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Critiques de Cédric Bannel (370)
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Baad

Baad



On parle en introduction des multiples vies de l’auteur… C’est justement la qualité des Enarques de pouvoir se glisser dans toutes les poches. Un jour à la construction publique, le lendemain à la circulation et entre deux à la rédaction d’un polar. Et dans les trois cas tout est impeccable, étudié, renseigné; les résultats sont répertoriés, traduits, vérifiés. Tout est bien carré.



Cédric Bannel parmi ses multiples vies en a passé une en Afghanistan. Ses expériences donnent une vérité indéniable aux personnages, aux situations, aux paysages et aux climats. Le plan du livre est fonctionnel et compréhensible pour le lecteur. Réparties avec un hasard calculé en dix chapitres en forme de compte à rebours, des scènes courtes et synthétiques le font suivre le cours de la vie de chacun des personnages. Il n’est jamais perdu (le lecteur…) et il avance dans le suspens sans trop de surprises mais avec un intérêt soutenu.



Dans ce pays dévasté moralement et physiquement par des occupations successives, la religion est le liant. Autant dire qu’Allah est mis à toutes les sauces et que chaque groupe ou chaque individu sait détourner à son avantage les sourates du Coran.

Tout cela est décrit précisément avec une dose raisonnable de violence, et peu de sexe. (Pour rétablir l’équilibre il faudrait lire « l’homme de Kaboul » de Gérard de Villiers publié en 1972 que Cédric B. n’a sans doute pas lu puisqu’il a donné le même titre à un de ses livres publié en 2011 !)



Raconter l’histoire même très partiellement serait dommageable au roman puisque ce roman n’est justement qu’un récit. Aussi, mieux vaut éviter la quatrième de couverture particulièrement racoleuse qui ne traduit en rien la retenue distinguée du vocabulaire, la sobriété des phrases, la syntaxe chic. Tout juste faut-il savoir qu’il y a des bons serial killers et des mauvais serial killers. Il y a ceux qui tuent des gens en masse pour tout un tas de raison qui sont des bons serial killers et ceux qui tuent des petites filles par vice qui sont des mauvais serial killers.

On apprend que les politiciens sont corrompus, que la police est corrompue, que les trafiquants sont encouragés à trafiquer et les paysans à travailler la terre dans le seul but de récolter du pavot. Que la prostitution prospère. Qu’Allah est grand.





Très ENA, la courte introduction de l’auteur nous informe que malgré les conditions de vie épouvantable en Afghanistan, 71% de la population est « confiante en l’avenir », ce qui lui permet d’atteindre les premières places du classement Win-gallup de l’optimisme. Ce qui lui fait une belle jambe pour celles qui lui restent.



Je ne comprends pas le sous-titre de Baad (Une enquête de…) puisqu’à ma connaissance Nicole Lugano (quel nom bête) et Oussama le qomaandaan Kadar se rencontrent ici pour la première fois. Je ne comprends pas non plus la liste des personnages avec leurs rôles respectifs dans l’histoire en fin de volume. Sauf à prendre le lecteur pour une bécasse qui n’arrive pas à retenir tous ces noms étrangers (auquel cas il aurait fallu mettre cette liste au début et, disons-le, flinguer tout suspens).



En résumé, voilà un bon produit littéraire exportable et agréable à lire en toute circonstance, à mettre entre presque toutes les mains et dans toutes les têtes que la misère du monde n’effarouche pas, sans prise particulière de risque éditoriale et, à mon sens, au-dessus du lot.

Merci donc à Masse critique de m’avoir fait connaître Cédric Bannel dont j’attends le prochain avatar.









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L'homme de Kaboul

Sous prétexte de thriller palpitant,l'auteur nous en apprends beaucoup sur les nœuds inextricables de la violence dans ce pays qui a tout pour être merveilleux mais pour lequel on ne voit pas trop comment il peut sortir de la corruption à tous les niveaux même du plus haut ,de la violence et de l'obscurantisme....

J'ai beaucoup aimé ce livre et je le recommande particulièrement
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L'homme de Kaboul

Je remercie Ikebukuro de m'avoir fait découvrir cet ouvrage. L'Afghanistan est un pays qui m'intrigue de par son histoire mouvementée et ses coutumes particulières.

