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Critiques de Catherine Hermary-Vieille (341)
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La Bourbonnaise

Le peu de choses que je savais sur la comtesse Dubarry avant de lire ce roman sont : favorite de Louis XV, chassée de Versailles au décès de son amant et guillotinée lors de la révolution française.



Avec La Bourbonnaise l'autrice nous fait découvrir cette femme. Fille naturelle née à Vaucouleur dans un milieu très modeste, "montée" à Paris dans le but d'améliorer sa situation, elle est repérée par des aristocrate pour sa très grande beauté, manipulée, avec son accord, par eux, bien placée sur le passage de Louis XV qui la repère : but atteint elle devient sa maîtresse.



Après le décès du roi et d'une sorte d'emprisonnement d'un an elle passera la plus grande partie de son temps à Louveciennes.Elle sera dénoncée pendant la révolution, emprisonnée puis condamnée à mort.



Dans son livre Catherine Hermary-Vieille décrit une femme intelligente - qui a su s'adapter à une vie diamétralement opposée à celle qui lui était promise de par sa naissance - cultivée, amoureuse, et généreuse particulièrement avec les habitants de Louveciennes.



Conclusion La Bourbonnaise est l'histoire très romancée d'une jeune et belle femme du XVIIIe siècle basée toutefois sur des faits réels.





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D'or et de sang

Sous l'autorité partiale et impitoyable de Catherine De Médicis, la France du XVIème siècle est en peine. A la cour, ce sont trahisons, complots, alliances et ruptures entre catholiques et huguenots mais aussi fastes, orgies tant sexuelles que vestimentaires ou alimentaires, tromperies , adultères. Des sept enfants nés de Henri II aujourd'hui disparu, c'est Henri (III) qui a sa préférence. Très rapidement la disparition de Charles , son frère, le verra accéder au trône. C'est donc ouverture à la débauche....Entourés de ses "mignons", il règne maladroitement, trop occupé à sa toilette, à ses amours, et sa femme Louise- qu'il aime tendrement- ne lui donne pas d'héritier. C'est sans compter sur sa soeur, la reine Margot, femme fatale, rebelle, et moins aimée par sa mère.

Ce roman de Catherine Hermary-Vieille nous plonge dans cette atmosphère , la famille royale plongeant dans le trésor public et au besoin, augmente les charges du peuple pour les besoins de guerres et de fastes.

Très bien documenté, l'ouvrage se lit bien, même si parfois j'ai eu du mal à me retrouver dans tous ces personnages - qui portent souvent les mêmes prénoms évidemment- Mais des arbres généalogiques, en fin d'ouvrage, nous aident.
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Le Crépuscule des rois, Tome 3 : Les Lionnes ..

La trilogie historique du Crépuscule des rois commence par La Rose d'Anjou, pendant la guerre civile des Deux Roses qui déchira l'Angleterre de 1455 à 1485, résultat de l'affrontement pour la Couronne d'Angleterre entre deux branches de la maison Plantagenêt : Les Lancastre portant l'emblème de la Rose Rouge, et les York, celui de la Rose Blanche.





Catherine Hermary-Vieille retrace les péripéties, conflits entre vassaux de la Couronne, alliances et trahisons en chaîne, qui aboutirent à la disparition des Plantagenêt avec la mort de Richard III, et à l'accession au trône d'Henri VII, premier souverain de la maison Tudor.





Le deuxième tome Reines de coeur décrit le règne d'Henri VII, qui unifia les deux roses par son mariage et rétablit l'équilibre du pays sous l'emblème d'une nouvelle rose, blanche à coeur rouge. Lui succéda son bien moins sage fils Henri VIII, que nous suivons jusqu'à sa décision, faute d'héritier mâle, de faire annuler son mariage avec sa première femme Catherine d'Aragon.





Enfin, Les lionnes d'Angleterre voient se succéder les épouses suivantes d'Henri VIII : l'intrigante et arrogante Anne Boleyn morte décapitée, la modeste Jane Seymour morte en couches, "l'odorante" Anne de Clèves répudiée en quelques mois, la légère Katherine Howard morte décapitée elle aussi, enfin Katherine Parr.





