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Critiques de Camilla Grebe (1311)
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L'énigme de la Stuga

Après un démarrage un peu laborieux,

où, j'ai cru lire un feel good bien américain,

le rythme de ce roman s'est endiablé.

Nous sommes en Suède,

mais nous pourrions être ailleurs.

Et c'est là mon seul reproche.

L'intelligentsia vit dans son entre-soi.

Le happy few ne se mélange pas.

Un écrivain, des éditeurs ,

le monde de l'intellect, du fric

et de la liberté qu'il donne.

Et puis le drame majuscule!

Le mystère de la chambre jaune:

Un meurtre est commis,

portes et fenêtres closes..

Dans la petite maison (Stuga) qui héberge

les jumeaux de 17 ans et leur amie de toujours.

Lequel des deux a pu tuer cette jeune fille?

C'est la tragédie absolue pour les parents.

Le cauchemar intégral

qui nous laisse en haleine .

Un fin qui nous ébahit.

Et voilà encore une réussite

de Camilla Grèbe dont chaque livre

sait venir nous trouver.









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Un cri sous la glace

Emma, t'es trop bonne [gentille] et ta pile va bientôt claquer. ♪♫

On a le coeur de plus en plus serré en apprenant quelle est ta vie, quelle fut ta jeunesse. Sous le signe de l'abandon et de l'amour raté, malsain. Tu mérites mieux, petite jeune femme si douce, si perdue.

Et on en veut aux salopards qui bousillent les femmes comme toi ou comme Hanne - les lâches, les profiteurs, les prédateurs.



Au-delà d'un thriller haletant, ce 'Cri sous la glace' est une histoire poignante de faiblesse, de soumission, de dépendance et d'abandon. D'espoir déçu, de solitude et de souffrance infinie.



L'auteur a la gentillesse de nous laisser deviner le fin mot de l'affaire criminelle cent pages avant la fin, mais malgré cette avance, il me reste des questions.



Pour finir, je pique la petite phrase de Marianne Payot (L'Express) sur la 4e de couv : 'Un formidable suspense psychologique pétri d'humanité'.

Exactement !

En espérant que les autres ouvrages de l'auteur me chambouleront tout autant...



-----



>> https://www.youtube.com/watch?v=1tXkLc52ov4 ♪♫
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L'archipel des lärmes

J’ai découvert Camilla Grebe en lisant « Un cri sous la glace » qui m’avait beaucoup plu. Aussi n’ai-je pas hésité quand j’ai vu que je pouvais lire « l’Archipel des lärmes » grâce aux Editions Calmann-Lévy et Netgalley que je remercie au passage. L’intrigue policière se déroule sur plus de 70 ans et met en lumière quatre femmes qui vont être confrontées à des meurtres suivant le même modus operandi : à l’exception de la première victime qui est mariée et a 8 enfants, toutes les autres sont célibataires avec un enfant et elles sont tuées de la plus horrible des façons, clouées au sol…

Le roman se découpe en quatre parties, la première est vite expédiée (je ne vous dirai pas pourquoi) mais le personnage d’Elsie, la jeune auxiliaire qui découvre la première victime, va hanter les esprits des trois autres femmes, notamment sa fille Britt-Marie qui se retrouve confrontée aux meurtres de cet Assassin. Est-ce la même personne ou un copy cat ? Britt-Marie devient vite obsédée par cette affaire d’autant qu’elle se sent quelque part obligée d’agir par rapport à sa mère. Mais son supérieur accepte mal sa présence dans la police, rejette ses suggestions avec mépris, considérant que sa place est à la maison. C’est ce qui est intéressant aussi dans ce roman : on voit comment les femmes ont pu, peu à peu, s’imposer dans un métier que certains considéraient comme uniquement accessibles aux hommes. On voit aussi, à travers le personnage de Hanna, l’apparition de profileuses, suscitant chez ceux qui l’écoutent un scepticisme à peine voilé. En tout cas, les années passent et les meurtres reviennent sans qu’on trouve le coupable. L’auteure nous envoie sur de fausses pistes, j’ai cru longtemps que le criminel se cachait parmi des gens hors de tout soupçons, j’ai donc été stupéfaite quand le véritable assassin nous est révélé. J’ai donc passé un très bon moment de lecture et je vous recommande ce roman.



Challenge Plumes féminines 2020
Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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L'Horizon d'une nuit

Alors qu'elle passe une agréable soirée avec des amies, Maria reçoit un inquiétant coup de téléphone de Samir, son mari. Yasmin, sa belle-fille n'est pas rentrée à la maison.



