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Critiques de Antoine Sénanque (157)
Que sont nos amis devenus ?

A plus de 50 ans, Pierre Mourange, directeur d’un EHPAD s’éloigne de sa femme et de sa fille. Un soir où il les attend toutes les 2 dans le cabinet de leur thérapeuthe familial, il se retrouve seul dans le bureau du psychanalyste et se met à fouiller dans ses affaires. En ouvrant un tiroir, il découvre un revolver, le prend dans ses mains avant de le ranger. Mais trop tard ses empreintes sont sur l’arme. Arme avec laquelle, le médecin se suicidera le soir même. Pour l’inspecteur Guise, à deux doigts de la retraite et à l’esprit étroit, même si l’enquête prouve à un suicide, les empreintes de Mourange sur l’arme ne peuvent faire de lui qu’un coupable. Et même si ce dernier ne cherche pas plus que ça à essayer de se défendre, il va se rendre compte que ses amis sont à ses côtés. Grâce à Camille l’ami de toujours, écrivain devant la page blanche et de certains résidents de l’EHPAD, la vie de Pierre va prendre une voie qu’il ne croyait plus possible.

Avec une écriture exquise et intelligemment drôle et sur fond d’intrigue policière, Antoine Senanque nous fait cheminer dans les aléas de la vie et interroge sur l’amitié entre trahison et loyauté. Il nous fait passer un moment réjouissant de lecture grâce à des personnages cassés mais si humains pour mieux nous montrer la fragilité des hommes.

Un roman d’ambiance plein d’humour, tendre et qui fait réfléchir. Un pur délice comme j’aimerais avoir entre les mains plus souvent !
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Guérir quand c'est impossible

Cher monsieur,

Votre dernier livre s’est fait attendre et, après l’avoir lu, je comprends pourquoi. Il interroge la médecine, bouscule les médecins, bouleversera les malades, s'offre des envolées et donne de belles réponses qui interpellent.

Le style est brillant - votre marque -.

Vous assumez la provocation de votre titre avec le brio et la passion qu’il méritait.

J’ai apprécié votre belle réflexion, très construite, très documentée sur le pouvoir de l’esprit ou de la foi sur le corps et l’âme, sur les actions-réactions de l’un sur l’autre. Votre livre est une opération « portes ouvertes » sur le chemin que vous avez parcouru avant de pouvoir l’écrire et nous demander de le partager. Il trouvera un écho chez tous ceux - nombreux - qui ne se satisfont pas d’une médecine scientiste.

Vous en profitez pour délivrer, en passant, quelques idées fortes qui dérangeront opportunément notre société arriérée : votre conseil d’éviter les jeunes médecins remplis de connaissances et d’ignorances, votre plaidoyer pour la liberté de mourir dans la dignité (liberté élémentaire refusée aux français), et votre dénonciation du non-sens absolu qui livre la médecine aux matheux incultes, inaptes à son exercice.

Votre livre est un trésor qui me fait vous pardonner d’avoir dévié de votre veine romanesque.

Avec mes remerciements et mes sentiments les meilleurs,
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Jonathan Weakshield

5 ans après son décès John Weakshield, le boss d’un quartier malfamé de la capitale Londonienne, bras droit du Viking , le plus redoutable maitre des gangs de Londres refait surface.

Sur ses traces un inspecteur de Scotland Yard, atteint de phtisie s'obstine tandis que le jeune Louis reporteur au Daily News mène l'enquête sur un homme qu'il juge "magnifique"

Un peu dérangeant de suivre cette histoire dans les pas du reporteur , d'un chef de gang qui fût parfois impitoyable , et que Louis semble quelque peu idolâtrer. Effrayant aussi de voir que la presse peut créer une image floutée et voire même truquée.

L'auteur dresse le portrait de l’homme le plus redouté d’Angleterre Nous remonterons son histoire de son enfance en Irlande, survivant de la grande famine de 1845, aux rues de Londres . Nous y ferons la connaissance de Fine. Et peut être que nous y trouverons des justificatifs de ses actes et de ses comportements, ou pas, toujours est il que l'auteur nous incite a nous poser cette question : le passé influe-t il sur sur ce que nous sommes ?

