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Critiques de Camilla Grebe (1311)
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Le jøurnal de ma disparitiøn

Les polars scandinaves sont à la mode et on trouve actuellement celui-ci à la une de toutes les librairies de gares et autres aéroports en France. Ça n'en fait pas nécessairement un bon polar et je ne l'aurai certainement pas acheté… mais, comme il m'a été non seulement recommandé mais prêté et que je ne crache pas à l'occasion sur les bons polars, je l'ai lu. Bien m'en a pris: dans le genre, c'est plutôt réussi même si je déplore certaines maladresses (comme le recours à l'amnésie post-traumatique, la minceur psychologique des caractères, et encore la lecture distillée du journal de l'amnésique par le héros malgré lui — Qui pourrait résister à la lecture d'une traite d'un tel document? ). Et bien que j'eusse deviné, bien avant la fin, à qui revenait de droit la culpabilité de tous ces meurtres sordides, j'avoue avoir été prise au dépourvu par la pirouette finale. Pour le génie inventif de l'autrice, je n'hésite pas à attribuer, sur l'échelle de Babelio, pas moins de quatre étoiles.

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Un cri sous la glace

68% - Un score moyen.

Pas pour l'intrigue, qui est intéressante quand même.



68% - Le moment de ma lecture où j'ai finalement tout compris. Un mauvais score.



3 personnages - narrateurs, qui sont décrits de A à Y (il faut tout de même garder un petit mystère).



Un flic différent, qui a tellement de problème d'estime et de responsabilité, qu'il devient secondaire dans l'enquête. En fait, il n'y a pas vraiment d'enquête, mais une série d'événements qui lèveront le voile.



"Maman, tu dois me dire la vérité... Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez moi?"



Petite note à la traduction.



Durant et après la lecture, je me suis posé plusieurs fois la même question: pourquoi ce titre ?

La traduction en français du titre original suédois serait "Une fan du bureau chef".



Aucun lien avec "Un cris sous la glace".

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Un cri sous la glace

Il y a plusieurs manières de sortir du lot quand on propose un thriller psychologique. Travailler au moins autant ses personnages que son intrigue est la bonne voie, à mon sens. Il semble en tout cas que Camilla Grebe et moi soyons sur la même longueur d’onde.



La voie du nord, celle des thrillers scandinaves, n’est donc clairement pas bouchée, et on peut toujours y trouver son bonheur (dans le malheur des autres).



Un cri sous la glace est prenant de bout en bout et bourré de surprises. Le roman est façonné avec soin et avec un art certain dans la construction d’une intrigue avant tout psychologique. C’est effectivement tout un art que de composer un récit qui tient la route et des personnages qui sonnent juste. N’est pas bon orchestrateur qui veut.



Camilla Grebe a pris le parti de placer les personnages au centre et de faire graviter l’intrigue autour d’eux, et non le contraire. Entre un flic qui ne sait pas s’engager, une profileuse qui se dégrade et une jeune femme qui perd tout ce qui constitue sa vie, la brochette est pour le moins originale.



Le sujet central est l’amour, sous des formes dévoyées, de quoi en perdre la tête (pour les victimes décapitées qui sont l’objet de l’enquête, mais également pour l’ensemble des protagonistes).



Une citation résume bien la situation :



« Tout cet amour inconditionnel que vous prodiguent les chiens. Qu’est-ce que j’ai fait, au juste, pour le mériter ? Et pourquoi l’amour humain s’accompagne-t-il immanquablement d’exigences de sujétion et de compromis ? Pourquoi sommes-nous incapables de nous aimer, tout simplement, sans avoir à nous posséder les uns les autres ? »



Ne vous attendez pas pour autant à une intrigue à l’eau de rose. Camilla Grebe développe un récit tout en subtilité, mais dur parfois, et où les relations interpersonnelles sont le centre de tout.



Un sujet vieux comme le monde mais que l’auteure arrive à rendre profondément actuel, sans se casser la figure. Pas du tout « Grebe à terre » comme histoire, donc (désolé…).



