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Critiques de Aude Seigne (71)
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Une toile large comme le monde

Et si on faisait le coup de la panne en ce dernier jour de 2020 ? Pas la panne d'essence mais la très grosse panne d'internet ? En débranchant des câbles qui passent dans la mer ou sur terre près des Data Center ? C'est l'idée de quelques personnages de ce roman. Birgit, la Danoise, qui propose un usage d'internet plus responsable, Pénélope qui fabrique des produits cosmétiques bio et les mets en vente sur ce réseau, June, l'américaine d'origine coréenne, qui vit en trouple avec Evan et Oliver est programmatrice, Kuan qui travaille sur le port à Shanghai et son fils Lu Pan qui reste constamment dans sa chambre à créer des jeux vidéos. Tout ce petit monde va se préparer pour mettre en pratique cette idée complètement dingue. Ils ne sont pourtant pas contre ce réseau planétaire mais veulent voir ce que cela ferait si internet n'existait plus...retour au début du 20e siècle.

Même si je ne suis pas une férue d'informatique, comme beaucoup de monde, j'utilise internet via le téléphone portable pour faire cette critique sur le site de Babelio. Maintenant que nous avons pris l'habitude de l'utiliser, il serait plus difficile de s'en passer. Et là, je ne parle que de l'usage domestique et privée mais à l'échelle des entreprises, à l'échelle mondiale, cela serait catastrophique.

Ce que j'ai bien aimé dans ce livre : c'est la prise de conscience des humains face à internet. Cette pollution numérique que l'on développe en utilisant le réseau. Rien qu'en envoyant un mail professionnel, la signature électronique pollue énormément autant qu'un trajet en avion Paris New York !. Si c'est vrai, et je pense que cela l'est, c'est énorme !

Ce roman que je qualifierai d'anticipation, est très bien écrit et documenté. Le fait d'avoir lu ce livre les derniers jours de l'année 2020 donne une dimension encore plus forte et irréelle à la fois.

La narration qui se découpe en quatre parties, donne un rythme au récit : d'abord très technique et lent et plus on s'approche de la fin, le rythme s'accélère jusqu'au compte à rebours.

Je vous le conseille bien volontiers.

Bon réveillon à tous !
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L'Amérique entre nous

Road-trip amoureux en Amérique



C’est dans un nouveau voyage que nous entraîne Aude Seigne dans ce roman qui s’interroge aussi sur la possibilité d’un amour pour deux hommes en même temps. Le cœur ne serait-il pas un chasseur solitaire?



Quand la narratrice débarque à New York avec Emeric, son compagnon, le couple est déjà riche d’une belle expérience, la traversée de l’Atlantique en paquebot, étape préparatoire à leur grande traversée des Etats-Unis. Journaliste dans un magazine suisse de cinéma, le Star, elle a obtenu un congé sans solde de trois mois mais aussi un mandat pour rassembler du matériel qui servira à une numéro spécial sur le cinéma américain. Ainsi, tout en suivant Emeric, photographe animalier, elle profite du voyage pour rencontrer acteurs et réalisateurs, visiter des lieux emblématiques, réécrire l’histoire du septième art.

Mais dès les premiers pas dans la Grande pomme, elle se heurte à une réalité nourrie par la fiction. La ville qu’elle parcourt est-elle celle que son imaginaire a construit à partir des films et des séries ou bien faut-il tenter de se débarrasser de ces images pour découvrir le «vrai» New York? Une interrogation qui va servir en quelque sorte de fil rouge tout au long des étapes du voyage, des Appalaches à la Californie, en passant par les grands parcs nationaux, Chicago et le Nouveau-Mexique. Chaque étape, y compris les motels où l’on s’arrête pour une nuit ou encore le match de baseball auquel on ne comprend rien des règles, confronte fiction et réalité, images fantasmées et réalité intrinsèque.

La belle idée d’Aude Seigne consiste à doubler ce questionnement d’une seconde quête, introspective. Comme ces paysages, elle cherche constamment à savoir qui elle est vraiment, qu’elle image elle donne aux autres. Depuis la rencontre avec Emeric jusqu’à celle avec Henry, depuis leur premier voyage jusqu’à cette escapade américaine. Jusqu’où elle peut être elle-même. Car il y a Emeric, qu’elle aime depuis sept ans, mais il y a aussi Henry, le collègue qui la comprend si bien et dont le femme attend un enfant. Henry qui, avant Emeric, aura appris qu’elle avait choisi de ne pas garder l’enfant qu’elle portait, Henry qui la comprend si bien, même sans parler. Alors peut-être fait-il dire à Emeric ce qu’il en est vraiment, qu’elle les aime tous les deux, qu’elle n’a pas envie de choisir. Mais un tel aveu ne va-t-il pas faire voler en éclats leur relation? Et comment réagirait-elle s’il décidait de s’octroyer la même liberté?