En lisant le roman de Cédric Bannel, on plonge dans cette réalité afghane et on lit un polar de très bonne facture.

Le personnage principal, Oussama Kandar, chef de la police de Kaboul, est fascinant et déterminé.

Le parallèle entre l'enquête zurichoise et l'enquête afghane met du temps à devenir évident.

L'intrigue est bien menée, le style vif ce qui fait qu'on dévore le roman.

Le mérite de ce roman est aussi de faire réfléchir à l'actualité qui entoure ce pays et d'approfondir ses connaissances par des essais spécifiques.

A découvrir.
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Kaboul Express

Les deux premiers tomes du qomaandaan Oussama nous avaient fait découvrir l'univers des talibans, celui-ci nous emmène dans le monde de Daech. Vu d'ici ils se ressemblent, ce sont des fanatiques religieux qui cherchent à tuer tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux. Une des différences notables est que les talibans veulent faire régner leur loi en Afghanistan, les Daech veulent le faire dans le monde entier. Et la Kaboul Express est la filière de Daech qui permet aux combattants afghans de rejoindre la Syrie.



Le récit se déroule en Afghanistan, en France, et dans le "califat" de Daech en Syrie. Zwak, un petit génie afghan en quête de vengeance contre la France, a imaginé un plan diabolique pour réaliser un attentat à Paris susceptible d'occulter le 11 septembre aux États-Unis. Le danger est d'autant plus grand que Zwak est très intelligent, très méthodique, et a potassé les moindres détails de son plan pour échapper aux radars de tous les services secrets qui surveillent Daech.



Le qomaandaan Oussama Kandar va remonter la filière à sa manière, aidé par les services français. Il est sympathique le qomaandaan, mais les ennemis étant ce qu'ils sont, il faut bien les faire parler d'une manière ou d'une autre. Dans ce livre les services français ne sont pas des tendres non plus, et comme de l'autre côté ce sont les tarés de Daech, on peut dire qu'un témoin a des chances d'être interrogé vigoureusement par les uns et zigouillé par les autres pour avoir joué les balances. Ce monde ignore la pitié, ça peut paraitre cruel mais c'est bien la réalité, une réalité que connait bien Cédric Bannel et qu'il nous raconte avec brio.
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L'homme de Kaboul

Comme beaucoup d'entre nous, quand un auteur m'accroche, je me mets à lire tous ses opus. On veut retrouver l'ambiance, le ton, les intrigues bien ficelées.... Au risque de voir apparaître les ficelles, les tics d'écriture. M'enf...je passe dessus.

Donc, j'ai commencé par les aventures d'Edgard en Ukraine, puis en Afghanistan, avec Oussama K. , puis de Oussama seul, puis avec Nicole 1 et 2.

Ce livre est celui avec Oussama K. seul à Kaboul ,le premier de cette série. Au premier degré, un très bon livre d'action et d'aventure, plein de rebondissements et de détails réalistes qui vous immerge dans ce pays en guerre.

Au second degré, on ne peut s'empêcher de penser à Bip bip et Vil coyotte, ou Sylvestre et Titi. Le vilain canidé invente des pièges de plus en plus ébouriffants, auxquels les oiseaux échappent toujours miraculeusement. Pauvre Khan Durani !

En tout cas, une bonne série, que je recommande.
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Les Fantômes de Kiev

Déjà en 2011, Gérard Thomas, pour Libération, soulignait le fait que Cédric Bannel, énarque passé par la Direction du Trésor avant de rejoindre le groupe Renault, puis de créer le site Caradisiac, donnait l’impression, dans L’Homme de Kaboul, première enquête d’Oussama Kandar, de bien connaître les officines souterraines et les services secrets. Et, bien qu’il s’en soit déjà défendu à l’époque, il ferait un parfait Sigma, vous ne trouvez pas ? Surtout quand vous ajoutez à son parcours professionnel ses médailles internationales obtenues lors de compétitions de karaté – ceinture noire dès 1986, il ne reprend la compétition qu’en 2017, chez les vétérans.



Mais nous ne prétendons pas mener l’enquête. Simplement, nous voulons insister sur le fait que tout ce que décrit ce livre – et les précédents – semble furieusement crédible… Sa connaissance de l’Afghanistan et, désormais, du Donbass, montre un goût pour les vacances calmes et reposantes, dans tout ce que la planète compte de paradis !



