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Critiques de Cédric Sire (2265)
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L'Enfant des cimetières





C’est avec mon ami Eric76, que je commence à lire mon premier livre de Sire Cédric, tout comme lui. Son nom circule partout sur les réseaux et je lis toujours des chroniques alléchantes sur «L’enfant du cimetière». Et voilà, tout comme Eric, on ne sait pas à quoi s’attendre et on y plonge ensemble…



Intriguant, Malfaisant, Déconcertant



C’est vraiment un thriller excellent où y est mêlée une légende autour de l’enfant du cimetière. Comme quoi, le titre n’est pas dû au hasard. Nos personnages vont avoir à y faire face que ce soit David ou que ce soit Vauvert. Chacun se retrouve au cœur du drame et suite à cela des événements étranges y circulent tout comme les meurtres d’une autre nature qui se multiplient. On doit arrêter le suspect le plus vite possible mais une question se pose : Est-ce que c’est un homme ou un démon ?







Comme c’est ma première excursion, je plonge avec plaisir et je découvre l’écriture puissante de Sire Cedric. À la première impression, il me fait un très bon effet et on voit les événements se défiler et on se sent impuissante. On embarque littéralement dans une ambiance vraiment sombre, on remarque qu’il y a une subtilité dans l’air, et on ressent une présence invisible. Là-dessus, Sire Cédric y parvient très bien et je suis morte de trouilles par moments surtout quand la nuit y est présente.







Je constate que l’histoire est facile à suivre, on aime voir les personnages qui se débrouillent pour se sortir de tout ça. On voit coûte que coûte David avec sa collègue Aurore poursuivre l’enfant du cimetière mais ils se retrouvent confronter à des épreuves auxquelles ils ne sont pas habitués de faire face. L’inspecteur Vauvert doit rendre des comptes mais il y est de plus en plus confronté à quelque chose de surnaturel et cela ne rentre pas dans ses compétences. Comment il va s’y prendre pour résoudre cela ? Est-ce qu'il y a juste un suspect ou il y en a plusieurs ? Et en plus, sa supérieure lui met de la pression, plus que jamais.



«Quoi qu’il soit en train de se passer, ça s’accélérait.»



On entre dans un univers vraiment fantastique mêlé d’une enquête policière, que nous offre Sire Cédric. Pour ceux qui aiment les histoires qui sortent de l’ordinaire, avec du surnaturel, de l’horreur et d’un cadre maléfique, ici vous allez être servis. Attention : on ressent vraiment une détresse profonde et un sentiment de bienveillance aussi pour nos personnages.

C’est un assez gros pavé, je suis très surprise de l’avoir lu, jusqu’au bout. Je crois qu’il y manque un petit je ne sais quoi, pour que je sois vraiment conquise. Je pense que c’est peut-être à cause de quelques longueurs, à travers son histoire. Je ne sais pas trop c’est quoi, j’ai dû mal à définir pourquoi. A part cela, c’est un thriller réussi où que l’auteur nous amène dans un territoire où le monde des morts interagit avec celui des vivants. Il nous permet de nous évader grâce à ses descriptions très détaillées et à sa plume vraiment efficace. Il malmène très bien ses personnages et il nous fait vivre toutes sortes de situations et d’embûches.



«Tu vois… Le moment où tu baisses ta garde (… ) C’est le moment où tu te fais avoir (…).



Voilà l’avertissement, si tu y plonges à ton tour…



Pour terminer, c’est un très bel échange avec mon ami Eric et mes autres amies dont Sai. C’est une très bonne découverte cet auteur, qui déborde de l’imagination et qui possède un talent de conteur incroyable. Il dégage un magnétisme au travers de sa plume, il sait capter ton attention et à travers ce thriller, je souhaite découvrir ses autres histoires.



Je dédie ma critique à mes amis, qui vont se reconnaître et je conseille vraiment de lire un de ses livres, et je vous promets que vous n’en sortiez pas indemne.

Sire Céric est un auteur vraiment à découvrir et Vauvert revient dans le livre «Le jeu de l’ombre» où il m’a conquise cette fois.



Vous pouvez aller voir la très belle critique de Eric76 comment lui il plonge dans cet univers. (Il y a aussi les chroniques de mes amies sur le site.)



Siabelle
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La Saignée

La saignée du matin, chagrin. La saignée du soir, désespoir!



Une enquête banale, sur un trafic de drogue dans les quartiers nord, amène Falconnier sur le dark web où il découvre, non seulement des ventes d'armes dans le circuit de la drogue mais encore, des vidéos de torture sur rendez-vous.



J'avais déjà eu connaissance de ces mises en scène sous la férule de Maurice G. Dantec qui les faisait passer sous le manteau en vidéo cassette. Cela s'appelait des snuff moovies dans "La sirène rouge".



Cédric Sire modernise le sujet où l'art du secret se conjugue au plus-que-parfait 2.0.



Ce que vient faire une combattante de MMA dans cette histoire fera l'objet d'un récit parallèle où figure un conjoint désemparé, Léo, bien soucieux de l'état psychologique de sa mie, elle-même peu disposée à répondre à ses interrogations.