Catherine Hermary-Vieille nous immerge dans une vaste fresque foisonnante d'alliances et de trahisons, de retournements de situations, de personnages hors du commun dont la parentèle intriquée pourra, dans le premier tome, désorienter le lecteur non cramponné à l'arbre généalogique proposé en fin d'ouvrage.





Comme à son habitude, le style de l'auteur est extrêmement sobre : le récit décrit simplement les évènements, les romançant au strict minimum. le résultat, très plaisant à lire, donne un tableau d'ensemble sérieux et crédible qui permet de se faire une bonne idée de cette période. On peut néanmoins regretter la rapidité du récit dans le premier volet qui, embrassant l'ensemble des évènements et de leurs protagonistes, ne peut que rester à la surface des personnages sans en creuser vraiment aucun.





On pourra trouver une lecture complémentaire dans la série de romans historiques The Cousin's War de Philippa Gregory, où, partant d'un parti-pris beaucoup plus romancé mais historiquement solide, chaque tome est rédigé du point de vue personnel d'un personnage-clé, qui y gagne en humanité et en profondeur.





Quoi qu'il en soit, chez Catherine Hermary-Vieille comme chez Philippa Gregory, ce sont les femmes qui tissent le fil rouge du récit. Il faut dire que, fiancées quasiment dès le berceau, mariées dès la puberté, leur rôle se réduisait à peu près à la fonction reproductrice. Celles qui hantent ce récit ont payé fort cher leurs ambitions et leurs tempéraments d'exception.





En conclusion, cette longue mais (trop) rapide saga est à recommander au lecteur qui souhaite découvrir un premier panorama d'ensemble de cette période. Après mes lectures précédentes sur l'Angleterre de cette époque, je n'y ai plus trouvé le plaisir de la découverte, mais un agréable moment de révision.


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George Sand : Les carnets secrets d'une ins..

Formidable gageure que prétendre prendre la plume en lieu et place de Georges Sand, pour inventer son journal intime et écrire en son nom à la première personne.





Cette réticence surmontée, on découvre agréablement une femme au caractère bien trempé, qui a mené sa vie comme alors seuls les hommes avaient le droit de le faire, assumant pleinement ses passions amoureuses et ses engagements de femme libre. Si elle a fréquenté beaucoup de ceux qui comptaient dans la vie artistique et intellectuelle de son époque (Musset, Chopin, Liszt, Delacroix, Balzac, Flaubert ..., même Victor Hugo par correspondance), elle a aussi souvent scandalisé ses contemporains.





C'est cette confrontation avec son entourage que la construction de ce livre permet de découvrir, au travers du regard plein d'aigreur de sa fille Solange, qui n'a jamais pu comprendre ni accepter la vie de sa mère, et qui découvre ses carnets intimes.





Voici un livre intéressant, pour qui souhaite mieux connaître la personnalité de cette grande femme de lettres, mais qui ne m'a pas enthousiasmée : j'ai eu trop de mal à adhérer à la construction, me semble-t-il artificielle, de ce roman qui dit "Je" à la place de Georges Sand et lui prête une expression dans un style sans rapport avec le sien bien sûr, mais aussi avec celui de son époque.


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Le Grand Vizir de la nuit

Un très bon cru que ce premier livre de Catherine Hermary-Vieille, qui vient se classer parmi mes préférés de cet auteur : le récit empreint de mélancolie nous transporte à Bagdad au premier siècle de notre ère.





Un vieil homme, ancien serviteur du vizir Djafar, raconte le parcours de son maître : son enfance, sa rencontre avec le calife Harun al-Rachid, l'extraordinaire passion amoureuse qui unit les deux hommes, le pouvoir qui lui procura sa position de favori, puis sa déchéance et sa cruelle exécution.





Catherine Hermary-Vieille s'est inspiré de ce qui est connu de ces deux personnages réels, cités dans les Mille et une nuits, pour nous conter une histoire tragique et touchante, dépaysante à souhait, où l'ambiance et les lieux sont rendus avec toute la poésie du Moyen-Orient.





Une fois commencé, impossible de lâcher ce petit livre, dont on sait d'avance la fin inéluctable mais qui n'en tient pas moins en haleine jusqu'à son ultime paroxysme. Un très joli coup de coeur.
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D'or et de sang

Je ne comprends pas pourquoi « D'or et de sang » est qualifié de roman !