Mais très vite une enquête pour disparition inquiétante va être ouverte après que les affaires de la jeune fille soient découvertes sur les bords d'une falaise. Est-ce un suicide? A t-elle été poussée dans le vide?



Fidèle à sa maestria, Camilla Grebe, elle aussi qu'on aime particulièrement offre avec son nouveau roman un vraiment moment de plaisir intelligent et addictif...



ON l'aime beaucoup ce récit plein de rebondissements savamment dosés, narré du point de vue des différents personnages principaux, personnages particulièrement profonds et émouvants.



L'auteure réussit encore une fois à susciter une profonde empathie envers chacun des protagonistes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un cri sous la glace

Trois voix, trois récits, trois façon de voir le monde en fonction de son passé et de son comportement.

Hanne qui fut profileuse, dont le mariage est un désastre et la vie suspendue à des troubles de mémoire naissants. Peter, policier qui a perdu de son enthousiasme professionnel et dont les relations avec les femmes sont compliquées, à commencer par celles avec Hanne, avec laquelle il a entretenu une relation il y a dix ans. Emma, vendeuse de magasin d'habillement, lancée dans une histoire d'amour avec le responsable de la chaîne qui l'emploie.

Sauf que Jesper le patron d'Emma a disparu et qu'un cadavre féminin décapité a été découvert chez lui.



L'originalité du roman est d'alterner des chapitres à la première personne, très intériorisés, et une double chronologie. Le lecteur est mis dans la tête de ces trois personnages, tous habités de tourments. Avec Hanne et Peter, on suit l'enquête policière. Avec Emma, on remonte le temps en partant de deux mois plus tôt.

Cette construction est déroutante sur les cent premières pages. Sans liens entre les personnages, les propos intérieurs des uns et des autres paraissent longuets. Puis une fois les particularités de chacun exposées, le récit se fluidifie. Le final n'est pas très surprenant, mais bien exposé.

Ce polar nordique trahit assez peu ses origines géographiques. Plus que la Suède, c'est la complexité des sentiments humains qui est mise en valeur.



Original, très construit, ce polar plaira beaucoup aux amateurs de psychologie torturée. Il est toutefois difficile de trouver ces trois personnages, aux travers longuement expliqués, sympathiques.

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L'énigme de la Stuga



Une tragédie épouvantable, l'horreur totale s'abat sur une famille.

Une famille où le père est écrivain célèbre, la mère est éditrice, ils s'aiment, ils ont des jumeaux de 17 ans et ce qu’ils ont construit ensemble semble des plus solides.

Cette mère de famille est accusée de meurtre.

Ça c’est aujourd’hui.

L'horreur c'est que l'on retrouve au petit matin l'amie des jumeaux, Bonnie, une jeune fille de 17 ans aussi, morte dans la stuga justement, cette petite dépendance de la maison où habitent les jumeaux. Après une fête, tout le monde est couché, portes et fenêtres bien fermées. Qui aurait pu pénétrer dans la stuga pour tuer cette amie de toujours, une toute jeune fille avec la vie devant elle?

Ça c’est il y a 8 ans.

La tragédie de voir ses enfants accusés, détenus sans savoir lequel de ces deux enfants aurait commis l'horrible. Car il n'y a pas d'autres explications n’est-ce pas ? Le cauchemar du doute. Rien ne sera plus jamais pareil dans cette famille.

J'aime bien retrouver Camilla Grebe, sa façon de raconter les femmes et le regard qu'elle pose sur les situations quotidiennes. Ici, le monde de l'édition, de la célébrité, des gens friqués, des intellectuels, de ce petit milieu et la famille, la place des femmes, leurs aspirations et leurs désirs.

Dans L'énigme de la stuga,, le récit nous est raconté par Lykke Andersen, la mère et par Manfred le policier. Dans le temps, voilà 8 ans lors des événements et aujourd'hui pour d’autres événements.

Pour moi, c'était en livre audio et les voix de Lola Naymark et François Hatt ont su me tenir en haleine avec leur ton juste et prenant.

Encore une réussite pour Camilla Grebe.

Merci tout spécial à NetGalley.fr pour ce magnifique ouvrage devenu livre audio. #LÉnigmedelastuga #NetGalleyFrance !





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L'Horizon d'une nuit

Thriller à plusieurs voix se déroulant dans l'enfer Suédois. Plus je lis des polars Nordiques, plus je me dis que c'est une société assez pourrie de l'intérieur.