Le secret toujours le secret.

Estel Rochant préfère parler à son sac de frappe pendant une heure et demie.



La dynamique de l'intrigue fonctionne bien au départ avec l'enquêteur persévérant qui cherche à l'aide de ses ordinateurs à percer l'énigme de la chambre rouge que l'on finira par appeler la saignée.



Mais le phrasé de Sire Cédric m'a paru léger par rapport à un Mankell ou une Giebel qui ont une approche plus psychologique et un bien meilleur style pour tenir plus de 500 pages.



Cela dit, le récit tient ses promesses en hémoglobine et les rebondissements sont là mais parfois attendus.
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Avec tes yeux

Hypnotique, troublant, magistral, efficace et sans concessions.



Une histoire qui démarre fort et se termine en apothéose, avec au milieu :

Un homme en proie à de terribles rêves, un premier meurtre d'une rare violence, une séance d'hypnose qui vire au drame, une gendarme qui crie vengeance, une hackeuse qui a ses entrées sur le dark web et au passé mystérieux, un psychopathe collectionnant des trophées bien particuliers, d'autres crimes (passés et futurs...)... Bref, c'est sordide et sanguinolent à volonté.



Vous voulez du machiavélique, du bien sanglant - énucléation en prime - , du traumatisant... en deux mots : du gore ? Hé bien, c'est ce livre qu'il vous faut !





Les nerfs à fleur de peau, les sens en effervescence, c'est un cauchemar éveillé que vit le lecteur - tout comme le personnage principal - au travers de ce thriller fantastico-psychologique qui n'a rien à envier à un excellent page-turner.

Les chapitres rythmés et succincts se suivent à folle allure, sans temps mort ni longueurs abusives : on se retrouve rapidement contraint au silence, les angoisses tapies au fin fond de notre esprit se réveillant soudainement, tandis que les mots de Sire Cédric hurlent toute l'horreur et l'inhumanité d'un récit qui s'envenime au fil des pages.



Notre héros sombrera de Charybde en Scylla ; de cauchemars en sueurs froides ; de terreurs nocturnes en peur animale, les tripes secouées de spasmes violents comme après être passé dans un rotor... Bref, on en sortira difficilement indemne.

Sire Cédric semble prendre beaucoup de plaisir à nous laminer l'âme, à nous labourer l'estomac et à nous plonger dans de bien sombres turpitudes jusqu'à nous mettre genou à terre, car en effet, je m'incline face au talent du bonhomme ! J'en suis encore toute retournée...





Qu’ajouter encore ? Sinon que je le recommande évidemment très vivement aux amateurs du genre - âmes sensibles s'abstenir ; ça va sans dire...



Angoissante lecture à tous ceux et celles qui oseront s'immiscer dans les ténèbres de Sire Cédric !







Pour l'actu de l'auteur, c'est par ici :

https://www.sire-cedric.com/
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Du feu de l'enfer

J'avais déjà beaucoup aimé Avec tes yeux de Sire Cédric, c'est donc confiante que j'ai acheté du Feu de l'enfer en le faisant dédicacé à St Maur en Poche au mois de Juin.



Il n'a pas trainé longtemps dans ma Pile à Lire et je l'ai lu vitesse grand v. Je crois qu'il y a tous les ingrédients qui me plaisent et un font un véritable page turner, les chapitres courts, les morts suspectes, les sociétés secrètes, des personnages forts je pense que Manon restera très longtemps dans mon esprit.



Dès le début de cette histoire nous découvrons Manon dont le métier est d'être thanatopractrice, Manon adore son métier et met tout en œuvre afin de faire celui-ci au mieux.



Elle est en conflit permanent avec son frère Ariel délinquant trempant sans cesse dans de multiples combines, un soir celui-ci va lui demander de l'héberger pour la nuit sa petite-amie l'ayant quitté.



Durant cette nuit Manon va être réveillé par du sang qui goutte du plafond de son voisin et va donc voir au-dessus celui-ci. Son voisin semble s'être suicidé en s'ouvrant les veines.



A partir de la il est impossible de lâcher le récit tout s'enchainant à la perfection au niveau des événements pas de temps morts, on est embarqué dans ce jeu de piste, Ariel et Manon sont-ils vraiment des proies ou au contraire les prédateurs de ce jeu macabre?



560 pages englouties en deux soirées avec un récit d'une noirceur absolue sur l'âme humaine et ses dérives.
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Du feu de l'enfer

Récemment,  un lecteur questionnait ses amis, sur le personnage de roman qu'ils aimeraient être. Et bien moi, je ne voudrais surtout pas être Manon Virgo, l'héroïne du dernier opus de Sire Cédric. Bon, vous me direz, je suis sauvé,  je ne suis pas une femme et pour une fois c'est pas plus mal....

Parce que ce cher Cédric,  il ne la ménage pas sa Manon, pas plus que ses lecteurs d'ailleurs. La pauvre jeune femme qui, une fois de plus et à contrecoeur, vient en aide à son frère, met les pieds dans un engrenage infernal.

