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Critiques de Arthur Rimbaud (268)
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Oeuvres complètes

C’est ma maman qui m’a fait découvrir Arthur Rimbaud. J’aime énormément 🥰 ce poète. Je suis tombée sous le charme de ses mots magnifiques ❤️❤️❤️❤️!!!!! Chaque mot me fait vibrer, frissonner... 💗
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Oeuvres complètes

Quand les mots de ce génie deviennent intemporels pour tou cher et faire frissonner de beauté les âmes.
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Poésies

Même si la magie rimbaldienne opère parfois, je dois reconnaître que je ne suis pas la plus grande admiratrice de ce poète.

Quelques poèmes me touchent par leurs mélodies, leurs rythmes, les émotions qu'ils savent faire naître tandis que d'autres me laissent de marbre. Après tout c'est sans doute cela la poésie : emporter le lecteur dans un flot de sons et de signes et le voir, parfois, mordre à l'hameçon.
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Les illuminations - Une saison en enfer

Si de façon générale, j'aime bien la poésie en prose, celle d'Arthur Rimbaud fait toutefois figure d'exception à la règle.

Je ne comprends pas l'enthousiasme qui pris sans doute nombre de lecteurs en lisant les "Illuminations" et "Une saison en enfer", car en toute honnêteté, je ne vois pas l'intérêt stylistique, l'intérêt littéraire que ces textes présentent !... J'ai infiniment préféré les "Derniers vers", du même auteur. Pour ma part, je juge que dans ces textes, le style est plat, quelconque, banal ; et, malgré de bons sujets et un certain mystère, ceux-ci ne peuvent pas me plaire. Il s'agit de poèmes plus ou moins religieux, plus ou moins mystiques ; mais Arthur Rimbaud a échoué à me donner le sentiment de la spiritualité. ll n'a d'ailleurs réussi à me procurer aucune émotion. Hors ce que je recherche, avant toute chose, en poésie, c'est une émotion esthétique, c'est le sentiment d'avoir affaire à un poète, qui allie la maîtrise de l'art et la profondeur, causant ainsi des émotions, des sentiments, qui nous traversent.

Et, en cela, ici, Rimabud a échoué. Je préfère ses vers.
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Illuminations

Arthur Rimbaud a pu assembler des vers magnifiques… Mais la poésie en prose, c'est pas son truc !... Déjà, dans "Une saison en enfer", il avait échoué, et les "Illuminations" sont à mes yeux un nouvel échec. Il y manque le style ; ou, du moins, pour ma part, je ne vois pas ce qui s'apparente à un style dans les deux textes. J'ai le même problème avec "Madame Bovary", de Flaubert : le style est froid, la construction des phrases prête à confusion ; et je ne comprends pas comment un tel style peut plaire !... Mais quelle platitude !... Un enchaînement de phrases formées si banalement, dont il est vrai la signification n'est pas banale… Mais est-ce que cela suffit ?...

Rimbaud, après avoir été le grand poète jeune, révolté, talentueux est devenu un poète métaphysique, sans style et sans puissance. Il y avait une sorte de sincérité dans les "Derniers vers" ; on sentait la sincérité d'une âme jeune, fougueuse, révoltée… Tandis que là… La métaphysique semble bien pâle et artificielle. Et-c'est peut-être le plus important-, je n'ai pas ému. Or, ce que je recherche dans un recueil poétique, c'est un beau style, certes ; c'est la profondeur, aussi ; mais c'est avant tout l'émotion. Et je ne peux pas prétendre avoir été ému en lisant ce recueil de poésies en prose de Rimbaud-sans doute parce que le style est de mauvaise qualité et que les thématiques semblent bien plates ?... Bref, je déconseille.
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Rimbaud. Lautréamont. Corbière. Cros. Oeuvres p..

Ouvrage emprunté à seule fin de découvrir Corbières, météorite de cette fin de siècle (le XIXe bien sûr) lorsque se sont croisées les plus grandes plumes françaises. Tandis que Mallarmé s'acharnait à extraire du poème l'essence pure et dénuée de tout artifice, toute technique, Corbières se débattait lui aussi dans les rets de la rime, de l'appareillage symboliste, parmi les derniers fils tissés de rêveries romantiques appliquant son style fait de ruptures au langage poétique environnant.