Les personnages de Camilla Grebe sont vraiment formidables, aussi touchants qu’agaçants. Ils mettent remarquablement bien en valeur une intrigue bien pensée, intelligemment élaborée et des retournements de situation ahurissants. Un cri dans la glace est une belle preuve que tout n’a pas encore été dit dans ce genre prisé du thriller psychologique.
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L'archipel des lärmes

Tout commence en 1944, lorsqu’une femme est retrouvée morte chez elle, clouée au sol de son appartement. C’est Elsie, jeune auxiliaire de police, qui est appelée sur les lieux.

Ma première lecture de Camilla Grebe m’a intriguée dès le début, car je ne m’attendais pas à un polar historique. C’est alors que des années 40, et à la suite d’un événement qui prend au dépourvu, l’histoire continue dans les années 70, avant encore un autre saut temporel, puis un autre. Chaque époque est représentée par une femme policière, qui prend à chaque fois à cœur la recherche à propos de ces féminicides. La considération que leurs collègues masculins leur porte évolue au fil des décennies, même si beaucoup de progrès restent à accomplir. Cet aspect féministe m’a beaucoup intéressée, toutefois j’ai trouvé que pour les années quarante, le trait de la reconstitution historique était un peu grossi. Cela s’arrange par la suite, dès la première centaine de pages.

Alors, certes, il s’agit comme dans beaucoup de romans policiers, d’un tueur récidiviste, pour ne pas dire « en série », et ça peut sembler vu et revu. Mais non, pourtant, il faut admettre que ce roman ne manque pas d’originalité, et se dévore malgré son nombre de pages qui le fait entrer dans la catégorie « pavés ».

Elsie, puis Britt-Marie, Hanne et Malin, quatre policières bien différentes les unes des autres, dont le point commun est d’avoir croisé la route du « Tueur des Bas-Fonds ». Mais est-il possible qu’un même assassin ait sévi sur autant de décennies ? Voici l’énigme que Malin, l’enquêtrice du vingt-et-unième siècle, va devoir résoudre, quitte à se mettre, comme les policières qui l’ont précédée, en danger.

Pour amateurs et amatrices de polars venus du froid, voici une série qui promet des lectures addictives !
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L'énigme de la Stuga

Une stuga ? Voilà un terme que je n'avais jamais employé de ma vie et que j'ai appris grâce au Prix Elle. Une stuga est une petite cabane en bois, ici plutôt une sorte de dépendance chez des Suédois aisés qui y font dormir leurs adolescents pour qu'ils aient un peu d'indépendance. Lukke et Gabriel Andersen, elle est éditrice et lui écrivain, ont les moyens d'avoir une stuga dans leur jardin qui sert de repère à leurs jumeaux de 17 ans . Oui mais voilà, après la fête de l'écrevisse, fête traditionnelle de la fin de l'été en Suède, les adolescents vont se coucher de leur côté, les adultes (parents et amis) du leur et comme tout le monde a un peu abusé de l'alcool, personne n'entend ni ne voit rien lorsque Bonnie la meilleure amie des jumeaux se fait assassiner. Tout accuse les jumeaux, la jeune fille ayant été retrouvée dans la stuga dont les portes et les fenêtres avaient été fermées de l'intérieur. On assiste à l'effondrement d'une famille dans laquelle les fils sont tour à tour accusés, le père écrit un roman qui ressemble étrangement à l'affaire et la mère cherche à tout prix la vérité car elle ne peut se résoudre à penser qu'un de leur fils est l'assassin d'une jeune fille qui leur était si proche.

Le puzzle littéraire et policier se met doucement en place pour être résolu seulement dans les dernières pages. Une construction remarquable, des personnages humains, un suspens haletant. Un roman policier dans les meilleurs que j'ai lus.
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L'énigme de la Stuga

C’est le premier livre que je lis de cette auteure, et c’est une belle découverte. J’ai aimé ce polar à la fois facile à lire et bien structuré. On navigue entre 2 temporalités, et cela sans aucune difficulté grâce à la fluidité des chapitres courts. La plume de Camille Grebe est très visuelle : les personnages semblaient s’agiter sous mes yeux grâce à la juste description de leurs mouvements.



Camilla Grebe revient d'abord sur les événements qui se sont déroulés 8 ans auparavant pour nous permettre de mieux comprendre le présent. J’ai apprécié de bien connaître les personnages et leur quotidien, aussi bien des acteurs du drame que de l’enquêteur Manfred. Même si ce choix narratif donne un peu de lenteur au récit.



