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Critiques de Catherine Meurisse (614)
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Delacroix

Il y a des bulles, il y a des planches de dessins, des crobars… c’est donc une bande dessinée. Mais encore ??



D’abord, c’est Alexandre Dumas qui cause, car oui, c’est une causerie, c’était courant à son époque, une époque où les artistes, peintres, sculpteurs, musiciens, écrivains, poètes…. se rencontraient, échangeaient….

Ça se passe en décembre 1864, à paris, une exposition est organisée, présentant quelques trois cents toiles de Delacroix mort un an auparavant. Alexandre Dumas, qui, même si leurs relations n’étaient pas particulièrement étroites, l’a bien connu et l’admirait depuis sa toute première œuvre («Dante traversant l'Achéron».), y est convié à prononcer un discours en son hommage.



Et Dumas raconte. L’enfance « accidentée » de l’artiste, les souvenirs qu’il en garde… il enchaîne les anecdotes, tragiques ou dérisoires, il parle de l’homme libre qu’il était, sa fièvre de travail, ses petits travers de rien du tout, tel son côté économe, mais aussi le fulgurant coloriste qu’il était, sa virtuosité et sa perspicacité qui le fit par exemple découvrir, bien avant Chevreul, la loi du contraste simultané des couleurs.



En même temps c’est l’atmosphère d’une époque qui surgit, historique, artistique et littéraire, une époque dans laquelle les débats, nombreux, passionnés pour ne pas dire enragés foisonnent et dont la « Liberté guidant le Peuple », œuvre devenue icône de l’artiste, ne manquera pas de faire les frais.



Tout en lui rendant hommage, Dumas fait revivre son ami, son époque, et l’originalité de son œuvre ; Quant à sa porte-parole Catherine Meurisse, tout imprégnée de la passion picturale qui l’anime , on la sent toute vibrante encore du traumatisme Charlie et, si je n’avais pas aimé (ou pas compris sa « Moderne Olympia », j’ai trouvé ici plus évident avec ce recueil là, que le 9ème art a bien sa place pleine et entière dans l’art, mais combien aussi celui-ci doit rencontrer de difficultés pour s’imposer.



La fin du discours n’est pas en reste car il en arrive nécessairement à la fin de Delacroix dont la modestie des funérailles choqua, pour ne pas dire mortifia, tous ceux qui le considéraient parmi les grands de son monde qui peu de temps avant encore s’épuisait sur la chapelle des Saints-Anges en l’église Saint-Sulpice à Paris. L’hommage ici est émouvant.



Cette lecture a été pour moi un moment très plaisant, c’est léger, drôle, et plus… (j’ai même éclaté littéralement de rire sur un petit crobar dérisoire mais excellent, dommage qu’il ne soit pas possible ici de poser des images….)



S’il y avait un bémol à mettre sur cet ouvrage, ce serait peut-être que le lecteur qui aborde cette bd sans rien connaître de Delacroix (ou de Dumas) devra peut-être faire un petit effort de recherche pour apprécier tous les clins d’œil et facéties de l’auteur, mais c’est un petit effort oh !combien vite récompensé !



Ici Dumas rend hommage à Delacroix qui en son temps rendait hommage à ses pairs anciens, Raphaël, Michel-Ange, Titien, Rubens, Poussin….Catherine Meurisse nous livre à son tour son admiration et moi je lui offre modestement la mienne pour ce bel hommage, son talent, son humour, et ses audaces dignes de Delacroix.



Merci aux éditions Dargaud pour ce bel ouvrage à la couverture délicieusement satinée, et pour son envoi rapide, et merci à Babelio pour ce beau cadeau de Noël.

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L'immortelle connerie de la pub

Elles vous font rire, les vieilles pubs des magazines ? Normal, la plupart sont ridicules, niaises, mensongères. Images d'un autre temps, textes à rallonge et ampoulés.

Mais au fait, quelle différence avec celles d'aujourd'hui, à part les coiffures et les fringues des figurants ? Les slogans actuels sont plus courts et se veulent percutants, drôles. Madame est moins bobonne et plus souvent bonne (pardon : glamour). Mais la logique de la pub reste la même : convaincre le gogo que le nouveau, c'est mieux et même indispensable. En feignant de l'informer seulement, comme ça, en passant, pour son bien.

