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Critiques de Antoine Sénanque (157)
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Croix de cendre

Antoine Sénanque – 432 pages – 2023 – Edition Grasset – « Croix de Cendre » - Repéré chez @mcd30

Bonjour mes p’tis Phoenix en chocolat fondus à a cause de la température.

C’est l’histoire de deux prêtres qui font un voyage pour aller a des rassemblements religieux, prier, ce genre de choses… Mais des prêtre du XIVème siècle !! Avec un langage pas toujours soutenu.

Cependant Antonin a des idéaux incompatibles avec sa nouvelle fonction, à l’intelligence de toute chose, il préfère l’amour de toute choses…

Partant de là, lui et son ami Robert, font des bonnes et des mauvaises rencontres, qui les ramènera hélas au point de départ, tel des traîtres.

Il faut dire que j’ai un peu de mal avec les Histoires où les Héros sont des Chrétiens, et où on ne tente pas de démonter la religion x-)…

Quelques considérations sympas :

« Si tu veux être semblable à Dieu, Guillaume, il fait remonter le temps. »

« Eckhart ne parlait jamais du diable. Pour lui, le mal n’avait pas d’être véritable. Il était juste un manque de bien »

Après y a la question du célibat des prêtres…

C’est sympa, un des rares livres qui donnent un titre à ses chapitres.

On déplore énormément l’absence de péripéties d’action.

Bon point, c’est Français.
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Croix de cendre

J’avais pris ma plus belle plume et j’étais parti pour rédiger une très belle critique de ce très beau roman…puis me suis rendu compte que tout - ou presque - était déjà écrit par les babeliotes (c’est comme ça qu’on dit?) : fresque historique, histoire d’amitié, roman d’aventure, polar médiéval. Ce roman emprunte à plusieurs styles pour le plus grand plaisir du lecteur.



Alors pourquoi en rajouter? Ben parce que ça en vaut la peine pardi!

Croix de cendre est, sans aucun doute, un des plus beaux romans de la rentrée littéraire 2023. Il faut beaucoup de talent pour y apporter autant d’érudition, sans prétention ni vanité, tout en tenant en haleine le lecteur pendant plus de 400 pages. Le talent, c’est celui d’Antoine Sénanque, auteur que je découvre à l’occasion, ancien neurologue chef de clinique qui décide de passer une licence d’histoire à l’aube de ses cinquante ans…



Moi qui n’ai jamais réussi à dépasser la cinquantième page de Le nom de la rose d’Umberto Eco…je me suis laissé surprendre à m’intéresser aux querelles de théologiens du XIIIè siècle. Antoine Sénanque réussit le tour de force de mêler histoire et fiction pour nous faire découvrir des écrits vieux de plus de 700 ans.



Un grand bravo à cet écrivain qui est - je le répète - la plus belle découverte de l’année.

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Que sont nos amis devenus ?

Deux amis de longue date, Pierre Mourange et Camille Fusain. Le premier est directeur d'un Ehpad à Gouvieux, le deuxième, écrivain, en bute avec la page blanche. Ils sont liés par une amitié forte, libérée, proche de la relation amoureuse, j'ai envie dire. Si puissante que même « [une] trahison [peut devenir] en réalité l'abri de leur amitié ». Ils peuvent compter l'un sur l'autre et noient les épisodes fâcheux de leur vie en trinquant plus que de raison.



« Il n'y avait pas de réponse claire à la question de savoir pourquoi certains préféraient au pollen quotidien le miel noir que ¨Pierre Mourange et ses deux amis aimaient butiner ensemble. Parce que c'était peut-être là et nulle part ailleurs qu'on s'amusait, chatouillé par les doigts des ombres. »



Autour d'eux gravitent deux résidents hauts en couleur de l'Ehpad, Nikolas et Bouvieux, deux hiboux, asociaux mais ingénieux et téméraires quand il s'agira d'aider Pierre. Nous faisons aussi la connaissance de Blanche, la secrétaire de l'Ehpad, entichée de Pierre et déplorant un amour à sens unique, ainsi que de la femme de Pierre dont la relation est à un point de non retour. Et entre eux les deux amis, Mathilde, la fille de Pierre que Camille chérit comme sa propre fille.

Un petit monde qui vivote paisiblement jusqu'à ce que Pierre soit accusé du meurtre de son psychanalyste, le docteur Petit-Jean. Entre alors en scène l'inspecteur Guise, un homme aigri, qui n'aura de cesse de s'acharner sur Pierre afin de prouver sa culpabilité et une commissaire qui, quant à elle, portera sur Pierre un jugement tout autre...



L'écriture semble légère mais sous cette première couche de légèreté se cache beaucoup de subtilité, de causticité, poussant à la réflexion. Avec que sont devenus nos amis ? (au passage, le titre est une citation du poète Rutebœuf), on s'interroge sur la vie, l'amitié, la mort, l'amour, la trahison, le temps qui passe, la mémoire, sur ce qui fait chacun de nous. Pierre le protagoniste porte un regard sur lui-même. Un regard acéré, profondément humain, un regard de médecin, et pour cause Antoine Sénanque est neurologue. Et nous, c'est aussi un regard sur nous-même que nous posons au fil des pages.

