Citations de Arthur Upfield (227)
Les curieux qui ont de l'argent sont tout aussi importuns que ceux qui n'en ont pas.
Le problème fut résolu par le conseil de l'empereur Napoléon Bonaparte : "Dans le doute, abstiens-toi."
- Vous voulez l'essayer?
- Le cercueil?
Il exultait, comme toujours, lorsqu'il venait de passer un moment en compagnie d'une jeune femme généreuse et capable de ne plus remarquer son métissage. C'était là un baume sur sa prodigieuse vanité. Faire oublier à un Blanc ou à une Blanche son statut social et la souillure de sa couleur était toujours un merveilleux triomphe pour lui. L'envie permanente d'être considéré comme un égal faisait de lui une exception à la règle exigeant que tous ceux qui ont du sang aborigène dans les veines finissent un jour par retourner à la vie nomade dans le bush.
Il y aurait peu d'enquêtes criminelles réussies si les assassins voulaient ou pouvaient suspendre leurs mouvements pendant plusieurs mois. Dans de nombreuses affaires, c'est ce qu'ils font après le crime qui entraîne leur inculpation.
La loyauté entre voleurs n'existe pas. Mais la loyauté entre assassins est possible. (p.287)
C'est marrant comme un meurtre refait toujours surface, hein ?
L'inspecteur Bonaparte ! Ce n'est pas un mauvais bougre. Une fois qu'il est sur les traces d'un type, il fait comme le tigre de Tasmanie, il ne le lâche plus
- Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise.
- Je le connais, ce proverbe. Mon père disait toujours : « T'occupe pas de la cruche, c'est l'eau qui compte. »
L'amitié ressemble à un arbre : plus il pousse lentement, plus il sera résistant et plus il vivra longtemps.
Les Écossais dirigent les banques, les Irlandais sont dans l'administration, les Italiens possèdent les jardins maraîchers, et les Australiens chiquent du tabac, appuyés au pilier de leur véranda. Si seulement tous ces fichus dingues oubliaient un peu leurs grands-pères, le pays vaudrait la peine d'y vivre.
Les aborigènes ont un dicton : c’est dur, quand on est vieux, de creuser pour trouver de l’eau, mais la soif donne de la force.
La culture aborigène est un puits au fond duquel aucun homme blanc n'est jamais descendu toucher l'eau de la connaissance absolue. L'influence croissante de la race blanche étrangère interdit désormais cette descente. L'homme blanc a lui-même semé la confusion, une confusion qui vient s'ajouter à la frustration qu'il ressent en voyant échouer ses tentatives récentes. Aujourd'hui, il n'est plus possible de départager les légendes authentiques des produits de l'imagination des Blancs.
Les aborigènes australiens s'étaient décomposés en poussière sèche dans les sables chauds des déserts; ils avaient lentement péri dans des ruisseaux et des trous d'eau; leurs corps s'étaient enflés sous l'effet du poison de l'homme blanc et putréfiés sous celui de ses balles. Ils avaient été fouettés à Sydney, pendus à Brisbane, enchaînés à Adélaïde et à Perth; en Tasmanie, ils étaient tombés au fond de ravins à fougères arborescentes. Les aborigènes avaient été avilis, atteints dans leur dignité, rejetés et avaient été en butte à des plaisanteries grossières ou plus subtiles. Ils avaient été attirés dans l'ombre d'une civilisation qui, comparée à la leur, n'était qu'un débordement de folie criminelle.
D'un type du désert décharné et à moitié mort de faim, il a fait un personnage gras, prospère et important.
je n'aurais peur de m'attaquer à personne s'il le fallait. Sauf à cette bonne femme hommasse.
On dit que l’Australie est juchée sur le dos d’un mouton. C’est de la blague, bien entendu, en réalité, elle flotte sur la bière.
Bony ouvrit la porte, le referma derrière lui et s'y adossa une minute.
les éditeurs modernes sont obligés de se plier aux exigences actuelles d'un grand public relativement éduqué, et ils ne s'en privent pas. Jadis les éditeurs étaient fiers de contribuer à l'élobaration de chefs d'oeuvre. De nos jours, ils reclamment du sensationnel habilement présenté pour pouvoir contenter leurs actionnaires (1948)
le grand public peut parfaitement apprécier la littérature, et il le fait d'ailleurs, sous réserve qu'elle raconte quelque chose d'interessant