Nous ce qu'on en dit... Après c'est vous qui voyez... On vous aura prévenus... Tant pis pour vous si vos cheveux sont ternes et clairsemés, si votre connexion est poussive, si vos enfants ont honte de votre voiture, si votre dentier se fait la malle, si vos obsèques sont ratées...



Catherine, Luz, Riss et Charb, quatre petits rigolos de Charlie Hebdo, caricaturent ici plus d'une centaine de pubs poussiéreuses. L'original à gauche, leur version cynique en vis-à-vis.

On le sait, ces auteurs ont la dent dure et ne craignent pas de choquer. Ça me va, sauf les délires de Charb sur l'inceste et la pédophilie, là ça coince.

Mais ils donnent parfois dans la facilité, comme si la vulgarité suffisait à faire rire et dispensait d'être inventif.



L'esprit de l'ouvrage me plaisait, le résultat m'a déçue. La plupart des pubs choisies sont plus drôles que leur caricature.



• avis : 2.5/5
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Delacroix

Biographie d'un des peintres les plus connus et prolifiques du début du 19ème siècle .

Un parcours semé d'embûches car cassait les codes de l'époque mais qui sut trouver les bons partenaires , se renouveler et se démarquer pour durer.

Beaucoup de textes et les œuvres de Delacroix intercalées en plus de quelques surprises.

En fin d'album, un tableau de référence por retrouvez les intitulés et dates des tableaux présents.
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La jeune femme et la mer

Après Les grands espaces ou La légèreté, Catherine Meurisse continue dans la veine d’autobiographie (ou autofiction?) dessinée qui lui va si bien. Elle arrive au Japon pour une résidence d’artiste. Son installation dans la région de Kyoto lui permet de rencontrer d’autres artistes, souvent en mal d’inspiration, d’échanger avec eux dans la mesure du possible, de découvrir aussi des paysages qui ne cessent de la surprendre.

Teinté d’une touche de fantastique, d’une bonne dose d’humour due aux incompréhensions culturelles, l’album m’a surtout émerveillée par ses paysages japonais somptueux en pleines pages. Décidément, j’aime tout ce que fait cette autrice et dessinatrice !
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Le pont des arts

Humour, érudition, caricatures, caractérisent ce roman graphique intéressant, reliant les écrivains et les peintres. On redécouvre les tableaux, les peintres, les auteurs et ce qui les unit à travers des anecdotes plus ou moins connues ou oubliées.

Une revisite sympathique de l'Histoire de l'Art, pleine d'humour. A découvrir !

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Delacroix

A défaut de pouvoir actuellement flâner dans les musées, c'est avec un grand plaisir que j'ai pu apprécier le travail d'Eugène DELACROIX au travers de ce roman graphique qui lui est consacré.

Catherine MEURISSE, par ses magnifiques illustrations a donné vie à certains moments et anecdotes de la vie de l'artiste évoqué par son très proche ami, l'écrivain Alexandre DUMAS à l'occasion de l'ouverture d'une exposition réunissant un très grand nombre d'oeuvres de DELACROIX, un an après sa mort.

Par ce travail, nous apprenons les difficultés rencontrées par ce grand maître précurseur de son époque, l'histoire de ces peintures et des influences artistiques et peintres de sa génération. Nous aurons nous aussi l'impression de côtoyer d'autres artistes comme GREVIN, GERICAULT ou encore Alfred et Tony JOHANNOT...



A la plume de son pinceau, Catherine MEURISSE a su reproduite à sa manière le travail de DELACROIX. On se délecte des dessins faits au fusain, à l'aquarelle, au stylo ou encore au crayon de cette dessinatrice.



Merci pour le travail réalisé qui rend un bel hommage à ce peintre.
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La jeune femme et la mer

Mélange étonnant de Bretécher et d'Hiroshige, cet album est une pure merveille picturale. Je m'interroge : Catherine Meurisse a-t-elle délibérément schématisé ses personnages pour fixer notre attention sur la nature, les fleurs, les étendues d'eau, le tanuki espiègle. Les dessins paysagers sont de véritables estampes, aux couleurs chatoyantes et unies.