Mais trêve de considération sociétale, que dire de ce roman lu "en audio".

Il est bien ficelé. Plutôt bien écrit et donc bien traduit, bien interprété ce qui est agréable à écouter...

L'auteure réussit à décrire une bonne société Suédoise mondialisée et bien pensante exploitant tout ce qui lui passe sous la main, sexuellement surtout.

On se doute un peu que le coupable est innocent sans trop savoir comment tout cela s'imbrique.

L'auteure réussit à nous rendre antipathique la principale protagoniste, la belle mère de la disparue. la première voix de ce roman. C'est quand sa belle fille la décrit un peu plus loin que l'on comprend pourquoi...

Même lorsqu'elle reprend la parole, elle reste sans affect, on ne peut pas l'aimer. Comme la société en question?

Alors on s'interroge, on hypothétise, on conjecture...

Et?

Vous pouvez le lire, ça tient la route.
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L'Horizon d'une nuit

C'est avec plaisir que je retrouve Camilla Grebe, dans ce one shot à l'intrigue très bien ficelée. L'horizon d'une nuit se démarque du polar classique mais efficace dont l'auteure a l'habitude. Ici, elle nous embraque dans un excellent thriller dont on ne voit pas venir ni les tenants ni les aboutissants. Elle arrive à nous bluffer une bonne partie de l'intrigue, nous entraîne vers des pistes plausibles, pour finalement en faire émerger une autre.

Il y a plusieurs intrigues et toutes convergent vers la chute très bien amenée.

Camilla Grebe signe ici, un de ses meilleurs romans, même si je reste fan de ses enquêteurs dans les précédents opus. Il y a bien une enquête dont les ramifications remontent à vingt ans en arrière et dont les meurtrissures sont encore bien présentes et palpables.

J'ai aimé la psychologie des personnages aux caractères savamment construits et aux turpitudes savamment dosées. La nature humaine est insondable. On ne peut jamais vraiment connaître les gens profondément et chaque personne pourrait avoir des réactions bien différentes de celles que nous imaginerions. Toute l'intrigue que l'auteur tisse, joue sur les relations humaines, l'incohérence de nos actes, mais surtout sur ce que nous pourrions faire, par haine, ou par amour…

L'alternance des points de vue des personnages joue, justement sur l'empathie ou non, que le lecteur pourrait avoir, puisque l'auteure arrive à faire de lui un personnage à part entière en l'entrainant dans les ramifications de chaque page, chaque ligne, chaque acte. Le lecteur devient l'acteur et non plus le spectateur. Cette alternance même si elle est éculée fait bien le job et j'aime assez ce type de construction.

J'ai dévoré ces 464 pages en l'espace de deux jours, il n'y a rien à jeter, aucune longueur, aucun temps mort, le suspens est présent, l'auteure nous balade et on aime ça.

Camilla Grebe est une des rares auteures, dont les intrigues arrivent à me surprendre à chaque fois et je me plais déjà à rêver à ma prochaine lecture, car je suis quasiment certaine qu'il n'y aura pas de faux pas !

L'horizon d'une nuit, c'est un excellent livre, un très bon thriller psychologique, doublé d'une enquête aux ramifications improbables, c'est de la bonne came et on aimerait lire plus de livres de ce style-là !


Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Le jøurnal de ma disparitiøn

Tout fout le camp, dans cette histoire et à Ormberg (patelin paumé lui aussi), à commencer par la mémoire de Hanne, la célèbre profileuse.

Son compagnon, l'inspecteur Peter Lindgren, est introuvable ; et du fond de son canapé de chômeur, le père de Jake & Melinda ne se remet pas du décès de sa femme et boit de plus en plus. Ses deux enfants doivent donc se débrouiller seuls pour se dépêtrer de leurs nouveaux problèmes d'adolescents.



Lorsqu'un cadavre de femme est trouvé à Ormberg, faisant écho au meurtre d'une fillette au même endroit, trente ans plus tôt, il est facile de suspecter des réfugiés "accueillis" dans un Centre de la commune, mais aussi des Suédois 'de souche' qui voient d'un mauvais oeil les aides publiques accordées à ces étrangers. Eux-mêmes, au chômage depuis la fermeture des usines locales, ne sont pas si bien traités.