Corbières ne recherche ni la beauté ni le style. Le sien rejette l'allitération, l'allégorie, s'attache même en fin de poème à défaire l'imagerie mise en place. Iconoclaste mais petitement, secrètement, patiemment... il détrône mot après mot ce que depuis un siècle on affirmait comme le pinacle du geste poétique : le dialogue du moi et du sublime.

N'annonce-t-il pas en cela le surréalisme des décennies à venir ?
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Poésies

A étudié car vraiment profond.
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Une saison en enfer - Illuminations

"Une saison en enfer" m'a beaucoup déçu !... Et dire que j'étais persuadé que j'allais beaucoup aimé lire, adoré lire même, cette oeuvre de Rimbaud !... Et quelle surprise, quelle mauvaise surprise en l'occurrence que cette déception !...

Pourtant, j'aime bien Rimbaud, je n'ai rien contre la poésie en prose, de façon générale, du moins ; n'ai-je pas beaucoup aimé lire des recueils de poèmes en prose de Baudelaire ou de Saint-John Perse ?... Non !... Ici, cela concerne spécialement la poésie en prose de Rimbaud, ou du moins ce texte de Rimbaud, appartenant au genre de la poésie en prose. Je n'ai pas perçue, il faut bien l'admettre la moindre portée poétique à ce texte, ou plutôt, si, j'ai perçu une portée poétique, mais dans la thématique !... Dans la thématique, dans le sujet, dans le thème, oui, il y a de la poésie !... Oui, c'est poétique, ces thématiques !... Mais toutefois, cela ne suffit pas ; une thématique en elle-même n'est rien, rien si elle n'est pas heureusement développée. Et, hélas… le développement n'y est pas vraiment. le développement, c'est la manière de tourner l'idée, la manière de la compléter, bref… La manière de la développer, de faire de l'idée brute quelque chose de valable !...

Mais il y a pis encore : la langue, le style de Rimbaud, auquel je n'ai vraiment, vraiment pas accroché. Mais qu'est-ce que ce style, bon sang ?!… Que ce style banal, que ce tissu de phrases que rien, du point de vue du style littéraire, du moins, ne caractérise particulièrement ?... C'est d'une platitude, pire en matière de phrasé banal que Flaubert lorsqu'il écrit "Madame Bovary" ( et c'est beaucoup dire !... ) !... Comment appeler ce ramassis de phrases sans rythme, sans vocabulaire particulièrement truculent ou soutenu, sans verve, sans lyrisme, bref : sans rien !...

Bref, je ne m'attarde pas plus dessus, c'est là un bien mauvais texte à mes yeux, en tout cas.
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Poésies

Un monument de la littérature française. Un livre qui devrait être bible, à avoir sur chaque table de chevet histoire de s'y replonger de temps à autre.
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Derniers vers

C'est sans conteste l'un des plus grands poètes français qui versifie avec puissance dans ces magistraux Derniers Vers. C'est un poète qui a le sens de la belle rime et celui de l'émotion, de l'émotion puissante. Et c'est probablement l'un des rares poètes à m'avoir séduit sans que j'accorde de l'importance au sujet dont il parle, mais seulement au style, à cette rime, à ce style qui à lui seul suffit pour susciter en moi une émotion puissante.

Un très beau recueil de poèmes.
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Poésies

Comme il est surprenant de retrouver des textes qui nous ont été donné de rencontrer à l'école. Ceux sur lesquels on a buté, et parfois qui nous ont mené à l'incompréhension ou le désarroi le plus total. C'est un étrange sentiment de retrouver des souvenirs perdus avec l'imagination de mieux comprendre, d'effleurer enfin la sensibilité de l'homme derrière les mots; le besoin de dire ou de crier la révolte, le besoin de se saisir de la liberté, de larguer les amarres.



C'est par un étrange chemin que je me suis retrouvé de nouveau face à Rimbaud. Et pourtant, il n'avait plus le même visage ou peut être que c'est moi qui n'ai plus le même, car lui ne semble pas avoir tant vieilli lorsque je me souviens que son recueil a été écrit en 1871, alors qu’il a 17ans.

