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Critiques de Annie Ernaux (2624)
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Hôtel Casanova et autres textes brefs

Difficile de donner une appréciation globale sur un recueil de mini récits aussi hétéroclites.

Celui sur Pavese par exemple ne m'a pas du tout intéressée car je ne connais rien sur cet écrivain (à part savoir qu'il a existé).

Les petits textes sur sa mère vieillissante ou malade m'ont beaucoup touchée bien entendu.



Je n'ai aucune surprise quant à mes ressentis sur ces textes:

Ma meilleure amie était une très grande fan de Annie Ernaux depuis plusieurs décennies, et j'ai toujours eu l'impression que cette autrice nous ressemblait trop (mon "nous" désigne ici des gens normaux et ordinaires, qui fûmes jeunes au XXème siècle, avec certains centres d'intérêts partagés). Et en effet cette impression de "miroir" s'est confirmée. Et ce n'est pas ce que je recherche dans les livres. Je pense que j'ai besoin d'un minimum de surprises et d'étonnements en découvrant un texte, pas d'être face à des petites variations sur ce thème unique: les "comme nous", lol.



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La place

Roman autobiographique relativement cours de l’auteure. Une connaissance partielle du père mais compensée par une description pleine d’amour pour ce papa ouvrier devenu commerçant. Une époque révolue cercle cette histoire. 4/5 pour toute la tendresse qui se dégage de ce livre.
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La place

J'ai déjà lu plusieurs Annie Ernaux suite à son prix Nobel.



D'abord parce que j'ai été choquée par la vague de détestation qui s'est brisée sur elle. (Je n'ai aucun doute que ce n'est pas juste lié à son style, à sa classe mais au fait qu'elle est une femme.)



Et ensuite parce que son parcours me parle.



Je suis née en Bretagne de parents ouvrier / petit fonctionnaire. J’ai fait des études supérieures et j’ai travaillé pour une société internationale de nombreuses années à des postes tant en France qu’à l’étranger. Je suis une femme et une transfuge de classe.



J’ai toujours eu le sentiment d’avoir « le cul entre deux chaises. » C’est-à-dire le sentiment de ne plus faire vraiment partie de mon milieu d’origine mais de ne pas appartenir vraiment pour autant à celui où j’ai évolué à l’international. Bref un vif sentiment de différence.



Avec les années, j’ai réalisé plusieurs choses :



1- Finalement venir d’ailleurs a été un avantage car cela m’a permis d’oser, j’avais peu d’injonctions de la part de mes parents sur ce que je devais être. Alors que les femmes, qui venaient de familles plus riches avaient des obligations de devenir des « Femmes de ».



2- J’ai parfois senti de la honte de mes origines, de mes parents, parfois de la fierté, parfois en même temps… Tout n’est pas blanc et noir.



3- Il y a des choses biens et moins biens dans tous les milieux dans lesquels j’ai vécu. Je ne glorifie ni les uns, ni les autres. J’ai eu / reçu des encouragements et des coups bas des deux cotés (et pas toujours d’où je les attendais).



4- Tout cela m’a pris beaucoup d’années pour être en paix avec ceci.



Lire des livres comme ceux de A Ernaux peuvent permettre à certain.e.s de réaliser / confirmer qu'ils n'étaient pas seul.e.s.



Tout cela pour dire que « La Place » a vraiment raisonné en moi. J’ai également lu les critiques sur Babelio, dont certaines montrent une susceptibilité à fleur de peau…



L’écriture plate est reprochée à A Ernaux. Je comprends parfaitement ce parti pris. Dans le milieu que décrit A Ernaux, l’art n’existe pas en tant que tel. Il n’y a pas de temps, de ressources, d’apprentissage de l’art pour la génération de mes parents là d’où je viens.



« Par la suite, j’ai commencé un roman dont il était le personnage principal. Sensation de dégout au milieu du récit.