Après 'Un cri sous la glace', j'admire à nouveau le talent de l'auteur. Douée pour ménager le suspense (alternance de trois voix avec le journal, et cliffhangings à chaque chapitre), elle excelle aussi à décrire des personnages en proie au doute et à la souffrance, incompris par leurs proches (ou craignant de l'être). J'ai ressenti de grosses bouffées d'amour maternel pour Jake et sa soeur... Camilla Grebe sait également présenter de façon contrastée des sujets de société délicats (immigration, accueil de réfugiés, xénophobie ordinaire, harcèlement...).



Bonne lecture. Dommage que les scènes d'action finales soient si longues et spectaculaires. L'ultime rebondissement m'a paru un peu tiré par les cheveux. Mais il a le mérite de placer un personnage face à ses propres contradictions, invitant ainsi le lecteur à réfléchir à la question du 'né quelque part' ♪♫ - s'il ne l'avait pas fait avant.



'L'Ombre de la Baleine' m'attend. Mais je ne suis pas pressée.
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Le jøurnal de ma disparitiøn

Et voilà que je tourne les dernières pages du dernier livre sélectionné dans la catégorie « polar » en lice pour le Prix des Lecteurs aux éditions Le Livre de Poche. Déjà 7 mois que cette aventure a commencé pour moi en tant que membre du jury (un rêve car je désirais depuis de nombreuses années y participer) et pourtant, c’est à peine comme si c’était hier… C’est donc avec un brin de nostalgie que j’écris cette dernière chronique dans le cadre de ce prix.



Avant toute chose, je tiens à vous dire que je vous ferai incessamment sous peu un article récapitulatif reprenant la sélection au complet ainsi que les 7 livres choisis dans un premier temps, par nous les jurés. Ensuite, entre le 1er et le 4 septembre, viendra le vote final où il faudra alors désigner le livre gagnant parmi ces 7 pré-sélectionnés. Mais nous n’en sommes pas encore là et revenons au polar « Le journal de ma disparition » de Camilla Grebe.



Début de ce mois, je m’étais plongée dans le premier tome de cette série entreprise par cette auteure suédoise, qualifiée comme la reine du polar suédois, avec son duo atypique composé du policier Peter Lindgren et de la profileuse, Hanne. Je vous mets ici le lien de mon premier article comme petit aide-mémoire : https://www.musemaniasbooks.be/2019/08/21/un-cri-sous-la-glace-de-camilla-grebe-thriller/



J’avais eu un sentiment mitigé vu le style d’écriture qui me paraissait assez lent par rapport à ce que j’avais l’habitude de rencontrer avec les auteurs nordiques, phénomène que j’apprécie assez bien. Comme il s’agissait de la première oeuvre de l’auteure, je souhaitais rester assez tolérante, surtout qu’il s’agissait d’une traduction, travail incommensurable.



Je dirais qu’avec l’expérience, ce petit défaut que j’avais pu trouver, commence doucement à s’estomper. De plus, ne se reposant pas sur les lauriers, Camilla Grebe introduit ici un nouveau personnage en la personne de Malin qui vient compléter l’équipe policière.



Par contre, vous le remarquerez très facilement, je pense, une grosse ressemblance avec son premier thriller relève en ce que l’auteure laisse la victime non identifiée. Il faut arriver à plus de la moitié du livre pour que commence doucement à se dessiner son identité.



Encore une fois, le suspens quant à connaître le coupable est tenu très longtemps et l’auteure a su me surprendre par la conclusion de l’enquête. Je n’avais pas vraiment soupçonné que cela finirait de la sorte et ça, c’est un point très positif pour moi.



Vu qu’un des dictons que j’utilise très souvent est « jamais deux sans trois », je ne pourrai pas passer à côté du troisième livre : « L’ombre de la baleine » 😉
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Le jøurnal de ma disparitiøn

Le jøurnal de ma disparitiøn, deuxième tome des enquêtes de Peter et Hanne que l’on prend grand plaisir à retrouver. J’avais déjà beaucoup aimé Un cri sous la glace mais je dois dire que je suis encore plus conquise par ce second tome qui est un vrai coup de cœur.



Peter et Hanne rentre de leur voyage au Groenland, et se retrouve dans le nord du pays pour rouvrir une enquête classée sans suite. A l’époque, un groupe d’adolescent avait découvert le cadavre d’une petite fille dans une forêt. Le roman s’ouvre de manière interessante, Hanne est retrouvée en forêt, seule, complétement perdue et sans Peter. C’est Jake, un adolescent qui lui vient en aide et qui retrouve son précieux journal qui reprend tous les souvenirs d’Hanne. La narration oscille donc entre Jake qui lit ce journal et reprend l’enquête et Malin, une des adolescentes qui avait retrouvé le cadavre à l’époque, aujourd’hui policière.



