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Critiques de Caroline Sers (71)
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Les jours suivants

En France et de nos jours, dans une petite bourgade située pas très loin d’une centrale nucléaire. Alors bien sûr, lorsqu’une alarme retentit, on imagine immédiatement un possible incident. Mais cette fois, la cause n’est pas identifiée. Par contre, des coupures de courant intempestives se produisent jusqu’à la panne prolongée …



Au-delà des questions, la survie prime. Stocks dans un premier temps, puis recours à des techniques anciennes pour se chauffer et communiquer, en partageant les astuces dans le café associatif qui anime le petit bourg. L’entraide fait aussi partie de la donne.



Dans ce court roman, l’auteur met en évidence, mais est-ce nécessaire, la fragilité de ce qui maintient notre monde en action. Il suffit d’un petit génie de l’informatique animé de convictions politiques fortes pour que tout bascule.



Le propos est bien sûr intéressant mais j’ai la sensation que l’auteur n’est pas allé au bout de la thèse. Sans dévoiler la suite des événements, il semble que l’intrigue se dénoue un peu rapidement.

Par ailleurs, il existe quelques invraisemblances (un projecteur de garage en état de marche malgré la panne générale et surtout trente ans d’existence en passant à travers toutes les mailles du filet de l’administration..)



Le roman se lit sans désagrément mais manque malgré tout de profondeur.
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Les jours suivants

Comment réagiriez-vous face à une coupure d'électricité générale qui touche l'ensemble des environs et que personne n'arrive à réparer?



Dans son dernier ouvrage, Caroline Sers, romancière très sensible au thème de la nature, nous emmène dans un petit bourg en Dordogne qui va être touché par une soudaine coupure d'électricité. Le froid de l'hiver va brusquement rentrer dans les maisons et la population locale va devoir apprendre à vivre avec cette contrainte qui a pris tout le monde au dépourvu. Pierre, l'un des habitants et un habitué du café associatif du village, va devoir trouver des solutions pour supporter au mieux cette situation. Est-ce que cette coupure d'électricité ne serait-elle pas le moyen pour repenser sa manière de vivre et de trouver de nouvelles solutions pour moins dépendre de structures nationales ou internationales?



Si vous appréciez les ouvrages où la solidarité émane des personnages et ou des solutions alternatives à notre manière de consommer doivent-être trouvées, vous serez conquis par "Les jours suivants".

A la lecture de ce roman, et étant citadine, je me suis rendu compte à quel point cette situation serait compliquée à vivre. J'aurais apprécié que l'auteur pousse un peu plus sa réflexion sur le thème du survivalisme car, ici, de nombreux habitants disposent de bonbonnes de gaz, de chauffages à pétrole ou encore de cheminées à bois ce qui offre un minimum de confort. Néanmoins, la lecture de ce livre rappelle à quel point la terre et ses ressources demeurent importantes pour l'homme et qu'il faut veiller à en prendre le plus grand soin...
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Les jours suivants

La situation n'est pas enviable : une coupure d'électricité en pleine neige, sans que chacun ne sache pourquoi malgré les jours qui passent. Cette bande d'ami(e)s s'organisent et se soutiennent, et refont le monde comme on dit. Plus d'électricité ça veut dire coupé du monde virtuel, mais aussi plus de chauffage sauf à remettre le bois dans la cheminée. C'est rependre goût à la lueur de la bougie, du moment présent, et disserter autonomie, collapsologie et monde d'après. Voilà une belle petite histoire, joliment écrite, qui fait écho à des sujets contemporains. Panne accidentelle ou attentat ? et toutes les thèses traversent le village isolé...
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Les petits sacrifices

Grandeurs et petites misères de la bourgeoisie provinciale !



A la veille de la guerre de 1914, la famille Dutilleul fait partie des notables de la ville : réussite sociale et professionnelle garantie par un mariage d’intérêt et quatre enfants.



Savoir se tenir, être respectable, et ne jamais faire objet de scandales, ce sont les maitres mots d’une éducation et d’un art de vivre de bon aloi.

Des valeurs si profondément ancrées dans la mentalité de la famille que le viol d’une des filles par un client du père est mis sous une chape de plomb, caché, étouffé, oublié renvoyant la responsabilité à cette fille si rétive aux bonnes manières. Impossible d’assumer la honte !