Un roman empreint de mélancolie, pimenté par une intrigue policière et des tournures de phrases absolument délicieuses.

D'aucuns y verront un quelconque ennui. D'autres, et j'en fais partie, y verront un moment de lecture suspendu dans le temps et bercé par une mélodie subtile et délicate, mêlant poésie et humour aiguisé.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Que sont nos amis devenus ?

Que sont nos amis devenus ? est une histoire d'amitié . De trahison également (de celle qui brise une relation). C'est aussi une histoire d'hommes qui cherchent (et se cherchent) : Pierre cherche un sens à sa vie alors que son couple se délite, Camille cherche l'inspiration pour un nouveau roman et l'inspecteur Guise cherche à boucler une dernière affaire avec éclat avant son départ en retraite. C'est pourquoi lorsque les empreintes de Pierre sont retrouvées sur un revolver ayant servi au suicide de son thérapeute, il est rapidement soupçonné par ce dernier. Heureusement, il peut compter sur Camille (son meilleur ami), ainsi que sur Nikolas et Boisvieux, 2 pensionnaires de l'EHPAD où il officie, pour l'aider. Même si de son côté, il ne met pas beaucoup d'enthousiasme à se sortir de cette situation. Ce en quoi il a tort, car parfois la pire des situations peut déboucher sur la plus belle des histoires...

Un roman à la plume précise. Les phrases font mouches, les pages se tournent vite et les hommes sont faillibles. Un bon moment.
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Croix de cendre

Dans le monastère de Verfeuil, près de Toulouse, le prieur Guillaume décide d’écrire ses mémoires et pour cela envoie deux jeunes frères, Robert et Antonin acheter du vélin et de l’encre en ville. Ils sont heureux d’échapper aux rigueurs de leur ordre durant quelque jours, mais ne se doutent pas de ce qui les attend. L’inquisiteur de Toulouse a une dent contre Guillaume (et aussi contre le reste de l’humanité !) mais surtout craint les révélations du prieur, aussi séquestre-t’il les deux jeunes gens. Robert est emprisonné sous un prétexte futile et l’inquisiteur promet sa libération en échange d’une copie secrète des mémoires de Guillaume. Celui-ci comprend vite le marché et propose à Antonin de livrer une version édulcorée. Il se bat contre le prélat qu’il connaît depuis leur jeunesse et fera tout pour obtenir la libération de Robert, ce qu’il finira par gagner grâce à une ruse.



Le roman suit deux temporalités, d’abord le présent, en 1367 où l’on découvre les déboires de Robert et la lutte entre le prieur Guillaume et l’Inquisiteur. Ce dernier craint les révélations de son vieil ennemi qui risquent de contrarier ses ambitions papales. Le manuscrit qu’Antonin rédige sous la dictée de son prieur nous ramène des décennies en arrière, quand il était novice sous la direction de maître Eckhart, d’abord à la Sorbonne, puis en Allemagne où le dominicain s’occupait de la direction spirituelle des couvents et des béguinages entre deux cours dans les universités. Son prestige était immense et a fini par déclencher les jalousies sur fond de querelles entre franciscains et dominicains. Les béguines sont incomprises, ou plutôt, ces femmes libres et pieuses font peur aux ordre, en particulier à l’inquisition, qui s’acharne contre elles et contre leur mentor. Eckhart ne voit pas le piège se refermer sur lui. Grâce à des citations sorties de leur contexte, on le soupçonne d’hérésie. Il ne sera jamais condamné, au contraire de ses écrits dont on traquera les copies.



L’auteur entremêle habillement Histoire et fiction, proposant une origine surprenante à l’épidémie de peste qui sévira en Europe en 1347/8. Elle commence au siège de Kaffa, en extrême Orient. Les combattants mongoles sont décimés par l’épidémie et abandonnent la ville non sans avoir envoyé leurs cadavres par dessus les remparts. Les personnages sont très développés et crédibles, les jeunes évoluent vers la maturité et les anciens règlent leurs comptes. Leur psychologie est fouillée, ils sont très vivants.



Un des aspects les plus intéressants du livre est la pensée d’Eckhart, très complexe et rendue accessible par l’auteur, ce qui n’est pas un mince exploit vu sa densité. Il prône un détachement absolu pour abolir la « distance de majesté » et se rapprocher de Dieu. La description des conflits dans l’Eglise est aussi passionnante. Les ambitions humaines relèguent Dieu au second plan et l’utilisent à leur profit, les hommes s’en servent au lieu de le servir. L’inquisiteur est un modèle du genre de cette foi dévoyée et fanatique. Il ne recule devant aucune ignominie pour assouvir son ambition. Mais on n’est pas dans un monde manichéen où il y aurait d’un côté des hommes bons et de l’autre un criminel. Eckhart et Guillaume ne sont pas des anges non plus comme on nous le révèlera à la fin. Un place importante est accordée aux femmes mais nous sommes à une époque charnière où le pouvoir masculin se renforce, ce qui se traduit par les persécutions dont sont victimes les béguines.



