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Citations de Bernard Tirtiaux (164)


... Il arrive un moment où nos pauvretés nous rassemblent laissant de côté l'envahissant territoire de nos rancœurs. Je couve l'espoir qu'un temps viendra où les hommes se lasseront de remettre jour après jour le couvert de la haine, (...)
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Ce jour-là, Nivard fait l'amour avec la lumière.
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Les cours d'eau sont des invitations au voyage, ce sont les routes nomades de l'imaginaire, les radeaux désamarrés de nos espérances.
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Que voulez-vous, si élevé que soit l'idéal spirituel, la tolérance est toujours plus grande et le pardon plus aisé pour les gens dont on a besoin.
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Un livre vraiment poétique, où chaque page a sa propre mélopée, où un léger son d'orgue se fait entendre au détour de chaque chapitre! L'histoire est bien ficelée, et enlevée de main de maître verrier, qui prouve encore ici, si besoin était, sa maîtrise de la Métaphore et son Amour pour l'Ecriture! J'ai adoré lire ce livre, que j'ai dû lire en rhétorique! Il se laisse lire d'une traite, tant on recherche le dénouement avec envie. Bernard Tirtieaux excelle dans cet ouvrage qui se veut à la fois simple et puissant, émotif et bouleversant. Je le relirai!
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C'est dans cette église hostile, au pied de l'autel, que le garçon fit avec la morte le pacte qu'il n'accepterait plus l'hostie des mains des prêtres et qu'il ne partagerait plus leurs prières. Il atteindrait Dieu par un autre chemin, il défricherait sa propre voie vers la Lumière.

(Page 31, version Folio)
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J'interroge la pigmentation des photos pour percer tout ce que mon père ou ma mère auraient pu me dire à l'oreille.
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Quand on interroge aujourd'hui les gens qui ont vécu la guerre de l'intérieur, ils s'accordent à dire que ces cinq années de violences er de privations les ont davantage nourris en souvenirs que tout le restant de leur vie. Ces témoignages plaident en faveur de la subjectivité du temps et me font dire que le quotidien est un papier huilé sur lequel l'encre de la mémoire n'adhère pas. En ce qui me concerne, je peux constater qu'avec la réunion de quelques éléments - une carte de géographie, une photo, un courrier - cette période de mon enfance me revient heure par heure, jour après jour comme s'il elle s'était imprimée en moi de façon indélébile.
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Les artisans qui affinent la matière finissent par s'affiner eux-mêmes.
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Pas un jour où je ne remercie mon père pour les hauts arbres et leurs oiseaux.
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Si j'ai toujours été pendu aux lèvres du ratayon, ma grand-mère, par contre, ne pouvait s'empêcher de couper sans relâche son mari pour rectifier une erreur, mettre le doigt sur une invraisemblance,
relever une omission, une approximation, une exagération. Pour cette ancienne institutrice primaire, un chat était un chat et l'objectivité en toutes circonstances une vertu cardinale.
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Je trouve votre idée remarquable, n'en déplaise à vos confrères et à cette presse imbécile qui a trouvé plus payant de vous lyncher que de vous défendre. Les gens sont sans imagination, sans audace ! C'est affligeant, mais c'est ainsi. Voyez comment votre auditoire a réagi ! Vous voulez connaître mon sentiment sur le sujet ? Eh bien, je vais vous le donner : vous n'avez pas parlé d'eux ! C'est bien là la seule chose qui les émoustille : qu'on parle d'eux, qu'on lustre leur vanité, qu'on se réfère à eux, à leurs travaux, à l'excellence de leurs initiatives, à leur avis éclairé, bref, à leur importance. Leurs noms sur l'affiche, voilà ce qu'ils revendiquaient. C'était si peu de chose. Au lieu de cela, vous vous êtes enfermé tout seul dans votre rêve et vous avez poursuivi vos recherches avec votre épouse sans rien demander à vos pairs. Plus grave, vous êtes arrivé sans aide de personne à échafauder ce que j'estime être un des plus fantastiques défis jamais lancés depuis... la construction des cathédrales. Quelle arrogance ! Quelle démesure ! Quelle naïveté surtout !
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Je n’absous pas les actes, bien sûr, mais j’estime qu’il faut transmettre à nos enfants la vigilance plutôt que la haine. La haine est sectaire, elle méprise, elle exclut. La vigilance est ouverte, elle est l’affaire de tous, vainqueurs comme vaincus. Elle a pour enjeu que pareilles dérives ne se reproduisent plus.
