récit est glaçant, presque désincarné. Il est difficile de considérer qu'une vie puisse se résumer à cette succession d'épisodes abordés avec une rétro-analyse si froide, si négative.

C'est le contraire d'un livre "pour se sentir bien". C'est un livre pour que vous vous sentiez mal.
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L'événement

tout le monde devrait lire ça



gloire aux femmes, morts aux anti IVG c'est un truc de fou zbi



on est en 2024 ressaissez vous mes pauvres



écriture super accrocheuse merci annie de faire des phrases courtes j'en ai marre de balzac et de ses gros pavés (no offense mais il est lent ce lait) (et sûrement pas pour l'IVG... à bon entendeur)



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Une Femme

Coucou tout le monde. J’espère que vous allez bien. Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de ce livre UNE FEMME d’Annie Ernaux aux Éditions Folio. découvert grâce à une LC organisé dans le cadre d’un Book Club. .



Je découvre ainsi la plume de l’auteure qui a obtenu le Prix Nobel de la littérature en 2022.



Un texte émouvant où l’auteure rend un hommage vibrant à sa mère morte au terme d’une maladie qui a détruit sa mémoire. Un texte d’une grande subtilité où elle confie son besoin d’écrire sur les différents visages de celle qui lui a donné la vie. Cette femme si forte et fragile à la fois sur laquelle elle a dû veiller, la protéger. La rassurer au-delà de sa peine. Les larmes au bord des yeux de la voir perdre pied, si vulnérable. Cette douleur indicible face à l’impuissance de constater son déclin. L’accompagnant jusqu’à son dernier souffle. Puis, la sidération, l’absence, le manque, le vide. La prise de conscience que plus jamais elle ne verra son visage, n’entendra sa voix. Se dire que désormais, plus rien ne sera jamais plus pareil. Sans elle. Orpheline.



Un récit qui m’a touchée en plein coeur. Cette manière de raconter sa mère, cette femme la plus importante de sa vie, De nous confier son existence et sa manière de traverser le temps en y laissant son empreinte de manière indélébile. Car rien ne compte plus que de la maintenir en vie, dans ses souvenirs, pour ne jamais briser ce lien, alors qu’elle n’est plus.



J’aime ces instants suspendus dans le temps où ma maman me raconte sa propre histoire. Un temps précieux pour savoir qui elle était avant ma naissance. En quête de découvrir sa vérité, son enfance dans un foyer rempli d’amour. Celle qui m’a portée, élevée avec tant de générosité et bonté. Une épaule sur laquelle me reposer. Des bras pour me relever lorsque je suis tombée. Fête transmission de valeurs primordiales. De l’importance de ne jamais oublier d’où je viens, cet ancrage que rien ne pourra jamais m’enlever. Cette force pour balayer les vents contraires qui peuvent m’émousser. Nos cœurs qui battent à l’unisson.



Un texte puissant qui peut parler à chacun d’entre nos et que je vous invite à découvrir. Il est de toute beauté.
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Passion simple

Passion simple est l’histoire d’une femme qui attend un homme. Cet homme est marié et a sans doute d’autres femmes dans sa vie. Pendant un an, elle ne vit que pour cette relation à courte durée puisqu’elle sait que cet homme est étranger et qu’il n’est que de passage dans sa vie.



Passion simple est l’histoire d’une attente, d’un appel téléphonique d’une femme amoureuse.



Passion simple est l’histoire de dépendance, d’obsession, d’une addiction ce qui rend cette relation douloureuse et toxique.



Passion simple est l’histoire de sexe, du désir, de la jalousie, de la souffrance et du deuil qui est difficile à faire.



Annie Ernaux nous offre un récit court et nous confie ses obsessions, ses attentes, ses émotions sur cette relation extra-conjugale. Elle nous relate ce qu’elle vit et ce qu’elle ressent. Je m’attendais à ce qu’il se passe quelque chose, mais il ne se passe rien, excepté cette passion intense et dévorante.

Quant à la plume, elle est fine, singulière, subtile et d’une telle fluidité que cette lecture se lit d’une traite.

Avec ce roman, Annie Ernaux brise les tabous et met des mots sur des maux.