Depuis peu, je sais que le roman est impossible. Pour reprendre compte d’une vie soumise à la nécessité, je n’ai pas le droit de prendre le parti de l’art, ni de chercher à faire quelque chose de « passionnant », ou d’ »émouvant ». Je rassemblerai les paroles, les gestes, les gouts de mon père, les faits marquants de sa vie, tous les signes objectifs d’une existence que j’ai aussi partagée.

Aucune poésie du souvenir, pas de dérision jubilante. L’écriture plate me vient naturellement, celle-là même que j’utilisais autrefois en écrivant à mes parents pour leur dire les nouvelles essentielles. »



J’aimerais citer ces phrases parce que j’y reconnais mon enfance et surtout mon père. Et je trouve intéressant que le prix Nobel récompense ce type de livre car c’est une partie de la société Française des années 1960/1980.



« Quand je lis Proust ou Mauriac, je ne crois pas qu’ils évoquent le temps où mon père était enfant. Son cadre à lui c’est le Moyen Age. »



Petit aparté Cette réflexion, je me la suis faite en lisant Proust. Il décrit une vie de gosse de famille riche… Il est en admiration devant l’aristocratie (même si…). Mais dans le milieu que décrit A Ernaux, on est au mieux en admiration devant les enfants du vétérinaire… Et oui les réseaux sociaux n’existaient pas à l’époque alors on n'enviait pas les ultra riches... mais ceux que l'on imaginait riche (parfois à tort.).



« Ils n’ont pu se fréquenter tout de suite, ma grand-mère ne voulait qu’on lui prenne ses filles trop tôt, à chaque fois, c’était les trois quarts d’une paie qui s’en allait. »



Dans le cas de ma mère, elle nous a souvent raconté que ses parents lui avaient pris toute sa paie du mois de mars et qu’ils s’attendaient vaguement à ce qu’elle continue à en verser une partie après son mariage….



« Voie étroite, en écrivant, entre la réhabilitation d’un mode de vie considéré comme intérieur, et la dénonciation de l’aliénation qui l’accompagne. Parce que ces façons de vivre étaient à nous, un bonheur même, mais aussi des barrières humiliantes de notre condition (conscience que « ce n’est pas assez bien chez nous »), je voudrais dire à la fois le bonheur et l’aliénation. Impression, bien plutôt de tanguer d’un bord à l’autre de cette contradiction. »



« Comment décrire la vision d’un monde où tout coute cher. »



« Obsession : « qu’est-ce que l’on va penser de nous ? »



« Avoir un jardin sale, aux légumes mal soignés indiquait un laisser-aller de mauvais aloi, comme se négliger sur sa personne ou trop boire. »



« Me voir laisser de la nourriture dans l’assiette lui faisait deuil. »



Tout cela mon père l’a dit ou fait…



alors merci madame Ernaux d’avoir écrit « La Place ».



Je ne partage pas toutes vos opinions ou vos engagements mais je trouve vos ouvrages nécessaires car rares dans le monde littéraire actuel.

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Mémoire de fille



Fille d'épiciers, Annie veut goûter la vie en devenant monitrice dans une colonie de vacances.

Nous sommes replongés dans la France de 1958, l'Algerie, la mode, les codes sociaux, Camus, la naïveté des jeunes filles qu'on laisse dans une ignorance de bon ton.

J'ai apprécié cette façon de rechercher qui était la jeune Annie de 1958 et cette capacité à la transformer en matière littéraire.

Seulement le roman s'essouffle vers les dernières pages. J'ai l'impression d'avoir tourné un album de photos avec une grand tante, au début, c'est intrigant, on s'intéresse au monde d'alors mais peu à peu l'intérêt s'étiole. Et même si elle constate que notre attention n'est plus que politesse, la grand tante continue de tourner les pages car elle ne peut se détourner de ses souvenirs.



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La place

- Exercice périlleux de décrire l'originalité d'un homme en faisant de son époque et de son milieu social des caractéristiques essentielles.

- Utilise le miroir que lui fournit ses parents pour se définir par rapport à eux

- Un autre des essais d'Annie Ernaux pour retenir le temps ?