Ici , point d'intrigue romanesque ( comme l'a si bien fait Robert Merle avec sa série « Fortune de France » ) , aucun personnage de fiction …

Catherine Hermary-Vieille nous raconte l'Histoire

et rien que l' Histoire .

C' est donc un récit, au demeurant bien écrit .

L'Histoire de France de 1560 à 1615 , de François II à Henri IV .

L'histoire des Valois , de ces rois et surtout de leur fameuse soeur , Margot , de leur mère , Catherine de Médicis , de leurs cousins , les Bourbons , les Guises , de leurs intrigues , amours , complots , alliances , brouilles et réconciliations dans la France déchirée

par les Guerres de Religion .

Ouvrage intéressant et agréable à lire mais qui n'apprend rien

à qui a déjà lu de nombreux romans ou biographies historiques .

J'ai relevé une erreur : le château de Chenonceau n' enjambe pas l'Indre comme le dit l'auteure , mais le Cher !
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Le Grand Vizir de la nuit

Les amours de Djafar et du calife scandés par le vieux serviteurs Ahmed dans la nuit de Damas. Repris d'un conte des mille et une nuit, ce livre nous propulse au IX siècle dans l'empire abbaside de la Damas flamboyante. La passion amoureuse dévorante et dévoreuse de Djafar résistera t elle a la jalousie du Calife ?

Très beau roman écris comme un conte qui m'a fait rêver.
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La bête

L’automne arrive sur le Gévaudan, ses habitants qui sont, à quelques exceptions près, de pauvres gens, s’apprêtent à affronter les rudesses de l’hiver et les attaques de loups.



Jean Chastel, surnommé le Masque, mi sorcier mi guérisseur, est craint de tous car on dit qu’il connaît le diable mais il est aussi très respecté car il a du savoir. Il est veuf et a deux fils, aussi différents l’un de l’autre qu’on peut l’être. Tous deux savent lire et écrire, le Masque voulait qu’ils soient instruits.



Pierre, l’aîné, cultive la terre à ses côtés et Antoine, le cadet, garde forestier timide et solitaire, préfère la compagnie des bêtes à celle des hommes. Antoine, bien qu’il soit heureux dans ses forêts, parmi ses arbres, rêve d’une autre vie. Il veut voir du pays et surtout devenir un colporteur fortuné. Il quitte donc, sans en souffler mot à quiconque le petit village de La Besseyre-Sainte-Marie pour gagner le sud.



Arrivé à Marseille, il s’engage sur La Gorgone, un navire marchand en partance pour Tripoli. Son travail à bord : s’occuper des bêtes. Mais voilà que tout ne se passe pas comme prévu et le navire, vivres et équipages compris, est capturé par les barbaresques et Antoine se retrouve esclave du Dey.



Catherine Hermary-Vieille, en fine connaisseuse de l’Ancien Régime et de ses faits divers, notamment l’affaire des poisons qui a secoué le règne de Louis XIV, signe ici un court mais dense roman autour de la bête du Gévaudan.



L’auteure nous plonge dans une atmosphère particulièrement sombre et cruelle, qui met par moment vraiment mal à l’aise et en cela il est très réussi. Les mystères autour de la bête du Gévaudan sont nombreux et les détails cruels puisqu’il est question d’assassinats sauvages de femmes et de jeunes filles dans un premier temps, puis d’enfants, filles ou garçons, dans un second temps.



Des corps mutilés, égorgés, éventrés, des visages défigurés par le loup, une bête qui a bon dos et qu’on accuse de tous les maux. Un animal que l’on traque et que l’on veut abattre coûte que coûte.



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La Bourbonnaise

Voilà un très beau roman qui retrace la vie d’un personnage historique ayant vraiment existé : Jeanne Bécu puis comtesse Du Barry, dernière favorite de Louis XV. On la suit depuis sa naissance jusqu’à sa mort, et l’auteure tente de retracer ce qu’a pu être la vie de cette femme. Grande Dame pour certains, putain pour d’autres. Il est vrai que son parcours peut laisser pensif, voire perplexe. En effet, elle ne devient pas favorite du Roi grâce seulement à son raffinement, la clientèle aristocratique choisie l’a, sans nul doute, fait connaitre dans le beau monde.