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Le Bateau ivre et autre poèmes

Nom d'auteur Rimbaud Arthur

Titre le bateau ivre

Editeur : Librio, Poche, E-pub…

Genre : Roman, Récit (recueil) Poésie, récit,

Les poésie sont magnifique écrites comme j'aime.

Un très grand monsieur que ce Rimbaud.

Ce récit à été écrit 1870 lors de ses 16 ans il n'en reste pas mois profond.

Dans ce récit on constate que le narrateur vie une de ses premières expériences maritime.

celle ci sont poétiquement racontée de la façon dont-il les vie et très bien décris avec pour moi un texte compréhensif.

Que d'éloges pour Rimbaud que je luis transmet.

Il à certainement été la muse de beaucoup par ses écrits.

Il est mon poète de référence .

Rimbaud me touche, m'émoi, par ses mot parfois heureux, triste, … il fait passer ses émotions et ceci , me plait il bondis rebondis avec facilité sur les mots écris.

en résumer : j'aime, j'adore, je suis conquis, je recommande ses écrits a tous car ceux-ci font partie des lecture que tous devrait avoir lu une fois dans ca vie

-->Récit de l'éditeur :

" A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu... " Ça sonne comme une comptine et c'est magique. Une fugue... Éclair de beauté et de malice que ce voleur de feu lance au ciel de la poésie ! Ivre de sensations, Rimbaud est comme ce bateau qui connaît l'éblouissement de " nuits sans fond " mais aussi la désillusion " d'aubes navrantes ". Voyant, il crée un monde où la Grande Ourse est une auberge, où les poteaux télégraphiques sont une lyre aux chants de fer... Révolté, il va, portant en lui " le sanglot des Infâmes, la clameur des Maudits " et le sourire tranquille du dormeur du val... Mais pour finir il s'évade, tout à la fois ange, mage et vagabond, laissant à vingt ans une oeuvre fulgurante dont les échos se prolongent aujourd'hui.
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Oeuvres complètes

Je suis absolument fan...un classique dans mon coeur pour l'éternité.
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Poésies

Découvrir pour la première fois les "Poésies" de Rimbaud est une expérience intéressante et enrichissante; l'on y rencontre une plume franche, souvent acerbe, et des sujets d'étude variés. Arthur Rimbaud relate dans ses textes certaines épreuves que la vie lui a fait affronter, tout comme il peut lui arriver de se prononcer sur les moeurs de son époque et/ou sur la politique.

Cet ouvrage nous présente donc, en plus des "Poésies" mêmes, ses "Derniers Vers", "Une Saison en Enfer", les "Illuminations" ainsi que quelques "Appendices".

Je n'ai pas apprécié chaque oeuvres ni forcément accroché tout simplement au style même du poète, qui est, évidemment, assez particulier, mais certains textes, certaines idées et autres lignes ont su me séduire.



Cet ouvrage est un classique qu'il est satisfaisant de connaître même s'il ne gravera pas un souvenir impérissable dans mon esprit.
Lien : https://letoucherdespages.bl..
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Illuminations

Je m'étais juré de ne pas écrire la moindre critique sur Rimbaud, mais le billet de Nastasia me fait revenir sur ma décision. J'ai ajouté des commentaires, peut-être trop et je m'en excuse, mais sans révéler la vérité vraie : comment serait-ce possible ? Il faudrait aller trop loin en Rimbaldie pour me faire comprendre, et faire comprendre les secrets que partagent les rimbaldiens.