Si, au fil du récit, le voyage intérieur prend davantage de place que la découverte, il ne cesse d’être rattrapé par la réalité. Comme l’écrivait Umberto Eco en parlant du roman «les références au monde réel s’y mêlent si bien. Cela donne alors lieu à certains phénomènes bien connus. Le premier consiste à projeter le monde fictionnel sur le réalité, autrement dit à croire en l'existence réelle de personnages et d'événements fictifs». Aude Seigne en apporte ici une belle illustration, y ajoutant même une dimension supplémentaire en ajoutant une longue playlist qui accompagnera la lecture d’un fond sonore qui est aussi un guide musical.




Lien : https://collectiondelivres.w..
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Terre-des-Fins

La création du bout du monde



Bruno Pellegrino, Aude Seigne et Daniel Vuataz ont uni leur force créative pour concevoir ce roman à six mains, l’histoire d’une commissaire d’exposition à la recherche de l’artiste dont elle prépare l’exposition et qui va être guidée par Liv, elle-même artiste, délinquante et farouchement décidée à s’émanciper.



Pour Zed et Liv, il est temps de quitter leur cabane pour rejoindre la voie ferrée. Car le train venant de la capitale est chargé de marchandises et c'est en le braquant qu'ils assurent leur subsistance, même s'ils n'ont aucune certitude quant aux marchandises transportées. Mais cette fois la chance leur sourit: huile, thon, maïs doux. Un butin qui pousse Liv à pénétrer dans un second wagon où se trouvent des produits frais, mais aussi une femme qui donne l'alerte.

Une rencontre aussi inattendue que perturbante. Si Zed réussit à fuir, Liv est arrêtée et conduite à Terre-des-Fins, ou plus familièrement Terdef, le petit nom de cette cité minière sur le déclin. «À Terdef, si tu bosses pas à la mine, si t'es pas policière ou disons mécano, t'as pas plus de raisons de rester que de te foutre en bas d'une montagne. Du coup ceux qui restent, je me demande toujours à quel moment ils ont décidé de pas partir.»

La voyageuse imprévue, qui n'a rien d'une clandestine, va s'avérer être la planche de salut de Liv, car elle vient préparer une grande exposition consacrée à un enfant du pays, le sculpteur Mitch Cadum. Comme Zed et Liv sont graffeurs quand ils n'attaquent pas les trains de marchandises. Ils ont déjà maintes fois côtoyé les œuvres de Mitch, à moins qu'ils ne décident d'égayer ces blocs de granit de leurs sprays. Aussi Sora, la mystérieuse voyageuse, accepte-t-elle de suivre Liv contre la promesse de pouvoir rencontrer Mitch. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que la voleuse a imaginé ce scénario, qu'elle entendait gagner du temps, ayant compris combien le grand artiste était important à ses yeux.

Le roman bascule alors dans le polar, mais aussi dans une quête des origines, un montage artistique, le combat d'une communauté pour ne pas disparaître et une histoire d'amour improbable.

Je me souviens aussi de la surprise qui avait été la mienne en découvrant la vraie fausse biographie de l’écrivaine suisse Esther Montandon imaginée par le groupe de l’AJAR qui avait réussi un formidable roman avec Vivre près des tilleuls.

Je me souviens aussi d'une rencontre à Aix-les-Bains. Bruno Pellegrino venait de recevoir un Prix littéraire avant de partir pour Rome où l'attendait une résidence d'écrivain. Durant la conversation, il avait évoqué cette expérience d'écriture à plusieurs. Je me suis alors dit que la Suisse romande était chanceuse de posséder un tel laboratoire d’innovations littéraires.

Avec Bruno Pellegrino, Aude Seigne et Daniel Vuataz confirment ici leur talent individuel et collectif. Ils ont imaginé ensemble une série littéraire intitulée Stand-by avant de répondre à l'invitation du Musée cantonal de design et d'arts appliqués contemporains de Lausanne, le Mudac et proposer ce roman à six mains si bien ficelé. En répondant fort bien au cahier des charges proposé, allier art et littérature pour accompagner la grande exposition qui s’ouvrira le 18 juin, mais surtout parce que l'œuvre littéraire brille par son originalité et sa facture. Ici impossible de découvrir qui a écrit quoi, tant le passage des différentes versions entre les mains des auteur sont permis de lisser le texte. Voilà trois auteurs à suivre, en solo ou en collectif !



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Chroniques de l'Occident nomade

Aude Seigne a écrit un bel ouvrage.

Récit de ses voyages mais pas que...

J'ai lu ces textes avec douceur et lenteur. J'ai goûté et savouré chaque phrase. J'ai eu l'impression de lire le texte d'une amie proche.