D’autant qu’en parallèle, des soupçons d’assassinat enverront le chef de famille en établissement psychiatrique pour étouffer le scandale.



C’est le début d’une descente aux enfers : morts pendant la boucherie de 14/18, ruine financière, mariage forcé pour tenter de sauver les meubles…

Les générations suivantes ne pourront se soulager du poids de l’éducation rigide, des convenances dogmatiques, et la loi du silence continuera le travail de concassage des individus, entre valeurs familiales et sociétales. Seule l’une de filles brisera le cercle vicieux en assumant son indépendance, permettant de solder les comptes du passé.



C’est donc une saga dramatique, intolérable dans l’éduction des filles. Une histoire de famille fondée sur le paraître, fascinante de réalisme, finement analysée dans ses codes, ses dysfonctionnements et sa cruauté. Une étude passionnante, sociologique, décortiquant les mécanismes du secret de famille.

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Les jours suivants

Avec Les jours suivants, Caroline Sers ne nous sert pas une énième vision apocalyptique de fin du monde.

Sujet souvent traité, avec plus ou moins de réussite, en littérature.

Non, ici notre monde n'est ni pire ni meilleur que celui dans lequel nous vivons aujourd'hui.

Il est même plutôt optimiste, puisque cette fameuse pandémie, qui hante notre quotidien, n'est plus qu'un mauvais souvenir dans ce roman.

Pierre, las des contraintes citadines, s'est installé à la campagne et il apprécie particulièrement ce changement de vie.

Il s'est fait des amis et on pourrait dire que la vie est belle.

Mais voilà qu'un grain de sable...

Une simple coupure d'électricité.

Enfin, pas si simple, puisqu'elle semble s'étendre sur une grande partie du territoire.

Et c'est là, qu'avec l'autrice, on se dit que, finalement, ce genre d'incident peut avoir des conséquences incroyables sur notre quotidien.

Et quand la panne dure, il faut s'adapter.

Se réadapter,  même.

La solidarité s'organise.

Mais au fait, l'origine de tout ça, c'est quoi ?

Qui est responsable ?

Et cette femme, que Pierre aime bien, quel secret cache-t-elle ?

Quelques petites incohérences sont venues perturber ma lecture et si celle-ci fut plutôt agréable, ce livre ne sera pas un coup de coeur.

Les personnages n'ont pas suscité d'émotions particulières et je n'ai pas ressenti la tension ou le suspense qu'aurait dû ou pu, provoquer un tel événement.

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Maman est en haut

Caroline Sers dans ses romans décortiquent souvent les relations familiales. Dans celui -ci c'est l'histoire de Cerise et de son frère Cochise, adultes toujours vampirisés par Marie, leur mère qui semble détestable. Si le frère a réussi à prendre ses distances Cerise, divorcée et mère de 2 enfants tente de réussir sa vie, de faire mieux que sa mère.... Pas facile de jongler entre tout ça. Enfants, ex, frangin, boulot et surtout sa mère...

Le roman démarre fort et vite. Et puis madame mère est mise en garde à vue. De ça elle ne dira rien à ses enfants, il y aura juste un appel de la gendarmerie, et le lecteur espère aussi en savoir un peu plus.

Le roman semble s'enliser un peu mais une invitation surprise dans la maison familiale bouscule un peu les événements. Des comptes sont réglées, Marie souffle le chaud et le froid... Oui elle est comme ça Marie. C'est sa nature.

Un roman qui parle assez juste, on a de l'empathie pour ces personnages.

L'enfer c'est peut-être les autres, c'est aussi la famille quelquefois. Là ça tacle dur. Les dialogues sont incisifs.

Finalement je l'ai trouvé "belle" cette Marie et l'histoire prend un virage intéressant.

Dommage j'avais été lire la dernière page, cinq lignes qui m'avaient tout dit ou presque...

Un auteur dont j'aime la voix, qui sans beaucoup de bruit raconte la vie...



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Les jours suivants

Pierre vit à notre époque, après les pics de la crise COVID, alors que certains font à nouveau la bise quand d’autres préfèrent garder leurs distances.



Ce néo-rural a acheté une vieille bâtisse, sans doute en Corrèze, qu’il a parfaitement aménagée. Il s’est créé un nouveau cercle d’amis, auprès de Jérôme, Béatrice et de plusieurs autres, notamment grâce au café solidaire, lieu d’échanges qui redonne vie à ce petit village, où un des habitants a même développé son autonomie énergétique et donne des conférences sur l’écologie.



