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Critiques de Bill Willingham (395)
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Legenderry, l'aventure steampunk

Legenderry est une série de comics dont le principe est simple. Il a déjà été utilisé par Alan Moore dans la Ligue des gentlemen extraordinaires ou par Bill Willingham lui-même dans la série Fables. Ici il reprend le même « truc » scénaristique, qui, moi, me fait toujours très envie si c’est réussi : utiliser des héros et des méchants de différentes histoires, les faire se rencontrer et imaginer des interconnexions entre eux. Dans la série d’Alan Moore, c’était une réussite majeure. Dans Fables (avec les contes de fées), c’était inégal mais parfois brillants. Qu’en est-il ici ?

Ce qui est jouissif c’est que les héros (et donc les vilains) en question ont été peu utilisés dans des comics de ce genre et qu’ils ne sont pas forcément reconnaissable qu premier coup d’œil. D’ailleurs la découverte est à chaque fois surprenante. Le green Hornet, Vampirella, le Phantom, Zorro, Flash Gordon, j’en passe des plus surprenants.

Le deuxième élément positif est cette ambiance steampunk très réussie. Du vrai steampunk, c’est-à-dire une technologie fin XIXe siècle (charbon, vapeur) qui aurait continuée à évoluer vers la modernité en l’absence de pétrole et d’électricité mais avec un décalage entre régions modernes (les villes surtout) et régions reculées (jungles, déserts). On se croirait dans un monde créée par Jules Verne pour un jeu vidéo, dans le bon sens du terme.

Le troisième élément qui emporte l’adhésion, la mienne en tout cas, c’est l’humour qui innerve tout l’album. Tout ça n’est pas très sérieux et frôle (dépasse ?) même la parodie. Un second degré assumé qui fait souvent mouche.

L’histoire est moins surprenante, mais tient quand même la route. Une jeune femme est recherchée par une coalition des vilains et dans sa fuite, trouve de l’aide auprès d’une succession de héros, un par chapitre. Les héros ne sont jamais vraiment ensemble de (presque) tout l’album. On a affaire à une sorte d’introduction à l’univers de Legenderry avec présentation des personnages et du décors de ce monde légendaire.

Ce qui permet quand même d’en faire un must, ce sont les dessins de Sergio Fernandez Davila, en phase totale avec l’ambiance steampunk. On en prend pleins les yeux et les couleurs très vives sur papier glacé n’y sont pas pour rien.

Un véritable tourne page et un comics de très bonne qualité.
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Legenderry, l'aventure steampunk

Un comic's qui a tout pour plaire.. enfin pour me plaire ça c'est sur.



Déjà l'univers Steampunk est fait pour moi.. j'adore ça.

Et puis les graphisme son vraiment très réussis. Très détaillés.. mais bon ça rien que de savoir que c'est steampunk on aurait pu s'en douter. La colorisation est très vive, voire même éclatante. Le tout sur papier glacé ce qui rend donne encore plus de pep's a cette colorisation.



Petit bémol pour moi, quand même en ce qui concerne le lettrage.. j'ai eu bien du mal à déchiffrer certains textes dans les chapitres 6 et 7... (le journal de Red Sonja) un chouia petit avec un lettrage pas très adapté à ma vue vieillissante.



Le scénario reste classique des gros gentils contre des gros méchants. Mais surtout plein de référence à d'autres personnages déjà connus (et pas que dans l'univers de la BD). Mais ça reste malgré tout super plaisant à lire.



Sinon le bonus, cerise sur le gâteau, qui nous livre le scénario du premier chapitre, puis les détails des personnages de face et de profil sur une page entière (du bonbon pour les yeux) et enfin les couvertures des différentes étapes.



Un très bon moment et un très beau livre.



Je conseille vivement pour les amateurs du genre...

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Fables - Intégrale, tome 1

Après avoir passé une partie de ma jeunesse à lire les comics de super-héros et après avoir il y a une dizaine d'années, beaucoup relu d'intégrales de leurs aventures (X-Men, Spiderman... quelle riche idée d'éditeurs que ces tomes qui regroupent une année de publications sur ces héros, de beaux objets remplis de souvenirs !), je me sens attiré par les projets comics un peu plus à la marge, cherchant à s'éloigner de l'histoire classique de super-héros. Après avoir découvert notamment Birthright (qu'il faut vraiment que je continue) et dans un tout autre genre Preacher, me voici donc face à une autre réussite originale: Fables.



Modestement, avec un groupe d'enfants que j'accompagnais au théâtre, nous avions écrit il y a bien 15-20 ans une petite pièce sur des héros qui devaient pointer à l'ANPE (à l'époque...) parce que les fins de mois étaient difficiles. Il y avait un mélange de Zorro, Blanche-Neige... J'ai donc été amuse de trouver une idée ressemblante, avec beaucoup plus de maitrise et de persévérance dans la narration, dans ces pages de Bill Willingham. L'idée "Mais que leur arrive-t-il après qu'ils aient eu beaucoup d'enfants et vivent-ils réellement si heureux ?" doit vraiment tarauder beaucoup d'enfants élevés comme nous à ces grands contes de fées.



Évidemment, il est jouissif que cela parte en cou....e et on a apparemment tous besoin de déconstruire nos mythes. Ici, l'univers est rationalisé, les héros ayant du fuir leur monde envahi par un Adversaire et s'étant alors réfugié dans notre monde où ils cherchent à être discrets et à se fondre dans la masse. Les héros sont donc modernisés mais on parvient à retrouver certains éléments qui nous permettent de les relier aux stars de nos histoires d'enfance. La plupart sont très réussis, j'ai eu plus de mal avec le Barbe Bleu chauve et uniquement nanti d'un petit bouc, même si on comprend sa volonté de se fondre dans le décor.



