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Citations de Arnaldur Indriðason (1498)


Les hommes n'ont aucune limite quand il s'agit d'être lamentables.
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Il aimait s'allonger sur le dos, la tête posée sur son sac, les yeux levés vers les étoiles en méditant sur ces théories qui affirmaient que le monde et l'univers étaient encore en expansion. Il appréciait de regarder le ciel nocturne et son océan d'étoiles en pensant à ces échelles de grandeur qui dépassaient l'entendement. Cela reposait l'esprit et lui procurait un apaisement passager de pouvoir réfléchir à l'infiniment grand, au grand dessein.
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On s'est familiarisés avec la dictature du parti, avec la peur et l'oppression. Certains ont essayé d'en informer le Parti à leur retour en Islande mais sans effet. J'ai toujours eu l'impression que la version est-allemande du socialisme n'était qu'une prolongation du nazisme.
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- On peut être bigame, en Islande, sans être inquiété ? demanda Sigurdur Oli.
- Non, répondit Elinborg, catégorique. Nous ne sommes pas assez nombreux.
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Le mauvais esprit qui planait au-dessus de la maisonnée ne se résumait pas à de la violence physique. Les infamies qui sortaient de sa bouche produisaient le même effet que des gifles en plein visage.
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Une douce odeur de malt, de houblon et de fermentation flottait dans la brasserie installée àThorshusin, un groupe de bâtiments situé rue Raudararstigur qui avait autrefois hébergé une usine de boissons gazeuses fabriquant divers types de sodas. L'entreprise avait déménagé depuis longtemps, mais les lieux avaient été remis en fonction. Les autorités locales avaient en effet accordé une dérogation aux troupes britanniques qui, fatiguées de boire du brennivin islandais, avaient exigé de pouvoir acheter de la bière comme tout le monde. Les Britanniques n'avaient pas imaginé que la fabrication et la consommation de bière puissent être strictement interdite sur l'île qu'ils venaient défendre. Ils ne comprenaient pas pourquoi les Islandais avaient le droit de se soûler avec cet infâme brennivin jusqu'à tomber ivres morts et provoquer des tas de problèmes alors qu'on leur interdisait cette boisson légèrement alcoolisée qui procurait une douce ivresse.Apparemment, le Conseil de prévention de l'alcoolisme et les ligues de tempérance à l'origine de cette ineptie étaient un peu trop influents au sein du gouvernement. Les dirigeants s'étaient montrés compréhensifs et, même s'ils trouvaient que le brennivin convenait très bien aux soldats, ils avaient accepté qu'on fabrique de la bière dont la vente était exclusivement réservée aux troupes.
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Non, un suicide n'est pas un crime, sauf peut-être envers ceux qui restent.
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Ils se turent un long moment. Le vin italien venu de Toscane avait un goût aussi doux que fruité sur leurs papilles. La musique qui tombait de plafond était italienne, tout comme le plat qu'ils attendaient qu'on leur serve. Seul ce silence entre eux était islandais.
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Ils passèrent un moment à parler du temps. Ils avaient eu un bel été dans la région et les paysans avaient engrangé du foin en abondance. Depuis plusieurs jours, tous passaient leurs journées aux champs, il n'y avait de place pour rien d'autre. Elle lui demanda de lui parler de Reykjavik, et plus précisément de ce que tout le monde appelait la situation. Elle l'interrogea sur ces femmes qui fréquentaient les soldats. Ce n'était pas trop voyant? Ca se passait comment, exactement? Les autorités allaient enfin se décider à prendre des mesures? Thorson s'efforça de lui expliquer qu'en effet, certaines Islandaises fréquentaient des militaires, mais la plupart du temps tout se passait bien. Bien sûr, il y avait quelques débordements. On avait créé une brigade de surveillance des mineurs chargée de veiller sur les filles encore trop jeunes. La vieille femme avait plus d'une fois interrompu Thorson par des "Eh bien, dis donc!" Elle avait entendu dire que c'était le chaos et que ça ne risquait pas de s'arranger maintenant que les Américains déferlaient sur le pays.
Puis elle avait repris un peu de tabac. La vieille pipe posée dans le cendrier à côté d'elle devait aussi lui appartenir. Elle avait perdu presque toutes ses dents et un léger sifflement se faisait entendre chaque fois qu'elle parlait. Ses longs cheveux gris retenus en deux tresses, le visage aussi ridé qu'un sac en papier chiffonné, les doigts déformés, le dos voûté, elle portait la marque des travaux manuels qui avaient constitué son lot quotidien.