Ce livre entremêle différents genre avec brio : polar, roman historique, roman d’aventure. L’auteur maîtrise parfaitement son sujet et partage sa grande érudition. Le sujet est original, je n’aurais jamais pensé trouver le célèbre mystique rhénan comme héros d’un polar historique. J’ai beaucoup aimé ce livre qui vaut vraiment le détour.



#Croixdecendre #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar.com/
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Que sont nos amis devenus ?

Il y a les livres que vous aimez bien, qui vous ont fait passer un agréable moment de lecture. Il y a les livres que vous aimez beaucoup, que vous voulez relire, que vous conseillez à tous ceux que vous aimez, et même aux autres. Et puis il y a les coups de coeur, les livres que vous n'oublierez jamais, ceux qui touchent en vous quelque chose d'enfoui, d'important, ceux qui vous parlent personnellement, avec lesquels s'instaure un dialogue, ceux dont vous recevez la petite musique comme un vrai cadeau. Pour moi, Que sont mes amis devenus ? d'Antoine Sénanque est de ceux-là. J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman… le début est assez déroutant. Un narrateur à la première personne explique, dans le bref prologue, que cette histoire n'est pas la sienne, mais qu'il va l'écrire à la première personne. Dans le premier chapitre, le narrateur à la première personne se présente : Pierre Mourange. Et dès le chapitre deux, on apprend que Pierre « ne disait pas toujours “je” quand sa pensée parlait de lui. Il disait Pierre comme pour un autre, pour la distance qui le séparait de lui-même ». Et c'est exactement ça : Pierre est distant de lui-même, c'est pourquoi un narrateur à la troisième personne nous racontera cette vivante, troublante et émouvante histoire d'amitié.

***

Pierre est médecin, directeur d'un EHPAD. La cinquantaine passée, il a entrepris une thérapie familiale chez le docteur Petit-Jean. Sa femme, Isabelle, et sa fille, Mathilde, se sont éloignées de lui. Ou l'inverse. Elles sont en retard toutes les deux à ce rendez-vous et, pendant une courte absence du psychiatre, Pierre va prendre en main le revolver que le docteur garde dans un tiroir. Seulement le psychiatre se suicidera le soir même, et les empreintes de Pierre se trouvent maintenant sur l'arme…

***

L'intrigue policière va servir de prétexte pour découvrir Pierre, ses désillusions, ses peurs, ses réussites et ses échecs, mais aussi ses espoirs. On rencontrera ses proches et on suivra l'évolution de leurs relations. Si Isabelle ne fait que passer, me semble-t-il, on comprendra petit à petit l'importance de Mathilde. On constatera la panne d'inspiration de Camille, l'ami de toujours, écrivain stérile depuis dix ans. On découvrira aussi Boivieux et Nikolas, deux pensionnaires de l'EHPAD auprès desquels Pierre semble se ressourcer (!). On fera aussi connaissance de deux policiers bien différents : un enquêteur teigneux, amer et somme toute assez limité, et sa supérieure subtile et compatissante. Bref, ce roman avait tout pour être sinistre : une famille qui se désagrège, un suicide, un écrivain plus ou moins raté, un médecin désabusé et une intrigue qui se déroule en partie dans un EHPAD… Evidemment, il n'en est rien. L'écriture déliée, le vocabulaire précis, les phrases courtes et percutantes ainsi que l'humour, parfois cruel mais plus souvent complice, sans oublier des passages d'une vraie poésie, autant de caractéristiques qui font de ce roman un vrai bijou. C'était mon premier d'Antoine Sénanque. Chouette !

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Croix de cendre

Difficile de critiquer Croix de cendre d'Antoine Sénanque. Assurément, il s'agit d'un très bon livre. L'auteur a une plume très agréable à lire et j'ai passé un bon moment en sa compagnie. Sa plume, que je découvrais, a le don d'entremêler vérité et fiction en jouant de la trame du tissu de l'histoire pour y intégrer ses personnages. Et franchement, ça marche. De là à crier au chef-d'oeuvre, il y a un pas que je ne saurai franchir. Ne serait-ce justement parce qu'il m'a manqué, en fin de roman, quelques éléments historiques précis et avérés pour mieux situer cette aventure aussi spirituelle que dramatique. le romancier a bien sûr toute licence mais il a tout de même une dette envers la vérité.



Des faubourgs de Toulouse aux grottes d'Asie Centrale nous suivons les pas de maître Eckhart, une des voix les plus marquantes de l'Eglise médiévale. L'une des plus décriées et des plus mystiques aussi. Eckhart a marqué son temps et son héritage a laissé sa trace. Antoine Sénanque a su parfaitement exploiter les clivages qu'une telle figure n'a pas manqué de nourrir en son temps. Les rivalités des ordres religieux, l'ambition et la corruption de certains clercs, la naissance des universités, la difficulté d'établir un dogme fidèle à l'Evangile et commun à toute l'Eglise, la soif d'un absolu spirituel… autant d'éléments qui dessinent un moyen-âge et une Eglise assez violents.