Nous plongeons au cœur des bas fonds londoniens à la fin du XIXème siècle, je connaissais ( de nom) le quartier célèbre Whitehipal par son tristement célèbre Jack l' éventreur, il semble que ce dernier n'est pas eu à lui seul l'apanage d'une réputation de malfamée.

Par l'intermédiaire des journalistes du Daily News, et des enquêteurs de Scotland Yard, l'auteur nous livre un roman, puissant nous entraînant à la fin de l'ère victorienne au cœur du tumulte de la révolution industrielle, dans un « Gangs of London » mais aussi dans la société bourgeoise et aristocratique que l'auteur égratigne au passage, avec sa morale de façade.

L'auteur nous brosse donc le tableau d'un homme "magnifique" ( propos de Louis le reporteur) et quelque part nous choque en premier lieu, comment un homme surnommé le loup de Seven Dials peut susciter de tels sentiments ? C'est au fil de l'intrigue que, peut être, nous entre apercevrons un peu de noblesse dans ce personnage,que l'auteur parvient à rendre intéressant, je n'irais pas jusqu'à dire attachant. car il m'est difficile d’adhérer aux valeurs morales , comme la loyauté pour des hommes violents et cruels même si Antoine Senanque trouve des justificatifs dans la nécessité de survivre, dans les rues glauques et miséreuses de la capitale.

Pour autant ,on pourra comprendre et apprécier les liens indéfectibles qui lient certains protagonistes, entre eux , Moe, le professeur, Shallow , Fine et Jonathan, cette histoire d'amitié pour laquelle en fonction de certains codes d'honneur on ira jusqu'à sacrifier sa vie pour l'autre.

C'est aussi une histoire d'amour , de plusieurs à vrai dire, de celui de Jonathan pour Fine ( cependant je n'ai pas tout saisi de cette étrange relation basée sur un passé commun assez sordide, et je n'ai pas du tout réussi à cerner les sentiments de Fine) et d'amours cachés et répréhensibles entre Louis et Seven ( références l’homosexualité et à Oscar Wilde condamné à l'exil)

C'est aussi une histoire de trahisons, dont une qui pourrait passer pour honorable ( et oui les voyous et leur propre morale est un thème important de ce roman ) et toujours des questions sur l'amour qui pourrait transformer certaines âmes noires, ( c'est certainement ce que pensais Zarn) , mais non pas tant que..

Nous visitons donc Londres à l'époque Victorienne, découvrons en chemin l'avancée des progrès en médecine, partageons les débuts de certains précurseurs , Louis Pasteur, Florence Nightingale..

Mais la violence est partout dans cette vie de misère , de pauvreté, elle nous assaille d'un éclat étincelant qui nous fait plisser les yeux et frissonner devant ces actes de barbaries (proxénétisme, d'enfants, mutilation pour accroitre la mendicité) et d'autres actes qui après réflexion nous fait prendre conscience qu’ils ne faut que répondre à une demande. Est ce pour autant un justificatif ?

Certains passages sont donc très durs et peut être dérangerons certains lecteurs, mais c'est aussi très culturellement intéressant.

La fin toutefois m'a laissée assez perplexe, après avoir suivi tout le cheminement de cet enquête , j'ai le sentiment que certains éléments me manquent pour comprendre la relation Fine/Weaksfield.

J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur, qui rend bien les ambiances, souvent assez glauques et brosse des portraits physiques et psychologiques plus vrais que nature. Un roman historique particulièrement documenté, j'ai apprécié le coté culturel de cette histoire.

C'est une découverte à faire. , certains lecteurs se laisseront surement émouvoir davantage que moi par le coté Bad Boy de Jonathan ,je remercie Net Galley et les Editions de m'avoir permis de la faire.
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Jonathan Weakshield

Si la violence court tout au long de ce féroce et flamboyant roman où l’on croise les figures d’Oscar Wilde, Jack l’Eventreur ou Madame Tussauds, l’amour pourra se révéler un démon plus cruel encore.