La narration est vraiment menée de façon très intéressante, avec des arcs narratifs sur plusieurs histoires, inspirés pour certains de grands récits comme La ferme des animaux ou Sa majesté des mouches, les titres reprenant directement les références littéraires. La violence est omniprésente et désacralise totalement l'univers, assumant le côté bande dessinée réservée pour adultes avec des références enfantines. L'humour est également savoureux, jouant avec les codes et l'ironie sans tomber dans trop de vulgarité... (encore que, ce Pinocchio qui enrage d'être resté un enfant et étale sa frustration sexuelle... mais qu'est-ce que c'est drôle !).



Graphiquement c'est très joli, avec une narration menée assez classiquement au début, puis s'agrémentant de très jolies illustrations en pleine page et évoluant vers la fin du tome avec des arrangements de case très originaux (en forme de blason, d'avion, en cercles concentriques, avec un fonds "forestier"). La lecture est parfois gêné par ces créations mais on parvient à reprendre le fil et on profite surtout d'un effet magnifique. La présence de 4 illustrateurs différents travaillant avec le scénariste principal expliquent sans doute ces différences de traitement mais la charte graphique globale est totalement respectée et l'histoire ne perd pas en cohérence.



Le maintien de l'histoire de fond à travers tous les arc narratifs garantit le suspense et donne envie de lire la suite. Méfiance de mon côté à ne pas trop multiplier ces expériences et objectif fixé de tenter d'aller au bout de ces trois découvertes, bien différentes mais riches de cette volonté des scénaristes de s'affranchir du carcan trop étroit des histoires de super-héros "classiques" que je ne renie pas et auxquelles je reviens avec plaisir, mais à qui je suis ravi d'être parfois infidèle pour explorer d'autres propositions.

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Fables - Intégrale, tome 2

Plaisir renouvelé que la continuation de cette saga comics qui sait si intelligemment revisiter les mythes de nos contes d'enfance et les confronter au monde actuel. Les histoires parallèles qui parsèment ce tome permettent de mieux comprendre le passé et l'affrontement avec l'adversaire. Le choix de ne changer de dessinateur que pour ses épisodes un peu spin off et de conserver le trait de Marc Buckingham pour le récit principal me semble très judicieux. Les graphismes différents permettent d'explorer les interprétations variables du matériel de départ tout en revenant à la familiarité et au talent exceptionnel du dessinateur "titulaire". Le style est vraiment magnifique, utilisant à bon escient une couleur qui incarne parfaitement le métissage entre une inspiration des pulps americains et un dessin plus enfantin lié aux contes. Les scènes de bataille sont brillamment rendues par des doubles pages à la fois foisonnantes et parfaitement claires.



L'intrigue de Bill Willingham est également particulièrement riche, parsemant les nouveaux personnages et donnant plus d'épaisseur à d'autres. Certains héros sont plus particulièrement issus du folklore anglo saxon mais cela ne gêne pas la lecture. le texte du dessinateur en fin d'ouvrage qui laisse apparaître la richesse de la collaboration avec le scénariste, tout en influence réciproque, permet de mieux comprendre la profondeur d'une saga qui semble prendre son autonomie et imposer son déroulé à ceux qui en sont les artisans.

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Legenderry, l'aventure steampunk

Voilà un comics de super-héros steampunk jouissif, à prendre au premier degré.



C’est bourrin, rigolo, sanglant pour rire. Ça me fait penser à du Tarantino. Le monde est étroit – les espaces et les villes se comptent sur les doigts de la main –, un peu comme si on était sur un jeu de plateau.

Une ligue des plus grands méchantvilains de la planète s’acharne après une jeune fille éblouissante. Chaque chapitre permet de découvrir un ou des héros de Legenderry qui vont chacun leur tour prendre en charge la pauvre fille sans défense (voire, quand vous saurez qui c’est... ^^). Le truc vraiment cool, c’est la découverte de ces super-héros qui ne sont pas des inconnus .

C’est jouissif de découvrir ces personnages détournés. Sur la couverture, vous pourrez en reconnaître certains. Ils flanquent des pâtées dantesques aux pauvres sbires des vilainméchants qui, semble-t-il, manquent d’informations sur leurs adversaires. Faut pas aller creuser beaucoup plus profond, vous avez là à peu près tout le scénario.



Les dessins rayonnent des technologies du gaz et de la vapeur et des formidables costumes. L’humour est omniprésent, et on peut y voir de l’autodérision. Bref, tout ça ne se prend pas au sérieux et ça détend super bien.

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Fables, tome 1 : Légendes en exil

Ce premier tome de Fable est des plus surprenant. J’avoue que le concept de base ne m’inspirait pas grandement. Je ne suis pas spécialement fan des héros que l’on détourne de leur contexte pour en faire n’importe quoi.



Mais ma curiosité est quand même plus forte que mon scepticisme et j’ai donc tenté l’aventure. De plus c’est édité chez Urban Comics, une maison d’édition que j’adore et qui sort des séries de grandes qualités.



Fable nous plonge dans un univers complètement décalé, je ne parlerais pas de l’intrigue, car elle est assez simple au final, et se résout à la fin du premier tome. Par contre, les personnages sont fantastiques ! Détourner à ce point des personnages issus de divers univers et les mettre en scène, sous une personnalité différente mais en gardant tout de même une certaine cohérence avec ce qu’ils étaient auparavant, c’est vraiment bien fichu !



On découvre avec plaisir des personnages tels que : la belle et la bête (qui ont des problèmes conjugaux) , le prince charmant (qui n'est qu'un gigolo baratineur), Barbe Bleu (qui est un riche homme d'affaire sans scrupules) etc…



Il y a également beaucoup d’humour, de répliques cinglantes, caustiques à tel point que l’intrigue principale, n’est pas vraiment le plus intéressant dans cette histoire, on suit avec envie les relations entre les personnages.



J’ai regretté que la série ne se lance pas immédiatement, j’aurais aimé une intrigue qui s’installe sur plusieurs tomes, mais d’après les autres critiques que j’ai lues sur Babelio, dès le deuxième tome, un suivi va s’installer. Ce tome sert vraiment à poser les bases solides pour la suite des aventures.