Le suspense est omniprésent et il est très dur de lâcher le roman une fois commencé. J’ai aimé retrouvé Hanne qui me touche toujours autant et puis le personnage de Jake est juste adorable. Manfred m’avait bien plu dans le tome précédent et j’étais très contente qu’il soit aussi de la partie. L’écriture de Camilla Grebe est encore une fois très plaisante et je vais très vite enchainer sur L’ombre de la baleine que j’ai reçu lors de la dernière masse critique.



Enfin, j’ai aimé l’atmosphère sombre du roman, les journées dans le noir en pleine hiver sans luminosité, la neige, le froid, ce village quasi mort ou toutes les industries ont fermé les unes après les autres et ce centre de réfugié que tout le monde blâme. L’immigration est d’ailleurs souvent traitée dans les romans scandinaves et je dois dire que Camilla Grebe aborde le sujet avec brio.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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L'archipel des lärmes

Un psychopathe, en 1944, massacre d’une horrible manière une pauvre prostituée qui tente de gagner de quoi nourrir ses enfants. Un peu plus tard, une des premières femmes policières enquêtant sur cet assassinat se fait estourbir.

On laisse passer quelques décennies et d’autres femmes se font assassiner en étant crucifiées au sol, des clous plantés dans leurs mains et un objet inattendu enfoncé dans la gorge. Elles ont subi d’atroces souffrances car l’assassin semble animé d’un sadisme fou. Particularité de ces femmes : elles élèvent seules leur enfant et ne sont guère fortunées.

Passons encore quelques décennies, et rebelotte, de nouveaux crimes similaires se produisent, et toujours dans le même quartier. Policiers et experts n’ont pas l’ombre d’une piste.



Critique :



Préparez vos lance-flammes, fans de Camilla Grebe ! Les propos que je vais tenir ne seront pas de ceux que vous aimez lire si on s’en prend à l’une de vos idoles.

Devant la quantité considérable de bonnes critiques pour vanter les mérites de ce livre, je l’ai acheté… Et j’ai été déçu de lui avoir consacré toutes ces heures. Généralement, les auteurs nordiques me laissent froid. Ce n’est pas encore cette fois-ci que j’éprouverai la chaleur du plaisir à la lecture de la prose d’une romancière viking qui m’a laissé plus froid qu’un iceberg d’avant le réchauffement climatique.

C’est peu de le dire. Argumentons un peu. L’histoire met des plombes à se mettre en place. Voyageant d’une femme et d’une époque à l’autre, et comme je bâillais aux corneilles, j’ai dû en reprendre la lecture à plusieurs reprises, je ne savais plus qui était qui et faisait quoi. Déjà, l’expression « des papillons dans le ventre », que j’ai toujours trouvée ridicule, et qui est probablement le fait de la traductrice ou du traducteur, m’avait bien agacé dès le départ (je ne saurais dire s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, vu que j’ai déposé le roman ce matin dans une boîte à livres, pressé de m’en débarrasser).

Je crois qu’il est plus difficile pour un homme d’apprécier la narration de l’auteure car elle glisse des détails qui sont sans intérêt pour le thriller en lui-même. Je me fiche de savoir ce que mangent ses personnages ou comment ils se parfument dès lors que c’est sans importance pour le récit. Les événements en relation avec l’enquête arrivent trop tardivement après les déboires d’une mère, policière de son état, qui reprend le boulot après son accouchement et qui est méprisée par un supérieur hiérarchique macho, ce qui n’a pas manqué de me surprendre dans une société suédoise que l’on ne cesse de nous citer en exemple. Il est vrai que nous sommes dans les années septante (soixante-dix, pour ceux qui aiment se compliquer la vie ou qui sont fans de mathématiques).

Le lecteur passe plus de temps à découvrir les problèmes de couple (et autres, notamment avec son supérieur) de Britt-Marie qu’à avancer dans l’enquête. Des années plus tard, une nouvelle enquêtrice, une profileuse, se plonge sur ces enquêtes car le tueur qui cloue les mains de ses victimes au sol et leur enfonce des objets dans la bouche est réapparu. Nous aurons aussi largement droit aux déboires matrimoniaux de cette remarquable universitaire avec sa saleté de mari. Eh, oui ! Il ne fait pas bon être un homme dans l’univers de ce roman. Pas un pour rattraper l’autre, sauf à la toute fin, mais chuuuuut !