Quoi qu’il en soit, l’enquête est solide, bien menée, trépidante. Elle est également l’occasion de rappeler que la différence entre le succès et l’échec tient souvent à rien, un petit hasard, une minute de plus ou de moins.



L’utilisation, comme arrière plan de ce récit, de la guerre que mène la Russie en Ukraine ajoute évidemment de la tension à cette histoire. Et ça fonctionne parfaitement. Ce n’est ni naïf, ni laudatif de tel ou tel camp. La citation qui ouvre cette chronique montre d’ailleurs que l’auteur n’hésite pas à questionner le « pouvoir » de son agent de l’ombre.



Chose plutôt inhabituelle dans un roman d’espionnage, trois personnages féminins se partagent, avec Edgar et deux autres personnages masculins, le devant de la scène. La russe Olga Ranevskaïa, implacable générale proche du pouvoir et de Poutine ; Kateryna Mykoulyna, la femme de l’honorable correspondant dont le vol plané depuis une falaise lance toute cette affaire ; et la chargée des opérations spéciales des services roumains, qui répond au prénom d’Angelic. Femmes puissantes, femmes courageuses, femmes libres. On est assez loin des clichés du genre…
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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Baad

Ce roman est très bien écrit. J'ai pris plaisir à tourner les pages sans m'en rendre compte. Je l'ai lu en deux fois sans avoir envi de lâcher mon livre a chaque fois. J'ai appris beaucoup sur l'Afghanistan, les talibans, Massoud, la vie locale, la corruption, l'organisation de la mafia, la pauvreté dans ce pays. J'ai aimé la torture psychologique de Oussama qui pour parvenir à ses fins emploie les mêmes méthodes que les voyous a contrecoeur. Cela change des polars ordinaires. C'est le premier livre de cet auteur je suis enchanté. Je vais essayer de trouver d'autres livres de lui. J'ai adoré !!!
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Baad

J'avais aimé l'homme de Kaboul, j'ai encore plus apprécié la suite des aventures du qomaandaan Oussama. Il y a toujours une double histoire, une partie en Afghanistan et une partie en Europe, mais cette fois ce sont les mafieux italiens qui sont à l’œuvre.

Il faut supporter l'hémoglobine pour lire Baad, car avec les talibans d'un côté et la mafia de l'autre, les notions de pitié, d'humanité et de compassion sont un peu mises de côté. Elles sont remplacées par celles de corruption, de sadisme et de recherche du pouvoir à tout prix. Heureusement il y a le qomaandaan Oussama et son équipe pour remettre un peu de justice dans ce monde de brutes, mais la vie n'est pas simple pour eux. Comment peuvent-ils arrêter un suspect en sachant que leurs supérieurs hiérarchiques le feront relâcher aussitôt ? La solution est parfois d'employer des méthodes expéditives qui empêcheront toute récidive.

Encore une fois la qualité première de ce livre est de nous faire découvrir les us et coutumes de l'Afghanistan, et l'auteur nous le fait connaître de Kaboul aux régions les plus reculées, et des cercles du pouvoir aux oubliés de la rue.
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Kaboul Express

Après avoir découvert le qomaandaan Kandar dans "L'espion français" du même auteur, je me devais de lire les précédents romans où il figure. C'est ainsi que j'ai pioché Kaboul Express, le 3ème de la série où mon flic préféré figure.



Fidèle à ses thèmes de prédilection, l'auteur aborde la lutte antiterroriste en France et en Afghanistan (ces derniers luttent contre le chaos, la corruption, les talibans, et les les jihadistes). Kaboul Express est le nom d'une filière dans laquelle des combattants endoctrinés arrivent en occident pour commettre des attentats. Ici, on va suivre le parcours d'un jeune génie Afghan qui a planifié une terrible attaque contre la France. Le hasard d'une perquisition menée par le qomaandaan Kandar en Afghanistan fait que l'on découvre ce plan maléfique et qu'il faut empêcher son arrivée en France. Pour ce faire, il collaborera avec la commissaire Laguna de la DGSI.