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- … Je voulais vous demander… je crois que j’étais en train de vous poser une question sur les violences conjugales.
- Voilà un mot bien édulcoré pour décrire l’assassinat d’une âme. Un terme politiquement correct à l’usage des gens qui ne savent pas ce qui se cache derrière. Vous savez ce que c’est, de vivre constamment dans la terreur ?
Erlendur ne répondait pas.
- De vivre dans la haine chaque jour sans que cela ne s’arrange jamais, quoi qu’on fasse, et on ne peut d’ailleurs rien faire pour arranger ce genre de chose, jusqu’à ce qu’on perde toute volonté et qu’on passe son temps à attendre et espérer que la prochaine raclée ne sera pas aussi violente et douloureuse que la dernière.
Erlendur ne savait pas quoi dire.
- Petit à petit, les coups se résument à du pur sadisme parce que le seul pouvoir que l’homme violent détienne au monde, c’est celui qu’il exerce sur cette unique femme qui est son épouse, mais ce pouvoir n’a aucune limite puisque l’homme sait que la femme ne peut rien faire face à lui. Elle est totalement impuissante et complètement dépendante de lui parce qu’il ne se contente pas de la torturer avec la haine et la colère qu’il éprouve pour elle mais il la torture également avec la haine qu’il éprouve pour ses enfants en lui faisant clairement comprendre qu’il leur fera du mal si jamais elle essayait de se libérer de son emprise. Et pourtant toute cette violence physique, toute cette souffrance et ces coups, ces os cassés, ces blessures, ces bleus, ces yeux au beurre noir, ces lèvres fendues, tout cela n’est rien comparé aux tortures que l’âme endure. Une terreur constante, absolument constante, qui jamais ne faiblit.
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Ses collègues étant en service, Thorson mit à profit ce moment de solitude pour se préparer un skyr à la crème et relire une fois encore quelques poèmes de Fagra Veröld, La beauté du monde, le recueil de Tomas Gudmundsson. Il fréquentait la bibliothèque municipale où il avait aperçu l'écrivain plongé dans les livres. Il connaissait également de vue Thorbegur Thordarson pour l'avoir croisé en ville. Un jour qu'il était chez le coiffeur, Halldor Laxness était entré dans le salon. Thorson savait que les Islandais avaient toujours été une nation de littéraires, mais il avait très peu lu dans cette langue quand il vivait au Canada. Il s'employait à combler son ignorance en empruntant ces livres. Il appréciait particulièrement la poésie islandaise, écrite dans une langue limpide et porteuse de messages qui lui parlaient intimement.
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Il ne choisissait pas toujours l'honnêteté quand la duplicité l'arrangeait. Le mensonge était son compagnon quotidien. Pas forcément celui qu'il servait à autrui, mais celui dont il se persuadait lui-même.
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Ecoutez le silence, c'était sa phrase préférée.
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Parfois, le ciel était menaçant et sombre, comme en ce moment, et Erlendur fixait l'obscurité afin de se délester de ses soucis en les abandonnant au néant.
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- Vous avez décidé de garder le silence, remarqua-t-il.
- Oui, je n’en ai parlé à personne. En fin de compte, voilà tout le courage que j’ai eu.
- Ce n’est pas bon de taire ce genre de choses, quelle que soit la manière dont elles vous touchent. Le silence ne saurait être un ami.
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Il est seul dans la maison ouverte aux quatre vents. On dirait qu’elle se tient en un lieu désert, battu par les tempêtes. Les portes se balancent dans le vide, accrochés à leurs gonds, les fenêtres sont cassées et toute trace de vie est effacée, meubles, lumières et couleurs. La maison est sombre, inquiétante, morte. Les murs nus et glacés ruissellent, comme s’ils versaient des larmes.
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Quel monstre on devient à force de ne rien accomplir dans sa vie?
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Il est plus facile de croire en Dieu quand on sait qu’il n’existe pas.
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Alors que ses camarades rencontraient leurs futures épouses, faisaient des enfants, poursuivaient leurs études, achetaient leurs appartements, accumulaient des dettes et se préparaient à la vie professionnelle, Palmi avait passé son temps à lire.
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Il est mauvais de se lier d'amour à celui qui n'en éprouve pas en retour (…).
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Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

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