Mais ce roman est également un excellent prétexte pour en apprendre un peu plus sur une époque, personnellement, peu étudiée en cours et donc très méconnue, je parle ici du règne de Louis XV. Le lecteur est ensuite également plongé au cœur de la Révolution Française et de sa barbarie. Cette lecture m’a donc passionnée car je ne connaissais absolument pas ce personnage historique avant d’ouvrir ce roman. Cette histoire largement romancée ou interprétée par l’auteure, si j’en crois Wikipédia, est très instructive et intéressante et permet de montrer le mode de vie de l’époque et le mode de pensée. J’ai particulièrement aimé la dernière partie du roman qui montre la haine, la jalousie et l’acharnement de certains révolutionnaires sur Jeanne qui n’a commis aucun crime si ce n’est d’être une fille du peuple – elle n’était pas noble – ayant réussi à s’élever au rang de favorite par ses propres moyens.



Au final, c’est un livre que je ne peux que recommander. L’écriture de l’auteure est vraiment très agréable à lire, souple et touchante : elle m’a tiré une larme au moment de la mort du roi. Le seul bémol selon moi est les passages un peu trop descriptifs, mais cela ne gâche en rien le plaisir de la lecture. Une dernière chose, si comme moi vous ne connaissez pas la vie de Jeanne Bécu mais que vous souhaitez lire ce livre, je vous déconseille de vous renseigner sur elle avant la lecture car cela gâcherait la « surprise » des événements.
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Un monde au-delà des hommes



Voici un livre aussi enrichissant que passionant !



Avant d'entamer ma lecture je ne connaissais ni l'un ni l'autre des aventuriers partis à la conqûte du Pôle Sud. 



Le livre est construit en deux partie : la première consacrée à Roald Amundsen, la deuxième à  Robert Scott. 



l'autrice nous plonge dans les jours précédant leur expédition mais surtout au coeur de cette ascension. Une aventure que les deux équipes rivales ont vécus durement, tant sur le plan moral et physique. Les blessures, le froid, les sacrifices, les doutes.... Catherine Hermary-Vieille écrit si bien que j'avais l'impression de voir les aventuriers, comme dans un film. J'ai frissonné plusieurs fois pour eux. 





Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de romans mais j'ai beaucoup aimé et j'ai trouvé le récit très intéressant.



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La bête

Au 18me siècle, dans la région du Gévaudan.

Durant les hivers, très rigoureux dans la région, les loups se rapprochent des habitations cherchant à se nourrir. Quand ils sont trop présents et proches, la population fait appel aux seigneurs du coin qui organisent une battue et massacre quelques bêtes. Seul le père Chastel, le rebouteux un peu sorcier, réussit à les tenir éloignés de sa masure qu’il partage avec ses deux fils enfants sauvages élevés dans la forêt. Antoine, l’ainé rêve d’autre chose, un jour il part, rejoint Marseille et se fait engager sur un bateau qui sera arraisonné par les pirates algériens … le voilà devenu esclave, sa connaissance des animaux lui permet d’être reprit au service du dey qui possède une belle ménagerie. Antoine découvre les animaux d’Afrique et se rapproche d’une hyène qui va bientôt mettre bas.

Mais lors d’une rixe, il tue son assistant, le dey qui reconnait ses qualités décide de lui laisser la vie mais il sera castré.

Antoine réussira son évasion, emmènera avec lui la jeune hyène et retrouvera le Gévaudan et son père.

Une nouvelle approche de la légende de la bête du Gevaudan.

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Un amour fou

J’avoue que je ne savais pas grand-chose de cette partie de l’Histoire européenne. De cette famille, je n’avais entendu parler que de Charles Quint, dans la magnifique pièce de Victor Hugo, Hernani (comment ça ? Vous ne l’avez pas lue ???). Et pour cause, Jeanne de Castille, promise à Philippe le Beau à 15 ans, mariée à 18 et mère à 19 ans, est mise au ban de sa famille et du pouvoir à 25 ans et vivra seule, ou presque, enfermée dans une prison qui ne dit pas son nom.