L'histoire s'inscrit dans un courant de pensée soulignant notre capacité à résonner avec la nature. La jeune femme et la mer bénéficie d'une presse élogieuse - j'ai même écouté une interview de l'auteure à la radio -, ce qui m'a poussé à chercher le livre, à le délaisser, rebuté par le graphisme sommaire des personnages. Puis, je l'ai repris quelques jours et quelques articles plus tard, en me concentrant sur les décors. L'absence de trait délimitant les cases, séparées par un blanc, donne une impression d'espace invitant à entrer dans le dessin.

J'ai craqué, bien m'en a pris.
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Moderne Olympia

Je me suis beaucoup amusée avec cette bande-dessinée un peu déjantée qui déborde de références artistiques, tant dans le domaine de la peinture que du cinéma.



Sur fond de rivalité entre les Refusés et les Officiels (référence au Salon des Refusés...), avec une histoire d'amour impossible digne de Roméo et Juliette ou de West Side Story (l'humour en plus !), l'auteur nous fait voyager de tableaux en tableaux, d'Edouard Manet à Gustave Courbet, en passant par le Douanier Rousseau, Vincent Van Gogh, Thomas Couture, Claude Monet, etc.



Et pour animer tout cela, l'univers du cinéma s'invite dans l'intrigue : des castings aux plateaux de tournage, des rivalités entre actrices aux conseils plus ou moins avisés des copines de toile, nous suivons les pérégrinations d'Olympia pour réaliser son rêve d'obtenir un grand rôle romantique.



C'est très drôle même si certains gags sont un peu répétitifs (l'écho des trois Cupidon de Vénus, par exemple...).

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La légèreté

Que ce livre est beau, fort et

bouleversant !

C'est un écrit rare , touffu d' émotions et réconfortant ; la renaissance grâce au beau et au bon.



Le massacre,la cruauté ,la violence et d'autre part la beauté, l'amitié, la culture, s'y confrontent frontalement tout du long . Catherine Meurisse est poussée,tirée, engloutie, vidée, submergée, explosée par toutes les contradictions qui l'assaillent



Les dessins sont admirables, les couleurs vont et viennent, s'effacent ou éclatent au rythme de ce récit si particulier.



On sourit souvent car au plus profond du désespoir, la verve et l'esprit Charlie

sont encore bien vivants.

Ce livre fait un bien fou.

A lire sans attendre ( comme je l'ai fait) sans modération nonplus.
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Delacroix

Comment résister à cette magnifique couverture ? Comment résister à Catherine Meurisse qui peut se vanter de m'avoir charmée pour la troisième fois en très peu de temps. Je n'ai oublié ni l'émotion ni la délicatesse de La légèreté ; j'ai adoré l'escapade bucolique et le supplément d'âme offerts par Les grands espaces (dont bizarrement je n'ai pas parlé ici). Je me suis laissé éblouir par cet hommage flamboyant à Delacroix et, par la même occasion à Alexandre Dumas dont le texte sert de support au magnifique travail de Catherine Meurisse.



La dessinatrice s'empare en effet de la "causerie" d'Alexandre Dumas, ami d'Eugène Delacroix et sollicité pour raconter son histoire, en 1864, un an après la mort du peintre, seul et éloigné de tous. Un texte qui revient brièvement sur la naissance et l'enfance du peintre (où l'on apprend ainsi que c'est un miraculé ayant échappé plusieurs fois à la mort) avant de se concentrer sur son œuvre et la façon dont elle sera perçue de son vivant, et dressant par-là même un tableau du contexte artistique de l'époque où l'on glorifie la qualité du dessin, comme l'illustre le succès d'Ingres. Delacroix, lui, est un coloriste génial qui divise le monde de l'art toujours prompt à moquer les erreurs de perspective ou pointer l'imprécision d'un dessin. La polémique, en général, c'est plutôt bon signe pour la postérité, un peu plus compliqué de son vivant.