Mais, un matin, l’électricité est coupée. Caroline Sers va raconter les jours suivants.





Dès le jour de cette interruption, les réactions vont être extrêmes, sans savoir ce qui se passe dans le reste du pays, alors qu’initialement les communications ne sont pas coupées.



Caroline Sers a souhaité rester dans le réalisme pour donner une vision qui se démarque de la collapsologie.



Vous êtes un habitué du café associatif de votre commune ? Vous êtes intéressé par les questions d’écologie ? Vous avez entre quarante et cinquante ans comme les personnages ? Ce roman pourrait vous plaire.



Que feriez-vous si demain vous n’aviez plus d’électricité ?

La lecture du roman Les jours suivants pourrait modifier votre approche !



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Les petits sacrifices

Ce roman nous fait connaître à travers une époque: d'une guerre à l'autre, l'histoire de la famille Dutilleul. Mère est un personnage incontournable, haute bourgeoise, cruelle, insensible aux émotions, surtout imperméable à celles de ses propres enfants. Père est plus doux mais très absent, sans cesse sous le contrôle de son épouse. Il n'en sortira pas indemne! Les deux garçons ne survivront pas à la guerre, et les deux filles nous réserveront quelques surprises à l'âge adulte. Un roman vite lu, qui révèle le poids d'une éducation rigide,le danger de la prise de pouvoir de parents sur des enfants encore malléables.
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Le regard de crocodile

Roman absolument bouleversant sur les dures épreuves que doivent endurer des parents qui sont révoltés contre l'injustice de la vie car celle-ci refuse de leur accorder une vie normale en infligeant une maladie incurable à Thomas, leur nouveau-né. A travers ce livre, qui pourrait très bien être un témoignage, Caroline Sers fait parler la mère de l'enfant qui se bat chaque jour pour que l'on accorde une chance à son fils, si infime soit-elle, de vivre tout simplement. Le père de Thomas, précédemment père de quatre autres enfants, est également très présent puisqu'il accompagne celle qu'il aime dans ces terribles épreuves et se bat à ses côtés chaque jour.



Famille recomposée donc mais néanmoins famille très unie, le lecteur traverse et souffre avec les parents tout au long de ces huit mois qui auront constitués la vie de Thomas.



J'ai ressenti un léger malaise à travers la lecture de cet ouvrage car j'ai eu l'impression que l'auteure était elle-même révoltée contre le corps médical, mais peut-être est-ce une mauvaise interprétation de ma part et est-elle simplement révoltée contre l'injustice de la vie...D'ailleurs, qui ne le serait pas suite à la lecture d'un tel Ouvrage. Un livre magnifique donc, qui se lit en un rien de temps mais qui laisse irrémédiablement des traces car on ne peut que se sentir touché par une telle force de vivre, autant de la part du petit Thomas que de celle de ses parents. Une vraie leçon de vie. A découvrir et à faire découvrir !
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Les jours suivants

Ce roman est le 10ème de Caroline Sers et pourtant je n'avais jamais entendu parler de cette auteure qui a reçu, en 2004, le Prix du Premier Roman pour "Tombent les avions". Je remercie donc Version Femina pour m'avoir offert cette découverte.

Dans un bourg en Dordogne, en plein hiver, brusquement il n'y a plus ni électricité, ni couverture téléphonique. Et cela menace de durer car ce n'est pas une simple panne. Les habitants, essentiellement des néoruraux (qui semblent attiser l'imagination des auteurs cette année avec, entre autres, "Campagne" de Matthieu Falcone) ne sont pas préparés à une telle éventualité. Ils se retrouvent dans le café associatif du village et vont devoir s'organiser en privilégiant l'entraide, le retour à une vie simple, sans technologie, les relations humaines.

L'idée de ce roman est intéressante; elle fait, bien sûr, référence à des notions de décroissance, de sobriété heureuse prônée par Pierre Rabhi, d'autonomie raisonnée par rapport à la technologie. Le thème de la panne gigantesque d'électricité fait particulièrement mouche et porte à réflexion vu notre dépendance à cette énergie, qui sera décuplée lorsque une majorité de possesseurs de voitures électriques rechargeront les batteries de leurs véhicules, tous au même moment, en sortant du travail.