Encore un roman qui aurait pu être intéressant avec deux fois moins de pages, et les forêts s’en seraient mieux portées, en éliminant tout ce qui n’a aucun intérêt à proprement parler avec l’enquête en cours.

Lisant en parallèle « Lontano » de Grangé, pour moi, il n’y a pas photo ! Vive la France ! Quant à vous, amis nordiques, continuez à vous les geler ! (Je parle des neurones, bien entendu !)

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L'énigme de la Stuga

L'amie des deux jumeaux est retrouvée morte alors que la chambre dans laquelle elle dormait est fermée de l'intérieur. Ce soir-là moins dix personnes étaient présentes. Qui l'a tuée ? Et comment ? Synopsis simple et pourtant l'intrigue est plus complexe qu'il n'y paraît et on se prend au jeu de cette enquête qui alterne passé-présent : parce qu'il n'y a pas qu'une seule enquête, mais deux. Il y a une personne dans cette liste de suspects peu recommandable, pour pas dire autre chose. L'autrice en profite pour tacler gentiment le monde de l'édition et surtout l'appropriation culturelle. C. Grèbe nous sert comme à son habitude un thriller sans prise de tête.
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L'Horizon d'une nuit

L horizon d une nuit ( tous mentent pour le titre original) est le récit d un immense gâchis.

L histoire se déroule à Stockholm.

Une famille recomposée.

Maria a élevé son fils Vincent 10 ans seule. Vincent est un enfant trisomique très attachant. Maria rencontre Samir médecin d origine marocaine et c est le coup de foudre. Celui ci s est installé en Suède après le décès tragique de sa femme et de sa fille Sylvie. Il lui reste une fille Yasmin qui est une belle jeune fille de 18 ans mais pas toujours simple. Tout ce petit monde forme donc une famille recomposée heureuse.

Alors qu elle passe un week end entre filles, Maria reçoit un coup de téléphone affolé de Samir. Yasmin a disparu. L angoisse monte. Sur une falaise sont retrouvées les affaires de yasmin et un mot d adieu. Aux premiers abords tout laisse penser à un suicide. Mais très vite, les doutes se portent sur Samir. Est ce qu il lit le Coran? Que pense t il des tenues de Yasmin? Cherchait il à la marier? Toutes ces questions car les journalistes et les enquêteurs s orientent sur un crime d honneur. Même si Samir est acquitté les gens le pensent coupable. Le drame se profile. Meme Maria se met à douter.

Plusieurs voix pour nous raconter ce drame. Ces drames.
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L'ombre de la baleine

C'est toujours avec plaisir que je retrouve Camilla Grebe dont les intrigues, même si elles sont classiques, me font toujours passer un bon moment de lecture.



Au sud de l'archipel de Stockholm, plusieurs corps, de jeunes hommes, sont rejetés par la mer. On retrouve, deux enquêteurs que nous avons déjà croisés : Malin, enceinte et Manfred, son supérieur dont la petite fille est à l'hôpital après une chute de plusieurs étages. Quand la mère de Samuel signale sa disparition, la piste du trafic de drogue est privilégiée, une course contre la montre débute pour le retrouver, avant qu'il ne soit trop tard…



Avec ce livre, Camilla Grebe signe, encore une fois, un très bon polar à la construction sans failles, intelligente avec pour fil conducteur l'histoire de Jonas, que l'on trouve dans l'ancien testament. J'ai d'ailleurs trouvé ce parallèle très intéressant avec la figure maternelle que représente la mère de Samuel et ce mythe, en effet, chaque chapitre, débute par un passage du livre de Jonas, parce qu'il a désobéi à Dieu.



L'alternance des points de vue, à chaque chapitre, permet au lecteur de se sentir plus proche de chaque personnage : Manfred doit jongler entre l'enquête et l'accident de sa fille ; Samuel, l'adolescent paumé ; Pernilla, sa mère, élevée dans la rigueur pastorale d'un père qui a nourri sa culpabilité d'avoir donné naissance très jeune et hors mariage. Autant dire que les chapitres sont riches et nourrissent l'intrigue à hauteur de ce que l'auteure a l'habitude de présenter, cela malgré un démarrage un peu long.



L’intrigue se tricote peu à peu, pour finalement mettre en lumière tout le talent tortueux dont fait preuve l’auteure et c'est diaboliquement efficace, parsemé de doutes, de tensions et de drames.



Des thèmes de sociétés sont abordés avec finesse, pour mettre en avant les dangers face à l'addiction aux réseaux sociaux, la course aux followers et à la popularité, mais aussi la fragilité des adolescents face à elles.