J'ai parfois trouvé les personnages un peu caricaturaux et presque trop modernes et cela m'a gêné dans ma lecture. Il y a néanmoins quelques belles lignes sur la fraternité spirituelle. D'autres plus troubles sur l'existence de Dieu pourront peut-être déranger certains lecteurs.

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Croix de cendre

Un grand roman d’aventures au moyen âge avec des moines dominicains, franciscains, une inquisition délirante et des béguinages incarnés par des personnages attachants. En même temps fresque historique richement documentée et polar bien conduit, on se régale à la lecture de cet ouvrage qui nous fait voyager au temps des constructions des cathédrales, à Toulouse et à Albi et de la peste dont les origines et la dissémination sont un point fort de la narration.
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Croix de cendre

Un secret à confier pour l’éternité et deux moines se lancent dans l’achat de vélin et le lecteur de Antoine Sénanque est au cœur du Moyen-Âge. Deux moines du couvent de Verfeil, Frère Antonin et Frère Robert, se voient confier la lourde tâche d’aller chercher pour le prieur Guillaume du pur vélin et des noix de galle pour faire de l’encre résistante et bien noire.



Sur leur chemin, les aventures vont leur offrir de quoi satisfaire leur curiosité du monde et par la même occasion, notre connaissance du leur. Non seulement, ils découvrent les ravages laissés par la peste noire, mais assistent au traitement des lépreux, puis aux méthodes très obscures de l’Inquisition.



Antonin, fils de médecin, et Robert de Nuys, fils d’Albert, valet de ferme, et non paysan car son père avait des terres qu’il travaillait pour son seigneur, sont liés par une amitié forte. À partir de là, les deux destins vont basculer. Et, Antonin va devoir connaître le secret de son prieur pour sortir Robert de la prison du mur debout dans laquelle le tient le grand Inquisiteur du Languedoc, Louis de Charnes, dominicain, précédemment cistercien à l’abbaye de Fontfroide.



Le Moyen-Âge de Antoine Sénanque

On est loin du tranquille Moyen-Âge représenté habituellement. Les odeurs sentent le rance mais aussi le sang séché ainsi que l’odeur des simples qu’il faut manier avec précaution pour uniquement soigner. Car, c’est aussi la mort qui, ici, est côtoyée, soit ce sont les cadavres catapultés sur une ville assiégée ou la tête d’une truie dont le crâne est évidé. Rien de la brutalité de ce monde, Antoine Sénanque ne nous l’épargne.



Outre le contexte historique d’une grande précision, Croix de cendre se découvre comme un roman noir et une enquête extrêmement bien menée qui va confronter le prieur Guillaume au grand Inquisiteur. La route de la soie et son comptoir de Kaffa et ses tartares, Antoine Sénanque prépare notre rencontre avec le grand théologien Maître Eckart.



Antoine Sénanque a perçu toute la modernité de ce dominicain, penseur du 13ème siècle, qui a prêché la décroissance et le dénuement face aux maux du monde, en l’occurrence en son temps, la peste noire. Mais, en permettant à la culture et aux connaissances de se diffuser dans la population en dehors des érudits, c’est aussi tout un projet de société qu’Eckart a voulu démontrer.



Ode à la connaissance pour tous

Ce roman historique et noir à la fois prend des allures de conte philosophique.

Seulement, Maître Eckart, trop précurseur, fut pourchassé par l’Inquisition et dû défendre lui-même son sort devant les différents tribunaux. Il mourut avant d’avoir reçu la condamnation du pape. La fin du XXème rétablira une autre vérité…Mais, quelle actualité pour nos maux d’aujourd’hui où les guerres saintes continuent, en leurs noms, à cacher les appétits de domination des hommes !



Au fil des pages, sont décrits la confection d’un manuscrit et le travail énorme du moine scripteur. Quel bel hommage à la littérature ! Le tout est ponctué de tout le savoir sage sur les hommes, sur la vie et le monde que les réflexions d’Antoine Sénanque lui ont appris au fil de ses expériences.



L’ancien neurologue réputé, qu’est Antoine Sénanque, a glissé dans son roman des personnalités souffrant de handicap invisible. Là, on reconnaît une sorte de dyspraxie du seul ami, assistant de la Sorbonne, enfermant trop intensément l’objet de sa saisie. Ailleurs, c’est la dyslexie qui handicap le frère adopté par Eckart et Eckart, lui-même pour retranscrire ses écrits. Même le futur grand Inquisiteur a droit à l’empathie de l’écrivain pour expliquer son obésité.



Les femmes ne sont pas en reste dans ce milieu masculin. Antoine Sénanque présente les béguinages, où des femmes libres pieuses, religieuses ou laïques, se ressemblaient pour vivre en communauté. Mais que serait un grand roman sans son histoire d’amour, et Croix de cendre en raconte une, particulière certes, mais où le cœur en est envahi.