Quand on rencontre l'écrivain bien sûr son physique en impose, mais il fait preuve d'une telle écoute,  d'une telle patience, d'une telle gentillesse qu'on ne devinerait jamais que sous sa plume, ce n'est pas l'encre qui coule, mais le sang.

Dans Du feu de l'enfer, il y a tous les ingrédients d'un vrai thriller. Il y a le suspense et les fausses pistes, il y a des méchants d'une violence inouïe, il y a des tortures, il y a des victimes, parfois innocentes, qui meurent dans d'atroces souffrances. Il y a ceux qui fuient, il y a ceux qui se cachent, il y a ceux qui traquent, il y a ceux qui tuent. Y aura-t-il des survivants ? Hades et ses troupes semblent invincibles...

Sire Cédric m'a confié que ce roman était celui qu'il jugeait le plus abouti et dont il était le plus fier. Si c'est le début d'une nouvelle ère dans son écriture,  ses fans peuvent se réjouir,  il est en effet au top du genre. Quand à moi, au vu de ce que subit Manon, je plains ses futurs héros. ...
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Avec tes yeux

Un très très bon page-turner (comme d'habitude, on va dire, avec Sire-Cedric...).



C'est vraiment TRES bien écrit. Des phrases courtes, au présent, parfois sans verbes, des paragraphes courts, c'est nerveux, glaçant et stressant.

Comme toujours avec cet excellent auteur, le fantastique est au rendez-vous, comme une épice un peu forte, du gingembre, voilà. (Je suis en pleine période pain d'épices, excusez-moi). Là, c'est présent sans être trop concentré, ça pimente l'oeuvre sans l'alourdir et ça donne un peps non négligeable. Comme toujours encore avec Sire-Cedric, c'est plutôt gore, il faut le savoir, délicats s'abstenir...



L'auteur nous perd en conjectures, dans un labyrinthe tordu de personnages tordus, et j'avoue que je me suis bien fait balader...



J'ai beaucoup aimé cette histoire. Même si, au demeurant, il y a quelques petits détails qui m'ont fait tiquer. Je suis peut-être un peu tatillon, mais il me semble qu'il y a quelques petites incohérences, ce qui me surprend un peu, car ce n'est pas dans les habitudes de l'auteur, dont j'ai lu tous les bouquins.





Attention, gros spoilers dessous, ne pas lire si vous voulez lire ce livre :





Bref, quelques défauts qui font que je ne mettrai pas les 5 étoiles "habituelles" de Sire Cédric. Que voulez-vous, il y a des auteurs avec qui je suis plus exigeante que d'autres, quand on m'a donné de l'excellent, je tique sur ce que j'estime être des défauts, même si je sais qu'on ne peut pas être toujours au top. C'est quand même, il faut le dire, du très très bon thriller.



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Déguster le noir

Bonjour amis lecteurs,

Aujourd’hui je vous propose « Déguster le noir »sous la direction de Yvan Fauth . C’est le cinquième recueil collectif d’une collection incroyable sur les cinq sens. Des nouvelles très noires, originales, effrayantes, glaçantes, glauques, parfois émouvantes ou teintées d’humour noir se succèdent autour du goût. L’ensemble génère beaucoup d’émotions, diffuse des saveurs spéciales et dérangeantes dans une recette très réussie. J’ai tout particulièrement adoré “Scène de crime ” de R.J. Ellory , ma nouvelle préférée. Puis “Tous les régimes du monde” de Cédric Sire et “Jalousies” de Sonja Delzongle. Le tout mérite une dégustation sans modération pour les amateurs du genre !
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L'Enfant des cimetières

J'ai mis du temps (une bonne centaine de pages) avant de rentrer dans cette histoire, car les deux personnages principaux ne me semblaient pas sympathiques du tout, ce sont une journaliste et un photographe de presse et leur attitude m'a paru voyeuriste et sans aucun respect pour les victimes. Ils cherchent à faire un article sur le massacre d'une famille mais rapidement, l'histoire va prendre une direction inattendue. L'histoire est intéressante mais peut-être un peu attendue, rien ne m'a vraiment étonné dans le déroulement de l'intrigue.

J'ai bien aimé l'ambiance à mi-chemin entre le fantastique, l'ésotérique et le réel mais cette lecture bien que plaisante ne me laissera pas un grand souvenir.

Et la photo de l'auteur avec ses longs cheveux noirs et ses yeux cernés de maquillage m'a d'avantage fait penser à un chanteur gothique pour adolescentes hystériques qu'à celle d'un écrivain...mais bon, il en faut pour tout le monde et vu que je n'ai plus 17 ans, c'est normal que cela me fasse rire et non frissonner d'extase !
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Déguster le noir

Les nouvelles, c’est toujours trop court, on a souvent envie que le récit continue, afin de savoir ce qu’il va se passer après. Bref, la frustration est généralement au rendez-vous.