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L'archipel des lärmes

Un coup de coeur pour ce magnifique polar à la construction très originale. Il clôt le cycle des aventures de Hanne, la profileuse, on y retrouve aussi Manfred et Malin, rencontrés dans Le journal de ma disparition. Il me reste les deux premiers de cette série que je découvrirai sous peu avec plaisir, même si c’est dans le désordre.



En 1944, Elsie est auxiliaire de police, elle travaille avant tout dans un bureau, mais est appelée lors d’intervention si des enfants sont impliqués. Un soir d’hiver, une prostituée est assassinée, Elsie accompagne ses collègues masculins pour s’occuper des petits, mais elle se fait tuer par le criminel lors de sa fuite. Son fiancé Axel est mort à la guerre en 1939 et Elsie a dû confier sa fille Britt-Marie à une famille adoptive.



Trente ans plus tard, Britt-Marie est aussi devenue policière. Elle a très mal vécu le fait d’apprendre son adoption et écrit l’histoire de sa mère. Elle est mariée, a un fils de trois ans et beaucoup de problèmes avec son mari alcoolique. Sa vie professionnelle est difficile aussi, son chef est de la vieille école et il pense que les femmes dans la police ne sont bonnes qu’à dactylographier les rapports, alors qu’elle a une formation de police et aimerait participer aux enquêtes. D’ailleurs l’Assassin des bas-fonds vient de frapper à nouveau, comme en 1944. Deux femmes ont été tuées et clouées au plancher dans un quartier populaire. Deux nouveaux meurtres seront commis dix ans plus tard, mais la police n’a jamais trouvé aucun indice sur ce criminel.



Nous suivons cette enquête passionnante au fil du temps à travers quatre policières qui doivent se battre pour trouver leur place et ne la trouveront d’ailleurs pas toujours. Nous suivons surtout l’évolution de la condition féminine des années 1940 à nos jours, ainsi que celle des familles d’un quartier populaire. Il y a un grand nombre de personnages, tous bien campés, ainsi que le contexte. Le dénouement est complètement inattendu, la narration très originale. Tout est intéressant dans ce livre, qu’il s’agisse de l’enquête, de l’ambiance oppressante quand l’Assassin sévit impunément ou de l’évolution de la société suédoise racontée dans le roman.



Ce polar mérite plus de cinq étoiles si c’était possible. Un grand merci à Netgalley et aux Editions Calman-Lévy pour ce grand coup de coeur.



#LArchipeldeslarmes #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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L'archipel des lärmes

Ma note 10/20

Cela correspond aussi à la première partie du roman où j’ai bien accroché à ce polar féministe

Bonne entrée en matière avec ce meurtre en 1944

On suit l’enquête avec intérêt.Pourquoi cette femme clouée au sol?

Bref polar classique et subitement , on reste sur sa faim et on passe à un autre meurtre similaire des décennies plus tard

Suspens .Serait-ce le retour de l’ Assassin des bas-fonds, mystérieux personnage jamais démasqué

Jusque là, j’accroche

Puis arrive un profond sentiment de lassitude et d’ennui

Car nous passons à une autre période ultérieure avec le même scénario

Cela devient lassant d’autant que l’écriture est très banale, les personnages féminins , courageuses enquêtrices,assez semblables.Quant aux personnages masculins , ils sont caricaturaux , forcément dominateurs ou glauques

Je me suis progressivement enlisé dans ce roman à la construction intéressante mais qui manque cruellement , si j’ose dire , de rythme

La fin est prévisible quoique improbable compte tenu de la durée de l’enquête qui se termine en 2019

Comme souvent lors de la découverte d’ un nouvel auteur ou auteure de roman policier, le courant passe ou pas

Pour Camilla Grèbe, c’est raté pour cette première approche.

Mais il paraît que ce n’est pas son meilleur. J’attends vos conseils pour lui donner une seconde chance .





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Un cri sous la glace

Nous pénétrons dans ce récit par le biais des trois personnages principaux. Peter, inspecteur de police, Hanne son ancienne petite amie, psychologue qui va apporter son aide à l 'enquête comme profileuse et Emma, jeune femme vendeuse de vêtements, dont le fiancé Jasper a disparu et dans la maison duquel on a retrouvé le cadavre d' une femme décapitée. Quelle est l'identité du cadavre ? Où est passé Jasper ? Est-il l'assassin ? Pourquoi Jasper fuit il Emma brutalement ?