Lien : http://www.lesechos.fr/week-..
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L'ami de jeunesse

C’est « la souris jaune » qui m’a conduite à lire ce livre, qu’elle en soit remerciée, c’est un excellent moment de lecture. Antoine Sénanque est un médecin écrivain, je ne sais pas si ces auteurs-médecins forment un club, mais on peut remarquer qu’ils nous offrent souvent des romans de bonne qualité. Antoine, le narrateur porte le même nom que l’auteur, j’espère pour son entourage que c’est son seul point commun. Car autant en roman ou en film c’est le genre de personnage que j’adore autant dans la vie réelle cela doit être très pénible. Antoine est un homme qui est affublé d’une lucidité hors du commun , et qui voit très bien tous les défauts des gens à commencer par les siens. Il n’a aucune illusion et ne se cache aucune difficulté de la vie. Il est affublé d’un copain Félix, que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi. Et avec ce caractère, ce psychiatre décide de recommencer des études d’histoire. Sa confrontation avec la glorieuse institution de la Sorbonne vaut le détour.



D’ailleurs tout vaut le détour dans ce roman; je vous garantis quelques fous rires, ou au moins une franche détente. La scène où le téléphone portable, intentionnellement glissé dans la poche de son ennemi, sonne l’air de la Walkyrie à un moment très inopportun m’a beaucoup détendue. J’ai beaucoup aimé aussi sa dissertation sur les guerres de religion, et les transferts de violences auxquels ce psychiatre s’est laissé aller ce jour là.



Un roman drôle, décapant et jouissif, un de mes critères pour savoir s’il me plaît , c’est lorsqu’à longueur de pages je note des passages en me disant, avec ça tout le monde aura envie de le lire. Notre société est là devant nos yeux décrite par un Woody Allen à la française.
Lien : http://luocine.fr/?p=5015
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Croix de cendre

Maître Eckhaert est un visionnaire spirituel.

Son époque est celle de l'inquisition, de l'Intégrisme ou les Institutions gouvernent .

Un temps qui peut rappelle le nôtre !!!!

Son enseignement est Universel

Dieu est en nous et nous n'avons besoin d'aucuns intercesseurs pour y parvenir.

Le vide, le néant, le détachement total est l'endroit qui nous réuni avec le Créateur .

De quoi faire paniquer l'Eglise qui ne l'envoie pas au bûcher, mais qui déclare son oeuvre hérétique.

Ce formidable roman historique nous fait découvrir ce mystique avec un récit qui allie la fiction au réel en vulgarisant une oeuvre dont je serais incapable de lire la moindre ligne.

Merci à l'auteur de nous avoir éclairé sur un Maître spirituel reliant les pensées occidentales et orientales .

A déconseiller à toutes personnes allergiques à la spiritualité !!!

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Croix de cendre

Lors de la présentation de la rentrée littéraire au cadran lunaire, ce livre nous avait été présenté comme un thriller médiéval. Attiré par ce type de roman, j'ai lu avec intérêt cette histoire mais je ne le classe pas en thriller, plutôt comme un roman historique médiéval où l'on rencontre des personnages comme Maitre Eckhart - moine et philosophe allemand du 14ème. On croise aussi l'épidémie de peste de 1348 si meurtrière. Il y a aussi les luttes de pouvoir entre les différents ordres monastiques dominicains, franciscains, les différents courants de pensées bien contrôlés par l'inquisition. Ce roman est un récit, les souvenirs d'un prieur qui souhaite laisser à la postérité ses souvenirs les plus importants. L'intrigue est bien construite, les récits sur la peste sont bien documentés. Un bon moment de lecture.
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Que sont nos amis devenus ?

J'ai beaucoup aimé ce roman pour son écriture riche et élégante, pour ses traits d'humour, pour la relation entre Camille et Pierre, leur amitié datant de leur enfance. C'est touchant et l'écriture de l'auteur m'a donné envie de lire ses autres romans.
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Etienne regrette



La Feuille Volante n° 1353 – Juin 2019.