J’ai passé un bon moment de lecture.
Lien : http://juliechronique.fr/202..
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La Honte

En juin 1952, Annie a 12 ans. Elle assiste à une dispute de ses parents. Par l’écriture de ses souvenirs, en fouillant dans sa mémoire, elle retrace les événements qui ont mené à cet épisode.



De son éducation religieuse, du comportement de sa mère, en passant par le commerce de ses parents, Annie Ernaux décortique cette honte sociale.


Dans ce livre l’auteure offre une sociologie de la vie provinciale en France dans le début des années 1950. Par l’écriture, elle devient une sorte d’ethnologue d’elle-même et de sa famille. J’ai apprécié ce roman court, modeste, à l’écriture profonde, qui se lit d’une traite.
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Les armoires vides

une horreur à lire.



Denise Lesur me fait pitié. je suis écœurée du personnage dont le seul but est l’ascension sociale.

je n’ai pas non plus apprécié le style d’écriture.. difficile de comprendre de quoi elle parle parfois.



j’ai voulu essayer de lire du Annie Ernaux, j’ai réussi à ne pas abandonner. 🥲
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Regarde les lumières, mon amour

Ce livre peut surprendre à première vue. Comme j'avais déjà lu des œuvres d'Annie Ernaux auparavant, j'ai été surprise par le côté si peu narratif de ce livre. Il s'agit tout bonnement d'un journal fondé sur les observations d'un Auchan. Toutefois, ce livre tire sa richesse de la finesse des observations qui en sont tirées. D'un lieu banal, quotidien, Anne Ernaux nous montre tous les mécanismes, le plus souvent inhumains, voire violents nécessaires à la pérennité de ce monstre. Dans la lignée du Bonheur des Dames ou des "Choses" de Perec, Anne Ernaux nous fait re-découvrir un lieu invisible à nos yeux.
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La place

C’est étrangement le premier livre que je lis d’Annie Ernaux. Publié en 1983, il a reçu le prix Renaudot, l’année suivante.

Tout commence par le décès de son père. L’auteur fait le portrait de celui-ci, né en Normandie dans une famille de journaliers agricoles qui deviendra ouvrier avant de se marier et d’ouvrir un café-épicerie à Yvetot. Sa vie fut une lutte continuelle pour s’élever et ne pas retomber dans ses origines.

C’est une description touchante de la relation père-fille et de cet éloignement incontournable lorsque l’auteur part faire ses études. Comment, fille de commerçant, elle accède au monde de la culture et du savoir à travers l’école. Elle prendra le relais du rêve de son père mais le fossé entre les deux mondes se creusera.

Ce livre, á l’écriture dépouillée, est un hommage à son père . Un récit court où la honte d’avoir des parents simples se transforme en respect et fierté.
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Les années

L’écriture est belle et fluide. On ressent, surtout vers la fin du récit, cette idée du temps passé auquel on peine à s’agripper. Mais le récit peine à prendre un peu de recul avec son sujet et reste bien trop sérieux et dramatique par moment, finissant par se pasticher.
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La place

Petit récit autobiographique qui m’a attendrie, qui m’a émue. Elle raconte l’histoire de son père. On a l’impression (peut être parce que ce n’est pas qu’une impression) de lire son journal intime. Elle parle de son père de manière très tendre. On comprend les conflits internes qu’elle a pu ressentir à cause de son ascension sociale sans pour autant que ça soit trop en mode regardez comme je suis devenue une petite bourge (un peu quand même).
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L'événement

C'est un livre très court, touchant et déstabilisant. Il nous rappelle le combat et les difficultés des femmes dans un passé pas si lointain. Il nous rappelle que rien n'est acquis et que tout reste fragile.

Je suis contente d'avoir lu ce livre écrit par celle qui est devenue prix Nobel de littérature.

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La place

Le style est froid, descriptif, sans pathos. Le lecteur en est prévenu dès les premières pages. Alors si vous voulez des émotions qui vous transportent, laissez tomber ce livre.

En revanche, si vous cherchez des éléments de compréhension de la vie des gens "modestes" dans les années 60, 70, ou avant la guerre, ce livre vous apportera des réponses.

Sans être Normande, j'ai retrouvé des points communs entre sa famille et la mienne ; ce livre peut aider à comprendre nos parents et grands parents, et je suis persuadée, pour qui se pose ces questions, que celà apporte dans la connaissance de soi.
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