La menace évoquée dans ce roman, celle d'un piratage de grande ampleur, bloquant la fourniture d'électricité est tout à fait plausible et fait aussi réfléchir à nos vulnérabilités.

La morale de cette histoire, s'il devait y en avoir une, c'est qu'il serait bien plus facile de survivre à une telle éventualité à la campagne où la nature peut fournir une alternative (bois, cultures potagères, fermiers et paysans chez qui s'approvisionner...) et où les gens se connaissent, où la solidarité paraît plus naturelle.

Malgré tout l'intérêt des thèmes traités, je n'ai pas été enthousiasmée par le traitement qui en est fait, dû à un manque de rythme qui a, parfois, rendu ma lecture laborieuse. L'enquête menée pour retrouver les pirates informatiques qui semblent se cacher dans la région m'a paru assez décousue et peu vraisemblable.

Mais je suis ravie d'avoir découvert une auteure française dont je lirai, sans aucun doute, certains de ses précédents romans.



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Les petits sacrifices

Dans la famille Dutilleul, on sait tenir son rang. Marie, la mère, y veille et règne sur les siens avec toute l'austérité des grandes familles bourgeoises. En 1914, une série de drames survenue lors d'une réception, vient pourtant ternir le bel éclat de la famille. Si Geneviève, l'une des filles Dutilleul, en profite pour se libérer du carcan maternel, Charlotte, la cadette,reproduit en grandissant le schéma familial,se pliant à tous les "petits sacrifices"pour satisfaire aux convenances de la bonne société.



Bravo à Caroline Sers qui saisit avec beaucoup de finesse, d'une belle écriture, sobre et souple, tous ces "petits sacrifices", secrets et drames, hypocrisies et non-dits, manque d'affection et de sentiments, éducation rigide transmise de mère en fille...qui entraînent au final de grandes horreurs. L'évocation de cette riche famille de notables révèle une bourgeoisie pathétique et affligeante, prête à toutes les extrémités pour maintenir l'illusion de sa condition. Un drame familial très réussi.

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Les jours suivants

Imaginez : en plein hiver, à la campagne, une panne d'électricité qui s'éternise. Voilà qui risque sérieusement de chambouler nos habitudes et de pas mal nous perturber.

C'est la situation dans laquelle Caroline Sers plonge ses personnages et en particulier son héros , Pierre,installé depuis quelques temps à la campagne où il a eu le temps de tisser des amitiés , en particulier grâce au café associatif . Un endroit qui va jouer un rôle essentiel dans le maintien des liens et le partage des informations.

Malgré un début un peu lent, des dialogues parfois empesés, je me suis prise au jeu et j'ai passé une partie de la nuit à dévorer ce roman (ce qui m'arrive rarement) tant l'autrice a le chic pour ménager le suspense et  créer des personnages attachants.

Si je n'ai pas été totalement convaincue par l' itinéraire d'un personnage féminin, il n'en reste pas moins que , sans édulcorer, ni dramatiser à l'outrance, l'autrice pose les bonnes questions et nous interroge sur un mode de vie qui bat sérieusement de l'aile...





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Les jours suivants

Il aura fallu cette gigantesque panne d’électricité pour faire prendre conscience aux habitants de ce village de Dordogne de leur asservissement à la société de consommation.

Toute une communauté composée surtout de néo-ruraux, de quelques locaux et d’exilés britanniques qui, face à l’adversité, va retrouver le goût du partage, le plaisir de l’accueil, la richesse des échanges.

Regroupés autour d’un lieu participatif appelé le Café, les habitants de cette petite commune, vont surtout redonner un sens à leur vie et, en tirant profit de leur environnement et de leurs connaissances individuelles, ils vont apprendre à penser collectif et à mutualiser les ressources.

Une belle leçon de vie qui, outre la petite liste d’indispensables que je me suis empressée d’aller acheter (lampes à manivelles, chargeurs solaires, piles, allumettes, bougies et j’en passe), m’a profondément interpellée sur nos nombreuses dépendances et notre incapacité à subvenir à nos besoins.

Des valeurs comme la solidarité, la tolérance ou la fraternité retrouvent toute leur raison d’être et j’ai eu envie de croire, avec cette bande d’amis, que l’utopie était possible.