L'auteure écrit sur les paysages traversés, elle décrit les sensations, les atmosphères. Elle écrit sur ses amours, sur la vie et la mort, sur le fait de partir, celui de revenir.

Avec ces récits, j'ai rêvé et j'ai vraiment envie de découvrir ses autres écrits.
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Une toile large comme le monde

Tout part d'un câble déroulé au fond de l'océan et que l'auteure nomme FLIN mais on l'oubliera un peu par la suite pour s'intéresser à tous ses semblables qui permettent à cette fameuse toile de rayonner un peu partout sur notre planète.

En nous mêlant au quotidien de quelques personnages vivant dans des lieux très éloignés, Aude Seigne réussit un roman à lire absolument pour prendre conscience de la réalité de l'internet et des risques encourus en cas de panne géante.

Pendant que Pénélope et Matteo survolent l'Inde, à Portland (Oregon) : « June conçoit le matin, réalise l'après-midi. » Avec Oliver et Evan, ils forment un trouple. Au Danemark, Birgit milite dans une ONG pour un usage responsable d'internet. Enfin, Kuan orchestre les mouvements des bateaux, de Shanghai à Singapour. Il voit passer 90 000 conteneurs par jour alors que son fils, Lu Pan vit enfermé dans sa chambre, passant sa vie sur internet où il est une star.

Au fil des pages, est distillée la réalité d'un usage qui nous paraît de plus en plus normal et que nous exigeons en oubliant toutes les conséquences subies par l'environnement.

Pendant que Matteo installe des câbles en mer de Chine, Evan visite un data center en Californie où le plus gros problème est de refroidir l'air chaud dégagé par son fonctionnement. Mais le pire est en Chine, en Mongolie intérieure, à Baotou, où Kuan constate : « À Baotou, on dirait que deux tendances sont poussées à leurs extrêmes : la pureté de l'harmonie mathématique et ses forces de destruction. » C'est là qu'on extrait ces fameuses terres rares. Un lac toxique voisine la ville. On y déverse les déchets des matières premières extraites dans la région ce qui a un impact terrible sur la santé des habitants.

Une question se pose : « Comment se fait-il que la région soit si peu connectée alors que la plupart des matériaux, qui constituent internet - le germanium des fibres optiques, l'indium des écrans tactiles – viennent d'ici ? »

Birgit explique à June : « Et parce que être connecté devient aussi naturel que respirer de l'oxygène, les gens pensent que c'est immatériel, qu'il n'y a pas d'impact sur l'environnement. »

Arrive alors la quatrième partie, la plus romancée : un monde vivant depuis cinq mois sans internet suite à une série de sabotages. Les conséquences sont multiples, certaines bénéfiques, d'autres terribles. Une toile large comme le monde a le mérite de nous ouvrir les yeux.



Enfin, le fait que l'auteure, Aude Seigne, fasse partie du collectif AJAR n'est pas anodin. Cela se ressent dans son écriture, précise, elliptique parfois mais toujours captivante donnant un roman étonnant.




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Stand by, saison 1, épisode 1

Ce n’est pas facile d’avoir un avis tranché sur ce roman car c’est en fait le premier épisode d’une série (j’ai vu en librairie qu’il y avait deux saisons… comme pour une série télévisée !). Dans ce premier épisode, on prend la température en quelque sorte et on nous présente les protagonistes de cette intrigue sur fond d’éruption volcanique à grande échelle. Les chapitres qui se succèdent voyagent entre France, Monténégo et Groenland, s’attardent sur des personnages qui seront sans doute développés dans les épisodes suivants. Et pour éviter qu’on s’ennuie, quelques pages en italique qui décrivent la catastrophe qui se déroule en Italie.

Voilà, pas grand-chose à se mettre sous la dent. En espérant que l’action décolle vraiment ensuite…

Challenge Multi-défis 2019

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Terre-des-Fins

Séduit par cette couverture, et son modèle de TER gris que je reconnaîtrais entre mille.



Enfin gris…et bleu, c’était avant la superbe composition colorée vaporeuse qui le recouvre ici et qui m’a poussée, entre autres choses, à mettre le bouquin dans mon escarcelle.



Les trains ont toujours été le support de prédilection des graffeurs car ils bougent, cette capacité de mouvement en plus du parcours délicat pour y accéder en fait tout l’intérêt. Les peintures ornant ces trains seront donc plus vues qu’une peinture de rue qui n’impactera que les locaux qui passent devant, faute de mobilité.



Avant que vous ne criiez que ce n’est pas le sujet, je souligne juste ce ressenti fort que j’ai post-lecture. L’activité parallèle de graffiti des personnages principaux que je trouvais un peu posée comme un cheveu coloré sur une soupe bio m’a paru un peu superflue à la fin de la lecture, et puis en fait, avec un peu de maturation et de pensée elle s’intègre bien.