Je crois qu’à ce jour il y a une vingtaine de tomes sortis, car je prends la série un peu un retard, mais je pense m’y lancer sérieusement très prochainement, à condition que le portefeuille soit d’accord :)

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Fables, Tome 3 : Romance

Dans ce troisième arc / tome paru en 2003, intitulé "Romance", et rassemblant les épisodes 11 à 17 en VF et 11 à 18 en VO, on rassemble 3 récits aux artistes différents pour des tons et des résultats très différents !



Tout commence avec "Sac d’Os", un récit stand-alone consacré à Jack qui durant la Guerre de Sécession trompe le Diable avant de tromper la Mort. Bill Willingham mélange sexe, humour et horreur, et il nous dit qu’il a exhumé un vieux récit du folklore américain. Ouais, sauf qu’il s’agit du premier récit du "Storyteller" de Jim Henson donc il n’a pas été chercher bien loin, en sachant que Jim Henson ne faisait qu’adapter l’un des conte slaves les plus célèbres… Par contre au-delà du ton et du fond à la Garth Ennis, j’ai bien aimé les graphismes de Bryan Talbot qui essaie de se rapprocher de ceux de Lan Medina...



On enchaîne avec "Droit de réponse", où les Fables sont confrontées à un journaliste à deux doigts de les démasquer. Le Grand Méchant Loup, Jack, Charmant et Églantine alias la Belle au Bois Dormant montent un plan pas possible pour le faire taire tout en se faisant passer pour des vampires…

On retrouve avec plaisir les graphismes de Lan Medina même si l’encrage et la colorisation ne sont pas top.



Et là c’est le drame avec "Romance", car Barbe-Bleue et Boucle-d’Or couchent ensemble et ils sont surpris en flagrant délit par la police montée… Ils n’ont pas le choix : s’ils n’arrivent pas à faire taire les témoins, ils doivent éliminer leurs supérieurs. C’est ainsi que Barbe-Bleue envoûte Blanche-Neige et le Grand Méchant Loup pour qu’ils partent en camping loin de toute civilisation, à charge à Boucle-d’Or de les éliminer et de faire disparaître leurs corps… Sauf que le Sergent Wilfred finit par avertir Charmant qui part immédiatement tirer les choses au clair avec Barbe-Bleue, qu’il défie en duel à mort ! De leur côté Blanche et Bigby finissent par sortir de leur envoûtement, et doivent échapper à Boucle d’Or qui joue de nouveau au sniper…



Les graphismes de Mark Buckingham sont très inégaux : on reconnaît bien Boucle-d’Or mais moins Blanche-Neige, on reconnaît bien Charmant mais moins Barbe-Bleue, Bigby est magnifique sous forme lupine mais affreux sous forme humaine (on dirait un ersatz éco+ de Wolverine)...



Pour remplacer l’épisode 18 de la version VO on meuble le tome VF avec plein de bonus superfétatoires...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Fables, Tome 2 : La ferme des animaux

Dans ce deuxième arc / tome paru en 2003, intitulé "La Ferme des animaux", et rassemblant les épisodes 6 à 10, suite aux événements de Légendes en exil Jack et Rouge ont été condamnés à des travaux d’intérêts généraux. Mais Blanche veut se réconcilier avec Rouge et décide de l’emmener avec elle en tournée d’inspection à Fablefarm, lieu du nord de l’État de New York où on été rassemblée toutes les Fables qui par leur apparence feraient immédiatement capoter la Masquerade. On y retrouve donc tous les animaux parlants, les créatures fantastiques, les géants, les dragons et tutti quanti… Sauf qu’il y a quelque chose de pourri à Fablefarm et que les deux sœurs débarquent en pleine lutte des classes, les Fables défavorisées rurales réclamant les mêmes droits que les Fables aisées urbaines. Quand Colin le cochon est assassiné et sa tête mise sur un pique, c’est de début du Grand Soir !

Rouge rejoint les insurgés (comme alliée ou comme taupe ?), tandis que Blanche essaye de rallier les loyalistes à sa cause… Guidés par Renart et traqué par Shere Khan et Bagheera, elle doit délivrer Weyland Smith (ah je crois que l’auteur a réalisé une faute d’orthographe), l’ancien directeur de Fablefarm, enlevé, séquestré et obligé de fabriquer des armes pour les révolutionnaires, réveiller les géants et les dragons pour mettre fin à l’insurrection, mais d’abord et avant tout sauver sa propre peau !





Un bon tome, dense, rythmé, plein de rebondissements et de thèmes intéressants. En plus c’est truffé de références littéraires, et en bon dialoguiste Bill Willingham se régale et nous régale. Aux dessins Lan Medina est remplacé par Mark Buckingham et on perd au change car c’est moins précis et moins détaillé (mais comme on dessine davantage des animaux que des humains, l’orientation cartoonesque n’est pas déplaisante), à l’encrage Steve Leialoha œuvre désormais en solo et aux couleurs Sherilyn Van Valkenburgh est remplacée par Daniel Vozzo et on gagne au change… Toujours est-il que j’ai eu la désagréable impression que les graphismes perdaient en qualité dans les derniers chapitre…

Au vu du titre Bill Willingham se fait plaisir en détournant le classique de George Orwell, mais l’auteur voulait critiquer Robespierre et la révolution française alors qu les lecteurs ont vu eux une critique de Staline et de la révolution russe. On a décidé de faire de la grande méchante Boucle d’Or : pourquoi pas, ai-je envie de dire, mais pourquoi avoir insisté sur le fait qu’en plus d’être dictatoriale et terroriste elle soit nymphomane et zoophile… Les socialistes sont méchants parce qu’ils sont pervers, bouh le communisme c’est mal pour ne pas dire le Mal Absolu ! Si on aborde tous les sujets délicats avec des sabots aussi gros, je ne m’étonne pas de la shitstorm que l’auteur a fini par se prendre dans la gueule !!!
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Fables - Intégrale, tome 5

Après quelques apéritifs (une sorte de courrier des lecteurs dessiné qui permet à plusieurs dessinateurs de s'exercer et à Willingham de répondre aux interrogations sur les différents personnages ; deux épisodes annexes, dont un encore déplacé dans la chronologie habituelle, ah ces éditeurs (parenthèse dans la parenthèse, j'ai beaucoup aimé l'originalité du dessin d'Aaron Alexovich dans l'histoire "Le grand secret". Quitte à réinterpréter un dessinateur comme Buckingham, autant s'en éloigner diamétralement pour moins souffrir de la comparaison !))... nous voici au coeur de l'intrigue, l'affrontement avec l'adversaire et ses armées de pantins bien plus dangereux que Pinocchio !