- Aborde la question du mépris de classe intériorisé des classes sociales dites "inférieures"

- Ne cherche pas à attirer la sympathie du lecteur sur sa personne, c'est davantage le couple de ses parents qui en bénéficie
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La place

- LA PLACE-



Je voulais découvrir un texte de cette autrice et c'est celui qui m'a était le plus recommandée, son écriture était assez simple et élaboré mais aussi je vois les message que essaye passer l'autrice sur la différence classe sociales que son père ne lisait pas des livres ou que encore il n'avait pas bougé de son village.



Le livre n'a pas vraiment marché sur moi car peut-être cela est lié à mon vécu ou encore à mes expériences. Mais je ne qualifierai pas le livre de mauvais, non il ne l'est pas, c'est juste moi qui n'a pas accroché avec l'histoire.



Alors je le conseillerai à toute personne qui s’intéresse aux classes sociales et aux caste de nos jours ou plutôt des années 80.



Carlaines
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La place

J'ai trouvé beaucoup de critiques dans ce livre, une frontière nette entre le monde des bourgeois et celui de la classe ouvrière. Certes, c'est tout le sujet du livre mais j'ai parfois ressenti un malaise. L'écriture désorganisée m'a aussi gênée. Je suis mitigée sur cette lecture.
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L'événement

Du fond de ses tripes, l'auteure exhume l'événement. Un avortement pratiqué en 1963, clandestinement donc.

D'emblée, je suis saisie par la détresse morale et la solitude absolue de cette jeune étudiante.

3 mois durant, sa vie est aliénée, elle ne s'appartient plus, tout la ramène à cette pierre au creux du ventre.

Ce roman est un violent coup de poing. Un texte cru, nu, courageux. Je l'ai lu sans plaisir, il fait mal, un mal nécessaire.

Nombre d'entre nous, les femmes, avons affronté cette épreuve qui, même aujourd'hui, n'a rien d'une simple formalité.

Un avortement est un choix et un acte difficile, angoissant, culpabilisant et intrusif.

Quand j'entends vociférer les militants anti avortement, j'ai les poils qui se dressent sur les bras.

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Mémoire de fille

Ce livre restera gravé dans ma mémoire, il m'a profondément touché. Écrit avec une plume sobre que j'ai grandement appréciée, il est néanmoins difficile à lire. On peut tous se retrouver un peu dans ce moment de vie de jeune femme où l'on quitte l'adolescence. En tout cas, ce roman a résonné en moi. C'était mon premier livre de l'autrice, et je compte bien continuer à la lire.
Lien : https://saladedelivre.com/
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La Honte

Lorsque j'étais en formation d’éducateur spécialisé, on m'a beaucoup demandé de raconter mon parcours de vie, ce qui m'avait amené à choisir ce métier. Sans doute parce qu'il y a ce qui est considéré comme des "mauvaises raisons" de choisir ce métier, comme par exemple résoudre ses soucis personnels, les traumatismes en lien avec sa propre histoire. A l'occasion d'un entretien avec ma référente de formation, et après que j'ai retracé mon parcours familial, elle m'avait conseillé la lecture de La honte d'Annie Ernaux pour mieux comprendre et analyser mes motivations. Ce devait être en 2008 ou 2009...



Comme vous le voyez, je suis prompt à suivre les recommandations de mes formateurs puisque je viens enfin de terminer ma lecture (130 pages, j'ai toujours eu du mal avec les pavés...). Trêve de plaisanterie, malgré l'écart des années, l'envie de savoir ce qui avait motivé cette recommandation m'intéressait en commençant cette lecture. La révélation ne fut pas transcendantale ! Le fait que cette formatrice soit sociologue avait dû beaucoup jouer, la démarche d'ethnologue de soi-même que revendique Ernaux devait beaucoup lui plaire... à elle...