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Petit frère, tu me glaces le sang. Je redoute que le village n’apprenne que nous avons exhumé Clarence et que tu ne doives un jour affronter les questions des hommes. Je préfèrerais ne pas vivre cette confrontation tant je devine, te connaissant, les murs dogmatiques auxquels se heurterait ta franchise. Je reconstitue sans mal les réponses que tu donnerais à l’inquisiteur s’il t’interrogeait. De la Sainte Messe, tu dirais qu’elle te traverse par la musique, la lumière, la fraternité des bâtisseurs. Tu raconterais que la Vierge a le visage de ta mère, que tu doutes qu’il y ait jamais eu de saints parmi les hommes mais que tu demandes aux anges d’exister. Tu parlerais du souffle musical qui emporte tes prières sans l’intercession de personne, sans le truchement désuet d’objets pieux ou de reliques. Tu serais mal emmanché pour défendre la confession auriculaire, mon Sylvain. « Pour quel pardon ? » Demanderais-tu naïvement. Et quand tu répèterais que tu vois plus facilement Dieu dans la septième sphère du vent que dans l’eucharistie, je les entends déjà crier : « A l’hérésie ! » Ton bûcher montera d’un palier encore quand tu situeras les âmes à la croisée des tempêtes, là où les forces s’annulent, en oubliant effrontément d’installer limbes et purgatoire quelque part. J’ose à peine effleurer ta soumission au pape, ce vieillard si ordinaire qui se ramonait le nez quand Clarence offrait au ciel les harmonies célestes de sa voix. « qu’il dispense des indulgences ! C’est autant de pris sur l’intolérance. » Je les entends déjà te traiter de blasphémateur, de renégat, de parjure. Devant l’inquisiteur, tu auras tout faux, petit frère. Comme à Simon, les hommes se feront un plaisir de te faire goûter les feux de l’enfer en prémices du sort que te réserve leur éternité. Je t’entends rire quand j’écris ces lignes. Tu es frondeur ! Il n’y a pas de filet pour te prendre ! Qu’est-ce qui te pousse à rejouer chaque fois ta mise alors qu’on est toujours perdant ? T’es-tu déjà rendu compte que l’orgue est un faussaire, depuis la plus haute tuyère jusqu’au dernier sifflet ? Aussi faussaire que les appeaux ! Je secoue ta vie sur un tamis, je secoue la mienne. Tu t’es leurré sur l’amour moi sur la foi. Nos pas ne sont qu’errements. Toujours roulé, Sylvain ! d’un bout à l’autre, la feinte, la ruse, la traîtrise pour nous surprendre, la mort pour nous gercer le cœur. Tout faux Sylvain entièrement faux ! à quoi ressemble l’enfance quand on est obligé de l’embaumer pour y croire ? Qu’est-ce qu’un dieu qui n’a de substance qu’a travers le bois, la pierre, le verre, les couleurs ! Je t’entend rire de ton plus beau rire, petit frère. Quelle dérive ! J’ai volé sur tes ailes. Comme j’ai eu besoin de tes ailes, de tes chevauchées. Tu t’es construit un monde de vents, de copeaux, de notes pour brider les grisans de ta vie, alors que moi, je ne tiens pas en selle malgré mes lacis d’encre et mes jambes de géant qui touchent terre. Il est tout faux ton paradis d’altitude, cet empire d’aveugle qui échappe au monde des complots , des vanités et des haines. Tout faux, mais tellement magnifique ! mon paradis à moi s’est abîmé dans la laideur de ce siècle. Jusqu’où ici-bas peut-on croire à un chant d’amour sans se mentir à soi-même, jusqu’où peut-on tricher d’une musique pour racheter les méfaits des hommes ? et si dieu était faux, lui aussi ? tu es ma réponse ! tu es mon questionnement ! même si on s’est trompé, petit frère, tu n’en restes pas moins le cabestan de mon existence, la corde qui retire le seau du puits, mon salut sur cette terre. Je t’entends rire ! je te vois pleurer ! je te regarde traverser les années comme une proue, prenant des grains en senestre, des brises en dextre. Nautonier de nos espérances, tu emportes le navire !
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Le destin a aussi voulu qu'un de ces Allemands se soit comporté envers nous comme un père et j'ai trahi ma patrie dans mon cœur en l'aimant comme un père.
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Ni mépris, ni provocation, je suis né à reculons, offrant la partie la moins noble de mon anatomie à la face du monde.
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- C'est une honte d'augmenter le prix du vin sans prévenir! vocifère-t-il. C'est à vous dégoûter de boire!
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Guillaume pleurait son saoul et lui, Nivard, le révolté, ruminait de sanguinaires vengeances. Entre ses dents, il blasphémait contre cette religion répressive, exempte de miséricorde et dépourvue d'humanité. Il vomissait les censeurs ecclésiastiques bien-pensants qui bafouaient l''Evangile et spoliaient les pauvres et les opprimés de leur droit à l'espérance et à la tendresse du père.
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La Lumière est la première œuvre du Créateur sur une terre informe et vide. La lumière est une part de Dieu comme le regard est une part de l'homme.
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Pour paraphraser les propos édfiants du général major Philip Henry Sheridan. "Un bon Indien est un Indien mort", je dirais ce soir : "Il n'est de bonne épouse qu'une épouse muette."
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