Le duo Willingham-Buckingham se fait clairement plaisir en explorant tous les angles du conflit: une partie espionnage avec Cendrillon, vraiment très réussie, peut-être une de mes histoires préférées de Fable ; une partie attaque terroriste avec l'action combinée de Boy Blue et de la Belle au Bois Dormant en bombe pas sexuelle pour le coup ; et un récit de guerre plus classique avec des trouvailles pour "interpréter" les engins modernes, avec notamment ce vaisseau aérien construit à base de tapis volants des Mille et une Nuits.. La force de cette saga est vraiment de pouvoir aborder tous les styles du récit d'aventures en variant les angles et en attribuant des rôles originaux à des personnages iconiques.



Sans révéler le final, il permet de basculer dans une nouvelle phase de reconquête des Royaumes Perdus... Et d'entamer de belles réflexion sur l’éternité, celle du mal comme celle des légendes, qui en meurent jamais, pour peu qu'on entretienne la flamme de leur existence en continuant à se raconter des histoires.
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Fables - Intégrale, tome 1

Je me lance dans un exercice périlleux en critiquant la série comics "Fables" en ayant lu que 17 des 150 épisodes de la série dessinés par une valse d'artistes (sans parler des séries dérivées), mais je ne peux faire l'impasse sur la shitstorm que l'auteur a lui-même déclenchée avec ses propos engagés certes mais hautement clivants pour rester poli…

L'idée de départ est que les royaumes de contes de fées existent bel et bien et qu'ils ont été envahis par une puissance hostile et conquérante. Les « Fables » se sont bien lolées quand sont tombés les royaumes de Narnia et d'Oz, avant de se chier dessus quand ils ont été victimes à leur tour des armées de l'Adversaire (qui dans le "Talmud" désigne Satan et dans "Le Seigneur des Anneaux" désigne Sauron). Elles se sont donc réfugiés dans notre monde au fur et à mesure des conquêtes de l'Adversaire, pour former une communauté en exil auto-nommée « Fabletown » dirigée par le Roi Cole et Blanche-Neige comme bras droit et exécutrice des basses-oeuvres.

Chasser le naturel il revient au galop, autrement dit plus les choses changent et plus elles restent les mêmes : les « Fables » nobles ont eu le temps de préparer leur départ et même en exil restent riches et puissantes, et les « Fables » roturières ont fui en urgence pour sauver leur peau avant de se retrouver en exil encore plus pauvres et plus faibles que jamais (il y avait matière a développer tout plein de trucs sur la lutte des classes, mais les orientations politiques libertariennes de l'auteur Bill Willingham vont l'inciter à passer outre). On va donc suivre les heurs et malheurs des « Fables » qui ont amené dans notre réalité leurs défauts et leurs qualités, ainsi que leurs éternelles rivalités...

C'est une super utilisation du concept de « Masquerade » (la société cachée coupée du reste de l'humanité, invention de l'immense auteur de Science-Fiction Robert A. Heinlein), sauf que l'auteur a publiquement déclaré que ses « Fables » étaient une allégorie du peuple juif. Comme la plupart des Américains, Bill Willingham est judéophile et sioniste, et c'est parfaitement son droit, mais cela ne l'autorise pas à raconter n'importe quoi. Car l'Adversaire chassant ses ennemis de ses terres ancestrales, cela pourrait être l'Empire Romain chassant les Juifs de Judée pour les disperser dans tout le bassin méditerranéen (ce qui aurait permis à la série de visiter tous les États-Unis voire même le monde entier). Oui mais non, nos « Fables » sont toutes regroupées à New York, la première ville juive du monde, ce qui nous ramène à la situation de l'entre-deux-guerres où les Juifs en exil ont collaboré activement à l'effort de guerre américain contres les forces fascistes en Europe (et effectivement dans la série, les « Fables » vont se rassembler pour oeuvrer à la reconquête de leurs territoires). Sauf que l'auteur a écrit noir sur blanc, y compris dans sa propre saga (voire le fameux dialogue entre Bigby Wolf et Geppetto), qu'il voulait faire référence aux gentils juifs civilisés menacés par les méchants musulmans barbares, faisant écho aux gentils colons WASP menacés par les méchants Amérindiens barbares. Je n'ai pas envie de lancer de polémique, toutefois considérer comme en danger un État qui possède 500 têtes nucléaires et comme dangereux un peuple qui recourt aux armes du pauvres que sont les roquettes artisanales, les couteaux et les cailloux c'est assez fort de café pour rester poli... le monde se serait mieux porté si on avait appliqué la résolution 181 de l'ONU, mais pour des raisons que la raison ignore on a laissé un peuple en coloniser et en exploiter en un autre, et on s'étonne tous les jours des conséquences qui en découlent…

Cerise sur le gâteau si j'ose m'exprimer ainsi, l'auteur qui n'a jamais su où il allait ne s'assume pas du tout : après avoir annoncé en grande pompe que l'Adversaire était Peter Pan (ce qui aurait pu amener plein de trucs très intéressants), il a complètement rétropédalé pour vaguement suggérer qu'en fait il s'agissait de Geppetto : ce n'est pas nul, c'est très nul en fait !