Je n'y ai pas été indifférent non plus, l'idée de s'auto-examiner, d'explorer ses souvenirs, son passé comme on le ferait avec un sujet universitaire est plutôt géniale. J'ai retrouvé dans le projet des parallèles avec Modiano et son obsession de la mémoire avec une différence certaine de style tout de même. Ernaux revendique une écriture plate, neutre, sans métaphores, recherchant l'objectivité dans l'analyse des faits. Il y a également une certaine volonté d'exhaustivité, de précision qui aboutit parfois à un sentiment d'exagération quand elle explicite des comportements qui nous semblent des évidences... jusqu'à ce qu'on se rende compte que ce ne sont des évidences que parce que l'on partage avec elle précisément ces mêmes expériences. Et la boucle est ainsi bouclée peut-être des raisons qui ont poussé ma formatrice à m'inciter à cette lecture : une éducation dans la religion catholique, une origine plutôt modeste (mais loin du dénuement de celle d'Ernaux) une volonté parentale de progresser hors de ses origines sociales... Le parallèle s'arrête là puisque la honte ressentie par l'auteur est plutôt une fierté de mon côté du parcours familial, avec peut-être seulement une légère culpabilité de ne pas avoir continué l'"ascension" en réalisant mon projet initial de devenir avocat.



La culpabilité justement, c'est sans doute ce qui manque dans l'analyse. Annie Ernaux évoque ce sentiment de honte qui l'aurait bloqué et dont elle fait remonter l'origine à un évènement traumatisant qui aurait en quelque sorte "déclenché" ce sentiment chez elle et aurait fait qu'elle aurait alors systématiquement ressenti l'écart entre ce que sa vie était censée être selon les standards de l'éducation catholique et donc forcément bourgeoise qu'elle suivait... et ce qu'elle vivait au quotidien dans son milieu populaire. Mais je pense que cette "honte" est renforcée par la culpabilité générale que la religion nous incite à ressentir, puisque nous sommes toujours à la recherche des choses que nous avons mal faites afin de nourrir la confession de nos pêchés, confession dont elle relate d'ailleurs bien le mécanisme au sein de son établissement scolaire.



Au final, l'expérience de lecture a été plutôt intéressante mais je n'ai pas non plus accroché totalement à l'écriture, cette platitude revendiquée créant pour moi une distance alors que je suis habitué professionnellement à m'intéresser humainement aux personnes et aux parcours. L'idée de transformer les êtres humains en objets universitaires me frustre sans doute trop, j'ai besoin de sentiments, de chair, ce que ne m'a pas offert ici Ernaux. Expérience à renouveler, j'ai mis du temps à m'accrocher aux propositions de Modiano, cela sera peut-être comparable avec Ernaux.

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Le jeune homme

Annie Ernaux fait parler d'elle avec ce titre, que l'on évoque sa brièveté ou son sujet, encore polémique à notre époque.



En effet, elle y relate sa relation avec un homme de 25 ans qu'elle nomme A., alors qu'elle en avait 54 ans. Avec beaucoup de pudeur et de lucidité, elle explique comment cette histoire a été pour elle un voyage dans le temps, la ramenant à sa propre jeunesse. De même, A. lui rappelle son milieu d'origine modeste et certains gestes qu'elle a perdus, devenue «bourgeoise».



J'ai lu ce court roman, cette nouvelle, deux fois de suite, et j'aurais pu le relire une troisième fois.



C'est un livre sensible et pertinent à la fois. En partant de sa propre histoire et en remontant ses souvenirs, elle nous parle des relations femmes-hommes, de nos mœurs et de notre société... ou comment le témoignage devient universel.



J'ose dire qu'il est trop court et que j'en aurais lu volontiers 150 pages de plus. Je suis restée un peu sur ma faim.



J'ai lu du Annie Ernaux étant très jeune. D'après mes notes, six de ses textes. Je sais que j'aimais beaucoup son écriture et que «Les armoires vides» m'avait particulièrement plu à l'adolescence. Malheureusement, je ne m'en souviens plus. «Le jeune homme» fait écho à «L'événement» que je pense relire, dans lequel elle témoigne de son avortement.
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Une Femme

J'ai découvert cette autrice l'année dernière et je suis tombée amoureuse de sa plume.

Tous ses livres sont autobiographiques. Elle y fait le récit de personnes qui ont jalonné sa vie ou d'évènements qui lui sont arrivés.