L’envie, faute de moyens, de faire voyager un peu de soi – via sa peinture.

Terre-des-fins / Terdef pour les intimes, c’est cette petite bourgade que l’on pourrait imaginer dans les hauts-de-France, région impactée en tout point par l’activité minière intense que les 30 glorieuses et sa soif de matériaux à transformée durablement.



Toujours la même histoire de prolos surexploités trop amoureux de leur terre pour la quitter.

Ici ils sont épargnés par les coups de poussière de grisou ou la silice, c’est un autre type de coup de Trafalgar qui créée la maladie crame la chandelle par les deux bouts.



Alors l’Homme s’adapte, comme toujours. On vit de petits expédients, accroché que dis-je enraciné à une terre exsangue qui n’apporte que fracture sociale et ou l’espoir fond comme peau de chagrin.



Un roman à six mains dit-on, je me demande comment ça s’articule tout ça, qui fait quoi, qui est celui dont on accepte les choix et qu’on publie ? Et bien au final c’est l’œuvre n’est pas bloquée dans ces contingences et on la prend pour ce qu’elle est. L’homme ou la main derrière, est parfois secondaire.



Voila ce que nous apprend ce roman bien amené, avec je le concède un peu de facilité dans les choix de ces personnages un peu clichés mais cabossés juste ce qu’il faut. Un peu d’évidence aussi sur une trame narrative qu’on sent posée et inébranlable comme l’unique ligne de train du roman, fil rouge exacerbant désirs et espoirs.



Et pourtant malgré ces petites tendances à l’évidence, des petits temps d’émerveillements sur la nature humaine avec son lot de défauts attachants ou de fulgurances humanistes, font le sel d’un roman d’apparence sobre, une œuvre aussi vivante que sa couverture.

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Une toile large comme le monde

Qui n'y a pas songé parfois, de débrancher Internet, ce réseau chronophage, vecteur de nouvelles violence et de nouvelles pollutions ? Mais sans penser ni que se soit possible ni réellement souhaitable.

Mais c'est ce que vont coordonner 4 personnes, dont les métiers dépendent pourtant du réseau. Et hop ! retour au XXème siècle !

Si l'idée est intéressante et interroge vraiment notre usage et notre rapport au réseau (et le temps qu'on y passe, touça touça) je trouve que le roman d'Aude Seigne manque de vie et d'incarnation. Les personnages ont des trajectoires, mais pas de corps, ils sont désincarnés et j'ai eu du mal à m'y attacher pour les suivre (sauf peut-être Birgit, celle dont on connait le plus la vie, les aspirations et les envies) ; le câble FLIN a plus de consistance. Sans doute est-ce voulu. Ce qui est bien réussi en revanche, c'est de montrer le manque d'anticipation de ce que cause la rupture du réseau : même ceux qui en dépendent ne se sont pas rendu compte de toutes les implications de leurs actes. Et ça, c'est quand même une grande force.

En fait, le roman fourmille de bonnes idées qui auraient toutes pu être développées : les conséquences de la déconnexion, l'intrication de nos vies dans le réseau, la désincarnation des relations... Mais il manque un souffle épique qui aurait achevé de me convaincre complètement.
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Une toile large comme le monde



Ce roman laisse après lecture un sentiment étrange, notre monde actuel tellement fragile, pour tout dire artificiel semble à la merci de milliers de câbles sous-marins .

Dès le premier chapitre(et celui qui m’a le plus accrochée) on apprend que 145 millions de mails sont transportés sous l’océan à travers le monde à chaque seconde.

A plus de 3000m de profondeur des câbles sont posés et définissent ainsi la « Toile ».

Et bien sur, ce réseau , grand mystère pour la majorité des utilisateurs, a ses experts, bien conscients eux des aspects positifs et négatifs de ce flux, de la pollution qui en résulte, voire de l’aliénation qu’il provoque.

Difficile de ne pas déflorer le roman , mais on peut dire que si un bon nombre de hackers de la planète drivés par quelques experts bien sous tous les rapports, voulaient tuer ce monde virtuel, ce serait vite et bien fait.

Et retomber dans le « vrai » monde où il est plus difficile de rêver, où tout est plus difficile d’ailleurs, serait une bonne solution ?

Deux femmes , deux hommes , ayant leurs propres problèmes, entourés ou pas, aux quatre coins de la planète vont essayer de changer leur vie et la nôtre .. .

