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Inspecteur Napoléon Bonaparte tome 18 sur 28

Michèle Valencia (Traducteur)
EAN : 9782264018915
254 pages
10-18 (25/06/1993)
3.74/5   41 notes
Résumé :
Nom : Napoléon Bonaparte. "Bony" pour les intimes. Profession : inspecteur métis de la police du Queensland, dans le bush australien. Son créateur, Arthur Upfield (1888-1964), est fasciné par ce pays-continent dont il décrit avec lyrisme l'étrange beauté. D'où le rythme lent et prenant de ses livres balayés par le souffle des grands espaces, là où le temps semble s'être arrêté.
Comme l'a écrit Antoine de Gaudemar dans Libération : "Napoléon n'enquête pas sabr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Arriver à faire carrière dans la police australienne quand on est un métis aborigène c'est un exploit ! c'est pourtant le cas de L'inspecteur Napoléon Bonaparte dit Bony pour ses intimes . Cet homme allie avec une grande intelligence les qualités et la compréhension des aborigènes. Suite à un problème mécanique le voilà en transit au Lagon d'agar en plein milieu de l'Australie de l'ouest . Là il va devoir enquêter sur la mort du chef de la police locale et sur la disparition de son traqueur ... une enquête menée au rythme des gens du bush, des pistes non carrossables et du mode de pensée de ce petit monde.
Une enquête qui se mène donc pas à pas , au rythme d'une tortue bien inspirée . Cela aurait pu se révéler "poussif" sans le contexte "ethnographique "introduit par Arthur Upfield . Publié en 1955 ,ce roman est avant tout me semble t'il un chant d'amour pour une région qu 'Upfield aime plus que tout . Les descriptions de paysage, de la vie des animaux , de la vie de ces populations indigènes et et de leurs coutumes et croyances confèrent au récit une épaisseur très intéressante . Donc une bien belle découverte , un inspecteur atypique mais fort sympathique , une lecture détente avec un petit plus ...
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Le célèbre inspecteur Napoléon Bonaparte, Bony pour ses amis, est victime d'une panne d'avion et se retrouve coincé dans un village, Lagon d'Agar en attendant qu'on puisse effectuer la réparation. Il fait rapidement la connaissance de Boche, l'homme à tout faire de l'hôtel et des frères Breen, des éleveurs qui font une fête bruyante et bien arrosée au bar. le lendemain on retrouve le gendarme local mort dans sa jeep assez loin du village. Son traqueur a disparu et les villageois pensent qu'il a tué son patron et qu'il s'est enfui.

Bony trouve cette solution trop simple et démontre rapidement qu'il s'agit d'une mise en scène, Jacky le traqueur a sans doute aussi été assassiné. Les tueurs semblent n'avoir laissé aucune trace, mais c'est sans compter sur la perspicacité De Bony et de son collègue, dignes émules de Sherlock Holmes. L'enquête se passe vers 1950 dans l'Ouest australien et la science forensique n'existe pas encore, nos détectives devront mobiliser leur sens de l'observation et de la déduction pour trouver les assassins du gendarme qui cachait bien des secrets et n'est regretté de personne.

Ce polar nous plonge dans le rude milieu des paysans du bush, qui vivent dans des conditions très difficiles dans une nature âpre. Bony est un métis aborigène, il connaît bien la nature. D'ailleurs les paysages et la nature sont très importants dans le livre. L'enquête n'est pas rapide, c'est un polar à l'ancienne. Les aborigènes sont très mal considérés par l'auteur et certains termes peuvent choquer le lecteur d'aujourd'hui, par exemple ceux qui ne travaillent pas chez les paysans sont qualifiés de sauvages, Bony et Irwin parlent à leurs traqueurs en « petit nègre » : « toi vérifier traces » etc. Les ouvriers agricoles noirs n'hésitent pas à qualifier également de sauvages les tribus non soumises aux Blancs. Mais il faut replacer ce livre dans le contexte de la fin des années 40, début 50 où l'on voyait les choses tout autrement que nous. On retrouve ce qui nous semble une attitude raciste chez de nombreux autres auteurs comme Agatha Christie. Les penseurs du Tiers-Monde n'étaient pas encore passés et les Aborigènes semblent tout à fait dépourvus de revendications identitaires.

Un polar assez simple que j'ai découvert avec plaisir. On a peu l'occasion de lire de la littérature australienne et j'ai trouvé ce voyage dans le bush d'autrefois très dépaysant.

Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Sinistres augures .. peut-être … mais ça commence plutôt pas mal … une beuverie comme on en voit peu … à votre santé, messieurs ! … encore et toujours le même refrain … nous sommes bien dans un autre temps, dans un autre lieu où au bistrot il n'y a que des messieurs ! … à votre santé, messieurs ! … encore et toujours le même refrain … attention au lendemain qui déchante.
Sinistres augures … certainement quand on lit « il actionna le démarreur aussi facilement qu'une femme manie la flatterie » … on ne peut même pas parler de machisme … on est bien eu delà !
En ces lieux sauvages, il y traîne peu d'hommes mais des ânes sauvages, des kangourous,des wallabies (1), des apôtres gris(2), des aigles et des dindons … on peut y faire un feu et y cuire des steaks sur la lame d'une pelle à long manche … et y boire une tasse de café accompagnée d'un peu de brandy … sans oublier bien sûr… « qu'une bonne raclée n'a jamais fait d'mal à une femme » … ben voyons !
C'est fascinant de découvrir les méthodes utilisées par certaines tribus aborigènes pour faire parler les morts et leur faire révéler le nom de leur assassin car n'oublions pas que « tant que le meurtrier ne serait pas exécuté, l'esprit du défunt ne connaîtrait pas le repos ».
C'est fascinant et une fois de plus, nous pauvres européens devront attendre la page 246 (ma version du livre comporte 254 pages) pour que l'énigme soit résolue !