Déçue de ne pas voir Croix de cendre dans la dernière sélection du Goncourt… Car, moi, Croix de cendre de Antoine Sénanque m’a conquise !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Croix de cendre

Aventure médiévale. Inquisition et mysticisme au XIVème siècle.

De la Sorbonne à l’Asie Centrale, en passant par Toulouse, Cologne, les couvents, les monastères et béguinages, voilà un roman qui m’a fait voyager dans l’espace, le temps, et philosophiquement.



1367 - Deux jeunes frères dominicains sont envoyés à Toulouse, missionnés par le prieur de leur couvent pour lui rapporter du matériel pour l’écriture, vélin – parchemin luxueux - et encre de haute qualité.



L’histoire revient alors sur la grande épidémie de peste noire de 1348, terriblement meurtrière elle a décimé près de la moitié de la population.

« L’histoire que je vais te confier […], personne ne la connaît. Aujourd’hui, tous ceux qui pourraient en témoigner sont morts. »

De lourdes confidences, des mémoires couchées sur le précieux parchemin, que l’on découvre avec minutie.



Guerre, Eglise et différents ordres religieux, dominicains, franciscains, leurs querelles…

Inquisition, trahisons, mais aussi foi, amour, fraternité et secrets …



Lire la foi et la fraternité si profondes, la douleur et les souffrances endurées, les états d’esprit, la place de l’Eglise, replacés dans le contexte de l’époque, m’a beaucoup troublée, comme les ravages de l’ignorance et la soif de pouvoir et de domination, la noirceur et la perversité de l’âme humaine.



J’ai apprécié cette lecture qui me fût exigeante et instructive, remplie de réflexions liées à la pensée spirituelle, religieuse, et philosophique.

C’est un roman érudit, foisonnant, mêlant histoire et théologie, spiritualité et philosophie, personnages historiques et fiction.

Ce roman m’a amenée à faire quelques recherches sur Eckhart, l’Inquisition, les différents ordres religieux, afin de mieux apprécier ce roman.

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Croix de cendre

Au monastère de Verfeil, Guillaume le vieux prieur, décide de confier ses mémoires et le secret qu'il a gardé toute sa vie et qui, une fois révélé pourrait changer l'appréciation sur l'Eglise catholique.



Il envoie deux jeunes moines, Antonin le lettré et son ami Robert,  à Toulouse, acheter le vélin le plus fin et la meilleure encre pour déposer le récit de sa vie sur des matériaux nobles. 



Mais le grand Inquisiteur de Toulouse, Louis de Charnes, ayant vent du projet, fait emprisonner les moines dans la Maison Seilhan, haut lieu des Dominicains. 



Il libère Antonin, à charge pour lui de lui faire parvenir des copies des mémoires du père Guillaume, et garde Robert en otage, l'enfermant dans un cachot minuscule.



Le récit de Robert nous emmènera sur la route des croisades, auprès du Maître Eckhart, théologien fort apprécié des fidèles mais craint par l'Eglise dont il aurait sapé les fondements par ses sermons, par son patronage des béguinages tenus par les Dominicains comme lieux de stupre.



Sur la route de la soie, sous le siège de Kaffar, les enseignements d'Eckhart et le tragique retour en France dévastée par a Peste Noire, les mémoires de Guillaume nous décrivent un monde hostile où les rivalités entre communautés monastiques sont violentes et très peu chrétiennes.



Un roman d'aventures passées et de recherches de moyens pour libérer Robert dont les verfeillois commencent à craindre pour sa vie.



Une expédition d'exfiltration mûrement réfléchie permettra le retour au monde de ce frère qu'on croyait perdu ...



Un roman aux personnages bien campés, bien définis, troubles à souhaits, où l'ambition de certains trouble le caractère religieux auquel ils ont pourtant souscrit ...



Un roman passionnant d'un auteur que je découvre et dont je vais m'empresser de rechercher d'autres ouvrages.



Je remercie vivement NetGalley et les Editions Grasset qui m'on offert cet ouvrage.



#Croixdecendre #NetGalleyFrance 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Croix de cendre

Roman historique ou roman d’aventures, mon cœur a balancé toute la lecture.

La peste, les Tartares, le siège de Kaffa m’ont tenue en haleine.

Les chicanes entre dominicains et franciscains, l’Inquisition, la vie monastique entre simples et prières m’ont transportée en plein Moyen-Age.

Ne connaissant de Maitre Eckart guère plus que son nom, j’ai, après lecture, creusé un peu le sujet mais l’auteur nous tient la main et le roman peut se dévorer facilement sans aucun prérequis.

Je découvre avec bonheur l’univers d’Antoine Senanque et vais me pencher de plus près sur sa bibliographie.

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Croix de cendre

On pourrait qualifier ce livre de « polar médiéval ». C'est l'histoire d'une conspiration ourdie par un inquisiteur ambitieux, dans les rets de laquelle sera pris un groupe de moines dominicains. Ceux-ci sont menés par un prieur déjà âgé ayant connu dans sa jeunesse Maître Eckhart, dominicain et théologien célèbre, accusé en son temps d'hérésie.