Camilla Grebe écrit un thriller au rythme assez lent où les caractères des personnages sont extrêmement fouillés et denses. On découvre la vie de Peter, homme qui n'a jamais su s'engager dans la vie avec une femme et qui se sent depuis l'enfance responsable de la mort de sa sœur. Emma qui a vécu avec une mère alcoolique dont le père s'est suicidé et qui a été abusée par un professeur à son école. Hanne qui après plusieurs échecs sentimentaux, sans enfants, vient de découvrir qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzeimer.

Le roman est vu du point de vue des trois personnages centraux à tour de rôle tandis que le froid et la neige tombent sur Stockholm, et que l'on évolue dans l'enquête en se faisant balader avant le dénouement final.

L'écriture de l'auteure est agréable et fluide, le roman est bien construit, Camilla Grebe à su donner une densité intéressante à ses personnages pour faire de ce roman policier un roman d'atmosphère, style que l' on retrouve souvent dans les polars nordiques.

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L'archipel des lärmes

[Coup de cœur] Longtemps resté sur ma pile à lire, je me suis décidé à l’ouvrir, pour mon plus grand plaisir. Pourtant c’était près de 600 pages qui m’attendaient de pieds fermes, mais celles-ci se sont tournées avec une incroyable facilité malgré plusieurs temporalités et de multiples personnages. En effet, Camilla Grebe nous attire sur près de 80 années d’enquête à la poursuite d’un mystérieux assassin, qui semble sévir en toute impunité dans un des quartiers de Stockholm. Ce sont plusieurs femmes qui vont subir ces violences et ce sont plusieurs femmes qui vont mener les enquêtes. Quel est finalement le sujet du livre, l’enquête ou la condition des femmes de la fin de la guerre à nos jours.



Tout débute en 1944 dans un quartier des bas-fonds de Stockholm, la police est appelée pour une bagarre. Lors de l’intervention deux policiers et Elsie, leur auxiliaire de police, tombent sur un crime particulièrement odieux. Une jeune femme vient d’être assassinée et clouée, par les mains, au sol, sous les yeux de ses tout jeunes enfants. Mais l’intervention surprend le meurtrier, qui dans sa fuite tue Elsie. Une enquête est ouverte sans résultat, mais le mode opératoire de l’assassin se reproduira dans les années 70, dans les années 80 et en 2019.



Camilla Grebe transforme L’archipel des lärmes en un témoignage sur plusieurs décennies du combat des femmes pour leur reconnaissance dans le monde du travail, en particulier dans la police. Elle y aborde les thèmes de la misogynie, le dénigrement des mères célibataires, les violences faites aux femmes et toutes les formes de discrimination dans une intrigue qui garde sa cohérence et le sens du suspense. Le rendez-vous est noté avec une nouvelle enquête d’une des autrices à succès du polar suèdois.



❓Etes-vous fans des polars scandinaves ?


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L'énigme de la Stuga

Camilla Grebe revisite le thème du meurtre en chambre close, mais plus qu’un roman policier ou une histoire à énigme, L’énigme de la stuga est un roman noir qui démontre qu’aucun milieu n’est à l’abri de la catastrophe.



Lykke Andersen, couverte de sang, est amenée dans un centre médico-légal pour être examinée. Elle est ensuite incarcérée.



Huit ans, auparavant, elle et son mari avaient donné une fête à des proches. Lorsque Lykke était allée réveiller ses fils au lendemain de la soirée très arrosée, elle avait trouvé le corps sans vie de Bonnie, la meilleure amie des jumeaux. Tous les trois avaient dormi dans la stuga (maisonnette en bois sur la propriété des Andersen).



Il est rapidement établi que toutes les issues étaient fermées de l’intérieur. Pour les policiers, il ne fait aucun doute qu’un des jumeaux est coupable.



Je n’ai eu aucun mal à identifier l’assassin (mais pas ses motifs), en revanche la question demeurait : comment avait-il fait ? Si vous aimez être surpris par la révélation finale du meurtrier, vous pourriez être déçu, mais si vous aimez les romans noirs à la narration impeccable — l’histoire est racontée du point de vue de Lykke et de celui d’un policier, Manfred — vous adorerez ce livre.



Comme souvent chez Camilla Grebe, les thèmes sont nombreux : comment les parents d’assassins peuvent-ils vivre une telle situation ? Jusqu’où un écrivain peut-il utiliser sa famille dans un livre, sans causer de dommages ? Jusqu’où un policier peut-il aller pour établir la vérité ?


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