Tome 1, "Légendes en exil" : c'était bien

https://www.babelio.com/livres/Willingham-Fables-Tome-1--Legendes-en-exil/10005/critiques/2164738



Tome 2, "La Ferme des animaux" : c'était très bien

https://www.babelio.com/livres/Willingham-Fables-Tome-2--La-ferme-des-animaux/10006/critiques/2165742



Tome 3, "Romance" : c'était inégale (3 équipes graphiques pour 3 récits)

https://www.babelio.com/livres/Willingham-Fables-Tome-3--Romance/75061/critiques/2166309



Merci à Urban Comics de rééditer tout cela avec comme à leur habitude des livres-objets soignés.
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Fables, tome 1 : Légendes en exil

Je me lance dans un exercice périlleux en critiquant la série comics "Fables" en ayant lu que 17 des 150 épisodes de la série (sans parler des séries dérivées), mais je ne peux faire l'impasse sur la shitstorm que l'auteur a lui-même déclenchée avec ses propos engagés certes mais hautement clivants pour rester poli…

L'idée de départ est que les royaumes de contes de fées existent bel et bien et qu'ils ont été envahis par une puissance hostile et conquérante. Les « Fables » se sont bien lolées quand sont tombés les royaumes de Narnia et d'Oz, avant de se chier dessus quand ils ont été victimes à leur tour des armées de l'Adversaire (qui dans le "Talmud" désigne Satan et dans "Le Seigneur des Anneaux" désigne Sauron). Elles se sont donc réfugiés dans notre monde au fur et à mesure des conquêtes de l'Adversaire, pour former une communauté en exil auto-nommée « Fabletown » dirigée par le Roi Cole et Blanche-Neige comme bras droit et exécutrice des basses-oeuvres.

Chasser le naturel il revient au galop, autrement dit plus les choses changent et plus elles restent les mêmes : les « Fables » nobles ont eu le temps de préparer leur départ et même en exil restent riches et puissantes, et les « Fables » roturières ont fui en urgence pour sauver leur peau avant de se retrouver en exil encore plus pauvres et plus faibles que jamais (il y avait matière a développer tout plein de trucs sur la lutte des classes, mais les orientations politiques libertariennes de l'auteur Bill Willingham vont l'inciter à passer outre). On va donc suivre les heurs et malheurs des « Fables » qui ont amené dans notre réalité leurs défauts et leurs qualités, ainsi que leurs éternelles rivalités...

C'est une super utilisation du concept de « Masquerade » (la société cachée coupée du reste de l'humanité, invention de l'immense auteur de Science-Fiction Robert A. Heinlein), sauf que l'auteur a publiquement déclaré que ses « Fables » étaient une allégorie du peuple juif. Comme la plupart des Américains, Bill Willingham est judéophile et sioniste, et c'est parfaitement son droit, mais cela ne l'autorise pas à raconter n'importe quoi. Car l'Adversaire chassant ses ennemis de ses terres ancestrales, cela pourrait être l'Empire Romain chassant les Juifs de Judée pour les disperser dans tout le bassin méditerranéen (ce qui aurait permis à la série de visiter tous les États-Unis voire même le monde entier). Oui mais non, nos « Fables » sont toutes regroupées à New York, la première ville juive du monde, ce qui nous ramène à la situation de l'entre-deux-guerres où les Juifs en exil ont collaboré activement à l'effort de guerre américain contres les forces fascistes en Europe (et effectivement dans la série, les « Fables » vont se rassembler pour oeuvrer à la reconquête de leurs territoires). Sauf que l'auteur a écrit noir sur blanc, y compris dans sa propre saga (voire le fameux dialogue entre Bigby Wolf et Geppetto), qu'il voulait faire référence aux gentils juifs civilisés menacés par les méchants musulmans barbares, faisant écho aux gentils colons WASP menacés par les méchants Amérindiens barbares. Je n'ai pas envie de lancer de polémique, toutefois considérer comme en danger un État qui possède 500 têtes nucléaires et comme dangereux un peuple qui recourt aux armes du pauvres que sont les roquettes artisanales, les couteaux et les cailloux c'est assez fort de café pour rester poli... le monde se serait mieux porté si on avait appliqué la résolution 181 de l'ONU, mais pour des raisons que la raison ignore on a laissé un peuple en coloniser et en exploiter en un autre, et on s'étonne tous les jours des conséquences qui en découlent…

Cerise sur le gâteau si j'ose m'exprimer ainsi, l'auteur qui n'a jamais su où il allait ne s'assume pas du tout : après avoir annoncé en grande pompe que l'Adversaire était Peter Pan (ce qui aurait pu amener plein de trucs très intéressants), il a complètement rétropédalé pour vaguement suggérer qu'en fait il s'agissait de Geppetto : ce n'est pas nul, c'est très nul en fait !





Dans ce premier arc / tome paru en 2003, intitulé "Légendes en exil", et rassemblant les épisodes 1 à 5, Rose Red a été sauvagement assassinée. du moins c'est ce qui est présumé en l'absence de corps et en l'abondance de sang sur la scène du crime Et sa soeur Blanche Neige confie au Grand Méchant Loup le soin de mener l'enquête. Ce dernier se tourne immédiatement vers ses anciens amants Jack aux haricots magiques, le Prince Charmant, et Barbe-Bleue, avant de mettre sur sa liste de suspects sa supérieure hiérarchique Blanche-Neige…

Début de série / saga oblige, il y a beaucoup de scènes d'exposition avec des guest stars comme la Belle et la Bête, où l'un des trois petit cochon qui n'est plus si petit que cela... Mais le scénariste qui ne va cesser de changer de dessinateurs tient bien le cap avec une histoire de polar comme fil directeur. Chaque suspect déclenche un interrogatoire, chaque interrogatoire déclenche un flashback, et mis bout à bout chaque flashback permet de poser le cadre de la saga. Ce que j'ai beaucoup aimé c'est la manière donc le scénariste met tout cela en scène, puisqu'il joue avec les classiques du genre : on a une enquête très « roman noir », puis une grand scène de révélation à la « Agatha Christie » (qu'on retrouve dans moult séries policières américaines vintage), et pour terminer une fin à la « Scooby Doo » (vous savez, un truc du genre « mais donc qui se cache derrière ce masque »)...