Ici, elle nous parle de sa mère, à travers ses yeux d'enfant, d'adolescente, puis de femme. Bien sûr, le regard qu'elle porte sur sa mère est différent en fonction de ses propres avancées dans la vie.

Elle nous raconte cette femme, tantôt forte et tantôt fragile, jusqu'à son dernier souffle.

La fin de vie est d'ailleurs abordée de manière délicate.



Après un début un peu lent où l'accent est mis sur l'enfance d'Annie Ernaux, j'ai été totalement embarquée ensuite dans le récit sur sa mère. J'y ai retrouvé cette plume si touchante que j'aime particulièrement.

Cette autrice a le don de pouvoir écrire sur tout et n'importe quoi, toujours de façon émouvante, avec sincérité et subtilité.
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La place

Cette lecture de "La Place "d'Annie Ernaux m'a pas laissé perplexe. le style dépouillé de l'auteure, écriture plate dirons certains, traduit bien le sentiment de tristesse de la jeune fille qui, au fond, éprouve une sorte de honte envers sa condition sociale en se comparant à ses camarades d' Yvetot en Normandie. Un regard froid et détaché, presque clinique sur sa jeunesse. Ce roman est l'archétype de la démarche sociologisante de l'auteure et de son interrogation sur sa trajectoire sociale avec en exergue du roman cette phrase de Jean Genet “ je hasarde une explication: écrire c'est le dernier recours quand on a trahi”. On découvre aussi la distance qui se creuse avec son père qui lui disait “ les livres et la musique, c'est bon pour toi. Moi je n'en ai pas besoin pour vivre”. Beaucoup de lecteur pourront ce retrouver dans cette description d'une certaine souffrance. Mais doit-on pour autant ne pas dépasser ce ressenti?

Ce qui me déplaît dans ce roman, c'est précisément ce regard froid et distancié, dépourvu d'émotions, où le ressentiment de classe l'emporte sur tout le reste. Pour résumer en paraphrasant Spinoza, dans toutes les sociétés, il existe une tension interne entre, d'une part, les « passions tristes » – la haine, la vengeance, le ressentiment, l'envie, la peur – et, de l'autre, les « passions joyeuses » – la bienveillance, la compassion, le respect et la sympathie. Certes on peut comprendre le ressenti de celle qui a déclaré à Stockholm, lors de la remise de son prix Nobel, “j'ai vengé ma race”, mais, pour moi se complaire dans ce ressenti et ne rester qu'à ce stade de perception conduit inévitablement à une radicalité subversive débouchant sur un enferment de soi-même.

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L'Occupation

Ce roman très court, lu en une demi-heure, est dans la lignée de ses autres livres autobiographiques, à la différence que celui-ci est très cru par moment.



Ici, Annie Ernaux livre une anecdote très personnelle mais dans laquelle beaucoup se retrouveront.

Après avoir rompu avec un homme avec qui elle a gardé contact, elle apprend qu'il va s'installer avec une nouvelle femme.

Elle se rend alors compte que malgré tout, elle ne supporte pas l'idée de le savoir avec une autre et elle va développer une jalousie maladive qui va la pousser à vouloir tout savoir sur cette femme.

Cela va devenir une véritable obsession, jusqu'à occuper toutes ses pensées et ses journées !



Comme d'habitude, c'est très bien écrit, l'autrice arrive à faire d'un événement anodin un roman passionnant.

À noter quand même, certains passage livrent des détails dont on se serait bien passés...
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Les années

Je suis embêté. Embêté parce que c'est, de mémoire, le premier et seul livre que j'abandonne en cours de route.

J'ai essayé pourtant ! Mais après une cinquantaine de page je n'accroche pas du tout. Et j'en suis le premier déçu ! Mais j'ai eu l'impression de lire une liste. Une longue liste inintéressante.

Il s'agit d'observations de la société sans réelle histoire, pas de trame que l'on suit. Beaucoup de précisions sur une époque que je ne connais pas, avec des références et des détails qui ne me parlent pas du tout.

L'emploi de la 3ème personne du singulier met de la distance avec le lecteur qui se sent peu impliqué, ce qui n'aide pas à accrocher. Bref, un gros loupé pour moi ! Désolé Annie !