Cet épisode historique, c’est avant tout le récit d’une passion amoureuse. Ayant vécu une enfance austère, au plus près de l’amour de sa famille mais tenue sans cesse à distance par les obligations politiques et l’étiquette royale, Jeanne place tous ses espoirs en son mariage futur. Et, évidemment, le coup de foudre amorcé par la vision du portrait de son fiancé est confirmé par le premier échange de regards. Devenue subitement femme, elle se livre corps et âme aux délices de l’amour. Elle sera comme une victime offerte à la concupiscence, mais aussi à l’ambition de Philippe et de la cour des Habsbourg.



Dès lors et contre son gré, Jeanne devient l’enjeu d’une bataille pour l’Europe entre les fiers Espagnols et les cupides Flamands. Tous lui interdisent d’être femme et d’être mère avant d’être reine. Jeanne, dite La Folle, sera trahie par son mari, par sa mère, par son père et par son fils. Elle ne rêve que d’amour et elle n’en reçoit jamais. Cette sombre histoire m’a touchée du début à la fin. J’ai aimé l’évolution de cette jeune femme, j’ai été profondément révoltée par les traitements qui lui sont infligés.



L’autrice nous fait naviguer avec aisance des méandres des pensées de Jeanne aux sombres complots de Philippe ou de Ferdinand, sous couvert des menaces françaises. Le lecteur est confronté sans aucun filtre à la violence, à l’inhumanité. Les femmes sont des instruments que l’on marie jeunes, veuves, à n’importe quel souverain dont l’alliance est indispensable. Dans les couloirs d’un royaume sur le point de devenir un empire, le défilé des noms, des cours nous donne le tournis et en cela, l’autrice parvient à nous rendre les doubles de Jeanne de Castille. Pour moi aussi, la politique passait après les espoirs et les désillusions de la jeune fille. Comment ne pas comprendre cette folie que les hommes se complaisent à utiliser comme arme ? Dépossédée de tout ce à quoi elle tenait, Jeanne se raccroche à son seul pouvoir : celui de leur faire peur parfois…et jusqu’à sa mort !

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Un amour fou

Jeanne, fille d'Isabelle et Ferdinand, souverains de la Castille et de l'Aragon, est mariée pour raison politique à Philippe, souverain des Flandres, fils et héritier de l'empereur d'Autriche. Dès son arrivée en Flandres, elle est séduite par son bel époux qui se révèle rapidement ambitieux et volage. Isolée à la cour, elle ne vit que pour les rares moments qu'il lui accorde.

Lorsque Isabelle la catholique s'éteint, c'est à Jeanne que revient le trône de de Castille et d'Aragon. Dès lors, elle devient un enjeu politique entre son père qui veut être associé à son règne et son mari qui entend régner à sa place. Pour la garder sous son contrôle et éviter que son beau-père ne mette la main sur elle, il devient pour elle un geôlier impitoyable. Lorsque qu'il meurt, Jeanne croit enfin pouvoir retrouver ses droits mais ne peut lutter contre la fausseté de son père qui parvient à l'écarter du pouvoir en la faisant passer pour folle. Elle est enfermée dans la sinistre forteresse de Tordesillas où elle se noie dans la solitude, l'oubli, la misère physique et psychologique.

Lorsque Charles, le fils qu'elle n'a pas vu grandir, accède au trône, rien ne change pour elle. Le jeune monarque ne souhaite s'encombrer d'une concurrente.

Catherine Hermary-Vieille nous offre un superbe roman.
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Le Crépuscule des rois, Tome 3 : Les Lionnes ..

Henri VIII est devenu Roi d'Angleterre. Amoureux, il épouse Catherine d'Aragon mariée à son frère aîné Arthur, mort avant d'avoir pu honorer sa jeune épouse. Pendant 20 ans, ils vécurent heureux, ensemble. Catherine mit au monde 6 enfants qui moururent en bas âge. Seul Mary qui devint Reine d'Angleterre et d'Ecosse à la mort de son père, survécut.

