Trois première avec ce livre : 1er livre de la Bête Noire; 1er livre de cédric Bannel; 1ère rencontre avec Oussama Kandar ... et ce fut un réel plaisir.
A la lecture du synopsis, je me suis dit que ce livre allait m'embarquer dans un pays que j'ai déjà rencontré dans "La perle et la coquille" de Nadia Hashimi, je ne me suis pas trompée. En effet, Cédric Bannel nous emmène avec lui et ses personnages en Afghanistan. A travers ses écrits, on sent bien le fait qu'il connait les lieux, les us et coutumes et surtout de quoi il parle. On ressort de ce livre avec un autre regard que celui des journaux télévisés et autres sur ce pays. L'auteur arrive à expliquer certaines choses sans jugement ni longueur. Il utilise même des expressions arabes dans son texte. Et tout ceci nous plonge réellement dans l'histoire. Et ce fut, du coup, un réel dépaysement.
Nous suivons alternativement mais de façon aléatoire,
* Oussama Kandar, un flic afghan (déjà rencontré dans "L'homme de Kaboul") qu'il fallait penser à inventer car il est d'une droiture exceptionnelle pour ce pays où corruption et trafic font légion; il sait néanmoins s'autoriser certaines choses afin d'arriver à faire gagner la justice et pour cela il est remarquable. Le seul petit détail qui m'a génée avec lui, c'est qu'il demande pardon à son dieu quand il fait quelquechose de baad, mais c'est juste un détail minime par rapport à d'autres choses décrites dans ce livre, qui me révoltent plus; et ça ne m'a pas empéchée de l'apprécier.
* Nicole Laguna, ancienne flic française qui est de la même trempe que Oussama (la réligion en moins). Afin de sauver les siens, elle va aller jusqu'à dépasser certaines limites légales mais toujours avec un seul objectif en tête. Je l'ai beaucoup apprécié aussi et aimé la suivre.
* Beaucoup d'autres personnages interviennent dans ce roman. Mais, pas d'inquiétude : à la fin, l'auteur a eu la riche idée d'inclure un glossaire de ceux-ci et je l'en remercie car ça aide vraiment à s'y retrouver, surtout pour la partie afghanne où les noms sont quelque peu impronnonçables et ce ressemble.
L'histoire en elle-même est un thriller qui vous m'a prise aux tripes et dès le début car nous sommes, dès les premières pages, plongé dans le sordide du roman. Nous suivons, comme je l'ai dit plus haut, alternativement mais aléatoirement les enquêtes d'Oussama et de Nicole pour, au final, comme on peut s'en douter, se retrouve à un moment donné. Les deux enquêtes sont rythmées par un compte à rebours : le livre se déroule sur 10 jours, 10 longues journée-chapitres (mais chaque journée est découpée aussi donc si vous êtes comme moi qui n'aime pas m'arrêter n'importe où dans un livre et qui lit même si j'ai peu de temps, ç'est bon, vous pouvez vous engager dans ce roman), 10 jours que l'on ne voit pas passer tant le rythme est soutenu d'un bout à l'autre.
Le style de l'auteur est fluide et abordable par tout à chacun. Pas de temps morts, pas de longueur, tout à de l'importance, rien n'est laissé au hasard. Ce n'est que 480 pages de rebondissements jusqu'au bout sans rallentissement.
Personnellement, je n'ai pas lu l'autre livre où nous rencontrons Oussama et son équipe mais ça ne m'a pas génée pour les suivre car c'est une tout autre enquête et, vu que les personnages sont bien décrits, ils ne m'ont pas paru étrangers et j'ai même eu l'impression qu'il ne me manquait pas du tout un peu de leur histoire.
En bref, ce livre est un bon thriller qui m'a happée dès le début, sans me laisser souffler jusqu'à la fin (pas de temps morts), qui m'a dépaysée (L'Afghanistan), qui m'a tenu en haleine (multiples rebondissement).
Ce fut aussi ma première rencontre avec Cédric Bannel, un auteur français que je vais suivre et que j'ai très envie de retrouver dans d'autres livres.
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