C'est un roman d'aventures situé dans le XIVe siècle, où sévit la peste noire. On y apprendra comment celle-ci aurait été pu être menée en Europe et la contaminer.

Le livre s'attache aussi au débat théologique provoqué par les prêches et l'enseignement d'Eckhart. Il y tient peut-être trop de place. C'est là que je me suis un peu perdu, réfractaire que je suis à toute forme de mysticisme. Pour le dire en peu de mot : je n'y comprends presque rien, et je me suis un tantinet ennuyé dans les pages qui y sont consacrées. Mais je conçois que d'autres peuvent y trouver de l'intérêt.
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Croix de cendre

Antoine Senanque nous donne rendez-vous au cœur du Moyen-Age, auprès des moines dominicains.



Deux moines vont se retrouver dans une situation pour le moins déplaisante, l'un séquestré et torturé et l'autre devant trahir son supérieur pour sauver son ami.

Qu'est-ce qui pousse l'Inquisiteur à utiliser la torture pour découvrir ce que le grand Prieur à décider de dévoiler ?



au-delà de cette intrigue et de la relation d'amitié entre Antonin et Robert, on voyage beaucoup.

On découvre cette période d'après la grande peste, de grands voyages dictés par la foi, et des discussions philosophiques autour de celle-ci et des différences dans la croyance, tout en évoluant avec le monde.



Non seulement, l'auteur a une plume très intelligente, nous fait réfléchir, en apportant des réflexions théologiques, philosophiques mais nous emporte dans ce Moyen-Age très bien décrit, au carrefour d'un risque de basculement au sein de l'Eglise.



Malgré ces sujets qui peuvent faire peur, est écrit de manière très abordable sans étalage de vocabulaire, de croyances, de savoirs.

Un très beau roman de cette rentrée littéraire.
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Guérir quand c'est impossible

J'ai trouver la démarche extrêmement courageuse.Cet homme est à féliciter pour avoir fait ce livre. Il va là ou peut ose témoigner.

Le document est écrit avec franc respecte des personnes qui pratiquent et ce qui consulte des médecines alternatives.

Les chapitres décortiquent chaque une d'elles.

Les prosaïques ne se retrouvent pas dans cette ouvrage.

J'aime l 'idée qu'il peut avoir une partie de spirituelle dans la médecine.

Une très belle découverte cet ouvrage.A faire partager aux personnes ouvertent d'esprit.

J'ai beaucoup appris et mes opinions ont changé suite à cet ouvrage.
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Croix de cendre

Plutôt déçue par ce livre qui aurait pu me plaire. J'espérais y retrouver une immersion romanesque dans la période médiévale, bien documentée, à l'instar du roman La nuit des béguines que j'avais beaucoup aimé. Contrairement à d'autres babelionautes j'étais plutôt avide et curieuse de découvrir comment la figure théologique de maître Eckhart pouvait devenir un objet de roman.



Las, il me semble que l'auteur a voulu trop en faire en brodant une histoire invraisemblable qui a fini par m'agacer suprêmement. Tout comme il se laisse aller trop souvent à trop de truculence, souvent vulgaire et parfois anachronique, trop de clichés médiévaux cradingues et usés sur cette sombre époque et les gros méchants inquisiteurs. Je ne suis pas sûre que le Moyen-Age était si sombre et même si on part du principe que l'inquisition était très méchante, c'est quand même un peu facile et pas très subtil d'en faire un roman.



En bref, j'ai eu l'impression que l'auteur (dont j'ignorais tout) avait instrumentalisé son sujet sans le respecter pour laisser parler son ego littéraire. La minceur de la bibliographie indiquée en fin d'ouvrage indique d'ailleurs qu'il s'agit plus d'une inspiration que d'un véritable roman historique. Mais par là, j'ai éprouvé un sentiment de gêne face à quelque chose qui ne m'a pas semblé juste.

Pourquoi avoir utilisé un personnage réel pour inventer ce grand n'importe quoi ? Il aurait été plus compréhensible de construire un personnage inspiré de maître Eckhart mais portant un nom différent.



Par cette confusion entre histoire et roman, Antoine Sénanque, malgré son indéniable talent et son incontestable culture, conclut sur une regrettable et fantaisiste confirmation du caractère hérétique de son héros... qui ne l'était pourtant pas.

Après 425 pages de rebondissements cette lecture aboutit finalement à un grand vide spirituel qui interroge sur l'intention réelle de l'auteur. S'agit il simplement de raconter une histoire ou de faire passer des messages métaphysiques ?

Ou faut il voir un parallèle entre maître Eckhart présenté dans l'ouvrage comme impressionnant ses interlocuteurs par l'obscurité de sa théologie, et Antoine Sénanque qui embrouille son lecteur par la virtuosité de sa plume ?



Et en guise de PS : j'ai relevé plusieurs coquilles dans ce roman,
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Croix de cendre

J'avoue que j'ai toujours eu un faible pour les romans comme celui-ci, dont l'action se situe au moyen âge, à l'heure où l'église est toute puissante et omniprésente à chaque instant.