Une histoire révélatrice que Caroline Sers a construite comme un film catastrophe, en présentant d’abord chacun des personnages dans leur quotidien puis en les mettant à l’épreuve de ce nouveau mode de vie autonome. Maintenant tous une réserve sur leur passé, ils entretiennent un voile qui plane sur leurs vies et l’instant présent devient plus important que le vécu. C’est ce qui m'a permis de m’identifier à certains d'entre eux et de m'imaginer dans une telle situation.

Un sujet très intéressant qui soulève une problématique d’actualité et un roman agréable à lire.

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Les jours suivants

Un livre où l'on est sous tension et qui fait réfléchir à l'urgence de nos vies.

Pierre a décidé, après le confinement, de prendre de la distance et d'aller vivre dans un village reculé (mais qui est proche d'une centrale). Il prend de plus en plus sa place au sein d'un groupe d'amis qu'il a rencontré au café associatif à l'ambiance très écolo et zen. Lorsqu'une coupure de courant va se révéler plus longue que prévue, comment Pierre et ses amis vont-ils réagir ? Combien de temps cette coupure va durer ? D'où vient-elle ?

Je trouve dommage que certains personnages n'aient pas assez de consistance. Par exemple, Pam a l'air d'un personnage très fort au début, et au final, elle ne prend que peu de place.

J'ai bien aimé ce livre pour l'atmosphère un peu stressante qu'il dégage et les questions actuelles (politique, éducatif, relationnel...) qu'il soulève, même si la fin est trop rapide à mon goût.







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Les jours suivants

Dans un petit village français à la localisation pas très précise, un jour d’hiver où la neige tombe à flocons, survient une coupure générale d’électricité, qui s’étend bien au-delà de leur commune. La panne va durer, les repères seront perdus et l’entraide bienvenue. Les habitants vont se retrouver régulièrement au café associatif du village. D’aucuns vont apprendre à faire des conserves, d’autres vont penser à faire bouillir l’eau avant de la consommer : se serrer les coudes, apporter à l’autre ce qui lui fait défaut. Le système D devient l’option obligatoire pour la survie. Pierre néo-rural, installé dans le village depuis quelques années, être social mais relativement solitaire, et plutôt bien intégré dans sa nouvelle vie doit se remettre en question et bousculer ses habitudes quotidiennes.



Les jours suivants, c’est un texte qui penche vers le roman d’anticipation tout en étant ancré dans la réalité. C’est assez paradoxal d’écrire cela, mais c’est l’impression que j’ai eu en lisant ce texte. Nous ne savons pas exactement où cela se passe ni quand mais l’autrice nous donne quelques indices. Nous sommes en Dordogne, et cela se situe après la crise du Covid 19. C’est d’ailleurs sans doute cette crise qui a redonné vie au village avec l’exode citadin.



Dans ce roman, Caroline Sers met en lumière les failles de notre civilisation et son fonctionnement qui dépend totalement de la société de consommation. Il nous est difficile de nous adapter à une vie sans électricité et sans grandes surfaces.



Le sujet est très intéressant, j’ai lu ce roman rapidement, mais je n’ai pas été emportée par la plume de l’autrice. Malgré les quelques deux cents pages du livre, j’y ai trouvé des longueurs non nécessaires. Certains passages auraient pu être épurés pour plus de fluidité.



En bref, Les jours suivants est un roman au thème prometteur mais qui manque de profondeur selon moi.
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Sans les meubles



Suite au décès de sa grand-mère, Corinne et ses deux tantes sont convoquées chez le notaire. Ce qui ne devrait être qu'une formalité se complique quand les tantes exigent un inventaire de tous les biens. Et Corinne a chez elle des meubles que son père avait récupéré chez sa mère. Ce père décédé maintenant, tant espéré par les parents, le préféré promis à un bel avenir mais légèrement rebelle. Corinne apprendra peu à peu la face cachée de ce père. Les secrets de famille, les souvenirs affluent et les confidences aussi.

Corinne est estomaqué par la demande de ses tantes. Et malgré les " ma chérie " au téléphone compte bien ne pas se laisser faire par ses 2 vieilles toupies, cupides et jalouses.

Une histoire de famile et d'héritage, un classique dans la littérature.

L'écriture fluide nous entraine dans ce récit où la mesquinerie des personnages nous font prendre partie pour la jeune trentenaire à la vie bouleversée par ses quelques jours.