Accéder à Rimbaud est une initiation, un voyage de toute une vie. On le commence tôt. L'adolescente littéraire est attirée par le parfum de liberté et de rébellion qui se dégage du magnifique visage immortalisé par Carjat. Puis on grandit, on relit, on étudie, on entre dans un immense univers aux couleurs bleu, vert et or, et feu et noir de l'enfer. On entend une voix, de plus en plus reconnaissable entre toutes, une voix nue et unique. Un être se matérialise, d'une présence quasi hallucinatoire. Un grand maître, un génie dont la parole se répand jusqu'aux confins de l'esprit. Rimbaud n'est pas un auteur comme les autres, c'est un compagnon de route, un ami, un confident, un amant. Il vous soutient dans les moments de souffrance, sa voix est là, à votre oreille, murmure ou cri, pour aller à l'essentiel. Il a fait toutes les expériences, il a connu toute la douleur du monde, il a cherché une langue universelle pour que l'humanité partage son cri et son murmure. Il a compris, à seize ans, l'enfermement des esprits dans la norme, la religion, la morale. Il a compris que les mots étaient les geôliers et que, pour être libre, il fallait détruire les anciens pour en réinventer de nouveaux. Il a voulu aller au-delà des perceptions normées, libérer les sens et les corps, pour concevoir un monde plus vaste, un univers immense à la mesure des possibilités de l'intelligence humaine. Il a cru avoir échoué : c'est une Saison en Enfer. En réalité, il a réussi. Ce sont les Illuminations, cette éblouissante série de visions dont le but est de faire emprunter à l'esprit des chemins de traverse, vers un horizon infini. Il faut plonger dans l'inconcevable mélange des couleurs et des sensations, des idées folles et révoltées, comme dans un bain purificateur, pour décrasser son cerveau de la grammaire habituelle du langage et du sens ordinaire des mots. C'est l'accomplissement du projet de voyance et de l'alchimie du verbe élaboré antérieurement. Dans les Illuminations, la voix de Rimbaud est la plus pure, d'une beauté surnaturelle, et elle résonne et elle danse dans mon esprit comme un autre moi-même, plus intelligente, plus lucide et plus libre.

Comment un tel miracle est-il possible ? Rimbaud est extrêmement jeune, il est extrême en tous points. Il y a cru. Il a cru qu'il changerait la vie et que le monde s'éveillerait au son de sa voix, et il a tout donné, sa santé physique, mentale. Lui, l'exceptionnel élève du lycée de Charleville, il a sacrifié son avenir, toutes ses chances d'une vie normale, d'une brillante réussite, pour son ambition poétique, métaphysique. Et il a déchanté. Le monde ne s'est pas incliné devant son pouvoir et sa sagesse. Le monde est indécrottable. Rimbaud a tout laissé tomber et il est parti, définitivement.

Enfin presque. Car voilà le grand secret du génie de Rimbaud. Pour nous, les rimbaldiens, Rimbaud est vivant. Comme je l'ai dit, il a tout sacrifié, et cette voix totalement authentique, sincère, libre, sans aucune possibilité de compromis ou de retraite, sans filet, sans issue, est une voix unique en littérature, douée du pouvoir d'être plus vivante qu'aucune autre-pour ceux qui parviennent à l'entendre. Ils sont assez nombreux, les rimbaldiens. Certains sont de célèbres auteurs constamment hantés (Verlaine, Claudel, les surréalistes), d'autres n'ont rien écrit mais connaissent parfaitement sa voix. Je peux placer ici cette magnifique phrase d'Yves Bonnefoy, dans son essai sur Rimbaud, et qui résume parfaitement le sentiment du rimbaldien : " c'est même lui, ce génie violent, insensé, qui pour beaucoup de ceux qui l'approchent est debout devant eux et parle."

Tel est le secret de la poésie rimbaldienne : c'est qu'elle est Rimbaud lui-même. Et nous l'aimons, lui, comme s'il était présent avec nous. Je n'éprouve cela pour aucun autre auteur.
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Illuminations

Ce recueil de poésies en prose — l'un des plus célèbres de l'un des plus célèbres représentants de la poésie française — est-il une gigantesque mystification (à tout le moins un gros, gros, gros malentendu) ? Et si tout ça c'était du flan ? Que devrions-nous en penser ?



Question : Les illuminations ont-elles été écrites par Arthur Rimbaud ? Certains poèmes (plutôt minoritaires en nombre) semblent effectivement de lui mais d'autres (la majorité en fait) semblent avoir été écrits par quelqu'un d'autre. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Eddie Breuil dans son étude troublante (et remarquable) publiée chez Honoré Champion ayant pour titre " du Nouveau chez Rimbaud ".