Beaucoup de questions après la lecture de ce joli livre des Edts ZOE, mais je n’ai pas ressenti dans l’écriture l’excitation, le vertige qu’un tel sujet aurait pu engendrer, à mon humble avis.
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Une toile large comme le monde

Lecture en demi-teinte pour ce roman qui s'attaque à la toile la plus large du monde : le World Wide Web…



Toutes les activités liées à ce phénomène mondial sont ici évoquées : booster commercial, place boursière, jeu en ligne, échange de mails, réseaux sociaux, outil professionnel, blogs, plateforme de rencontre ou pornographie… Aude Seigne fait un inventaire méticuleux de tous les domaines qui profitent aujourd'hui de l'outil internet. Mais en sage exploratrice, elle n'en oublie pas pour autant les travers de ce gigantesque phénomène, réputé écolo et dont on loue la modernité non polluante… il n'en est rien et l'auteure n'hésite pas pour cela à nous emmener sur les lieux cachés de l'économie du web : le lecteur visite l'un des plus gros DATA-Center, et est propulsé au coeur d'un village décimé par l'extraction des matériaux nécessaires à la fabrication de nos petits bijoux connectés. Au passage, il croise un certain nombre de câbles, souterrains et sous-marins, que l'auteure transforme, pour l'occasion, en monstrueux cétacés fourmillant d'informations.



Et Aude Seigne ne se contente pas de nous faire visiter… elle agit, tissant patiemment une toile à la hauteur de la Bête à achever et imaginant une action de démantèlement du réseau internet mondial. Les conséquences dépassent de loin les protagonistes et leurs motivations somme toutes très personnelles et on est forcés de reconnaître qu'une telle éventualité serait une véritable catastrophe pour le genre humain…



Si ce roman montre avec exactitude tous les ressors du www, je reste peu convaincue, néanmoins, par la narration, rêche et impersonnelle, qui passe d'un personnage à un autre (et il y en a une multitude !) sans crier gare et sans en creuser véritablement la psychologie. Dommage, ça aurait dû être un roman grandiose !



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Terre-des-Fins

Terre-des-Fins ou Terdef pour les habitués est une ancienne ville minière à l’abandon. Ville terminus du train qui vient de la capitale une fois par mois, « troufignon du monde« .

Pour Zed et sa sœur Liv, deux adolescents orphelins qui habitent une cabane près de la voie ferrée, ce train est une aubaine. Ils y grimpent en douce, volent quelques boîtes de conserve, de quoi enrichir leur quotidien. Autrefois, le convoi tirait jusqu’à vingt-cinq wagons de marchandise et dix wagons de passagers. Aujourd’hui il n’ y a plus que la loco et un seul wagon passager pour stocker la nourriture fraîche et un wagon plateforme.

Pour Zed, graffeur, ce train est aussi un moyen de faire voyager son art vers la capitale.

Mais ce jour-là, lors de leur expédition, Zed et Liv tombent sur une jeune femme dans le wagon des passagers. Zed réussit à s’enfuir après l’avoir malmenée mais Liv se fait une fois de plus arrêtée par les policiers. Elle s’en tirera comme d’habitude avec quelques heures de nettoyage dans la ville.

Alors qu’elle nettoie un tag sur une sculpture du rond-point, elle retrouve Sora, la femme du train. Cette dernière est venue chercher une sculpture géante de Mitch Cadum pour une exposition au musée de la capitale.

Mitch Cadum est la célébrité du village. Ses œuvres taillées dans la pierre toxique de la mine sont reconnues. C’est d’ailleurs aujourd’hui la seule source de revenus du village depuis que la mine est fermée.

Sora rêve de rencontrer l’artiste. Liv y voit une belle opportunité financière. Elle, « fleur de poubelle » prend donc en charge cette « fille de cocktails. »

C’est une merveilleuse rencontre qui ne sera pas sans rebondissements.

Ecrite à six mains, cette histoire est rythmée, drôle et touchante. J’ai beaucoup aimé l’univers de Liv. Une jeune fille bègue, nostalgique de ses parents morts à cause du minerai, un peu étouffée par la volonté et la violence de son frère mais toujours volontaire, dynamique et parfois un peu rêveuse. Elle a ses coins où elle aime flâner, s’isoler pour graffer.

Les auteurs ont le sens d’une narration évocatrice. Les paysages et les sensibilités des personnages sont particulièrement bien mis en valeur. Une nature polluée par l’exploitation d’un minerai toxique, des gens abandonnés à leur misère qui rayonnent pourtant de leur beauté.

Une belle surprise.
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Chroniques de l'Occident nomade

Il semble difficile de classer ce livre, de l'enfermer dans un genre désigné.

On ne peut le ranger ni dans les récits de voyages proprement dits, ceux qui qui font revivre des périples nourris de l'éloignement, ni dans les introspections personnelles qui font méditer en parlant de soi. Ni parmi les carnets de voyages, ni non plus le décrire comme un simple journal de vagabondage.