Pourtant, même si j’ai parfois hurlé de ne pas avoir la suite, si j’ai souvent eu envie d’avoir plus, je n’ai jamais été déçue par la pentalogie "Le Noir" qui fait la part belle aux cinq sens au travers de nouvelles sombres, bien noires.



Pour être honnête, je dois reconnaître qu’au fil des recueils, certaines étaient excellentes, des petits bijoux de noirceur, de stupeur, que d’autres étaient bonnes et quelques-unes, une minorité, moins bonnes.



Certaines m’ont aussi marquée durablement, notamment dans "écouter" et "voir". Certains auteurs et autrices m’ont laissée la bouche ouverte devant leurs finals ou la noirceur de leur texte.



Ici, on passe à table, à la casserole, au resto, dans les cuisines, on peut manger "avec les doigts" ou manger "les doigts", si l'on est cannibale. Comme le disait si bien une chaîne de restaurants gastronomiques (hum) : "entre vous et nous, c’est une histoire de goût".



Le Goût Des Autres (Minier) : La première nouvelle a mis la barre très haut, avec le désert irakien et Leila Ramani qui bosse pour le Musée archéologique de Bagdad. Ce qui est le plus fort, dans ce récit, ce n’est pas le final, mais les pensées de Leila sur le conflit irakien et les extraits des discours de George W. Bush. Waw ! (5/5 ♥)



Ripaille (Langaney) : Des amis réunis pour une bonne bouffe… Jusqu’à ce que ça dérape dans les cuisines. On avait commencé fort, on continuait de la même manière. D’un côté, j’aurais aimé être avec eux pour manger les bons petits plats, mais pas en cuisine ! (3,5/5)



Tous Les Régimes Du Monde (Sire) : Le mannequinat, les régimes, les trois pommes mangées… Le culte du corps, de la minceur extrême sont traités dans cette nouvelle dont le personnage principal m’a scotchée par sa froideur, son détachement. (4/5)



Amertumes (Bordage) : Anticipation pour cette nouvelle, puisque nous sommes en 2079 et que le monde n’est plus tout à fait le même. Il y aura beaucoup d’amertume dans son récit, notamment en raison d’un manque de justice flagrant. (4/5)



Joé (Blanchard) : L’auteur rend hommage au roman de Steinbeck "Des souris et des hommes" et si elle est violente, noire, sombre, son final est bourré d’émotions. (5/5 ♥)



Alfajores (Jaillet) : Allumez le feu… Des conditions de travail merdique, pas encore de l’esclavage, mais presque. Une patronne qui gueule, qui demande toujours plus à ses ouvriers, la fatigue qui arrive et un énorme turn over dans le personnel. Jusqu’au burn out… La réalité à presque rejoint la fiction, avec les derniers événements… (4/5)



Dans L’Arène (Fel) : Le réchauffement climatique a tout changé et s’il est en toile de fond, le plus angoissant sera pour ce qu’il se passe chez les deux frères et leurs épouses. C’est un univers glaçant (surtout que le chocolat est réservé à l’élite) et la haine que voue une belle-sœur à l’autre va être un moteur puissant. Je n’avais pas vu venir le final et il m’a laissé sur le cul ! (5/5 ♥)



Jalousies (Delzongle) : Double sens pour ce titre, puisque les jalousies sont aussi des volets… Cette nouvelle est excellente aussi, j’ai adoré l’atmosphère que l’autrice a mise en place dans cette maison, avec cette femme au foyer et son mari, qui se croit le seigneur à servir. Une fin inattendue ! (5/5 ♥)



La Visite (Beuglet) : Une nouvelle qui sent bon l’écologie, les circuits courts, la bouffe locale et qui a failli me retourner l’estomac. Excellente ! Je ne verrai plus le parmesan de la même manière… (5/5 ♥ 🤢)



Un Père A La Truffe (Delahaie) : Ce sera la moins bonne de tout le recueil, celle qui m’a fait le moins vibrer, même si le jeu de mot final était bien trouvé. (2/5)



Feijoada (Manook) : Une petite perle noire ! Des dialogues parsemés d’argot avec des expressions imagées dignes d’une scène à la Audiard et deux personnages qui auraient pu être joués par Lino Ventura ou Jean Gabin (pour Raymond) et Jean Lefebvre (pour Cotentin, le pas très malin). J’ai vu venir le truc, qui m’a fait penser à la chute d’une blague horriblement noire et super trash. Mes soupçons étaient bons, on était bien dans un tel final. Vous savez quoi ? J’ai ri ! Oui, j’ai explosé de rire avec cette chute magnifique… et je n’ai même pas honte (6/5 ♥♥♥)



Le Goûteur (Expert) : Un sale chantage, un chantage dont on ne sait pas se dépatouiller et où, quelque soit la solution prise, on sait que l’on risque la mort. Comment faire et surtout quand on a une conscience et que l’on tient à sa famille ? Un final inattendu. (4/5)



Scène De Crime (R.J. Ellory) : Un serial killer que l’on n’arrive pas à attraper et un flic qui va tenter de se mettre dans sa tête pour arriver à le coincer. Étude minutieuse des crimes et tout et tout. Le final est machiavélique, même si je l’avais deviné. Que j’aie raison a amplifié la chose. (5/5)



On termine donc ce tour des sens par un super opus, comme les autres. La qualité n’a pas diminué et si toutes les nouvelles sont noires et parfois trash, pour moi, elles ont bon goût, puisque je me nourris essentiellement de polars, thrillers et romans noirs.