Mon avis : Une course contre la montre passionnante, oppressante et anxiogène ! Cédric Bannel est tout simplement un auteur de génie, je ne cesserai pas de l'affirmer. Toujours bien documenté, il sait distiller des informations, analyser la situation et donner une âme à ses personnages que peu d'auteurs dans le genre réussissent. De plus, son écriture et rythmée et fluide qu'on ne peut tout simplement s'arrêter dès qu'on ouvre le livre. J'ai beaucoup aimé ma lecture et j'ai été ravie de revoir le qomaandaan Kandar, franchement l'un des meilleurs policiers fictifs que j'aie jamais vu. A quand un film ?
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Les Fantômes de Kiev

Quand on penetre dans ce livre on ne peut le lâcher qu'à la fin de l'ultime péripétie.

Un bon moment de lecture bien soutenu par une analyse documentée du conflit ukrainien et par la connaissance des opérations extérieures de la DGSE comme dans un épisode du Bureau des légendes....
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Les Fantômes de Kiev

Après avoir découvert Cédric Bannel avec "L'espion français", je me suis procuré son dernier "Les fantômes de Kiev", où j'ai eu le plaisir de retrouver l'homme de l'ombre : Edgar Van Scana.



De quoi ça parle ? Un journaliste ukranien meurt de manière suspecte en Roumanie, peu avant de délivrer des informations à une agent de l'ambassade française. Cela concernait les preuves de la préparation d'une attaque terroriste de grande ampleur contre la France. L'espion français aux yeux vairon Edgar Van Scana est dépêché sur place pour découvrir ces plans. Son périple va le conduire droit dans la gueule du loup dans une Ukraine en guerre, alors qu'une unité russe d'élite veut l'arrêter et mettre la main sur le traitre qui a balancé ces informations à la France.



Mon avis ? Je confirme : Cédric Bannel est une valeur sûre du thriller et surtout le maître français du roman d'espionnage contemporain ! L'enquête est palpitante, réaliste, tout sonne vrai dans ce roman (comme dans le précédent). Pas de gadget invraisemblable ni des situations alambiquées, ici on frôle la mort et le danger à chaque instant. On parcourt les routes d'abord "normales" puis cabossées et on comprend un peu plus comment la guerre est vécue en ce moment même.



J'ai adoré ce voyage en terre hostile, j'ai aimé rencontrer ses personnages courageux, ses villains humains, pas manichéens. Bref, un excellent roman ! Un auteur à suivre et dont je vais lire également les précédents romans.



Si vous aimez les romans d'espionnage, lisez-le ! Si vous n'aimez pas l'espionnage, lisez-le aussi !
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Les Fantômes de Kiev

ESPIONNAGE

Les russes, voulant punir la France pour son soutien à l'Ukraine, ont monté une opération secrète pour frapper la patrie des droits de l'homme en plein coeur.



La DGSE, informée des risques, dépêche en urgence un Sigma pour enquêter en territoire hostile.



Un agent autonome, aguerri aux missions dangereuses et adepte des situations critiques qui,guidé par un idéal, s'interdit tout renoncement.



Depuis le centre de la Roumanie jusqu'aux confins du Donbass, Edgar entame alors une course contre la montre pour annihiler la menace,avec à sa poursuite l'élite des services spéciaux ennemis.



Un roman d'espionnage et d'action haletant, particulièrement réussi !



Un énorme coup de coeur !

@doresixtine
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Baad

Roman noir ?

Roman politique ?

Pas vraiment, juste une histoire qui se passe dans un pays qui ne fait pas et ne fera jamais parti de l’Europe, mais un pays où il fut un temps où on pouvait croire y vivre à l’occidentale sans que personne n’y trouve à redire.

Un pays où des hommes essaient d’imposer à d’autres hommes l’idée que « le passage dans l'autre monde devant s'effectuer dans l'hygiène la plus parfaite » … il était nécessaire avant d’effectuer la mission de se préparer … « Tous ses vêtements, même ses chaussures, étaient neufs,. Suivant les instructions du mollah des martyrs, il s'était rasé le pubis, avait bandé ses organes génitaux et enfilé trois caleçons afin de protéger son sexe. Une précaution nécessaire s'il voulait profiter comme il se devait des soixante-douze vierges/grains de raisin auxquels il aurait droit lorsqu'il serait au paradis. » !