Étienne regrette – Antoine Sénanque – Grasset



Étienne Fusain, 54 ans, professeur hypocondriaque de philosophie à St Denis, a la désagréable surprise de voir graver sur son pupitre de la salle de cours « Fusain est un con ». Au vrai, c’est plutôt banal et qui n’a jamais été traité ainsi par ses semblables ? Sauf que lui le prend très mal parce que ça vient d’un de ses élèves, un anonyme qui le restera et, à force d’y réfléchir et de se torturer l’esprit, il constate finalement que la philosophie, que pourtant il enseigne et qui est censée être la science de la sagesse, ne lui sert à rien. Il ne peut s’en ouvrir à ses collègues parce qu’aucun n’est vraiment un ami digne de cette confidence et côté famille ce n’est guère mieux. Pourtant, avec le temps qui guérit tout, ce genre d’affront intime s’effacera après une parenthèse dans son quotidien convenu et ordinaire.



Son quotidien, et d’ailleurs celui de son ami d’enfance, Denis Larbeau, célibataire, plus épicurien que lui, médecin légiste et écrivain manqué (ce détail revient dans les deux romans que j’ai lus de cet auteur et d’ailleurs beaucoup de personnages plus furtifs, ont cette caractéristique), est bien morne alors pourquoi faire une fixation sur ce graffiti. Au vrai, c’est une insulte banale, sans recherche, et celui qui en est l’auteur manque cruellement d’imagination et d’originalité, pourtant c’est un signal que Fusain attendait depuis longtemps, sans même le savoir, pour changer de vie, une vie trop tranquille et insipide, faite de beaucoup de routine, de renoncements, de regrets. Il quitte donc sa femme, se fait porter pâle au collège… pour aller vivre chez Larbeau. Finalement il reste 43 jours absent de son domicile puis retrouve sa femme et ses secrets à elle aussi et bien entendu, il garde les siens. A bien y regarder, ce personnage est plus intéressant qu’il y paraît. Apparemment il a la famille en horreur, la sienne d’abord (il n’a apparemment avec sa femme et sa fille que des liens très distendus) et avec sa belle-famille c’est encore pire ( je ne sais pas qui a qualifié de « beau » ce lien juridique rarement affectif avec des gens avec qui on n’a souvent rien à voir). Il est capable de tomber amoureux d’une silhouette furtive de femme et de tout remettre en question pour Lily, une amourette d’adolescence non oubliée et retrouvée un peu par hasard, il attache à l’amitié et spécialement celle qui prend ses racines dans la jeunesse, une valeur qui dépasse le temps et l’efface peut-être… Au fil des pages il est devenu un personnage attachant.



Il est beaucoup question de mort et de suicide, mais sur un mode léger. Pour la mort c’est normal, nous sommes tous mortels et c’est présenté comme la fin normale de la vie. Il en parle sans plus de fioriture et hors des fantasmes et des peurs habituels, comme une fatalité incontournable mais pas larmoyante, sans regret pas vraiment heureuse mais en tout cas pas malheureuse. L’auteur s’en sert même d’une certaine façon pour arranger les choses de cette fiction à travers les propos de son ami Larbeau dont le métier de légiste la lui fait côtoyer. Pour le suicide c’est autre chose, c’est une décision qui en principe bouleverse le cours des choses et qui pose une multitude de questions, pour son auteur et pour ceux qui restent… Au cas particulier de Fusain on subodore un traumatisme trop présent et qui pourrit son quotidien.



L’auteur fait honneur à sa qualité de médecin, à son érudition et enveloppe tout cela dans un style enlevé, plein d’un humour subtil et pertinent ; cela justifie de nombreuses diversions qu’apparemment il affectionne. Dans ces courts chapitres j’ai ressenti une sorte de solitude individuelle de chacun des acteurs de ce roman, une sorte de malaise qui leur colle à la peau, mais que l’amitié et peut-être aussi cet intermède amoureux, parviennent cependant à cautériser.



C’est le deuxième roman que je lis de cet auteur et si le premier (« Salut Marie ») m’avait laissé une impression plutôt insipide, celui-là, au contraire m’a paru plein d’intérêt. Je crois même que je l’ai apprécié nonobstant la fin, un peu trop en forme de « happy end » mais finalement pas si invraisemblable que cela. Ce fut pour moi un bon moment de lecture. Quant aux regrets d’Étienne je les imagine...