Dans cette version audio, les voix des lecteurs sont bien adaptées aux personnages et les inflexions choisies permettent une bonne immersion dans l’histoire.



J’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteure aborde l’édition et ses travers. En revanche j’ai trouvé lassant les états d’âme de maman de Lykke. Cela dit, je suis assez hermétique au thème de la maternité.



Je n’ai pas eu de coup de cœur pour l’intrigue, mais pour la plume de l’auteure oui ! Qui par ailleurs est bien mise en valeur par les 2 lecteurs. Je vais donc creuser un peu la bibliographie de Camilla Grebe !
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L'Horizon d'une nuit

J'avais beaucoup aimé le précédent opus de Camilla Grebe lu pour ma part à sa sortie il y a un peu plus de deux ans, j'ai donc guetter le petit nouveau et l'ai réserver à la bibliothèque.



Et j'avoue que cette lecture n' a pas fait long feu commencé un samedi et terminer le dimanche, j'aime toujours autant la plume de Camilla Grebe et les sujets qu'elles abordent comme ici la violence faite aux femmes, l'adolescence, le racisme, la famille recomposée.



Maria et son fils Sami vivent une vie de famille recomposée avec Samir son nouveau concubin et Yasmine sa belle-fille, un jour celle-ci disparait près d'une falaise, cette absence dure malgré les recherches et aucun corps n'est repêché.



Ce que j'ai aimé dans ce récit bien entendu cette intrigue de base mais également le fait que l'auteur alterne les narrateurs parmi entre autre ces protagonistes et puis le fait également que l'on alterne comme souvent entre passé et présent.



Malgré le fait que l'intrigue reste très classique j'ai aimé la force des thèmes abordés qui ont rendus pour ma part la lecture addictive et bien sûr le suspense concernant Yasmine est présent jusqu'à la fin du récit.



Je suis de plus en plus conquise par cet auteur et également par la littérature de polar nordique en choisissant certains auteurs j'y trouve de plus en plus mon compte.
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Le jøurnal de ma disparitiøn

J’ai découvert ce roman sous format audio chez Audiolib, et lu par Audrey Sourdive.



Ormberg, 2009. Alors qu’elle est de sortie, la jeune Malin va faire une terrible découverte. Elle va apercevoir le corps d’une petite fille qui n’a jamais pu être identifiée.



Ormberg, 2017. Malin est maintenant entrée dans la police. Elle travaille sur cette affaire non élucidée auprès de Hanne et Peter. Pourtant, Peter va disparaître alors qu’il se trouvait en compagnie de Hanne, et lorsque cette dernière apparaît à nouveau, elle n’arrive pas à se souvenir de ce qu’il s’est passé. Un jeune adolescent va venir en aide à Hanne et récupérer son journal intime à son insu. À l’aide des ses écrits, pourra-t-il reconstituer ces mystères ? Malin, de son côté, est appelée à enquêter sur un nouveau crime qui pourrait être relié à celui survenu huit ans plus tôt.



Narration



Audrey Sourdive a un véritable talent de conteuse, c’est indeniable. Si j’ai tant apprécié cet audio-livre, c’est incontestablement grâce à sa narration.



Le ton est sobre, mais ce que j’ai particulièrement apprécié, ce sont les changements de tonalité qu’adopte Audrey en fonction du personnage qui s’exprime. Je ne me suis jamais sentie perdue dans les dialogues, puisque la narratrice veille bien à effectuer les changements appropriés.



La diction est claire, et la voix est posée. Je n’ai ressenti aucune monotonie pendant mon écoute. C’est une véritable réussite à ce niveau.



Intrigue



Si j’ai eu un peu de mal au début de cette histoire, trouvant que la mise en place était un peu longue, j’ai été par la suite totalement conquise par ce thriller, que j’ai trouvé rondement mené.



L’auteure sait instaurer une ambiance pesante qui monte crescendo au fil des pages. Le suspense est très bien dosé, et la fin m’a totalement surprise, puisque je ne m’en doutais pas.