Un pays où il était évident que « Comme personne ne devait l'ignorer, la médecine moderne était un complot des Juifs et des nazaréens pour asservir les vrais croyants » !

Un pays ravagé par les guerres, « Guerre contre l’envahisseur russe, mais aussi guerre civile: traditionalistes contre modernistes, croyants contre communistes, djihadistes contre modérés, Tadjiks contre Pachtouns » !

Un roman qui nous livre une histoire qui aurait pu exister et nous dévoile la vie (si on peut appeler ça une vie !) de ces hommes manipulés par des prophètes analphabètes qui imposent des règles qui datent d’une époque que l’on pensait révolue.

Et la vie des femmes dans cette histoire, juste un point de détail qui montre le mépris dans lequel elles sont rejetées !

Un livre à lire non pour ses qualités littéraires mais pour son côté reportage sur la société afghane.
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L'espion français

Il y a un an, le 15 août 2021, les Talibans entraient dans Kaboul en conquérants et reprenaient le pouvoir.

Il y a un an, la liberté était retirée aux femmes afghanes, aux journalistes et à toutes ces personnes qui cherchent à écrire et transmettre la vérité.

Il y a un an, débutait un cauchemar sans fin.

Triste anniversaire…



Hasard du calendrier, je termine aujourd’hui ce roman d’espionnage puissamment addictif. Très bien documenté, Cédric Bannel nous emmène dans les coulisses des services du renseignement français et de la police judiciaire de Kaboul, dans cette guerre d’espionnage sur le terrain, sans répit, sans temps mort.

Étonnamment prémonitoire, ce roman nous montre les rouages de ces services souvent « pourris » de l’intérieur et la volonté de certains hommes intègres qui demeurent au service de leur pays et qui essaient de sauver ce qui peut être sauvé et ainsi rendre le monde meilleur au péril de leur vie.

On découvre l’importance des réseaux claniques et familiaux afghans plus puissants que l’état central officiel et toute cette puissante organisation souvent impossible à déjouer.



Passionnant et plein de vérités, ce livre n’en reste pas moins dur et certaines scènes sont difficiles.

Mais on le dévore et on comprend alors que les grands équilibres du monde peuvent parfois reposer sur des soldats de l’ombre qui méritent tout notre respect.

Spécial hommage au personnage de Zana, femme afghane qui a compris avant ses « sœurs », l’arrivée des Talibans, et qui décide de s’enfuir à l’étranger avant qu’il ne soit trop tard.



Ce roman est le 4eme de l’auteur mais il peut se lire indépendamment des trois autres sans aucun problème.



Si vous avez aimé la série « Le bureau des légendes », vous aimerez assurément L’espion français.
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L'espion français

L'espion français est un roman d'espionnage facile d'accès et captivant qui mêle avec brio scènes d'actions et le tension. Cédric Bannel ne vous laisse aucun répit avec ce page-turner dont l'intrigue se partage entre la France et l'Afghanistan.



Deux histoires se tissent : en France un tueur est missionné par la DGSE pour tuer une ressortissante française, psychopathe sanguinaire, qui sévit dans les rangs de l'État islamique ; en Afghanistan le commandant Kandar enquête sur le mort d'un directeur d'ONG corrélé à l'enlèvement d'infirmières japonaises.

Évidemment, les deux enquêtes sont liées et les personnages se rencontreront après un nombre incalculable de péripéties.



Les personnages de Cédric Bannel sont toujours aussi sympathiques et intègres mais on se demande comment est-ce qu'ils parviennent à s'en sortir dans un pays où la corruption est omniprésente.

Au fil des pages, l'auteur nous fait sentir la crainte des personnages, notamment féminins, face à la progression inéluctable des Talibans vers la capitale. Il est impossible de lire ce roman sans avoir en tête les événements récents.



Sans être réaliste - c'est une fiction qui s'assume - L'espion français est un roman très bien documenté qui tient son lecteur en haleine sur plus de 500 pages.