©Hervé Gautier.http://hervegautier.e-monsite.com
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Jonathan Weakshield

Avec "Jonathan Weakshield", Antoine Senanque frappe un grand coup. Dans la veine cinématographique de "Gangs of New York", les images des bas-fonds interlopes de Londres dans les années 1890 défilent sans que l’on puisse y retenir son souffle. Il faut dire que l’air est ici particulièrement vicié et que les cadavres semblent tomber en putréfaction avant qu’ils aient même touché le fond (de la Tamise). Cela n’étonnera personne que l’on croisse Oscar Wilde au détour d’une ruelle, à moins que ce ne soient dans les geôles bien remplies de la prison de Wandsworth. Nulle doute aussi que Jack l’éventreur ait connu Jonathan et son écureuil. Qu’il s’en soit approché à moins d’une coudée, l’histoire ne le dit pas.
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L'ami de jeunesse

je me suis ennuyée avec ce soi disant ami.
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Croix de cendre

J'ai peur d'être un peu passée à côté de Croix de cendre. Tout débutait bien: une époque que je connais mal mais qui m'intrigue, des personnages bien campés et loin des archétypes et une intrigue à tiroir avec des descriptions saisissantes de certains évènements. Mais je ne suis pas complètement rentrée dedans, comme spectatrice de ce que je suspecte être un grand roman mais sans l'avoir pleinement ressenti. Je n'ai pas tout à fait compris les subtilités de la pensée d'Eckhart et j'ai eu du mal avec le rythme, surtout dans la seconde partie.
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Croix de cendre

Inévitablement, j'ai pensé au nom de la rose en empruntant ce livre à la bibliothèque après avoir vu la quatrième de couverture et je l'ai trouvé encore plus fort même si je ne me rappelle plus vraiment le livre d'Umberto Eco... Juste que l'effet produit par la force des mots m'a bien balladé au gré des déambulations de ces moines et moinillons du comté de Toulouse jusqu'aux déserts tartares.

Merci à Antoine Senanque que je ne connaissais pas jusque là.
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Le cerveau m'a beaucoup déçu : L'esprit, non

Un livre remarquable et passionnant de bout en bout. Un sujet traité avec un grand sérieux avec de nombreux exemples à l'appui. Antoine Sénanque est non seulement un médecin réputé et compétent, mais un écrivain talentueux. Neurologue, souvent déçu car impuissant devant certaines maladies incurables de ses patients, il fait état dans son livre des connaissances sur le cerveau, constate les limites de la science et exprime avec conviction les voies nouvelles qui s'ouvrent. Ce qui est dit repose sur des observations précises et des expériences avérées, plus étonnantes les unes que les autres. C'est clair, bien écrit et souvent avec une pointe d'humour. On apprend beaucoup, on comprend et, avec l'auteur, on se met à espérer. Si la médecine devenait plus humaine et sortait de son carcan technologique, si elle prenait en compte l'entité de l'homme, à la fois corps et esprit. Un esprit qui agit sur le corps et inversement. Si la sacro-sainte médecine sortait du matérialisme et de la technique pour y faire entrer le spirituel. Malades et médecins y auraient beaucoup à gagner. ”Peut-on encore espérer guérir en dehors du cadre de la médecine conventionnelle qui impose une foi exclusive en son pouvoir ?” La médecine spirituelle est une voie à ne pas négliger.

Ce livre est positif, stimulant, encourageant, accessible à tous (les phrases retranscrites dans les marges aident à mémoriser l’essentiel). Le cerveau n’a pas fini de nous surprendre, le corps et l’esprit de l’homme de nous émerveiller. Un ouvrage à recommander à tous ceux qui ont souci de l’homme et pourquoi pas à faire figurer sur bon nombre d’ordonnances.

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Que sont nos amis devenus ?

Comme je l’ai aimé cette enquête !

C’est drôle, bien écrit et ça fait du bien par les temps qui courent.