Le jeu de mot, certes, était facile mais ce qui me paraît intéressant, c'est qu'il semble bien que le véritable auteur principal des Illuminations soit plutôt Germain Nouveau, auteur considéré comme " mineur ". Quel effroi ! Si la légende est fausse, cela brise beaucoup de nos rêves de lecteurs ! Si l'on apprend ensuite que la sélection de poèmes et l'attribution des titres sont le fait principalement de Paul Verlaine et de l'éditeur, cela casse encore un peu plus le mythe Rimbaud. (Mais ce n'est pas la seule fois que l'histoire recolorie les vérités à sa façon, que ce soit en art comme en beaucoup d'autres disciplines…)



Les éléments qu'apporte Eddie Breuil sont selon moi très convaincants et donnent également un côté plus " prosaïque " aux poèmes (telle inspiration factuelle chez Germain Nouveau qui, assortie d'une coquille de copie ou d'un titre ad hoc de Verlaine, décuple le " pouvoir " poétique des textes.)



Bon, Ok ! D'accord ! me direz-vous, mais de tout cela on s'en fiche, le principal est que la poésie nous transporte, nous fleurisse, nous surprenne et nous rajeunisse, n'est-il pas ? Eh bien, là encore, mes pauvres amis, quel ennui pour moi, quel ennui ! Si la poésie consiste à aligner des choses absconses les unes derrière les autres, alors, oui, indubitablement, on a affaire ici à un expert. À ce compte-là, Nostradamus doit d'urgence être réhabilité comme l'un de nos plus grands poètes de tous les temps.



Or, voyez-vous, pour moi, la poésie ce n'est pas cela. Certes, qu'il y ait une part de mystère, d'indétermination, de polysémie, de message à caractère double ou triple, que sais-je, cela fait partie du contrat poétique et je l'accepte, et je l'exige même. Mais la poésie, c'est aussi, c'est surtout une musique, un agencement particulier des mots qui fait vibrer leurs sonorités les uns avec les autres, tels les instruments d'un orchestre symphonique. Et par delà la musique, c'est l'émotion suscitée qui m'intéresse dans la poésie.



C'est cette musique, cette partition que j'aime chez Corneille, chez Racine — chez Bossuet, même ! — et bien entendu chez les anciens tel Malherbe, tel Du Bellay ou chez les frais devanciers de Rimbaud : les Lamartine, les Hugo, les Baudelaire, les Verlaine. C'est encore vrai chez les suiveurs, Valéry, Apollinaire, Éluard et… (Oui, c'est bon, c'est bon, arrête ton Char !)



Or, de cette musique, ici, à mes oreilles, point. (J'ai le même problème avec Stéphane Mallarmé.) du mystère, oui, à la pelle, mais de la musique, néant, de l'émotion, néant, du plaisir, néant. Et quant au sens, des exégètes pompeux nous expliquent, conjectures et tuyaux de poêle à l'appui, que sans doute Rimbaud à voulu dire ceci, en référence à cela, par le truchement de truc et selon l'interprétation de Machin, expert en branlettes furtives les soirs de déprimes dans les sombres locaux de son université. (J'ai lu les notes de l'édition de Louis Forestier, ç'en est presque comique tellement on peut dire tout et son contraire.)



Oui, car, j'incline à me laisser convaincre par la démonstration d'Eddie Breuil. Et s'il est plus que probable qu'Arthur Rimbaud soit effectivement l'auteur d'un poème comme Vagabonds, il semble également très probable que celui qui vient juste après, à savoir le 2ème poème intitulé (par qui ?) Villes, soit du pur Germain Nouveau. Et quand lesdits exégètes vous affirment que tel et tel mot ou situation fait écho sous la plume de Rimbaud à un poème d'Une Saison en enfer, cela me fait (intérieurement) doucement rigoler.