Les personnages sont complexes et bien construits. J’ai trouvé que l’auteure avait réussi à brosser des caractères profonds et qu’elle avait bien esquissé ses personnages.



La plume de l’auteure est fluide. Les changements de point de vue entre divers personnages sont très judicieux, puisque cela permet suivre au mieux leur évolution. Les chapitres sont de taille moyenne.



Vue d’ensemble



Appuyé par une narration réalisée avec brio par Audrey Sourdive, ce livre audio est une réussite.



Une intrigue prenante. Malgré une mise en place un peu longue, le suspense reste entier jusqu’au dénouement inattendu.
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L'archipel des lärmes

Est ce le même homme qui en 44, 74, 86, tue, viole et crucifie de jeunes mères célibataires?



L'enquête piétine, les auxiliaires de police féminines se succèdent, mal mariées, brimées par leur chef, profileuse incapable même de détecter les infidélités de son mec?



Ni l'enquête ni l'intrigue ni les bouts de vie des différentes auxiliaires de police ne m'ont passionné.

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Un cri sous la glace

Je découvre Camilla Grebe avec ce roman policier, le début d'une série de 4 pour le moment.

Une femme est trouvée morte, décapitée, et un homme d'affaire a disparu.

Au-delà de l'enquête policière, on assiste à une étude psychologique très détaillée des personnages.

Avec un policier, Peter, une profileuse, Hanne et Emma, une jeune vendeuse, on alterne les chapitres et les allers-retours entre le présent et le passé plus ou moins proche. Chacun des 3 a une personnalité complexe et un passé (ou un présent) difficile. C'est à partir de ces éléments de leurs vies respectives que Camilla Grèbe nous promène, distille ses indices et nous amène habilement au final inattendu.

Un roman original, froid, qui vient du Nord, mais qui donne envie de suivre cette auteure, ce que je ferai sans nul doute.
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L'archipel des lärmes

Diverses années, des meurtres semblables... Des femmes seules avec enfants, indépendantes dans leur choix de vie, sont agressées et cloués au sol ! Pourquoi ? Comment un tueur peut il commettre des meurtres avec tant d'années d'écarts ? Ou alors sont ils plusieurs ?



Diverses femmes policières vont être présente dans ce roman. Une pour chaque époque. Bien sûr nous retrouvons Hanne et Malin !



Un roman très bien construit ou nous voyons l'évolution pour les femmes dans le monde du travail ! Avec ses failles... et ce même à notre époque !



Britt Marie ma énormément touché, tant par sa vie personnelle que professionnelle !



Un livre qui m'a tenu en haleine ! Je ne voyais pas du tout qui pouvait être derrière tout ça ! J'ai eu des doutes... mais raté !

Une écriture toujours aussi addictive, un construction intéressante et maîtrisée.

Bref un roman que j'ai adoré !
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L'archipel des lärmes

J'aime beaucoup les livres de Camilla Grebe et je trouve que ces récits sont meilleurs qu'au début, j'avais vraiment beaucoup aimé L'Ombre de la Baleine son précédent récit et je n'ai pas été déçu par l'Archipel des Larmes.



D'autant qu'ici il est question de la condition des femmes dans la police ou plus généralement dans la société au fil des différentes enquêtes que nous suivons au fil du temps : la première datant des années 40, puis des années 80 et la dernière de nos jours.



Nous suivons donc le destin de trois femmes Britt-Marie qui a été adopté, d'Hanne et de Malin pour qui travailler dans la police est plus facile que ses prédécesseurs qui étaient plutôt cantonnées au travail administratif malgré leur découverte durant les enquêtes, celle-ci ne sont pas écoutés par leur direction masculine.



Il est question bien évidemment de meurtres ici de femmes célibataire et avec un enfant et celles-ci sont retrouvés crucifiées sur des planche en bois, il est également question d'une disparition et ces fameux meurtres se prolongent des années 40 à nos jours, s'agit-il du même meurtrier plutôt âgé donc aujourd'hui et avec moins de force physique ou d'un copycat?



Malin la dernière enquêtrice va héritée de ce cold-case afin de faire la lumière sur ces différentes affaires.