Ce livre m'aura aussi fait découvrir un métier dont je n'avais jamais entendu parler...Community manager



Carole Sers écrit la vie, sans fioriture. le constat d'une société qui ne transige pas. Allez tante Jeanne et Tante Camille restez dans votre médiocrité.
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Les belles espérances

Après Tombent les avions qui avait consacré l’auteure avec le Prix du premier roman en 2004, après une excursion du côté du roman noir en 2009 avec Des voisins qui vous veulent du bien, Caroline Sers fait son retour en librairie. Cette fois, elle nous fait suivre l’évolution du famille bien de chez nous sur près de 50 ans. Lettres it be vous en dit plus sur Les belles espérances, publié chez Buchet Chastel.



# La bande-annonce



Mai 68. Pierre Bouillard, vingt-cinq ans, contemple le boulevard Saint-Germain dont les pavés servent de projectiles depuis les barricades. Il ne sait que penser du chaos qui règne, à la différence de son frère jumeau, Fabrice, enchanté par ce merveilleux vent de liberté…



Tous deux viennent de commencer leur vie d’adulte, ont fait des choix et des rencontres décisives. Pierre a charge de famille. Fabrice est censé reprendre l’entreprise familiale. Pourtant leur mère, maîtresse femme, les dirige encore d’une main de fer et ne comprend pas que le monde, autour d’elle, est en train de changer.



Ancré dans notre histoire récente, de Mai 68 à nos jours, Les belles espérances, huitième roman de Caroline Sers, raconte les passions et l’évolution d’une famille française.



# L’avis de Lettres it be



Des frères jumeaux aux aspirations qui divergent, une mère-poule aux griffes acérées pensant protéger le devenir de la famille toute entière, cette société qui évolue vite, sûrement trop vite… Les belles espérances traduit ces cinquante dernières années en nous mettant dans les traces d’une famille bien de chez nous, une famille comme nous. Les orages, les tempêtes, les moments de retrouvailles… Les chapitres se suivent et se ressemblent, faisant défiler sous nos yeux les générations et leurs aspirations nouvelles.



Roman français qui s’assume, Les belles espérances est un livre finalement bien fait, qui tient ses promesses sans surprendre outre mesure. On suit les péripéties de cette famille Bouillard à travers les époques, de mai 68 à aujourd’hui. Les secousses sociales et politiques, les trous d’air familiaux… Tout y est, ou presque. Caroline Sers ne s’embarque pas dans des effets de langue et de style qui auraient largement pu plomber son travail. L’auteure reste fidèle à un style mesuré, simple.



Parfois, on se surprend à penser que la littérature n’est pas qu’une affaire de disruption, de changements radicaux, de surprenantes nouveautés. Parfois, le banal et la simplicité font du bien là où tout semble prendre le train du changement et de la nouveauté en marché. Et Les belles espérances rassure, parce qu’il s’agit là d’un roman « normal » à la langue sobre et élégante. Un roman pour de vrai.



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Maman est en haut

J'ai eu du mal à entrer dans ce roman, d'abord parce que la lecture de la quatrième de couverture m'a fait penser qu'il serait amusant. Or, ce livre est tout sauf amusant. La quatrième de couverture met en avant un élément de l'intrigue parce qu'il faut bien raconter quelque chose, mais cet élément n'est pas si important.

[...]

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Les belles espérances





” – C'est formidable, lui avait expliqué son jumeau avec enthousiasme, tout le monde peut s'exprimer ! On parle enfin ! On explore des idées neuves ! 
 Pierre l'avait écouté avec circonspection. Cette liberté dont il lui rabattait les oreilles lui paraissait si lointaine... “ 







Mai 68 à Paris, c'est ici que cette histoire commence, en pleine manifestation d'étudiants indisciplinés, refusant l'ordre gaulliste et la vieille société sclérosée...

Pierre et Fabrice sont jumeaux, issus d'une famille où le statut social a de l'importance.





” À cette époque, tout le monde les appelait « les jumeaux » sans mesurer à quel point ils étaient différents et en opposition constante. “ 








Tout deux viennent de commencer leur vie d'adulte, ont fait des choix et fait des rencontres décisives. 
Pierre si jeune, est déjà en couple et même père. Fabrice lui, fait ses débuts dans l'entreprise familiale.