Le titre même du recueil, qui est l'oeuvre de Verlaine et qui possède une puissance poétique phénoménale, quand on l'interprète au niveau de l'individu, perd de sa superbe si on comprend qu'il est bêtement matériel et que sa raison d'être est livrée dans le poème Phrases : « Une matinée couverte, en Juillet. Un goût de cendres vole dans l'air […] J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaines d'or d'étoile à étoile, et je danse. […] Pendant que les fonds publics s'écoulent en fêtes de fraternité, il sonne une cloche de feu rose dans les nuages. » (Et pour le coup, celui-ci pourrait bien être de Germain Nouveau…)



Toutefois, gardez bien à l'esprit que ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire pas grand-chose et que cela ne me semble pas une raison suffisante pour bouder ce recueil si vous vous sentez des appétences pour ce type d'expression poétique. Peut-être même que certaines et certains ne l'aimeront que mieux sachant qu'il s'agit d'une sorte de grand fatras, d'un ouvrage à 6 mains (au moins, 8 si l'on rajoute l'éditeur qui n'a sûrement pas compté pour rien dans la forme définitive que nous lui connaissons !). À lire, à relire ou à éviter, avec ou sans cet éclairage " Nouveau ".
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Illuminations

Difficile d'évoquer ce livre, "peut-être au-delà de la littérature", comme disait un homme connu pour ses silences davantage que pour ses livres, sans faire une genuflexion, tant Rimbaud a servi d'effigie publicitaire à la jeunesse, à l'école, à Mitterand, Balladur et, qui sait ?, un jour à Melenchon. C'est pourtant d'abord un chef-d'œuvre. Autrement dit, un livre qu'il est dérisoire de prétendre parler. Il faut surtout le vivre.
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Poésies

Je tiens à préciser que j'ai lu la poésie de Rimbaud dans l'édition le livre de poche: "Poésies complètes". Plusieurs choses m'ont déplu dans cette édition. Beaucoup -trop?- de notes de bas de pages, mais outre leur présence dans le recueil, ces notes étaient pour la plupart peu pertinentes...inutiles dirais-je.

De plus la construction de ce recueil n'aide pas non plus. Alors oui l'oeuvre poétique de Rimbaud a eu un destin chaotique dira-t-on, le poète ayant brûlé une partie de ses écrits. Mais l'ensemble est classé par année, et est manifestement décousu...



Puis vient la poésie de l'auteur en elle-même...

J'avais commencé ce recueil en ayant une agréable surprise, en effet des poèmes ont su retenir mon attention, comme Les Étrennes des Orphelins, Trois Baisers, Par les beaux soirs d'été, Ophélie, ou encore Sensation... Sans parler du Dormeur du Val que j'ai particulièrement apprécié!

Ces poèmes font parti des premiers textes de l'année 1870.

Et c'est là que le style change comme subitement. Les textes de 1871 et 1872 m'ont paru très obscurs. Cela s'expliquerait par le mouvement symboliste dans lequel s'est inscrit Rimbaud.

Cette deuxième et troisième partie du recueil, sont pour le moins diverses et la versification dite "libre" est toute aussi particulière. Certains poèmes m'ont laissé de marbre car je n'ai clairement pas su et pu en saisir le moindre sens. Pensez donc au sonnet du Trou du cul, à Conneries et à Conneries 2eme série !

Cela mérite un éclaircissement ... Ce n'est pourtant pas le premier recueil de poésie que je découvre, mais j'ai été malheureusement très peu réceptif aux vers de Rimbaud!
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Le Bateau ivre et autre poèmes

62 poèmes dans ce petit recueil que j'ai du ouvrir pour valider un challenge et plus particulièrement pour valider le mot "bateau" dans le titre.

Ce n'est pas une véritable découverte car on a tous plus ou moins appris ou tout au moins lu au cours de notre cursus scolaire un poème de ce cher Rimbaud.

Je me garderai bien de critiquer ses poèmes car j'en suis bien incapable et de plus, cela ne me parle absolument pas d'où une totale incompréhension de toutes ces phrases accumulées.

J'en cité quelques uns pour lesquels j'ai retenu des titres:

Le dormeur du Val

Les effarés

Ma bohème

Les réparties de Nina

Sensations

Un plaisir pour les yeux pour les amoureux de ce registre de la poésie du XIXE
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Les illuminations - Une saison en enfer

Une recueil de poèmes qui m'inspire beaucoup dans mes écrits. Mon poème préféré est "Aube" que j'adore ♥
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