Je me suis marrée, j’ai été touchée bref je ne saurai que vous conseiller de lire ce livre étonnant et bizarre sort des sentiers battus. Il est tellement réussi !! Si il devait être une chanson, ce serait mes amis, mes amours mes emmerdes à l’Ehpad 😎
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Etienne regrette

Beaucoup d'introspections détaillées et pourtant mises à l'oral dans les dialogues entre les trois amis que sont notre narrateur Etienne, Denis et Lily un fantasme commun entre les deux premiers. Des anecdotes médicales, des anecdotes philosophiques et une belle écriture sont en duo avec l'avancement de l'histoire, qui, sans cette belle écriture n'aurait de saveur puisque le fil conducteur n'est pas forcément le plus important, mais vraiment la façon dont tout cela est dit.
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L'ami de jeunesse

Antoine Sénanque, neurologue, décide un jour de devenir écrivain. Les Editions Grasset éditent ses livres. L’ami de jeunesse est son troisième livre et le premier qui ne traite plus de médecine même si « chassez le naturel, il revient au galop », Sénanque mentionne par petites touches le rôle du psychiatre qui n’est autre que la profession du personnage principal. Des mots médicaux sont utilisés mais hors de leur contexte : « une septicémie du temps », « une salle de réanimation pour sentiments végétatifs », « je crois qu’il assimile Paris à une métastase". Comme le dit la quatrième de couverture "un roman caustique".

L’histoire est simple, un homme proche de la cinquantaine, marié, deux enfants, vit sa vie sans la goûter, sans l’apprécier et décide de remettre en question cette monotonie qui le barbe. Narrateur utilisant le « je », ses commentaires sur sa vie sont souvent acerbes. L’hypocrisie ambiante qui l’entoure l’exaspère. Les rapports cordiaux sociétaux le fatiguent. Tout le monde se fait gourmander : les rugbymen, le proviseur, sa femme, les jeunes étudiants de la Sorbonne et même Félix. Il entraîne ce dernier, son ami de jeunesse, l’homme toujours content, dans les amphis de la Sorbonne pour une reprise d’études. Alors entre le bureau, la famille, et les études, il critique et analyse sa vie.

Le livre se laisse lire et sourire. On s’attache à Antoine. De tonalité légère. Pas très profond. Un livre de saison !

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Blouse

Les médecins peuvent vous soulager, vous sauver la vie même. Ceci dit, je suis un peu en froid avec eux, mais j'ai toutefois souhaité lire ce livre. Je ne suis jamais à une contradiction près.

Et très franchement, celui-ci (de médecin) n'attire pas ma sympathie, même si au départ j'ai voulu être plus compréhensive. J'ai essayé de le cerner, de ne surtout pas le juger, de voir où sa réflexion aller le / nous mener... Et puis, il m'a agacé et il m'est presque devenu antipathique. J'avais envie de le secouer, de lui mettre des gifles. Il m'insupportait



C'est cynique, sinistre au niveau du constat. Certes tout n'est certainement pas faux et je pense que c'est même très (trop) juste, mais on n'a pas envie de trop le savoir. Cette réalité fait mal. Une lucidité qui fait souffrir le personnage, le lecteur et aussi tous les autres.

Après, il en faut du courage pour oser écrire et publier un tel ouvrage. Tant pis si je n'ai pas apprécié ce neurologue, il ne s'estime pas beaucoup non plus, il faut reconnaître que ce livre marque les esprits. Qu'il laisse un goût amer est toujours préférable à un rien qui ne laisse que du vide. Au moins, on cogite et regardons le monde avec de nouvelles clefs pour l'appréhender. Que cela ne nous réjouisse pas n'est pas important au fond, c'est la vie qui n'est pas rose...
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Salut Marie

contrairement à Phiphi, je n'ai pu aller au-delà de quelques pages dans l'au-delà avec MARIE et n'ai donc pas pu la saluer ... déçue car le précédent Sénanque m'avait plu.
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Etienne regrette

un excellent moment de lecture qui donne envie de voler au secours de tous les profs de la terre : ils sont indispensables mais pas reconnus à leur juste valeur. roman foisonnant acide amusant profond qui donne envie de lire tout Sénanque !

sachons trouver les pépites à l'intérieur de cette histoire ... et vivent les profs, les enseignants, les aidants, ceux qui nous sauvent, nous font avancer !
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