Henri veut un successeur mâle pour le trône, il demande l'annulation de son mariage d'avec Catherine au Pape arguant du fait qu'il a épousé l'épouse de son frère. le Pape tergiverse et ainsi naît le schisme entre l'église catholique et l'église anglicane…sans oublier la richesse et le pouvoir de l'église catholique anglaise sur lesquels lorgnait la couronne.

Depuis des mois, Henri était amoureux d'Anne Bolleyn qui se refusait à lui tant qu'elle n'était pas couronnée. Devenue Reine, elle voulut manipuler le Roi…ce qu'il ne fallait pas faire….

Accusée de trahison, elle mourut décapitée. Elle laissait une fille au Roi. Elle devient Elisabeth 1, Reine d'Angleterre et d'Ecosse.

Henri VIII eut six épouses qui toutes, sauf Anne de Cléves et Katherine Parr, moururent de mort violente.

Je quitte cette « saga »…avec un gout de manque car je pense que les 2 filles d'Henri VIII méritent également leur hommage.

Beaucoup de plaisirs à la lecture de ces 3 romans que je conseille.



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Les Dames de Brières - tome 1

Trois générations de femmes : Valentine au début du XXème siècle, sa fille René pendant l'Occupation et l'après-guerre, sa petite-fille Françoise dans les années soixante, s'acharnent à maintenir à flot le domaine de Brières dans la Creuse.





Autour d'elles, pendant qu'elles tentent chacune à leur façon de s'affirmer et de trouver leur voie dans un monde peu habitué à ce que des femmes prennent leur destin en main, les hommes connaissent tous des destins tragiques ou malheureux. Il n'en faut pas plus pour animer les commérages autour d'une vieille croyance : depuis qu'en 1388 trois femmes (la mère, sa fille et sa petite-fille) ont été brûlées pour sorcellerie au bord de l'étang de Brières, le domaine est maudit.





Les faits étranges et le malaise des habitants de Brières entretiennent le doute du lecteur tout au long des trois tomes, lui faisant partager les sentiments troubles qui, au fil des siècles, ont abouti à la condamnation de pauvres femmes pour sorcellerie.





En fait, qui étaient-elles, ces sorcières, sinon des personnalités marginales et dérangeantes, que la communauté ne comprenait pas et qu'elle condamnait parce qu'elles faisaient peur ? Et toujours des femmes, dont le comportement effrayait le pouvoir des hommes…





Des sorcières des temps reculés aux avorteuses d'avant la dépénalisation de l'avortement en France, Catherine Hermary-Vieille nous entraîne dans un plaidoyer pour l'émancipation féminine, d'autant plus impliquant que le récit nous a auparavant fait frissonner et presque croire au surnaturel.





L'ambiance et les personnages sont subtilement peints. Le récit, très plaisant malgré parfois une impression de répétition, s'achève en ouvrant un horizon de réflexion parfaitement d'actualité.





Lecture coup de coeur.


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L'initié

Au XVIIIème siècle, un jeune noble français, intrigué par l'étrange et controversée réputation du mystérieux Comte de Saint-Germain désormais âgé, gagne la confiance du vieil homme et recueille le récit de sa vie.





Ce scénario imaginaire permet à Catherine Hermary-Vieille de nous livrer une interprétation très crédible du personnage dont, en réalité, personne n'a jamais pu percer la légende. Les rumeurs les plus fantaisistes ont couru sur son compte, la moindre n'étant pas sa prétendue immortalité.





L'auteur nous présente un homme qui paraît extraordinairement en avance sur son temps, tellement en avance qu'il ne rencontrera qu'incompréhension et ne suscitera que malentendus parmi ses contemporains : gênant et dangereux pour ceux qu'effraient ses idées éclairées, séduisant pour ceux qu'une perception très raccourcie de son savoir fait saliver de cupidité, il se retrouvera seul au bout de son parcours vers la Connaissance et la Sagesse, ne laissant à la postérité que le souvenir d'une mystification.





Catherine Hermary-Vieille lui prête les idées du Siècle des Lumières, prônant l'usage de la raison face à l'obscurantisme religieux, chacun devant être libre de penser par lui-même pour se responsabiliser, développer sa spiritualité et oeuvrer au bien commun. S'y ajoute l'ouverture d'esprit d'un libre-penseur ayant beaucoup voyagé et s'étant confronté à la culture orientale, prêchant la tolérance, l'égalité et la fraternité.