Catherine Meurisse investit le texte de Dumas, le bouscule en y introduisant des scénettes parfois amusées qui cassent le côté un peu solennel de l'hommage et permettent de souligner certains traits, de mettre en avant des éléments qui éclairent la personnalité de Delacroix. J'ai beaucoup aimé suivre le parcours du peintre, ses réflexions autour de la couleur, découvrir le diagramme qu'il traça bien avant Chevreul sur la loi du contraste spontané entre les couleurs, petit clin d’œil à ma récente visite de l'exposition Félix Fénéon au Musée de l'Orangerie, ce dernier, collectionneur avisé et très porté sur la couleur ayant, bien plus tard, contribué à faire connaître d'autres talentueux artistes coloristes.



Mais la dessinatrice s'empare également des œuvres de Delacroix pour en livrer son interprétation, à la fois fidèle et...personnelle. Dans une flamboyante et joyeuse mise en couleurs, c'est tout simplement un régal pour les yeux.

L’œuvre du peintre défile ainsi, et c'est un peu comme si on la redécouvrait, à la fois sublimée par le regard admiratif de Catherine Meurisse et expliquée à l'aune de son époque. La façon dont il s'inspire des autres, dont il explore les salles du Louvre alors musée tout récent et abritant des œuvres contemporaines semble résonner particulièrement chez la dessinatrice qui parle très souvent de l'importance de l'art dans sa vie, particulièrement lors des périodes dramatiques qu'elle a vécues (cf. La légèreté). Il y a quelque chose de très touchant dans cette osmose qui naît de l'union de trois artistes autour du berceau de cet album : Delacroix - Dumas - Meurisse, trinité magique dévolue aux sensations que procure le beau. Quelque chose de très touchant également dans la question qui sous-tend le texte de Dumas, la fragilité de l'artiste liée à cette dichotomie entre les sensations, la passion qui le guident et la façon dont on perçoit ses œuvres, un décalage qui peut être si violent.

Je n'ai qu'un conseil à donner à ceux qui passent par-ici : lisez cet album, offrez-le (c'est Noël dans 10 jours), prenez-en un petit échantillon chaque jour avant d'affronter la complexité des journées trop remplies... et puis filez au musée, voir du Delacroix, du Van Gogh ou du Seurat, et bien d'autres encore, savourer l'éclat des couleurs et se laisser éblouir, remplir, soigner par la beauté qui naît de ce que chaque peintre a mis de lui dans chacune de ses œuvres.



Quel sublime album !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Les grands espaces

Une retrouvaille tout du long avec les découvertes 'archéologiques' et botaniques d'enfance. L'exploration du jardin, de la maison hors et dans les limites, des routes, du village, ... La curiosité, nommer le monde et sa magie, l'apprivoiser par le dessin, les arts, ... l'interpréter ... Lui donner un sens ... Transportée par cet ouvrage ... Je suis. Reconnaissante auprès de l'auteur ainsi que de l'amie bienveillante qui, en me l'offrant, m'a permis de rêver éveillée Dessins de 'grands espaces' si fins.
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La légèreté

Comment retrouver la sérénité, la « légèreté » après ce qui s’est passé à Charlie Hebdo ? Et peu de temps après, au Bataclan ? C’est ce que s’efforce de retrouver Catherine Meurisse dans cette bédé. Par petites touches, sans pathos, et beaucoup de beauté, elle réapprend, petit à petit, à sortir du chaos dans lequel elle se sent emprise. Et ne sait comment en sortir.



Grâce à la beauté du monde, à travers la Villa Médicis à Rome, de l’océan, du Louvre à Paris, de la musique, Catherine, petit à petit, va retrouver le goût de vivre. La cicatrice se referme, mais il restera toujours une trace quelque part et la légèreté aura bien du mal à refaire surface en totalité.



Une BD pleine d’humour, de gravité, de légèreté et qui apaise vraiment. C’est en tout cas mon ressenti.

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Les grands espaces

L’autrice et dessinatrice a passé son enfance dans le Poitou, et raconte dans ce très bel ouvrage les grands espaces du jardin créé par ses parents, et de la campagne environnante. Les arbres plantés avec amour, les boutures rapportées de visites ici et là, les sorties culturelles aussi. Ses parents ont à cœur de faire découvrir la nature, la vraie, à leurs deux filles, et n’hésitent pas à pointer du doigt les dérives de l’agriculture intensive ou de l’urbanisation.