(1)
Les wallabies mesurent entre 40 cm et 1,70 m. Ils ont les pattes plus fines, la queue moins longue et les oreilles plus arrondies que les kangourous. On estime que les wallabies sont plus dociles et moins agressifs que ne peuvent l'être les kangourous.

(2)
L'Apôtre gris est une espèce d'oiseau, gris ou noir, au vol rapide, d'environ 30 cm de long. Il est originaire d'Australie où il vit dans les bois, se nourrissant d'insectes et de graines. Ils volent en petits groupes de 6 à 20 individus mais la croyance populaire les voit en bandes de 12, comme les apôtres du christ d'où leur nom.
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Une panne de moteur d'avion oblige l'inspecteur Bonaparte a passé une nuit dans un village de l'ouest australien au lagon d'Agar. Cependant, son séjour va se prolonger lorsque le lendemain la communauté apprend la mort du chef de la police locale et la disparition du traqueur indigène qui l'accompagnait.

Pour une fois, l'inspecteur va devoir enquêter à découvert et cela va lui réussir aussi bien que lorsqu'il cache son identité. Avec l'aide d'un gendarme et de deux traqueurs, il va devoir faire preuve de perspicacité pour réussir à réduire la liste des coupables potentiels et à comprendre la mise en scène singulière du meurtre du policier. Pas facile surtout quand on apprend à connaître la personnalité de ce chef de police au passé trouble. La découverte du corps du traqueur aborigène sous le cadavre d'un cheval va donner un nouvel élan à l'enquête d'autant plus que les membres de sa tribu se sont mis en chasse des coupables de leur côté.

Si les lois de la nature sont les mêmes pour tous, les rouages de la justice sont différentes et propres à chaque culture. Arthur Upfield nous dévoile ici une autre spécificité de la société aborigène: les corroboree. Il nous décrit aussi le rite qui permet à un mort de désigner son assassin aux vivants afin que ces derniers fassent justice et que l'âme du défunt connaisse le repos dans une pierre, un arbre... Cependant, son propos et sa vision des aborigènes sont très connotés négativement et ces derniers sont clairement perçus comme des "sous hommes". Ces termes sont à replacer à l'époque où l'auteur écrit ce roman au début des années 1950. Si l'auteur a un certain nombre de préjugés sur les aborigènes, il n'en fait pas moins de l'un des leurs le héros de sa série de romans policiers.

Une nouvelle fois, Arthur Upfield nous plonge dans l'Australie profonde à la rencontre d'éleveurs à la vie rude qui ont su s'adapter à l'immensité de ce territoire et qu'ils partagent avec les aborigènes. Cette cohabitation ne se fait pas sans tension mais certains aborigènes acceptent de vivre et de travailler avec les blancs. Cependant, lorsqu'un grain de sable enraye les relations entre ces deux cultures, l'auteur pointe avec justesse les limites de l'assimilation d'un peuple dans une autre culture dite supérieure. L'exemple du sorcier aborigène fidèle à sa nation le montre.

L'intrigue relativement bien ficelée oblige Bony à mobiliser tous ses talents de traqueur et son intelligence pour mettre la main sur le ou les coupables.
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Voilà un roman qui trainait depuis bien longtemps dans ma PAL et que j'avais choisi pour sa couverture aux motifs aborigènes.
Nous sommes en effet en Australie, dans la première moitié du XXème siècle même s'il n'y a pas de date bien précise.
Le gendarme de Lagon d'Agar, une petite bourgade perdue au milieu du bush, est retrouvé assassiné et c'est Napoléon Bonaparte (Bony pour les intimes) qui est chargé d'enquêter.
On part pour une enquête au rythme assez lent, ponctuée des descriptions du paysage. C'est plutôt plaisant et dépaysant de découvrir le bush australien ainsi.
Ce qui est plus dérangeant, c'est la manière de décrire les aborigènes, ces sauvages présentés comme illettrés et peu civilisés. C'est assez ambigu : l'auteur choisit de faire d'un métis son personnage principal mais en même temps les aborigènes présents dans le roman sont peu mis en valeur : ils baragouinent un anglais approximatif et sont très primaires.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La loi de la jungle, la guerre ! La guerre entre le criminel et le policier, entre le patron et l'exploité, entre les hommes et les femmes, qui s'empoisonnent par la douceur puisqu'il est passé de mode de tuer avec des armes ou d'engager des assassins.
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D'un type du désert décharné et à moitié mort de faim, il a fait un personnage gras, prospère et important.
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Les aborigènes sauvages lapent l'eau,ils ne la boivent pas dans leurs mains.Au bord d la rivière.il y avait les marques de plusieurs mains.Une empreinte révèle qu'une main tenait une lance.
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Les assassins sont dépourvus d’imagination, mais rusés. Ils ne se sont montrés déraisonnables que lorsqu’ils ont été brusquement confrontés à un problème. Seuls des hommes devant faire face à une situation exceptionnelle exigeant une action immédiate ont pu faire autant d’erreurs en mettant ce meurtre en scène.
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Nous sommes dans la région la plus attardée, la plus sous-développée du continent, et la plus riche en métaux et en innombrables autres ressources, sans compter que les gens y jouissent d’une santé remarquable.
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Video de Arthur Upfield (1) Voir plusAjouter une vidéo

Arthur Upfield : crime au sommet
Olivier BARROT se trouve toujours dans les Blue Mountains en Australie pour présenter son panorama des écrivains australiens. C'est depuis un promontoire qu'il présente aujourd'hui sa chronique consacrée au romancier Arthur UPFIELD et à son dernier roman "crime au sommet" paru dans la collection "10/18 grands détectives".
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