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Passion simple

Annie Ernaux nous raconte ici comment elle a vécu sa relation avec un homme marié de l'Europe de l'Est. Comme elle-même dit "j’ai seulement rendu en mots (…) ce que son existence, par elle seule, m’a apporté".

L'œuvre est vraiment centrée sur les sentiments qu'elle a expérimentés pendant cette liaison, spécialement l'anxiété, voire presque de l'angoisse, avec laquelle elle attendait son appel pour un nouveau rendez-vous.

Je ne suis pas adepte du style extrêmement dépuré de l'autrice, mais c'est le livre que j'ai le moins de mal à lire d’elle, sûrement parce qu'on arrive à s'identifier avec certains aspects de ses émotions.
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Mémoire de fille

J'avais envie de découvrir cette autrice depuis plusieurs années. Le thème d'un club de lecture m'a encouragée à emprunter "Mémoires de fille". Malheureusement, je n'ai pas réussi à dépasser les 50 pages... Trop vite lassée par le récit de cette jeune fille de 18 ans perdant sa virginité dans une colonie de vacances. Peut-être que son témoignage est à la fois trop éloigné et trop proche de mon expérience ? J'ai apprécié les aller-retour entre les faits et les sentiments de l'autrice, plus de 40 ans plus tard, son recul, sa vision adulte de ces scènes d'adolescence, mais cela n'a pas suffit à retenir mon intérêt. Je tenterai de rencontrer Annie Ernaux au détour d'un autre ouvrage car je salue sa maîtrise des mots.
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L'autre fille

Dans une lettre, l'auteure s'adresse à sa soeur aînée, morte à 6 ans de diphtérie, deux ans avant sa naissance, et dont elle a appris l'existence éphémère à 1o ans, en écoutant une conversation de sa mère.

3,75/5

Très court et très facile à lire .

Énormément de moments m'ont touché .

Ça faisait longtemps que je voulais lire des livres de cette autrice et franchement je ne suis pas déçue !

Je me rends compte que je suis vraiment fan des lettres
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L'événement



Annie Ernaux nous transmet un témoignage presque sociologique, de cet "événement", à partir de ses souvenirs des phrases qu'elle notait a l'époque dans son agenda.



C’est la première fois que je lis un écrit d’Annie Ernaux, j'avoue j'avais un peu peur de ne pas être a la auteur de son écriture. Mais bien au contraire, c'est une écriture concise brut sans aucun tabou ni voyeurisme et ça j'adore, certe cette lecture n'est pas toujours facile car elle a fait resonner en moi des émotions crue tout au long de ce récit jusqu'à ce fameux événement.

J'ai ressenti une grande compassion pour toutes les jeunes filles de cette époque qui ont du se sentir bien seule parfois.



Une grande découverte, une véritable expérience de lecture, un grand coup de coeur de ceux dont on ressort secoué.

Nous devrions toutes et tous lire ce bouquin

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Passion simple

Mon premier Annie Ernaux, et ce ne sera certainement pas le dernier !

En un petit livre qui se lit rapidement, en une soirée. Dans ces quelques pages, l'auteure a pu condenser son vécu, sa passion pour un homme marié. Leurs rencontres fugaces, l'attente, le désir, le désespoir de la rupture. Les mots sont simples et justes. Percutants, serait le mot idéal.



Le roman tourne autour de cette passion et pourtant ce n'est jamais redondant. Au contraire, l'évolution de la narratrice paraît tellement logique, naturel et romanesque que je me demande si le "twist" final est réel (on dit qu'Annie Ernaux écrit des récits autobiographiques).



En tout cas, j'ai trouvé excellent tout comme ses réflexions sur l'écriture : thérapeutique d'abord, puis comment son rapport à l’œuvre change une fois qu'elle sait que ce sera lue. Percutant !

S'il fallait résumer ce roman en un seul mot, ce serait celui-là.



Il existe un film sur le livre (avec le danseur Serguei Polunin) que j'ai hâte de découvrir aussi.
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