Non pas que cela ait été une période plaisante et que cela soit une bonne chose..non. Et ce n'est pas la lecture de "Croix de cendre" qui va me faire changer d'avis.



Pour autant, j'aime me plonger dans cette période et ce livre érudit est passionnant.

L 'inquisition, la peste, les trahisons, des sujets plein de noirceurs mais au milieu desquels se glissent quelques lueurs de clarté et de bonté tels que l'amitié, le courage, l'espoir.



On peut le qualifier à la fois de polar historique, l'histoire est inspirée de personnages réels (je l'avoue, je ne connaissait pas Maitre Eckhart, ma culture générale remonte un peu), de roman d'aventure, d'étude théologique.



Un saut dans le passé à la fois dépaysant et instructif servi par une écriture de qualité.





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Guérir quand c'est impossible

5 étoiles donc puisque quoi que l'on fasse, cela finit toujours de la même façon : par une estimation chiffrée, une note forcément arbitraire qui vient pourtant sanctionner le cheminement d'une pensée, celui d'une vie de neurologue, en autre.



J'ai découvert Antoine Senanque au travers de "Blouse" il y a quelques années alors que mon frère tentait "médecine" (il finit aujourd'hui des études de philosophie finalement), un ouvrage que j'avais lu et vécu passionnément.

Il paraît, si l'on en croît les critiques, qu'il s'agit d'un brulot "contre" la médecine. Pour moi, c'est surtout un livre plein de douleurs, une douleur qui s'exprime et heureusement comme à chaque fois que l'on tente, dans un corps de métier ou un autre, de donner plus que l'ordinaire.

Quand on aime plus que l'ordinaire, qu'il s'agisse de la médecine ou des maths dans mon cas, la colère ou la révolte ne sont jamais loin.

On rêve parfois de cette indifférence qui protège et lisse tout mais on ne refait pas si facilement.

" Pas d'équilibre mais elle fait de son mieux, elle penche." (M. F.)



"Guérir quand c'est impossible" est quant à lui un ouvrage apaisé je pense, un ouvrage polymorphe.

J'ai été touchée par les "extrémités du livre" (le retour d'abord sur cette profession de médecin, un métier qui semble évoluer au rythme de la personne qui l'exerce et ensuite sur ce que la médecine est appelée à devenir ou pas).



En fin d'ouvrage notamment l'auteur revient sur cette médecine que l'on imagine d'ici quelques années robotisée, contaminée pour le meilleur et pour le pire par l'intelligence artificielle qui sera probablement en mesure d'établir un diagnostic radiologique très fiable et donc un soin qui va perdre en humanité ce qu'il va gagner en technicité et en rapidité. Même si ma formation est en maths pures (donc par essence même " en maths inutiles" et dieu sait qu'étant jeune, je l'ai revendiqué. C'était même ma fierté !), avec l'âge je suis j'espère moins égoïste, moins réfractaire aux maths dites appliquées et par conséquent il faut reconnaître que l'incursion des maths en imagerie médicale notamment permet sans doute des clichés plus fiables mais surtout obtenus grâce à des temps d'exposition aux rayonnements réduits donc comme toujours, tout n'est pas à jeter. Il y a bien une finalité de confort du patient.

En revanche, ce temps de gagné, c'est un temps à consacrer au dialogue, à l'échange.La finalité, ce ne sont pas des consultations à la chaîne ! Ensuite, une médecine systématique à grand coup d'algorithmes aussi efficaces soient-ils et de protocoles standards va laisser sur le bord de la route les quelques malades qui n'entrent pas dans cette base de données pré-établies. Pour ces personnes, il faudra bien des hommes et des femmes, pas seulement aptes à paramétrer une machine, mais bien capables de réfléchir, de s'adapter, de douter, bref de respecter ces corps qui souffrent et réagissent différemment. Pour l'ensemble des patients, rien ne remplacera jamais un regard de soutien un peu appuyé, une main quelques secondes sur une épaule. Quelquefois, ce sont ces secondes qui peuvent tout changer, qui réparent au moins autant que l'ordonnance en donnant la force et l'envie de lutter.



Antoine Senanque revient sur la formation médicale et ce mode de sélection (à grand coup de QCM ie de cases à noircir plus vite que son ombre) qui est décrié depuis des années sans que rien ne semble réellement évoluer. Je reconnais que chaque année près de 60% de mes terminales S envisagent de faire "médecine" comme ils disent et que c'est pour moi une source perpétuelle d'étonnement puisque finalement très rares sont ceux qui peuvent, même de manière très artificielle, justifier cet engouement si jeune. Médecin, c'est être confronté chaque jour a des gens malades, c'est donc être le réceptacle consentent ou pas de la souffrance, de la détresse de l'Autre. Bien souvent ces jeunes que j'adore pourtant sont, il faut le reconnaître, "de petits monstres ordinaires", souvent indifférents, consommateurs en fin de chaîne et qui sans pudeur, revendiquent l'égoïsme. De manière terrifiante, ils sont même convaincus qu'il s'agit du chemin le plus sûr pour réussir ces études hautement humaines. Malheureusement, ils ont probablement raison.