Il y a les dessins, doux et évocateurs, et encore beaucoup de choses à découvrir dans ce très bel album !
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Delacroix

Trois passions au rendez-vous et nous sommes à un festin de fête, celle de l'amitié, du dessin aux lignes souples, gracieuses, nerveuses et dansantes, géniales d'humour, de clins d'œil et de justesse, la fête à Delacroix et à sa peinture fougueuse, magistrale. Hommage de Dumas à Delacroix, hommage de Catherine Meurisse aux deux hommes. Banquet somptueux et flamboyant, la flamboyance de Catherine, et nous lecteurs sommes au premier rang à prendre un plaisir fou.

Dumas c'est la voix qui tonne derrière Delacroix, et le texte de l'album lui appartient entièrement, orchestré par Catherine Meurisse avec ses dessins pétillants, sa peinture exubérante qui s'allie dans cette ronde de l'amitié, dans l'esprit du rire, bon et vivifiant liant.

Beauté et rire pour soutenir et alimenter le courage de vivre, Catherine Meurisse l'a fait déjà dans La Légèreté, après la tragédie de Charlie, pour la trouver réellement dans Delacroix, elle nous le confie comme une profonde respiration, un soulagement.

La légèreté et la fougue dans les coups de pinceau de Delacroix, se retrouvent avec la légèreté du trait de Catherine, dont la spontanéité ne cache pas le labeur, et l'humour ne cache pas le sérieux de la tâche. Le superflu s'envole pour laisser la plume légère, pas de case-prison, pas de forme qui enferme, les images viennent dans le texte, et le texte les accompagne au gré des envies, du plaisir à se faire et à partager. Les pas feutrés de Catherine se faufilent et nous emmènent à découvrir un spectacle de théâtre célébrant la couleur en majesté, le trait joyeux et malicieux, les mots d'esprit, l'écriture et l'amitié.

Ce fut "Une sainte fraternité dans l'art" et Catherine la garde, la nourrit, avec humour et générosité. Précieux.

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Les grands espaces

Quelle jolie balade en campagne, j'ai passé un très bon moment emprunt de nostalgie entre champs de blé et prés fleuris.

Les messages que nous transmet Catherine Meurisse dans cette BD me touchent particulièrement car j'ai, moi aussi, grandit à la campagne, dans un petit village où, aujourd'hui, les sentiers et les chemins creux ont fait place à de nombreux lotissements.

L'histoire est charmante, les références littéraires intéressantes et les personnages sont vrais et attachants.

Le dessin, un peu caricatural mais c'est logique vu le métier premier de l'auteur, est très sympathique et parfaitement à propos.

J'ai, dans ma PAL, un autre ouvrage de Catherine Meurisse "La Légèreté" qui traite d'un sujet autrement plus dur. Je pense que ce n'est pas vraiment une bonne idée de la lire de suite, la transition risque d'être difficile.
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La légèreté

Catherine Meurisse a échappé à l’attentat du 07 janvier 2015 contre Charlie Hebdo par hasard. Suite à une mauvaise nuit liée à des problèmes de cœur et à la panne d’oreiller qui a suivi, elle est arrivée en retard à la conférence de presse. La plupart de ses confrères et amis seront tués, elle en réchappera.

Mais choquée et anéantie. Impossible de reprendre une vie normale. Elle n’entend plus rien, ne ressent plus rien, est incapable d’écrire ou de dessiner sans ses collègues, n’a plus aucun repère, et ses nuits sont peuplées de cauchemars, toujours les mêmes…

Son psychiatre lui dira que le traumatisme l’a conduit à se dissocier pour pouvoir faire face aux événements et se mettre à distance.

De plus, elle subit une garde rapprochée, qui est là pour la protéger, mais qui l’empêche de vivre : « Etre sous protection : je meurs. Ne pas être sous protection : je me fais tuer ». Elle se sent étouffée, ne peut plus sortir acheter une baguette sans être accompagnée.

Pour revenir peu à peu à la vie, elle essaye de s’accrocher à certains lieux qui lui plaisaient précédemment, à certains auteurs (Proust), à certains artistes… Peu à peu, certains souvenirs reviendront.

Mais viendra ensuite la tuerie contre le Bataclan et tout s’écroule à nouveau.

Pour retrouver la légèreté, elle partira pour un mois dans la Villa Médicis. Et essayera, grâce au Syndrome de Stendhal, de ressentir à nouveau des émotions en face de la beauté.