Néanmoins, ils restent l'un et l'autre sous la coupe de leur mère, veuve, une femme autoritaire, pleine de principes qui ne se fait pas à l'idée que le monde est en train de changer. 



Tel un pavé dans la mare, Fabrice va lancer la première pierre, et va faire voler en éclat tout ce qu'on avait prévu à son attention...





” Oui, il allait partir dans le Sud et commencer une autre vie. Même si le nouveau monde n'était pas encore pour demain, il allait se construire son nouveau monde à lui, comme il l'entendait. Il était temps de vivre... “






De mai 68 à nos jours Les belles espérances raconte le tourbillon de la vie d'une famille française qui devra faire face à l'évolution en marche.

Une vie faite de passion, d'amour, de rancoeur, de jalousie, parsemées d'ambitions, de doutes, d'envie, de rêves, de mariage, de naissance, de divorce, où la maladie et parfois les décès révèlent certains secrets honteux.







” Un tableau de vie familiale comme dans les films. “





La vie quoi... 





Ce que j'en dis :




À ma grande surprise, la plume de Caroline Sers m'a emporté au cœur de cette famille parisienne à laquelle je me suis très vite attachée.


La vie de ces hommes et de ces femmes défile sous nos yeux, année après année, avec ses joies et ses peines dans une France qui ne cesse d'évoluer que ce soit au niveau technologique mais également des mœurs.


L'auteure pose un regard avisé et subtil sur toutes ces générations qui se suivent sans pourtant se ressembler mais qui restent liées par ce lien du sang qu'on appelle la famille.


Les émotions nous envahissent et réveillent nos propres souvenirs, sur ce demi-siècle passé si vite.


C'est ce qui fait la force de ce roman, sa capacité à retracer tout ce chemin parcouru à travers des personnages réalistes et attachants, auxquels on s'identifie très souvent.


Comme si l'on visionnait les diapos d'une vie avec une voix of qui nous dirait : tu te rappelles ?


On dit souvent : « Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous », ce roman en est la preuve. J'ai erré entre ses pages en compagnie d'êtres humains qui auraient pu croiser ma vie et ont fait partie de la mienne le temps d'une lecture absolument magnifique.


Une belle rencontre livresque qui restera ancrée en moi, auprès de mes plus beaux coups de cœur littéraire. 
Je ne peux que vous encourager à vous y plonger très vite.







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Les jours suivants

Pierre est un néo-rural : depuis une dizaine d'années, il est installé dans son petit village de Dordogne, après avoir fui Paris. Il est en télétravail depuis les années 2010, s'est construit une vie plus simple, plus proche de la nature, loin des flux d'informations anxiogènes qui retentissent sans cesse dans les médias. Il n'a pas particulièrement souffert du confinement lié au covid, les conversations avec ses amis du village sont simplement passées au numérique.



Jusqu'au jour J : les lumières s'éteignent dans le café associatif, en plein hiver. Ainsi que dans la rue, dans le village, dans le canton.. c'est tout le départ qui est privé d'énergie et de réseau téléphonique ! Sans électricité, pas de chauffage, pas d'eau chaude, pas d'Internet. Sans réseau, pas de communication avec l'extérieur. L'information, ce sont les rumeurs qui circulent. Les rôdeurs n'hésitent pas à voler, faute d'alarme fonctionnelle...



Et la panne risque de durer : personne n'en connait la cause. Puis la situation empire : piratage...



Dans ce roman, Caroline Sers explore les méandres de l'âme humaine lorsque l'environnement familier que l'on croyait maîtrisé se révèle autre, changeant, hostile. Elle pose un certain nombre de questions, en particulier sur la dépendance manifeste à l'énergie (et aux services de communication !), qui est pourtant moindre en zone rurale (qui a un poêle à bois à Paris ?). Le peu d'action présente permet de se consacrer à l'étude des caractères, des réponses des uns et des autres... Se posent les questions de la solidarité, de l'entraide, mais également de la connaissance de soi-même et des autres..



Un beau roman, un scénario catastrophe plausible, avec des personnages que l'on apprécie au fur et à mesure qu'on apprend a les connaître (car après tout, qui connait vraiment ses voisins ??)



Une lecture qui fait réfléchir 😉, parfaite pour ce début d'année !
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