Les chefs ont bien travaillé, les plats étaient succulents et je m’en suis léché les babines. Maintenant, je vais prendre le cure-dents et vérifier qu’il ne me reste pas un bout de barbaque coincée entre mes canines. Vu ce que je viens d’ingurgiter…



Un roman noir déconseillé aux végétariens, végans et végétaliens.



Allez, un petit rototo et pour le digestif, je m’en vais lire le dernier Thilliez !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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La Saignée

S'il ne fallait décrire ce roman très prenant de Cédric Sire que par une couleur, le rouge serait inévitablement celle à choisir. Sanglant donc et violent, voilà deux qualificatifs que l'on peut assigner à "La Saignée". Car une chose est certaine tout au long de la lecture : on n'en ressort pas indemne : violence, boucherie, sexisme et baston à gogo sont des ingrédients dont on frôle l'indigestion.



Plongés dans l'univers du Darkweb et de ses travers, pleinement dérangeant à chaque occasion, nous découvrons l'insoutenable avec ce polar / thriller. Si l'intrigue est astucieuse est bien maitrisée, il n'en reste pas moins que le malaise est permanent pour le lecteur, les descriptions des scènes de bagarre comme de torture étant on ne peut plus réalistes. Cela n'en demeure pas moins pour ma part une bonne découverte de l'auteur de "Vindicta" que je vais donc rajouter à ma longue liste de PAL!
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La Saignée

Grâce aux éditions Fayard (via net galley), j'ai pu lire le dernier roman de Cédric Sire : La Saignée.

Estel Rochand a été écartée de la police à la suite d’une terrible bavure qui a causé la mort d’une innocente.

Sa vie est en miettes, son couple à la dérive. Désormais garde du corps de seconde zone, cette ancienne championne de boxe se fraie un chemin dans l’existence comme elle l’a toujours fait : à coups de poing.

Quentin Falconnier, policier spécialisé en cybercriminalité, enquête sur un site du Dark Web, qui propose des vidéos de torture et de mise à mort en direct.

Qui peut bien se cacher derrière cette « red room » appelée La Saignée, diffusant des meurtres à la perversité absolue ?

Le jeune homme se lance corps et âme dans cette nouvelle croisade : découvrir l’identité du coupable derrière le masque du bourreau, et l’arrêter. Coûte que coûte.

Un terrible compte à rebours a commencé.

La saignée est un thriller très violent, il faut avoir le cœur sacrément accroché pour réussir à le lire par moment.

Le personnage d'Estel est hyper complexe et impossible à cerner. Jusqu'au bout on pense la connaître et jusqu'à la dernière minute elle a su me surprendre. Elle est prise dans un engrenage infernal, elle a de plus en plus de mal à contrôler ses accès de violence. Elle est de ces personnages de fiction que je n'oublierais pas !

J'ai tout de suite pensé savoir qui se cachait derrière le bourreau mais chapeau à Cédric Sire car il nous emmène de fausses pistes en fausses pistes.

Est ce vraiment Estel (ce n'est pas spoiler que se poser la question, cette idée arrive très vite après avoir commencé la lecture..) qui ferait subir des atrocités pareilles à d'autres femmes ? Si ce n'est pas elle, qui est capable d'une telle violence ? Et pourquoi ?

La Saignée nous plonge dans les entrailles du Dark Net et ça fait vraiment frémir à de nombreuses reprises. Certaines scènes très violentes sont très réalistes, j'ai parfois eu du mal à supporter certains passages. J'en ai fait des cauchemars !

J'ai aimé ce roman, il est parfait pour les amateurs de violence, de thriller bien ficelé et surprenant.

Malgré tout, j'avoue avoir préféré Vindicta.

Il y a dans La saignée quelques longueurs ici et là qui ont un peu freinées ma lecture. Et trop de preuves sont réunies contre une seule personne, je trouve que la crédibilité du roman en prend un petit coup.

Malgré quelques petites imperfections, La Saignée est un roman qui ne m'a pas laissé indifférente et que je recommande aux amateurs du genre.

Ma note : 4 étoiles.

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Écouter le noir

Premier recueil de nouvelles noires par 13 auteurs sous la direction d’Yvan Fauth, il est composé de 11 nouvelles sur le thème de l’audition. Un sujet qui le touche de près, souffrant d’hyperacousie et je peux vous dire que c’est l’enfer !



Globalement j’ai aimé mais moins que “Regarder le noir” peut-être parce que le sujet est plus difficile à traiter, plus abstrait. Malgré tout je m’aperçois que je prends goût aux nouvelles et plus particulièrement aux recueils de nouvelles.