Superbe BD, qui montre comment reprendre goût à la vie, après une tragédie.

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Scènes de la vie hormonale, tome 1

Dans le prolongement de notre article de ce matin sur les dernières BD à lire avant que 2016 ne se termine, un petit focus sur les scènes de la vie hormonale de Catherine Meurisse, un autre de nos coups de coeurs récent paru chez Dargaud en octobre dernier.



Auteure de bandes dessinées et dessinatrice pour Charlie Hebdo depuis dix ans, Catherine Meurisse a vécu le massacre du 7 janvier comme une tragédie personnelle, qu'elle a raconté en détail dans le bouleversant La Legereté, un roman graphique paru en début 2016. Une oeuvre magnifique dans laquelle elle rend hommage à la culture, et à « cette légèreté indispensable de l’être », qu’il faut s’efforcer de conserver après la tragédie



Changement de ton complet avec ce recueil qui regroupe les chroniques humoristiques qu'elle avait publié dans Charlie Hebdo.



Chroniques de la vie hormonale s'avère être un croustillant recueil de saynètes sur la femme d'aujourd'hui au quotidien, assez axé sur le rapport qu'elle entretient avec le sexe, les hommes et son corps.



Quand Meurisse se penche sur la femme d'aujourd'hui il y est pas mal question de cul, de maternité, de filiation, de rapports hommes femmes, mais aussi des réseaux sociaux, de psychnalyse, de problèmes sociétaux larges.



Catherine Meurisse réussit souvent à nous surprendre à bousculer certains lieux communs et clichés ( sur le harcelement dans la rue notamment) et si les hommes qu'elle montre sont souvent lâches infidèles et vraiment minables ( qui a dit comme dans la vie?), les femmes ne sont pas forcément mieux loties, tant elles sont baignées de contradictions et de névroses ..



Bref une BD surprenante, enlevée, savoureuse, et avant tout, et surtout très drôle qu'on peut relire plusieurs fois pour en apprécier pleinement tous ses détails!!.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mes hommes de lettres : Petit précis de littéra..

Catherine Meurisse a eu l'occasion d'avoir les lumières des projecteurs du fait qu'elle a échappé par un (heureux ) concours de circonstance à l'attaque de Charlie Hebdo qu'il n'est plus besoin de présenter...



Mais ici, rien à voir !



Dans cet ouvrage où elle mêle habilement humour et amour de la littérature pour nous offrir une bande dessinée qui montre de façon habile, intelligente et pédagogique l'évolution de la littérature française du Moyen-Age au XXème siècle.

L'objectif n'est pas d'être exhaustive mais cette bande dessinée a le mérite de rendre compte clairement le passage d'un mouvement de pensée à un autre tout en le remettant dans son contexte historico-social.



C'est un mon sens, un livre qui s'adresse autant à des lecteurs (plus ou moins) chevronnés de la lecture qu'a des plus jeunes que ce soit dans son intégralité ou avec quelques extraits seulement.



Qui a dit que la littérature était un sujet barbant ?



En ce qui me concerne, je m'en vais de ce pas remonter quelques classiques dans ma PAL ^^
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Ma tata Thérèse

Ma tata Thérèse à dévorer pour bien rigoler à partir de 7 ans. Les dessins sont aussi très drôles et donnent une dimension supplémentaire à l'histoire.

Venez donc faire la connaissance de la tata Thérèse, ses chats, ses pigeons, ses fennecs, son faisan... et son neveu!
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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La jeune femme et la mer

J'ai admiré et dégusté la belle histoire de cette Candide française qui s'immerge au Japon dans une résidence d'artiste et fait des rencontres improbables avec les grands mythes du pays du Levant qui se sont confondus avec la nature. Les couleurs pastels, la palette de graphismes, les gros plans m'ont particulièrement plu. Je me vois bien l'offrir à ma fille qui n'a pas eu la chance de voir le taniku, mais qui m'a fait bien rire avec ses mêmes démêlés cocasses dans les toilettes de ses hôtes. Les facettes contrastées de l'ancien et du moderne sont bien rendues dans l'histoire qui allie profondeur et légèreté et délivre un soupçon de philosophie. Restons zen !

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