Au-delà de la découverte très convaincante d'un personnage historique hors du commun dont je ne connaissais pas grand chose, ce roman est aussi une réflexion sur le sens de la vie et la spiritualité qui ne m'a pas laissée indifférente.





Encore une lecture très recommandable de cet auteur qui écrit vraiment fort bien.


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Le Crépuscule des rois, tome 2 : Reines de co..

La trilogie historique du Crépuscule des rois commence par La Rose d'Anjou, pendant la guerre civile des Deux Roses qui déchira l'Angleterre de 1455 à 1485, résultat de l'affrontement pour la Couronne d'Angleterre entre deux branches de la maison Plantagenêt : Les Lancastre portant l'emblème de la Rose Rouge, et les York, celui de la Rose Blanche.





Catherine Hermary-Vieille retrace les péripéties, conflits entre vassaux de la Couronne, alliances et trahisons en chaîne, qui aboutirent à la disparition des Plantagenêt avec la mort de Richard III, et à l'accession au trône d'Henri VII, premier souverain de la maison Tudor.





Le deuxième tome Reines de coeur décrit le règne d'Henri VII, qui unifia les deux roses par son mariage et rétablit l'équilibre du pays sous l'emblème d'une nouvelle rose, blanche à coeur rouge. Lui succéda son bien moins sage fils Henri VIII, que nous suivons jusqu'à sa décision, faute d'héritier mâle, de faire annuler son mariage avec sa première femme Catherine d'Aragon.





Enfin, Les lionnes d'Angleterre voient se succéder les épouses suivantes d'Henri VIII : l'intrigante et arrogante Anne Boleyn morte décapitée, la modeste Jane Seymour morte en couches, "l'odorante" Anne de Clèves répudiée en quelques mois, la légère Katherine Howard morte décapitée elle aussi, enfin Katherine Parr.





Catherine Hermary-Vieille nous immerge dans une vaste fresque foisonnante d'alliances et de trahisons, de retournements de situations, de personnages hors du commun dont la parentèle intriquée pourra, dans le premier tome, désorienter le lecteur non cramponné à l'arbre généalogique proposé en fin d'ouvrage.





Comme à son habitude, le style de l'auteur est extrêmement sobre : le récit décrit simplement les évènements, les romançant au strict minimum. le résultat, très plaisant à lire, donne un tableau d'ensemble sérieux et crédible qui permet de se faire une bonne idée de cette période. On peut néanmoins regretter la rapidité du récit dans le premier volet qui, embrassant l'ensemble des évènements et de leurs protagonistes, ne peut que rester à la surface des personnages sans en creuser vraiment aucun.





On pourra trouver une lecture complémentaire dans la série de romans historiques The Cousin's War de Philippa Gregory, où, partant d'un parti-pris beaucoup plus romancé mais historiquement solide, chaque tome est rédigé du point de vue personnel d'un personnage-clé, qui y gagne en humanité et en profondeur.





Quoi qu'il en soit, chez Catherine Hermary-Vieille comme chez Philippa Gregory, ce sont les femmes qui tissent le fil rouge du récit. Il faut dire que, fiancées quasiment dès le berceau, mariées dès la puberté, leur rôle se réduisait à peu près à la fonction reproductrice. Celles qui hantent ce récit ont payé fort cher leurs ambitions et leurs tempéraments d'exception.





En conclusion, cette longue mais (trop) rapide saga est à recommander au lecteur qui souhaite découvrir un premier panorama d'ensemble de cette période. Après mes lectures précédentes sur l'Angleterre de cette époque, je n'y ai plus trouvé le plaisir de la découverte, mais un agréable moment de révision.


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La Bourbonnaise

La Bourbonnaise, c'est la Comtesse du Barry, dernière favorite de Louis XV. D'origine roturière, après une jeunesse agitée, elle fut placée auprès du roi par Richelieu désireux d'influencer le souverain au détriment de son rival Choiseul. Brillante et cultivée, d'une grande beauté et très sensuelle, elle occupa une place de premier plan à la Cour tout en suscitant force réprobation et pamphlets orduriers.