J'ai personnellement adoré ce roman dont l'intrigue est digne des meilleurs films d'actions. Dépaysement assuré !
Lien : https://lespagesdesam.wordpr..
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L'espion français

L'Espion français : Parution le 1er juillet 2021, collection : La Bête Noire, Éditions Robert Laffont. 528 pages, ISBN 9782221254394. C'est la quatrième enquête du Qomaandaan Oussama Kandar de la brigade criminelle de Kaboul. Le lecteur y retrouve aussi Nicole Laguna des services secrets français.



Les fictions de Cédric Bannel collent à l'actualité. Ses personnages évoluent dans un contexte parfaitement réel, Joe Biden est Président des Etats-Unis, les derniers fidèles de Daech fuient la Syrie et l'Irak. En Afghanistan les talibans sont passés à l'offensive en prévision d'un futur assaut sur Kaboul. J'ai achevé la lecture de ce livre, le jour de la chute de la capitale afghane ...



L'espion français se nomme Edgar Van Scana. Mais est-ce bien son nom puisqu'il travaille pour la DGSE ? Rien n'est moins sûr, d'autant plus que le nom d'Edgar ne figure dans aucun document officiel. C'est un Sigma qui reçoit ses ordres oralement. Il est chargé des coups les plus tordus, de missions illégales. L'univers d'Edgar est l'élimination ciblée que la lutte contre le terrorisme a intensifiée. Edgar n'est pas rémunéré, "Quand il trouvait du cash ou des valeurs ... chez ses cibles ou dans leur environnement, il prélevait le strict nécessaire pour rembourser ses frais".



La nouvelle mission d'Edgar : liquider la Veuve blanche, une française devenue djihadiste, réfugiée en Afghanistan. Elle représente un danger extrême car elle n'agit pas par conviction mais pour donner libre cours à ses pulsions meurtrières.



Pendant ce temps, le Qomaandaan Oussama Kandar de la brigade criminelle de Kaboul et son équipe enquêtent sur l'enlèvement de cinq infirmières japonaises engagées auprès de Care Children Afghanistan et sur l'assassinat du directeur de cette ONG. Priorité à l'action dans le pays le plus dangereux de la planète où le moyen-âge côtoie parfois la haute technologie !



A Paris, Edgar et la commissaire divisionnaire Nicole Laguna cherchent à localiser la Veuve blanche. Priorité aux planques, aux filatures, aux indics et au traçage téléphonique, avant les interventions fulgurantes de la DGSI contre les réseaux terroristes !



Ces deux récits alternent à un rythme d'enfer. Aucun temps mort. Ils se complètent avant de se rejoindre. C'est classique et efficace. Les phrases et les paragraphes sont courts et maintiennent tension et suspense jusqu'au bout. Il faut souligner que Cédric Bannel connait bien son affaire, il y a toujours un détail qui est mis en avant, pour faire plus vrai : quelques mots sur le 11ème choc, les caractéristiques d'une arme, un paysage minéral d'Afghanistan ...



Ce mélange de polar dépaysant ( une enquête à Kaboul, il fallait oser ) et d'espionnage ( l'actualité s'y prête bien ) est un véritable ravissement à l'image des trois premiers titres. La psychologie des personnages est approfondie et enrichit le récit.
Lien : http://romans-policiers-des-..
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L'espion français

Hameçonné par le premier chapitre, j’ai décidé d’acheter le livre. En version numérique, sans DRM et à un prix tout à fait raisonnable, bravo à l’éditeur.



Il faut que j'avoue d’abord que je ne suis pas fana des thriller ou des polars, ça me laisse toujours une impression de perte de temps, doublée d’une pointe de culpabilité parce que lorsque j’en lis, je les dévore bien souvent. Oui, je suis un peu compliqué… Et puis je trouve que les auteurs de ce type de littérature trichent toujours un peu pour tenir le lecteur en haleine avec leurs grosses ficelles et leurs ambiances cousues de fil blanc.



Celui-ci ne fait pas exception. Toutes les règles de l’art sont bien apprises et les poncifs respectés : violence gratuite, dix morts par chapitre, dépaysement, sexe, trahisons, luttes secrètes entre États, etc. On a l’impression d’une leçon bien récitée. Ça me fait penser aux SAS de mon père que je lisais en cachette, avec l’espion qui s’appelle ici Edgar dans le rôle de Malko Linge (je crois). Ça a la même efficacité.