Une lecture féministe et addictive ou l'on a envie à travers ces trois destins de savoir le fin mot de l'histoire.
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L'archipel des lärmes

Depuis que j'ai eu le plaisir d'écouter Camilla Grebe dans le cadre d'une rencontre à Quais du polar l'année dernière je n'avais qu'une envie: la lire. Malheureusement, cette première lecture tant attendue ne s'est pas du tout déroulée comme je l'avais espéré. Pire qu'une déception: un abandon!



L'archipel des larmes (2020), le quatrième roman de l'auteure suédoise après Un cri sous la glace (2017), le journal de ma disparition (2018) et L'ombre de la baleine (2019), a obtenu le Prix du meilleur polar suédois.



Perplexe, je suis. Je n'aime pas spécialement abandonner un livre mais après trois cents pages de lecture sans plaisir, j'ai préféré y mettre un terme. Je n'ai, à mon grand regret, pas aimé grand chose dans ce roman, à commencer par le style. Avec ses phrases courtes, très basiques, beaucoup trop factuelles et donc superficielles, ce roman s'apparente pour moi à un assemblage de mots, une succession de phrases sans grande consistance. Un roman sans réelle atmosphère et dénué de descriptions qui empêche toute visualisation et projection dans des lieux et des époques pourtant si différents. Enfin, en ce qui concerne l'intrigue étalée sur plusieurs décennies, elle ne m'a malheureusement pas non plus convaincue. Quatre parties, quatre époques, quatre femmes. Long, répétitif et ennuyeux.



Au vu des nombreuses chroniques enthousiastes que j'ai pu apercevoir par-ci par-là, je rame ici clairement à contre-courant. N'hésitez donc pas à vous faire votre propre opinion!




Lien : https://livrescapades.com
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L'ombre de la baleine

L'éditeur ferait bien de faire gaffe au texte qu'il met sur les bandeaux dont il entoure les livres. En l'occurrence, celui autour de ce roman annonce "La meilleure auteure de polar scandinave"... Rien de moins. Avec une telle entrée en matières, on ne s'étonnera pas que le lecteur se montre exigeant... Et se voit déçu au final. Car si on a la meilleure auteure ici... je plains les suivants.



Au menu: des corps de jeunes gens qui remontent à la surface, enveloppés dans un drap blanc et parés de chaînes, aux os broyés post-mortem, un jeune brouillé avec la société et qui doit se carapater suite à un deal de drogue qui a mal tourné, des dealers le poursuivant, la mère du gosse harcéle par le pasteur qui a une trique d'enfer (ou du feu de dieu, c'est selon), un flic qui a laissé sa gosse tomber du 3è étage, une autre enceinte jusqu'aux yeux, une mère éplorée qui répand sa vie avec son fils grabataire dans un blog...



Stop, n'en jetez plus.



Le style m'a un peu dérouté au début. Mais on s'y fait. C'est percutant, mais hésitant ou confus parfois. du punch rapide, puis des détails insignifiants montés en épingle. C'est classique dans le polar, histoire de mystifier le lecteur. Mystifier le lecteur, c'est le B.A.-BA de l'auteur de polar. Lui faire prendre des vessies pour des lanternes. Et lui asséner des rebondissements intenses... Je ne spoile rien... mais j'ai vu venir une grande partie desdits rebondissements. Les plus crédibles et les plus ridicules. le choix de l'auteure pour une sorte de roman choral ne m'a pas convaincu. On passe de chapitre en chapitre par Manfred le flic, Samuel le fugueur, Pernilla la mère... pour vivre l'enquête. Les transitions sont chaotiques, et vers la fin, là où le rythme est supposé s'emballer... on accumule les incohérences et les questions sans réponses.



J'ai surtout senti Camilla Grebe hésitante sur le sujet à traiter. Comme si elle n'avait pas voulu faire "juste un polar de plus", elle y insère une sorte de critique de la société visuelle, instantanée, avec quelques moments choisis sur les selfies, les blogs, les fakes, etc. Mais cela m'a paru tellement superficiel (ce que Camilla Grebe prétend dénoncer, justement). Camilla Grebe traite aussi de la maternité à tous les étages, et cala urait pu être sympa: la mère du grabataire, celle du fugueur, la compagne du flic qui veille sa gamine dans le coma et Malin la fliquette enceinte, plus quelques autres personnages plus âgés. Cela fait un joli casting féminin/féministe. Mais là aussi , cela fait flop... Il aurait sans doute mieux valu que Camilla Grebe nous serve un polar conventionnel sur l'air du "pourquoi sont-ils si méchants" avec un serial killer psychopathe qui mystifie son monde.