Je les encourage bien sûr mais en pensant intérieurement : 10 ans pour apprendre les bases du fonctionnement d'un corps, c'est sûrement suffisant mais seulement 10 ans pour apprendre à devenir un être humain, un être capable d'empathie, capable de dire : "merci", "pardon", "courage" ou simplement "je ne sais pas", je crois que ce sera trop court. On part de beaucoup trop loin.

Alors oui, que l'on accepte enfin dans ces études des élèves aux horizons variés. Puisqu'il n'y a pas qu'une médecine, puisqu'il n'y a pas de patient-type, il ne doit pas y avoir qu'un prototype de médecin. Cette richesse, elle manque et peut-être qu'elle aussi pourrait contribuer à sauver des vies.

Quant au coeur de l'ouvrage, il s'agit de présenter non pas des alternatives à la médecine traditionnelle mais à évoquer des pistes qui sont autant de chemins possibles même si ce sont des chemins de traverse et que l'on est parfois bien loin de l'autoroute ! De mon côté, n'étant pas croyante, je n'éprouverais pas de soulagement à évoquer/invoquer la religion notamment pour m'apaiser ou me stimuler en cas de maladie grave mais comme Antoine Senanque, je suis légitimement "pour ce qui marche", que ce soit d'inspiration rationnelle ou pas.

Est omniprésente aussi, et c'est plus rare, l'aspect quantique non pas du corps (puisque cette théorie ne s'applique pas à l'échelle macroscopique au sens où elle n'a pas pour objectif de la décrire) mais de la cellule. L'auteur nous rappelle que l'on retrouve au niveau cellulaire cette dualité "onde/corpuscule" si bien que l'Homme semble se confondre avec le Chat de la célèbre expérience de pensée de Schrödinger, condamner à errer dans une superposition d'états mort/vivant. On est finalement toujours au bord de la Vie comme on est toujours au bord de la mort.



Bref, c'est un livre à lire, apaisant, plein de sagesse, d'espoir aussi qui ne cherche ni à détourner ni à convaincre. Ce n'est pas un manifeste "pour ou contre quelque chose" mais 250 pages d'humanité, de doute et de tolérance.



" Derrière les fenêtres

Des vies, longtemps, se perdent

Derrière les fenêtres

J'envie des mondes

Qui ressemblent aux songes

Derrière les carreaux

Tombent en lambeaux des êtres

Derrières les pâleurs, on sait qu'un

Coeur va naître ou disparaître"



extrait de "Derrière les fenêtres"

Mylène Farmer
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Croix de cendre

Je me suis attaqué à ce livre avec appréhension : je n’aime pas spécialement le Moyen âge, et, ayant habité un an à Toulouse, je connais bien l’histoire des Cathares, et n’avais pas envie de relire des horreurs…

Cela dit, Antoine Sénanque fait très bien passer les atrocités ; son travail est parfaitement documenté.

Honnêtement, c’est un des plus beaux livres de cette rentrée
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Croix de cendre

Ce livre est une horreur littéraire, historique, philosophique, etc. Grave erreur de choix de ma part, mais il faut dire à ma décharge que la quatrième de couverture et de nombreux commentaires sur ce site vendaient (c'est le mot) un tout autre roman !

Horreur littéraire. Comment oser comparer la verve inventive de Umberto Eco avec ce baragouin de potache ? le vocabulaire et les tournures de phrases des dialogues sont plus proches .d'une conversation de chroniqueurs TV vingtième-et-unième siècle que de moines lettrés du quatorzième ! A croire que l'auteur a appris le Français en lisant du Frédéric Dard ; à choisir, il aurait pu donner dans le haut de gamme et viser Blondin, Audiard, ou Boudard, bien mieux certes, mais toujours pas en adéquation avec un roman historique se déroulant au moyen-âge ! Outre ces inconvénients sémantique et stylistique, le lien entre les conversations, c'est-à-dire la narration proprement dite, est d'une platitude consternante !

Horreur historique. Que d'anachronismes, quelle méconnaissance du moyen-âge ! Manger un morceau de sucre pour lutter contre l'hypoglycémie … Un morceau de sucre … en 1326 ! ; Allusion aux naufragés qui envoient des messages dans des bouteilles à la mer (début XIVème !) ; Jeter de l'huile bouillante sur des assiégeants ! Se serrer la main ! etc.

Horreur philosophique. L'auteur devrait relire Platon et Aristote, il se ferait peut-être une meilleure idée de leurs conceptions. Quant à la pensée d'un Eckhart …

Finalement ce salmigondis pénible, sautant du coq à l'âne suivant une construction pour le moins erratique, débouche sur des divagations putatives d'un moine fou de douleur suite au meurtre crapuleux d'une enfant par un inquisiteur sadique… Loin, très loin, du roman promis par une publicité mensongère !

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