Il s'agit plus d'un retour sur les explorations passées par les élans de la mémoire : un souvenir en faisant surgir un autre, une rencontre en évoquant d'autres, et ainsi ce tourbillon de lieux et de visages croisés crée une mosaïque, celle d'un récit cosmopolite et polymorphe au milieu duquel le "je" de la narratrice-voyageuse, devenu peut-être un peu trop bavard, un brin impudique parfois, risque de laisser le lecteur plus curieux du lieu visité, dont il aimerait qu'on lui raconte davantage, qu'indiscret des élans du coeur de la jeune demoiselle, imaginant un récit parfois habité de plus de silence.

Mais toujours, s'écrit l'indispensable nécessité de reprendre la route, de quitter, de partir.

Reste un texte qui sait illuminer soudainement un paysage ou une cité comme saisis dans l'instant du cliché photographique, reste un récit qui évoque certaines lectures nouées avec certains lieux de manière définitive, un écrivain choisi comme compagnon de voyage, en quelque sorte, par une jeune femme jamais rassasiée de lointains et de rencontres.
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Chroniques de l'Occident nomade

Des ambiances, une philosophie du voyage, des expériences, le parfum de l'éphémère, des lieux, des pensées, des réflexions, des perditions salvatrices. Voici un livre intéressant et déconcertant. Une chouette virée dans le monde! Un livre original et qui invite au voyage !
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L'Amérique entre nous

La dernière fois que j'ai parlé d'un roman « objectivement parfait », il s'agissait de l'exceptionnel Hiver à Sokcho d'Élisa Shua Dusapin. Je le décrivais comme l'oeuvre d'une styliste hors-pair, terrifiante de grâce, d'agilité et de sensibilité.

Avec L'Amérique entre nous de l'autrice suisse Aude Seigne, les éditions ZOÉ réitèrent l'exploit de faire émerger un texte aussi magistral qu'impeccable.





Une fois entamé, impossible de lâcher ce texte.

J'ai immédiatement été emportée par son rythme, ce va-et-vient vertigineux et implacable entre l'hier et l'aujourd'hui, entre les blessures et les tentatives de réparation, les doutes et les certitudes.

La langue d'Aude Seigne, que je découvre dans ce quatrième roman, est sobre et lumineuse, concise et sans cesse parsemée d'éclats éblouissants. Elle dit ce qui est, ne tourne pas autour du pot, ne se regarde pas le nombril.

Elle a sa propre économie, aussi originale qu'impossible à décrire précisément – sorte de machine sublimement huilée, rugueuse parfois mais terriblement efficace.





Et si j'ai craint un instant, en débutant le roman, que les questionnements de la narratrice au sujet de l'amour libre – bien que passionnants et nécessaires – ne fassent basculer ce subtil road-trip dans le « roman à thèse » tiré par de trop grosses ficelles, mes peurs ont vite été balayées par l'intelligence du propos, la finesse et la justesse avec laquelle l'autrice l'abordait.

Plusieurs fois j'ai été touchée au coeur, au corps et à l'âme par un mot, une phrase, le balbutiement d'un personnage et c'est avec beaucoup d'émotion que j'ai refermé ce livre.





Une belle découverte donc, une surprise délicieuse et une envie chevillée à la poitrine : continuer de suivre cette autrice talentueuse.
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L'Amérique entre nous

Récit d’une traversée intime et géographique, ""L’Amérique entre nous"" nous fait suivre le voyage d’un couple qui parcourt les Etats-Unis pendant trois mois. Sur leur chemin, des paysages somptueux, des villes gigantesques qu’ils sillonnent entre émerveillement et désillusions, des rencontres surprenantes mais aussi, de l’attente, de l’ennui, des disputes parfois. Tandis qu’elle interviewe des stars hollywoodiennes pour le compte du journal qui l’emploie, il photographie la faune en tant que reporter animalier.

Mais ce voyage est aussi et surtout une enquête sur la possibilité de l’amour libre : la narratrice, qui aime deux hommes à la fois, compte sur cette expérience hors du temps pour confronter son couple à une nouvelle proposition, cette possibilité qu’elle explore entre exaltation et blessures, doutes et ténacité. Un voyage pour vivre et affirmer une trajectoire de femme libre.
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Une toile large comme le monde

Pénélope est programmeuse informatique le jour et hackeuse la nuit. June est auto-entrepreneuse et fabrique des produits cosmétiques à partir de produits naturels. Birgit est membre d’une association cherchant à sensibiliser au coût énergétique d’internet. Kuan est ingénieur portuaire et se demande comment renouer le lien avec son fils Lu Pan, gameur mondialement connu grâce à ses vidéos. Quatre existences complétement différentes mais pourtant identiques sur un point : la présence quotidienne et omniprésente d’internet. Quatre personnages que tout sépare mais pourtant reliés par des immenses câbles dont ils ont à peine conscience. Et pourtant, leurs routes vont se croiser, leurs destins s’entremêler, à travers un projet aussi colossal qu’incroyable : le désir de libérer leur vie de cette Toile qui dirige et contrôle tout. Un plan étourdissant à l’impact assourdissant.