Au final, un polar tout à fait moyen, qui passe, mais qui ne me donne pas envie d'en savoir davantage de l'auteure ou de l'univers qu'elle crée.
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Un cri sous la glace

Un très bon thriller (encore)venu du froid.

Le faux rythme imprimé par l'auteure est sacrément bluffant,car,enfin,pas de précipitation,de coups de feu ou de poursuite,tout est dans la finesse de la description,dans l'analyse approfondie de chaque personnage et,au final,dans un dénouement d'une impeccable logique.

Les personnages s'epaississent au fur et à mesure des pages,et l'histoire de chacun d'eux en viendrait presque à nous faire passer les meurtres et leur pourquoi au second plan.La traduction est sans doute de grande qualité,tout est fluide,pertinent,logique,rendu facile.

Quelle habileté de prendre trois personnages et de les situer dans le passé ou le présent,tout en excluant le futur qu'aucun d'entre eux ne peut vraiment envisager.

Quelle habileté d'alterner les points de vue,la notion temporelle,la fin à suspense de chaque chapitre.

Oui,c'est volontairement lent mais bigrement efficace.Malgre un dédale de situations,il est impossible de quitter les rails tracés avec une créativité diabolique par l'auteure.

Pour moi,une brillante réussite qui rend obligatoire un prochain rendez vous avec cette dame.Tant pis pour le froid de l'hiver et la durée limitée des jours en hiver,j'y retournerai!!
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L'énigme de la Stuga

Lykke a une vie de rêve: éditrice respectée, une maison splendide à la campagne, un époux écrivain célèbre et riche, des jumeaux adolescents, intelligents et complémentaires, des amis issus de la culture et de l'édition. Tout va pour le mieux.

Alors pourquoi, aux premières pages du livre la trouve-t-on couverte de sang et en interrogatoire?

C'est tout le pesant mystère que l'autrice Camilla Grebe va dérouler ici dans un roman particulièrement prenant car les évènements récents (Lykke arrêtée) renvoient à un meurtre qui s'est déroulé dans la stuga (une maison d'invités au fond du jardin) lors de la fête des écrevisses huit ans plus tôt et qui a déchiré sa famille.

À travers les voix et les souvenirs de deux narrateurs, Lykke et Manfred (l'inspecteur en charge des deux enquêtes), le récit va se dérouler, implacable.

En fait on ne peut absolument rien dire sans divulgâcher l'intrigue donc je vais juste dire que les personnages sont tous parfaitement construits, et l'autrice intègre complètement la psychologie des personnages à l'intrigue: chaque moment s'explique parce qu'un.e tel.le est dans telle disposition parce que …

le roman est cohérent, fluide et intense, palpitant, en bref, j'avais déjà été conquise par « le journal de ma disparition », et là je confirme que c'est une grande autrice qui vient de récidiver.

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Un cri sous la glace

J’ai commencé par L’archipel des larmes, le dernier de la série , une erreur mais tant pis ;).



Étant donné que j’avais vraiment beaucoup aimé , je me suis dit que ce serait bien de reprendre depuis le début.



Je découvre donc les débuts d’Hanne, Peter. J’aime toujours le style de l’auteur et son approche des personnages. L’accent est mis sur les protagonistes principaux , Hanne et Peter. L’enquête est bien menée même si j’ai cette impression de « banalité » dans l’histoire en elle-même, il y a tellement de recherche dans la psychologie des protagonistes que cela n’est absolument pas dérangeant. Au contraire.



Bref, j’aime toujours cette auteur. Il me manque le second volet mais j’ai le troisième par contre , je vais attendre avant de le lire ;)
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L'ombre de la baleine

Encore, encore, encore!!! J'adore Camilla Grebe et ce nouvel opus ne fait pas exception à la règle.