Les meilleures pour moi ont été : “Ils écouteront jusqu’à la fin” de François-Xavier Dillard et “Quand vient le silence” de Laurent Scalèse.



Celles que j’ai le moins appréciées et qui sont limites hors sujet : “Archéomnésis” de Jérôme Camut et Nathalie Hug et “Un sacré chantier” de Nicolas Lebel.



Une jolie découverte d’auteur, Cédric Sire avec “Le diable m’a dit” !



1 - “Deaf” - Barbara Abel et Karine Giebel 4,5★

2 - “Archéomnésis” - Jérôme Camut et Nathalie Hug 3★

3 - “Tous les chemins mènent au hum” - Sonja Delzongle 4,5★

4 - “Ils écouteront jusqu’à la fin” - François-Xavier Dillard 5★

5 - “Bloodline” - R. J. Ellory 4,5★

6 - “Un sacré chantier” - Nicolas Lebel 2,5★

7 - “Zones de fracture” - Sophie Loubière 4,5★

8 - “Echos” - Maud Mayeras 3,★

9 - “La fête foraine” - Romain Puértolas 3,5★

10 - “Quand vient le silence” - Laurent Scalèse 5★

11 - “Le diable m’a dit” - Cédric Sire 4★



Je suis très admirative de ces auteurs qui se plient au jeu des figures imposées et que l’on apprécie ou pas, je trouve ça brillant et sympathique ! J’attends le suivant avec impatience !



CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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Vindicta

Quand on est jeune, on peut être con.

On peut être très con, voire même très très con.

Abreuvés de séries TV et de jeux vidéo ils pensent tout connaître, toutes les ficelles, rien ne peut leur arriver.

Audrey, Damien, Elie et Driss sont de ceux-là.

Ils vont monter au braquage.

Ils ont tout prévu. Ne soyez pas inquiet.

Les cagoules, les guns, la voiture... p***** c'est presque trop facile.

Finie la galère...

Enfin... Cédric Sire va vite les refroidir.

Vindicta c'est leur histoire.

C'est, quand ça dérape... gare à la chute.

Et là ils vont tomber de haut.

Et nous avec.

Parce qu'ils nous entraînent avec eux ces cons.

Ils sont piégés ces pseudos héros.

Ils ont déconné grave ça peut leur coûter cher.

Il y a bien ce flic, mais c'est qui ? Un allié ? Un ennemi ?

Il a plutôt l'air d'un loser.  Même sa hiérarchie ne croit plus en lui, d'ailleurs même lui a des doutes sur ses capacités à mener une enquête.

Et puis, il y a...un fantôme. Un monstre.

Quand la bête chasse....

La traque commence.

Je vous promets de l'émotion. Je vous promets  la peur. Je vous promets l'horreur. Je vous promets que ce bouquin, quand vous l'aurez dans les mains, vous ne le lâcherez plus.

Des chapitres courts, terriblement addictifs.

Un thriller incroyable.

Je crois que depuis un certain "purgatoire..." je n'avais pas été autant secoué.

Bon, il y a juste un bémol, de taille diront certains.

Le sang.

Vindicta c'est violent, je vous préviens.

C'est gore même parfois.

Ça coupe, ça déchire, ça perfore, bref, ça saigne. Énormément.

Peut-être qu'à cause de ça, Sire perd des lecteurs, c'est dommage. Mais je suis sûr qu'il en gagne aussi... je connais des lecteurs(rices) qui raffolent de ce genre de roman.

Il est vrai que quand on reste dans la fiction on peut laisser libre cours à tous nos fantasmes.

Mais... aimeriez-vous tomber dans les griffes du Slender Man ?







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Vindicta





C'est avec mon binôme, Saiwhisper, c'est Émilie pour les intimes, qu'on continue notre lecture, d'un de nos auteurs chouchous, avec : «Vindicta», de Cédric Sire. C'est également, presqu'un coup de coeur, car il manque vraiment un petit quelque chose. C'est vraiment une lecture très forte, très sombre et très noire, c'est très addictif, la magie s'est opérée pour moi.



Intense, Suspense, Angoisse



C'est un gros pavé de 578 pages, à ma grande surprise, c'est un grand plaisir de lecture. On suit l'histoire de différents protagonistes, à tour de rôle. On constate, qu'il possède des liens, entre eux, jusqu'à ce fameux braquage, où delà tout bascule.



L'auteur Cédric Sire possède une écriture efficace, puissante et énigmatique. Il manie vraiment très bien l'horreur, le fantastique et le glauque. C'est très captivant, du début, jusqu'à la fin. On ressent vraiment que l'atmosphère est très palpable, les personnages sont déjà sous tension, dès le commencement. On embarque vraiment, dans une course folle, contre la montre. Il sait très bien manipuler les personnages et il te tient vraiment en haleine.

On s'attache également à nos personnages, on les découvre autant forts et vulnérables à la fois. L'auteur Cédric Sire nous prend au jeu avec les bons, tout comme les méchants. Il ne les épargne pas et il nous entraîne avec lui, pour connaitre le sort de nos personnages. Est-ce que le malheur est réservé à tous et est-ce qu'on le mérite, selon nos actes du passé ?