Dès le premier chapitre, je me suis laissée entrainer par une narration atypique, mêlant une certaine neutralité proche de l’impassibilité et une touche d’ironie discrète mais bien présente. Une certaine complicité s’installe rapidement entre le lecteur et ce narrateur sans nom, qui s’exprime parfois à la première personne pour commenter, analyser, faire des remarques, mais qui reste toutefois en dehors de l’histoire. Les descriptions sont concises, apportent tout juste ce qu’il faut de détails et de précisions, sans en dire trop toutefois : il m’a été à la fois facile d’imaginer les décors et les ambiances et difficile de me représenter véritablement les personnages. J’en suis finalement venue à me dire que, peut-être, l’important ici n’était pas les personnages, que ces derniers pourraient finalement être n’importe qui d’autre sans que cela ne change fondamentalement l’intrigue.



Une intrigue qui m’a par ailleurs immédiatement captivée. Le premier chapitre, très mystérieux, conduit le lecteur à faire la connaissance de FLIN, un immense câble serpentant au fond de l’Atlantique. J’avais beau m’attendre à un récit ciblé sur l’immense réseau planétaire qu’est internet, je ne m’attendais pas à une telle entrée en matière, qui a drôlement attisée ma curiosité ! Et tandis que défilaient les tranches de vie des personnages, tandis que leurs histoires avançaient parallèlement les unes les autres, tandis que s’affirmait progressivement l’omniprésence de la Toile, je me demandais sans cesse quand allait se produire le point de rupture, quand allaient se rencontrer ces différents protagonistes aux intérêts divers et aux existences si différentes les unes des autres. Je sentais que quelque chose de grand allait arriver, mais impossible de deviner quoi ni quand.



Et j’admets bien volontiers avoir été particulièrement surprise par ce « quelque chose ». Surprise, car je ne m’étais pas attendu à un projet aussi colossal, aussi radical. Lorsque le résumé annonçait que les personnages désiraient « mener une existence hors de la Toile », je m’attendais à un changement de mode de vie, à un choix de se déconnecter et de revenir aux valeurs fondamentales. Pas une seule seconde il ne m’était venu à l’esprit que ce « plan vertigineux » allait avoir de telles conséquences, de telles répercussions. Rien ne m’avait préparé à cela, et une fois la surprise passée, je fus très reconnaissante à l’auteur d’avoir fait ce choix. Pour quelqu’un qui, comme moi, voit parfois d’un mauvais œil l’importance qu’a pris internet dans notre existence, c’est particulièrement réjouissant de voir un auteur tenter de répondre à la question que l’on se pose régulièrement …



Je dois toutefois admettre être restée légèrement sur ma faim en voyant la fin arriver : c’était peut-être un peu idéaliste de ma part, mais j’espérais que ce livre mènerait à une prise de conscience. Je regrette souvent ce qu’est devenue notre société : un monde dirigé par cette immense toile invisible mais omnisciente, une toile qui était censée créer des liens mais qui en a détruit tellement d’autres. Combien de fois ai-je vu des lycéennes s’échanger des sms plutôt que de se parler de vive-voix, alors qu’elles ne sont éloignées que de deux mètres à peine ? J’espérais vraiment que ce livre allait dénoncer cela, que les personnages allaient désirer revenir à une vie plus authentique, plus « humaine », moins « informatisée ». Mais non. Finalement, à part nous prouver à quel point tout dans notre monde est entièrement dépendant du réseau, ce livre ne mène nulle part. Tout au plus nous prouve-t-il la fragilité de ce système sur lequel repose toute notre existence : l’économie mondiale, les transports, l’éducation, mais aussi le système de santé et l’administration civile (j’ai toujours en tête l’histoire de ce pauvre monsieur qu’un bug informatique avait déclaré comme décédé et qui n’avait donc plus aucun droit, que ce soit à la propriété ou à la sécurité sociale …). Un livre alarmant, peut-être, mais pas le livre contestataire que j’attendais.



En bref, Une toile large comme le monde est un roman qui malgré sa petite taille a su m’intriguer par sa thématique très actuelle mais que l’on rencontre rarement en littérature, me captiver par sa plume si originale qui confère à l’ensemble une ambiance très particulière et me surprendre par ce choix si inattendu et si inimaginable. Cependant, je regrette que l’auteur se soit arrêtée à ce point de vue si « matérialiste » : finalement, ce livre ne remet nullement en question la légitimité de la Toile, ne parle à aucun moment de ses conséquences néfastes sur le lien social - et même familial -, mais se contente d’affirmer avec force son importance dans notre société. Et finalement, ça, je le savais déjà. En dépit de ce détail, je dois admettre avoir passé un très agréable moment de lecture : impossible de lâcher le livre une fois celui-ci commencé !
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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L'Amérique entre nous

(...)