Peu communs sont les comics à briller par leurs graphismes, mais franchement les dessins de Lan Medina assez bien encrés par Steve Leialoha et Craig Hamilton sont pas mal du tout. Pourtant ils donnent l'impression d'accuser leur âge et ce dès leur date de sortie. La faute peut-être à la colorisation de Sherilyn van Valkenburgh, car je l'ai trouvé un peu pâle et terne (pour ne pas dire jaunâtre par moment, tellement certains personnages donnent l'impression de souffrir de jaunisse).
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Legenderry, l'aventure steampunk

Legenderry : l'aventure steampunk est un comics (je crois que c'est le premier que je lis) très amusant à lire. J'ai bien aimé l'intrigue et le mélange des personnages était assez original. Mon fils (qui l'a déjà récupéré) a été assez étonné d'y trouver Zorro. Pour ma part, j'ai eu cette réflexion au sujet du duo Oscar Goldman/Steve Austin. J'ignorais totalement que ces personnages étaient issus d'une série de comics (« The Six Million Dollar Man ») publiés entre 1976 et 1978 sous le label Charlton Comics (Wikipédia).



https://www.youtube.com/watch?v=ovz3ZnfySaI (je n'ai pas pu résister à la tentation ^_^ )



C'est un peu violent mais c'est quand même très sympa. J'ai trouvé les planches très belles et très colorées. C'est l'histoire de la constitution d'une équipe hors du commun pour combattre un affreux méchant dont je ne citerai pas le nom. D'avoir lu en 4ème de couverture : « Ce livre est le premier d'une série. » m'a grandement rassurée : il va y avoir une suite. Yes !



Le seul bémol est que j'ai dû sortir ma loupe pour lire les encadrés en rouge du chapitre 6 (Stupeur barbare)… mais bon dans l'ensemble c'était un très bon moment de lecture.



Merci à Tatooa pour m'avoir fait découvrir ce livre.







Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (148)
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Fables, tome 1 : Légendes en exil

Grâce à ma petite Bichette, j’ai enfin pu me lancer à l’assaut du monde des Fables : féérie, aventure et enquêtes au programme !



Bill Willingham nous crée un scénario à première vue classique : les personnages des contes et des fables que nous connaissons bien sont parmi nous et vivent leur vie comme ils peuvent. Un méchant ultime guette peut-être, des tensions naissent entre eux et la menace d’être découvert par les humains est toujours présente. L’auteur nous livre une histoire de lancement où le polar est bien choisi et bien mené, mais il va falloir aller creuser ailleurs, plus loin, pour nous tenir sur des histoires plus longues. Un peu comme dans la série 100 Bullets, les débuts ne représentent sûrement pas le potentiel de la suite, heureusement.

Pour le reste, les dessins de Lan Medina font le travail et, un peu à l’image de Fiona Staples sur Saga, nous l’attendons forcément au tournant dès qu’il s’agit de nous présenter une nouvelle créature fantastique, et il y a de quoi avec ces personnages de contes et fables comme les trois petits cochons ou de gros crapauds bien flippants. C’est dans l’ensemble une très belle mise en œuvre avec de nombreuses allusions référencées : à vous de toutes les dénicher dans les décors. Toutefois, au vu des quelques dessins présents en bonus en fin de volume, nous pourrions quand même regretter que Bill Willingham n’ait pas le temps de faire à la fois le scénario et les dessins, car le petit aperçu est vraiment de toute beauté.



Une mise en bouche alléchante, sans être parfaite, mais le duo Bill Willingham – Lan Medina est suffisamment captivant pour poursuivre l’aventure après cet avant-goût. Fables est quand même un étendard du label Vertigo depuis des années, ce n’est pour rien. La série Once Upon a Time en a tiré ses principales idées, mais mieux vaut s’en tenir au comics Fables, voire à l’adaptation en jeu vidéo, The Wolf Among Us.



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Fables - Intégrale, tome 4

Nouveau tome d'intégrale pour cette série qui continue à me passionner. 453 pages avalées assez facilement, plusieurs tomes la même année, ce sont des indices qui ne trompent pas avec moi.



Petite polémique qui point dans les derniers tomes (les ayant enchainé je ne sais plus bien si ça commence au tome 3 ou avec celui-ci), l'explication politique qui est donné à l'affrontement contre le Grand Méchant. A un moment l'auteur compare le royaume de Fables à Israël... et le Grand Méchant à ceux qui veulent sa disparition. L'auteur se décrivant comme "rageusement pro-Isräel" et l'histoire ayant à plusieurs reprises des références bibliques dans sa construction, notamment dans cet épisode où on peut voir chez le personnage de Mouche réincarné en prince valeureux une fusion de Moïse et Noé, guidant ses ouailles vers la terre promise et luttant contre l'envahisseur par la magie. Certains ont du coup boycotté la série, la jugeant comme un tract politique sioniste dissimulé. On peut avoir cette analyse et être en effet dérangé par une certaine instrumentalisation de l'histoire par son propre auteur, qui se défend de l'utilisation politique tout en reconnaissant l'inspiration du conflit israelo-palestinien. Mais une œuvre appartient à son auteur et il peut choisir le message sous-jacent... et une œuvre appartient aussi à son lecteur qui peut totalement voir ce message, et décider de ne pas cautionner l'analyse tout en appréciant le matériau de base.



C'est un peu mon choix car l’œuvre est vraiment intéressante, foisonnante, particulièrement d'ailleurs dans cette épopée de Mouche pour ressusciter les morts. L'auteur nous indique clairement que plus rien ne lui est impossible (à l'image un peu de Marvel et son multiverse rempli de réalités parrallèles qui permettent toutes les libertés)... et c'est bien normal puisque tous ces héros des contes de nos enfances sont bien sur intemporels, donc éternels, donc immortels... Par les références modernes, il s'amuse à réinventer ces mythes, à jouer avec leurs significations diverses possibles en fonction des contextes...