Je remarque juste quelques petits défauts et j'imagine que ça peut avoir joué sur mon coup de coeur. Je me suis un peu doutée, de ce qu'il allait arriver, à la toute finale, car si on est très attentif, on peut le lire entre les lignes. Même à ça, ça n'enlève pas, que je suis très attentivement, ce qui arrive, à nos personnages. J'avoue avoir eu un faible pour le personnage Olivier Salva et qui me marque vraiment.



Je le redis encore, c'est un vrai plaisir de lecture, il fait partie de mes meilleurs livres de Cédric Sire. Et ce qui rajoute à ce bonheur, c'est de le lire et c'est d'échanger aussi avec ma complice Saiwhisper. J'invite donc à aller voir sa très belle critique, également.

Je considère vraiment que l'auteur Cédric Sire s'est vraiment dépassé et il nous offre vraiment un excellent thriller, comme on les aime. Je crois même qu'il pourrait en faire un film, et ce n'est pas pour rien, qu'un des auteurs reconnus qui est Franck Thilliez, le recommande.







Pour terminer, c'est une critique spéciale, que je dédie, à mes amis mais aussi à quelqu'un de spécial, il va se reconnaître. Je suis choyée d'être bien entourée et c'est vrai que la lecture est également une amitié.



Je conseille vraiment ce roman «Vindicta» car il nous offre vraiment un remarquable thriller où tous les ingrédients y sont. Il dépeint ici la bêtise humaine et il met le voile également sur le désespoir, sur la solitude et sur le mal-être. Il ne faut pas dépasser notre limite car sinon qu'est-ce qu'il peut arriver ? La question, que je me pose : «Est-ce que tous nos actes ont des conséquences pour le futur ?»



L'auteur Cédric Sire démontre encore une fois son talent, il est presqu'un coup de coeur, à mes yeux. Il ne faut pas être intimidé par sa sublime couverture et par son nombre de pages, il se lit vraiment tout seul.



Siabelle

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Avec tes yeux

Un thriller frangé de fantastique paranormal qui démarre sur les chapeaux de roues et qui sait maintenir son rythme trépidant jusqu’au bout.

Comme à ses habitudes, Sire Cédric a trempé sa plume dans le sang et en a éclaboussé les pages, mais les mises à mort gores et réalistes restent néanmoins endiguées... en tout cas pour les âmes pas trop sensibles.

Dans un style d’écriture naturel et percutant, l’auteur dépeint des personnages (tous) torturés qui vont constituer un semblant d’équipe afin de poursuivre un tueur retors sans états d’âme. Celui à travers qui Thomas, le protagoniste principal, voit avec ses yeux...

Cet élément fantastique très présent dans l’intrigue électrisée sonne d’autant plus plausible quand on comprend (enfin) pourquoi Thomas est sujet aux cauchemars (croit-il) et à ces horribles visions... de quoi ne plus fermer l’œil (la nuit).

Expression que l’auteur a su traduire à merveille dans une ambiance visqueuse et trompeuse... jusqu’à la finale « tranchée ».
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De fièvre et de sang

Après avoir lu "l'enfant des cimetières" l'an dernier, j'ai eu le grand plaisir de rencontrer Sire cédric à saint-Maur en poche. Un auteur disponible, sympathique, avenant. Un homme plein d'humour qui aime raconter des histoires de monstres. Mais les monstres de Sire Cédric sont vraiment monstrueux ... ils sont même la définition même de la monstruosité.



Je crois que j'ai lu le roman en moins de 48h (ce qui est un exploit pour une mère de famille nombreuse).Je me suis sentie prise en otage dès que j'ai ouvert le livre.



Arrivée à la page 445, on se dit "mais c'est fini, c'est bon, là, non?". Non ce n'est pas fini, l'horreur ne fait que commencer. J'ai tremblé, j'ai tourné quelques pages pour vérifier que "oui c'est bon ils sont là à la fin du chapitre", j'ai même pleuré.



Ce type de roman n'est pas le genre de littérature qui me fait le plus grimper aux rideaux mais j'aime bien en lire de temps en temps. d'autant plus que Sire Cédric a tout d'un très grand.



En le voyant pour de vrai, pendant qu'on discutait, je me suis même dit qu'il me faisait penser à quelqu'un, mais je n'arrivais pas à trouver qui. J'ai trouvé quelques heures plus tard. Un très grand monsieur : Stephen King. Stephen n'est pas que le monsieur qui a nous a fait passer quelques nuits blanches, c'est aussi l'auteur du merveilleux Blaze.



En tous cas, j'ai très envie de lire "le premier sang."
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Le jeu de l'ombre

Un honnête roman de Cédric Sire, dans la veine de ce qu’il écrit habituellement, entre polar et fantastique, rien de nouveau sous le soleil de Satan.