Catherine Hermary-Vieille retrace le destin de cette femme d'exception avec une grande précision historique.





J'ai particulièrement apprécié la première moitié du livre, consacrée au fascinant parcours ascensionnel de Jeanne. La suite est tout aussi prenante puisque, la suivant dans les remous de la Révolution Française, on se prend à espérer avec angoisse qu'elle puisse réussir à s'en sortir.





Cette biographie romancée permet de découvrir agréablement un personnage dont on se souvient souvent mal, généralement sous un jour peu flatteur. Elle permet de rétablir la vérité, en révélant une personnalité attachante et remarquable à de nombreux points de vue. Elle vient se classer parmi mes ouvrages préférés de Catherine Hermary-Vieille, avec un nouveau petit coup de coeur.


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Lord James

James Hepburn, comte de Bothwell, est l'un de ces seigneurs de guerre indomptables et en perpétuelle rébellion de l'Ecosse encore féodale du XVIème siècle.





Dans un contexte agité de constantes guerres de clans, d'alliances mouvantes et de trahisons multiples pour le pouvoir, toujours à l'ombre de l'éternel ennemi qu'est l'Angleterre, cet homme finira par devenir le troisième époux de la reine d'Ecosse Marie Stuart : très peu de temps, car la guerre civile qui s'ensuivit força le couple à fuir, elle en Angleterre, lui en Norvège, alors possession danoise. Il y fut emprisonné de longues années dans des conditions effroyables. C'est depuis sa terrible geôle que son histoire nous est contée, par flash-backs.





Pas de suspense donc dans cette biographie romancée, que j'ai peiné à suivre tant elle m'a semblé désespérante et compliquée : quel maquis que ce jeu de perpétuels conflits entre les clans écossais… J'ai préféré la biographie romancée de Marie Stuart par Stefan Zweig. le portrait qu'en fait Catherine Hermary-Vieille m'a surprise : j'ai eu l'impression d'une femme fragile, sujette aux maladies somatiques et aux erreurs de décision, très soumise à son amant puis mari qui prend toutes les initiatives.





Comme d'habitude, la documentation historique est solide et l'ouvrage de qualité. Mais cette fois, je suis restée étrangère à tout plaisir de lecture, découragée par l'issue désespérée de cette histoire, à peine consolée par l'extraordinaire présence des paysages écossais et le formidable attachement des personnages à cette terre si belle et si austère.


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Le roman d'Alia

Une vieille dame retrouve son indépendance et le goût de vivre en rédigeant un roman, l'histoire d'Alia, favorite du pacha marocain El Glaoui.





Le livre alterne et entremêle les deux récits : celui, coloré et exotique, exemplaire de détermination, de la vie de cette femme marocaine tout au long du XXème siècle, et celui, sensible et émouvant, de cette Française au soir de sa vie qui finit par se rebeller et reprendre les rênes de son existence.





J'ai mis un peu de temps à entrer dans l'histoire, trouvant un peu répétitifs les constats doux-amers sur la vieillesse et les maisons de retraite qui occupent le début du roman. Puis, comme la narratrice, j'ai été emportée par le récit du destin incoercible de cette petite Marocaine enlevée à sa famille, qui a su s'élever au sein du harem à force de courage et d'intelligence, pour connaître des revers du sort et toujours rebondir. Au-delà des deux destins de femmes relatés ici, ce roman évoque l'infinie capacité de résilience de chaque être et l'extraordinaire pouvoir d'évasion qu'apporte l'imagination. En rédigeant l'histoire d'Alia, la narratrice prend peu à peu conscience de ses propres ressorts et aspirations profondes, avant de trouver le courage d'agir et d'affirmer ses choix personnels.





J'ai refermé ce livre sous le charme, pleine d'affection pour les personnages, en particulier pour celui tout à fait secondaire dans l'histoire mais grâce à qui le lien entre les deux femmes s'établit : ce subtil coup de pouce, presque fortuit, va tout changer dans la vie de la narratrice, lui faisant comprendre que, même sous le poids des plus lourdes contraintes, chacun peut trouver son espace de liberté et préserver son intégrité la plus intrinsèque.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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