Je parle plusieurs fois de l'auteur mais n'oublions pas le dessinateur Mark Buckingham... Oui je dis bien LE dessinateur. Je sais que dans ce tome il y a de nombreux dessinateurs différents, et j'apprécie vraiment l'idée de ces petites histoires du coup graphiquement originales et qui sont une pause récréative dans l'histoire principale.... Mais je pense que ce n'est pas pour rien que les noms des auteurs et dessinateurs principaux riment... Ils semblent vraiment faits pour travailler ensemble... Tellement que le choix d'un autre dessinateur pour une partie plus longue (Père et fils, qui recouvrent deux "numéros" de l'intégrale) m'a empêché de parfaitement m'immerger dans ce passage pourtant essentiel où on comprend bien mieux l'histoire du loup Bigby, de ses rapports avec sa famille d'origine. J'ai presque trouvé le scénario moins bon, il m'a semblé plus baclé... alors que le scénariste est pourtant bien le même ! La longue saga du Bon Prince Mouche dont j'ai déjà parlé m'a replongé à l'inverse totalement dans l'intrigue, et j'ai dévoré les 4 derniers épisodes alors que j'avais fait une pause après l'intermède précédent.



Je ne sais pas si c'est le manque de disponibilité de Buckingham à certains moments ou plutôt (vu les approches différentes) la volonté de tester d'autres atmosphères graphiques qui justifient ces choix de changement de dessinateur... mais je milite pour un maintien du duo titulaire pour l'intrigue cadre. Un militantisme sans doute bien vain, de ma hauteur de simple lecteur francophone face à cette grande saga américaine... mais qui sait, la série étant toujours en cours, il est bon de clamer haut et fort ses préférences.



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Legenderry, l'aventure steampunk

Je remercie Babelio et la dernière masse critique pour m'avoir fait connaître ce comics, j'ai craqué sur la couverture. Je l'avais coché mais je n'ai pas été sélectionné pour le recevoir. Ce n'est pas grave car il m'a tellement intriguée que je n'ai pas hésité longtemps à l'acheter. Et lu quasi dès la réception. Je n'ai pas été déçue, aussi bien par l'objet que par l'histoire ou par le bonus, j'ai beaucoup aimé le feuilleter.



Ce comics est en fait le premier tome d'une série et contient les tomes 1 à 7 de la version anglophone de « Legenderry ». Les graphismes sont superbes, très colorés et les personnages nombreux. Le bonus nous aide à savoir qui est qui parmi les « gentils » entre leurs apparences du monde et leurs alter-ego, les super-héros. Ils sont connus dans le monde des super-héros, mais ne sont pas les plus connus d'entre eux et ne font pas l'objet de films Marvel. Du coup, ça m'a été bien utile et j'ai pu observer le graphisme de ces personnages. Dans chaque partie, nous découvrons les différents super-héros qui se rejoindront pour faire front contre un « méchant » commun. En réalité, on suit une jeune femme, Magna, qui est à la recherche de sa sœur Sonja mais des hommes sont à sa poursuite. Nous découvrons peu à peu pourquoi au gré des aventures de Magna et de ses nouveaux amis. L'histoire est très intéressante à suivre car nous faisons également connaissance avec les « méchants » et leur ambition pour Legenderry, ce monde original. J'ai pris énormément de plaisir à regarder et à détailler les différents graphismes, aussi bien des super-héros que l'univers steampunk inventé. La première partie du bonus est intéressante mais je l'ai lu en diagonale car il s'agit de la partie script pour le tome 1 pour le dessinateur. Bill Willingham lui explique ce qu'il veut voir apparaître dans chaque case, et ce qu'il ne veut pas (comme des détails vestimentaires des femmes...). La 2ème partie est consacrée aux personnages et à leurs alter-ego où j'ai pu admirer le travail du dessinateur. Et la 3ème partie comprend différentes couvertures pour les 7 tomes réalisées par différents dessinateurs où les super-héros apparaissent plus ou moins avec des costumes plus ou moins osés pour les femmes. Un très beau livre-objet donc grâce également à la belle couverture cartonnée.



Comme vous l'aurez compris, le coup de cœur a été au rendez-vous avec ce magnifique ouvrage. J'ai très apprécié découvrir une autre œuvre de Bill Willingham qui a l'art de revisiter de façon inattendue Cendrillon et les fables ou certains super-héros peu connus. La découverte est totale quand on ne le connaît pas ou peu, même quand on sait quel est son style de prédilection. Il sait également s'entourer de bons dessinateurs car ça a été encore une fois un vrai régal pour les yeux. Si vous êtes amateurs de comics originaux, je vous conseille plus que fortement de découvrir celui-ci. Pour ma part, je vais attendre impatiemment la suite des aventures de nos héros, puisqu'il semblerait qu'il ne s'agisse que du 1er tome d'une série.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Fables, tome 1 : Légendes en exil

Ce comics me fait de l’œil depuis un moment, surtout que les critiques le concernant sont plutôt bonnes. Le problème avec les comics c’est que souvent, pour moi, les couvertures envoient du rêve graphiquement, et ensuite, c’est la déception au niveau du contenu. C’est pour cela que je n’en lis pas énormément. Que ce soit pour les bandes dessinées, les manga ou les comics, le dessin a autant d’importance que l’histoire.



Avec Fables, j’ai tout de même passé outre. Le dessin n’est pas vraiment à mon goût, mais il reste assez agréable à l’œil. Je lui trouve un côté vieillot quelque peu figé, avec un manque cruel d’expression surtout au niveau du regard. On a du mal à ressentir les émotions des personnages à les appréhender même. La colorisation est aussi pour moi trop terne, manquant de relief. Pour avoir lu les premiers X-men, j’ai clairement l’impression de me retrouver à la même époque. Après, je connais peu le mode de travail des dessinateurs américains mais je me doute qu’ils n’ont pas le temps de pousser la création trop loin, vu le rythme de parution. Si je me trompe, n’hésitez pas à me le faire savoir !