Mais je dois dire que j’ai lu des histoires plus mal ficelées. Il arrive toujours des choses improbables aux personnages, expliquant leur trajectoire tragique, mais à défaut d’être approfondis, certains sont attachants. On passe alternativement d’Afghanistan à la France en suivant deux luttes à mort à deux endroits différents contre une même hydre : l’islamisme soutenu par le terrorisme d’État.



L’histoire est tout à fait linéaire, pas de rebondissement incroyable, elle creuse son sillon tout simplement, mais pourquoi pas. En refermant le livre, je me suis dit « Mouais ». Bon, je fais certainement trop la fine bouche, j’aimerais m’y voir, moi, à devoir écrire un thriller !



En fait, ce que j’ai finalement trouvé de plus réussi , ce n’est pas l’intrigue, ce sont les descriptions de l’Afghanistan, ce pays meurtri, ces personnes déchirées, ces morceaux de vie et ces scènes quotidiennes qui parsèment le récit. De plus, c’est d’actualité, puisqu’au moment où j’écris, nous venons d’assister à la retraite de l’armée américaine de ce pays. Ce livre donne une vision glaçante de ce qui attend les non-Talibans lorsque, selon la majorité des prévisions, ces derniers auront repris le pouvoir…
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Baad

Afghanistan. Oussama a dix jours pour retrouver et sauver la petite Badria, enlevée à Kaboul par les hommes de Baad, des bourreaux de femmes. Nicole, ex-agent de la DGSE, dispose du même temps pour démasquer un trafiquant d'héroïne.

Fascinée par l’Afghanistan depuis ma découverte de Khaled Hosseini, ce roman paru chez LAFFONT dans la série « LA BÊTE NOIRE » confirme un peu plus mon attrait pour ce pays. Loin des poncifs véhiculés par les médias et à travers divers auteurs on peut découvrir une toute autre dimension de ce pays.

Cette intrigue passionnante où se mêle enquête mais aussi le quotidien des Afghans, nous porte du début à la fin. L’écriture est juste parfaite et la connaissance des us et coutumes de ce pays est présente à chaque instant. Vous le comprendrez j’ai été transportée dans ce pays par la force des mots de cet auteur.



Ne passez pas à côté franchement !

Ah oui ce roman a reçu lePrix du meilleur polar des lecteurs de Points 2017.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Kaboul Express

Je découvre Cédric Bannel avec Kaboul Express et je vais sans aucun doute lire les deux précédents opus. J'ai dévoré cette histoire terrifiante et hyper réaliste tout en restant calme. Je trouve le scénario plausible et très bien ficelé, les personnages bien campés. Cédric Bannel a l'air de vraiment connaître l'Afghanistan et ses habitants, cela donne du poids et de l'intérêt à ce polar.
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Baad

Si ce roman est construit sur deux enquêtes policières évoluant parallèlement à plus de 7000 kilomètres, entre Paris et Kaboul, c’est pourtant bien de l’Afghanistan, de sa corruption et de son carcan religieux dont Cédric BANNEL nous informe magistralement.

Oussama Kandar, chef de la brigade criminelle de Kaboul, tente de retrouver le "Serial Killer" qui assassine cruellement des fillettes achetées à leurs parents. Tandis que Nicole Laguna, ancienne de la DGSE, recherche, sous la pression et le chantage de la Mafia, un chimiste qui a mis au point « la neige », une nouvelle drogue laissant libre, de toute dépendance à sa prise, le consommateur .

L’auteur est d’une efficacité rare : ses sources sont d’une précision remarquable, la construction de son récit est hyper structurée et ses descriptions des scènes de crimes réalistes, sans toutefois tomber dans l’abjecte.

Le compte à rebours, même si c’est un élément récurant utilisé par les auteurs de thriller, est ici un réel plus, il permet d’éviter au récit, dont l’érudition est patente, de glisser vers le texte journalistico-documentaire.

Pourtant, je reste d’une part, quelque peu dubitative quant à la fin donnée au roman, au regard de toutes les horreurs jalonnant le récit. Et d’autre part, je regrette aussi que le personnage féminin n’ait pas bénéficié du même traitement dans la profusion de détails de son caractère que celui du charismatique « Qomaandaan ».
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