Voici donc le pitch de L'ombre de la baleine : Malin et Manfred (déjà rencontrés dans @Le journal de ma disparition) enquêtent sur les corps violentés de très jeunes hommes, retrouvés échoués sur les côtes de Stockholm. Parallèlement, nous suivons les mésaventures de Samuel qui s'est laissé entraîné dans un business bien trop grand pour ses jeunes épaules et qui tente d'échapper à un dangereux psychopathe. Il se réfugie chez la très belle Rachel qui vit isolée sur une presqu'île avec son fils, Jonas, handicapé…

Les différentes intrigues vont se dérouler selon la formule habituelle utilisée par l'autrice, c'est à dire racontées par 3 personnages différents (ici nous avons Manfred, Samuel et Pernilla). Ce procédé d'écriture me plait toujours autant car il m'invite à mieux connaitre chaque personnage, son caractère, ses pensées et de m'attacher à eux. J'ai particulièrement accroché avec Samuel, 18 ans et mal dans sa peau (quel talent pour retranscrire les tourments de l'adolescence!). Remarque, sa maman Pernilla, m'a beaucoup plu aussi, car c'est un joli portrait de femme qui peu à peu s'émancipe du contrôle des hommes et se lance éperdument dans la recherche de son fils disparu.

J'ai donc adoré me laisser balader par Camilla, qui n'a pas son pareil pour mêler drame, réflexion psychologique et suspense!

Hâte de découvrir le dernier opus: L'archipel des larmes

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L'ombre de la baleine

Le chant de la baleine est un roman haletant. Il commence par un drame familial qui fait basculer en quelques minutes la vie de l'inspecteur principal Manfred. Le lecteur est immédiatement mis sous tension par l'accident qui place la petite fille de l'inspecteur dans le coma. Une pression qui va crescendo avec la découverte de cadavres de jeunes hommes échoués sur une plage près de Stockholm. Parallèlement Pernilla et Samuel, mère et fils sont au bort de la rupture. Ils sont tous les deux paumés dans leur vie faite d'injonctions, de regrets, d'incompréhension mutuelle. Pernilla fille de Pasteur est une bigote qui élève seule son fils dans un environnement protestant rigoureux et patriarcal. Samuel, 18 ans a des fréquentations douteuses et dangereuses et fait les mauvais choix. Et quand sa mère, exaspérée, jette la cocaïne qu'il devait rendre à son dealer et lui demande de quitter sa maison, il doit trouver seul le moyen de sauver sa vie. Dans sa fuite Samuel trouve refuge chez Rachel mère d'un fils impotent sous assistance médicale dont il va devoir s'occuper. Son existence va prendre un tournant inattendu véritable parcours initiatique aussi bien pour lui que pour sa mère. Manfred et son équipière Malin fragilisés tous les deux dans leur vie personnelle ont du mal à faire avancer l'enquête sur ces cadavres :"qui sont ces hommes, pourquoi ont ils été tués enchaînés et jetés à la mer ?Le mystère est intense, les personnages sont tous confrontés à leur fragilité et à la nécessité de choisir : la dépasser pour avancer ou rester dans une sorte de médiocrité et passer à côté de leur vie. Derrière les apparences, le lecteur sens que l'horreur n'est jamais loin. Un excellent roman policier.
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Le jøurnal de ma disparitiøn



Malin, jeune femme policière, revient dans son petit village natal, à deux heures de route de Stockholm, pour participer à l’enquête sur le corps non identifié de la fillette qu’elle avait découverte quelques années auparavant, enfouie dans les bois.

Ce village, Ormberg, a été très touché par le chômage, les usines puis les commerces fermant les uns après les autres. Un centre d’accueil pour réfugiés a été installé au grand dam de la petite communauté restée malgré tout.

Ce roman policier est de facture classique, faisant intervenir tour à tour les personnages, leur donnant la parole comme un nouvel angle de vue pour le lecteur. Le rythme n’est pas fatiguant mais il existe un certain suspense.

Beaucoup de bavardages et de répétitions sont à déplorer et c’est bien dommage car la fin montre une intention très louable de l’auteur qui malheureusement s’est noyée dans une prose maladroite.

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LE JØURNAL DE MA DISPARITIØN (Camilla Grebe)

Malin est originaire ...

de Stockholm
d'Ormberg
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