Question scénario maintenant. Le côté « contes revisités » à le don de me charmer. Cela me rappelle mon enfance et je trouve toujours très intéressant de voir comment un auteur peut mettre à sa sauce ces vieilles histoires. Il y a un côté un peu déjanté que j’ai beaucoup aimé. On casse les codes, les auteurs malmènent nos héros. Après, j’avoue que j’ai eu du mal avec le fait que certains personnages soient tournés en ridicules, certains personnages que j’aime beaucoup. Il faut dire que les stéréotypes sont plus qu’utilisés. Un côté peut être un peu facile. Ce premier tome est clairement un tome de présentation qui met en place l’univers, le pourquoi du comment, les personnages principaux… Je ne vais donc pas forcément m’arrêter à cette première impression et espérer que la suite sera plus recherchée. Car franchement, même l’enquête m’a laissé de marbre… Surtout sa conclusion. Un scénario de série B qui m’a laissé un peu perplexe. Je m’attendais à mieux à tous les niveaux, je l’avoue.



Je vais me laisser un peu de temps avant de poursuivre, mais je suis assez curieuse de savoir comment tout ce petit monde évolue. J’aime aussi particulièrement la fin du tome avec ses explications sur les différents personnages que l’on rencontre. Certains contes m’étant totalement inconnu, c’est un bon moyen de s’ancrer un peu plus dans l’univers.

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Fables - Intégrale, tome 1

Je suis assez mitigé après cette lecture, j’ai aimé le détournement des fables classique avec cette communauté réfugiée dans le monde réel, vivant cachée, j’ai aimé le recyclage des personnages, un brin irrespectueux avec le sirupeux enfantin des créations disneyennes et j’ai aussi aimé les intrigues, ou polar et fantastique se percutent avec fracas, c’est toujours en mouvement, épique et rocambolesque. On est dans l’outrance volontairement grotesque, l’action est joyeusement exagérée, mais cela n’est peut-être pas aussi poussé qu’il aurait pu, on est très loin du Pinocchio de Winshluss.

Par contre, j’ai bien moins aimé le graphisme, hyper chargé, d’un réalisme académique sans beaucoup de personnalité, avec des mise en pages trop dense, la lecture n’est pas très agréable, et surtout, j’ai détesté la colorisation très cheap et même carrément laide, à coup de dégradés numériques, avec des couleurs crues et agressives, sans le moindre soucis d’harmonie. Je pense qu’en noir et blanc, cette série doit avoir plus de personnalité, mais là, on est à la limite du désagréable, dommage.
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Fables, tome 1 : Légendes en exil

Remarqué sur le blog d'Actu du Noir, j'ai été attirée par cette série comics de contes intégrés au monde réel. Un peu déboussolée au début par tous ces personnages « adaptés » mais on s'habitue vite à Blanche-Neige, adjointe du maire, Bigby, le Grand Méchant Loup détective… Ce tome 1 est une introduction réussie et on rentre très vite dans le vif du sujet : Rose Rouge, la soeur de Blanche-Neige a disparu. J'ai beaucoup aimé cette ambiance américaine un peu démodée mélangée avec de la fantasy. L'enquête est menée de main de maitre par Bigby, les scènes sont géniales, plein de clins d'oeil ! La petite histoire à la fin, sans images, explique bien, l'origine de Fableville mais est moins digeste… Bon, ça ne m'empêchera pas de lire la suite de cette série !
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Fables - Intégrale, tome 1

J'avais lu le premier tome de cette saga publié chez Urban Comics mais comme les bibliothèques que je fréquente régulièrement ne disposent que de l'intégrale, je me suis rabattue là-dessus pour lire la suite.



Les personnages des contes de fées populaires sont à peu près tous présents dans ces histoires : Blanche-Neige, le loup, le Petit Chaperon Rouge, la Belle et la Bête, le Prince (qui est le prince de plusieurs personnes), les trois petits cochons, Boucle d'Or... Exilé•es de leur terre natale, les Fables sont forcé•es de cohabiter avec les êtres humains ou bien sont reclus•es dans une ferme quand il ne leur est pas possible de se faire passer pour un•e humain•e.



Dans cette intégrale, plusieurs histoires des Fables sont compilées, certaines plus longues que d'autres. Les trois intrigues principales mettent en scène la disparition de Rose Rouge (la sœur et quasi antagoniste de Blanche Neige) qui aurait été assassinée ; une révolte parmi les Fables qui en ont marre de leur condition et, pour la dernière histoire, nous allons surtout nous intéresser à Blanche Neige et au loup. En plus de cela, cette intégrale rassemble également deux récits très courts qui n'ont pas forcément de lien avec l'intrigue principale.



En effet, en les lisant les unes après les autres, je ne voyais pas forcément le lien entre les différents récits, mais il y a un fil conducteur qui est toujours présent - sauf peut-être dans les deux histoires courtes - et des rappels des évènements antérieurs. J'ai eu parfois l'impression qu'on pouvait lire les comics indépendamment les uns des autres et je suis curieuse de voir ce qui sera fait par la suite.



Selon moi, les histoires qui composent cette intégrale assez imposante sont assez inégales. J'ai préféré l'enquête autour de la disparition de Rose Rouge, même si la révolte était intéressante. Les illustrations sont très chouettes et nous donnent un tout autre regard sur les personnages de contes !
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Fables, tome 1 : Légendes en exil

J'avais vaguement entendu parler de cette saga, aussi ai-je décidé d'emprunter le premier tome afin de voir de quoi il en retournait puisque l'intrigue me paraissait assez originale...



En effet, nous allons suivre les personnages des contes de fées (Cendrillon, la Belle et la Bête, le Petit Chaperon Rouge, Blanche-Neige, le loup, etc.) qui se retrouvent dans une seule et même ville, Fableville. Obligé•es de cacher leur véritable nature, iels s'intègrent autant que possible parmi les humain•es... Mais la disparition de Rose Rouge, la sœur de Blanche-Neige, va faire remuer de vieilles querelles et tout le monde devient suspect...



Autant dire que je me suis éclatée durant ce premier tome à résoudre le mystère au côté de Blanche-Neige et du loup... C'était très amusant de voir comment les scénaristes ont construit les personnalités de leurs fables - le plus mémorable étant le Prince, qui est un véritable parasite dans cette histoire.



Même si l'enquête n'était pas des plus passionnantes, c'était vraiment agréable de suivre cette histoire et de retrouver des personnages de contes de fées. Ce premier tome est original et plutôt drôle !
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