Qu’avons-nous ? Un pont du diable, un chien borgne et galeux, une rock-star qui échappe miraculeusement à un terrible accident à bord de son Aston-Martin, puis ses anciennes maitresses qui décèdent dans d’atroces conditions et une ombre. Il n’en faut pas plus pour le commandant Vauvert pour partir sur la piste d’un sérial killer. Mais il ne se doute pas de la véritable nature de son gibier…

« Le jeu de l’ombre » est un roman plaisir si l’on est aficionado du genre. Il se lit rapidement et parfois attrape le lecteur car il y a quand même une source d’interrogations lors de certains passages et une pointe de suspens.

Malheureusement le style est décevant. Evidemment ce n’est pas ce que l’on recherche dans ce genre d’ouvrages. Trop de répétitions, trop de renvois à la ligne, trop de typographie fantaisiste, à dessein, sans doute, de renforcer la tension dramatique et de créer un climat de terreur… Artifices inutiles ! Une simple bonne rédaction avec des phrases qui s’enchaînent, un vocabulaire enrichi, et moins de pages inutiles auraient suffi.

Moins de forme, plus de fond aurait été parfait. Ceci dit, on passe un bon moment de lecture bien que sans trop de sueurs froides, dommage par les chaleurs qui sévissent.

Editions Le pré aux clercs, Pocket, 597 pages.

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Vindicta

Un pavé qui se lit très vite puisqu'il y a peu de temps mort dans cette histoire de braquage qui tourne mal. Il est ici question de vengeance, une vengeance implacable et un peu gore il faut le dire ! Je regrette juste qu'il manque un peu de suspens car on connait très vite l'identité de l'assassin. Reste à savoir comment il en est arrivé là et c'est à l'occasion de flashback que l'on est éclairé à ce sujet.

C'est une histoire menée tambour battant mais avec des personnages que je n'ai pas trouvé attachants, excepté peut-être Audrey, dont les sentiments paraissent si justes.

C'est ma deuxième incursion dans l'univers de l'auteur et je lirai ses autres romans avec plaisir.

Challenge Mauvais genres 2023
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La Saignée

Cédric Sire possède, sans nul doute, une belle plume dont il se sert pour captiver le lecteur dans ses filets et l'entraîner dans un monde abject de violences et de querelles d'ego. Que ce soit l'ultra violence tapie sous le couvert du Dark Web ou celle, plus insidieuse peut-être, qui hante certains membres de la police prêts à tout, y compris aux manipulations de la vérité, pour confondre les coupables ou écraser les collègues, la violence est partout dans ce thriller. A la lecture des premières pages, j'ai hésité à poursuivre mon insertion dans ce monde de folie.

Pourtant, j'ai continué et j'en suis heureux. L'écriture de Cédric Sire est addictive. Son roman, très bien construit, pousse le lecteur à assembler les différentes pièces du puzzle sur base des indices que laisse percoler l'auteur à travers les personnages qu'il affine de chapitre en chapitre. le lecteur rentre dans un monde qui le dépasse. Il s'approche d'une compréhension de la psychologie complexe des protagonistes. Il souffre avec les victimes, se prend pour justicier en compagnie de ceux qui les traquent et accepte, au vu des émotions ressenties, que face à la violence extrême, les chevaliers blancs de la traque s'accommodent de quelques débordements et déplacent les limites procédurales. Car, à tout prix, n'importe quel prix, il faut anéantir ces marionnettistes prédateurs qui gèrent cette red room qu'est La saignée.

La traque monte en puissance, la quête du coup d'éclat bascule alors dans la tête du chef d'enquête et passe du champ d'honneur aux champs d'horreurs où tous les coups sont permis pour autant que l'ego en sorte démesurément grandi. Et peu importe la facture et qui la paiera !

Ouvrir La saignée, sorti chez Fayard le 29/09/2021, c'est entrer dans la violence et perdre tous ses repères dans la lutte contre celle-ci. C'est prendre et donner des coups au point d'en perdre toute vigilance et de ne plus trop remarquer que, in fine, le scénario est plutôt cousu de fil blanc et que trop de coups d'aubaine tombent, comme par hasard, au bon moment pour projeter l'enquête dans de nouvelles dimensions. C'est, on est d'accord, la loi du genre… mais si le cadre de la violence n'était pas aussi démentiel, accepterions-nous aussi facilement les opportunités de scénario que l'auteur nous fait avaler ? A chacun d'en décider. La Saignée est et restera quoi qu'il en soit, un bon roman qui prend aux tripes, dérange et attire, à l'image de l'ambiguïté humaine des lecteurs sans doute.

Merci à NetGalley France et aux éditions Fayard pour leur confiance.

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Vindicta

Merci à BePolar et aux éditions Harper Collins Poche de m'avoir permis la lecture de ce très bon thriller .Un braquage d'une bijouterie tourne au fiasco et les braqueurs renversent une enfant dans leur fuite .Olivier Salva , en planque pour serrer un avocat véreux en affaire avec le bijoutier ,n'est pas intervenu alors qu'il aurait pu éviter le drame seulement la mort de l'enfant va déchaîner une folie meurtrière que Salva ne pourra peut-être pas endiguer .Un thriller sans temps mort à consommer sans modération.
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