Quatrième roman de l’autrice suisse romande Aude Seigne (1985) après Chroniques de l’Occident nomade (2011), Les neiges de Damas (2015) et Une toile large comme le monde (2017), L’Amérique entre nous (2022) se veut à la fois un road trip à travers les Etats-Unis et une réflexion sur le couple et l’amour libre.



Alors qu’elle s’imaginait pouvoir pleinement savourer les trois mois de son congé sabbatique pour réaliser son rêve de road trip américain et expérimenter « la liberté absolue, l’ivresse du vide », la narratrice -journaliste à STAR, un magazine de cinéma unique en Suisse- se voit confier par sa cheffe une rubrique spéciale pour célébrer les dix ans du magazine. Le thème retenu étant l’American Dream, elle décide d’axer ses recherches sur la relation entre fiction et réalité, sur l’impact qu’ont sur nos vie « les histoires que nous nous racontons ou que nous consommons. »



Si elle voyage physiquement à travers les Etats-Unis, découvre ses mégapoles autant que ses immensités sauvages, rencontre et interviewe de nombreux acteurs, la narratrice entreprend également un important voyage intime. Ne voulant plus « souffrir d’être un embryon de mère, une presque amante, ou une journaliste en semi-vacances », elle aimerait parler et faire accepter à Emeric, l’homme qu’elle aime et qui l’accompagne dans son voyage en tant que reporter animalier, sa nouvelle vision de l’amour et du couple. La narratrice aime en effet deux hommes et aimerait vivre pleinement et librement cet amour avec chacun d’entre eux.



Si je suis restée hermétique aux réflexions sur le couple et l’amour libre, j’ai apprécié la construction du roman -une agréable alternance entre le road trip et les six mois précédant le voyage-, l’écriture d’Aude Seigne ainsi que son sens du rythme et de la narration.




Lien : https://livrescapades.com/20..
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Une toile large comme le monde

Un roman d'une auteure genevoise.

Conseillé par ma libraire, je n'ai pas été déçue.

Le texte commence par parler des câbles déposés au fond des océans pour passer la fibre optique d'un continent à l'autre. Ensuite, l'auteur nous fait découvrir plusieurs personnages aux quatre coins du monde qui finiront par être reliés d'une manière ou d'une autre, je n'en dis pas plus... Un livre avec un rythme assez soutenu qui passe d'un personnage à l'autre en lien avec internet et ce que cela implique dans la vie de ces personnages. J'ai vraiment beaucoup aimé!
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Les neiges de Damas

Malgré son titre, ce n’est pas un ouvrage sur la situation actuelle en Syrie. Il s’agit du récit assez largement autobiographie de l’auteur qui a effectué un mission archéologique dans ce pays vers 2008-2009.

Le séjour, cet exil provisoire est l’occasion de nombreuses réflexions sur les relations orient-occident, l’histoire, le voyage et un voyage intérieur. Certains critiques ont fait la relation avec les écrits de Nicolas Bouvier.

Un livre qui suscite la discussion et la réflexion.

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Les neiges de Damas

Je viens tout juste de finir ce livre et comme chaque fois que j’en termine un qui m’a plu, je ferme les yeux quelques secondes et me fais un résumé rapide de ce qu’il m’a apporté.



Alors je vais essayer de le faire ici avec justesse.

J’ai appris énormément de choses, ce fût très riche sous plusieurs aspects :



- Au niveau historique, nous avons droit à des allers et venues dans le temps, un petit récapitulatif historique. Alice nous relate aussi très bien la subtilité de ses tâches au musée de Damas, quelque chose qui m’était totalement inconnu. Je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler. Il y a du avoir un travail de recherche remarquable derrière.



- Humainement. Alice nous raconte son cheminement dans ses réflexions personnelles et comment son passage à Damas y a contribué. Ses déceptions, ses désillusions, tout a parfaitement été mis en mot. A quel point il est difficile pour elle d’accepter la réalité du monde. J’ai ressentit à travers son récit une grande solitude, qui m’a poussé également à réfléchir sur la vie en général, la réalité de notre monde et l’actualité qui va avec et j’ai apprécié.



J’ai découvert un nouvel univers, une belle écriture et j’en suis ravie, je le conseille vivement, d’autant plus qu’il se lit très vite.

Pour finir, je suis enchantée d’avoir participé à la masse critique Babelio et d’avoir eu la chance de découvrir ce livre, qui, je dois dire est différent de ce que je lis d’habitude. Alors je n’ai qu’un mot à dire, MERCI.

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