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Critiques de Cédric Sire (2265)
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Écouter le noir

Qu'elles soient d'anticipation, du domaine du thriller ou du récit fantastique, ces onze nouvelles tournant autour du thème de l'écoute vont vous faire frissonner d'effroi et glacer d'horreur.

Tous concoctés par d'incontournables auteurs du noir qui figurent régulièrement en bonne place dans les têtes de gondole de nos librairies, ces récits nous immergent dans un univers où les sons (ou leur cruelle absence) vont faire basculer les protagonistes de ce recueil dans d'insolites, d'improbables et terrifiantes situations qui s'avéreront fatales pour la plupart d'entre eux.

Qu'ils soient sourds ou malentendants, parasités ou même paralysés par l'envahissante présence de sons obsédants susceptibles de leur faire perdre toute raison ou toute perception de la notion de danger... les personnages sortis de l'imagination foisonnante de cette brochette d'auteurs nous entraînent dans leur noir sillage où le danger résonne et fait écho de sa toute puissance à chaque bruissement, chaque soupir, chaque murmure, chaque pas, chaque claquement, chaque éclat de voix ou même chaque silence.

Courtes mais intenses, ces nouvelles qui comptent quelques pépites m'ont replongée avec délice dans la plume acérée et captivante

d'écrivains qui semblent être à l'écoute des attentes de leurs lecteurs en matière de lecture !

A quand "Voir le noir" ?
Lien : https://leslecturesdisabello..
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L'Enfant des cimetières

« Personne ne doit savoir. »





Sire Cédric ?

Je connaissais, seulement de nom - jusqu'ici du moins... (un pseudo qui, pour être franche, manquait un peu de sérieux à mon goût ; j'ai largement changé de point de vue depuis!)

Certes, j'avais eu l'occasion de croiser quelques citations et même de lire plusieurs extraits pour tout dire, mais je ne m'étais pas encore jetée dans la gueule du loup, ce malgré presque tous ces romans hantant ma (titanesque) PAL. Je savais le style et l'écriture susceptibles de beaucoup me plaire. En revanche, j'étais très loin d'imaginer l'impact qu'un récit entier pourrait avoir sur moi...



Je voulais une confirmation ; j'ai eu une révelation !



Ses mots ont percutés mon esprit avec une telle puissance, une telle assurance, que d'en parler ici fait renaître les fameux papillons qui grouillent dans le bas du ventre, telle ceux d'une amoureuse transie...

Mais que n'avais-je donc lu cet auteur plus tôt ?!?



Quelle claque !



De fait, j'ai littéralement engloutti la première moitié en une seule après-midi, quasiment sans voir le temps passer. Suite et fin furent avalées dès le lendemain, à la même enseigne !

Préciser qu'à aucun moment, je ne me suis ennuyée ou égarée, que du contraire, serait presque blasphématoire ^^



Je me suis retrouvée soumise à un effet attractif et transcendant tel qu'à la fin du roman, il m'a fallu un certain temps d'adaptation pour revenir parmi les vivants, si j'ose dire.

J'étais comme hypnotisée, engourdie par l'atmosphère délétère qui en émane du début à la fin ; l'écrivain, se la jouant grand 'saigneur', ne laisse que peu de marge de répit à son lecteur, déjà au supplice.

Le suspense brillament entretenu, avec talent, vous met tous les sens aux aguets ; votre attention est maintenue jusque chaque fin de chapitre, comme pour vous laisser respirer un peu, le temps de reprendre votre souffle...

Oui, pour mieux vous aculer à la reprise du suivant.



L'ambiance angoissante, palpable, vous hérisse les poils de la nuque aussi sûrement que si vous vous promeniez seul(e) dans un cimetière - tiens, justrement! - à l'abandon et de nuit...

Pourtant, l'envie viscérale de tourner les pages pour en savoir plus vous prend à la gorge, malgré le sentiment de peur latente engendré par l'horreur sous-jacente.

C'est en apnée que le voyage se poursuit, sans quoi vous risquez la suffocation ; le rythme irrésistible de la danse macabre s'intensifie sous une plume des plus machiavéliques, vous prend aux tripes, vous crucifiant l'âme sans aucun scrupules.

Funeste fantasmagorie.





« J'ai rêvé de cet endroit. »

« Ce qui effraie le plus, ce n'est pas la réalité, mais ce qu'on imagine qu'elle cache. »

[David Lynch]





Des personnages authentiques, auxquels on s'attache irrémediablement - les "gentils" comme les "méchants", sans distinctions par ailleurs : bien que m'inspirant instinctivement méfiance et crainte, je ne pouvais m'empêcher de trouver charismatique l'ombrageux Nathaniel (je ne l'ai pourtant pas regardé dans les yeux, juré!).



Frissons garantis !



Tout ce que je peux affirmer, au sortir de ce thriller fantastique sur fond de légende urbaine, c'est que, bien que relativement habituée à ce genre de littérature, je n'aurais jamais cru avoir un jour à nouveau peur du noir et des ombres qui l'habitent...

Je vous conseillerai donc de prendre quelques précautions avant d'entamer ce récit, comme de laisser toutes vos lumières allumées et d'éviter toutes visites nocturnes de catacombes ou de charniers, par exemple.

Si malgré cela, vous décidiez quand-même de vous attaquer à l'enfant des cimetières, surtout ne plongez jamais votre regard dans le sien, au grand jamais !



Vous êtes prévenu(e)s désormais...



***

Prix Masterton 2010 du roman francophone.



Son nouveau roman, "Du feu de l'enfer", est à paraître aux éditions Presses de la Cité en mars 2017.

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Avec tes yeux

Très très gros coup de coeur pour ce nouvel opus (sorti l'année passée) signé Sire Cédric !!!



En effet, je suis fan inconditionnelle de Sire Cédric, j'ai lu tous les romans qui sont passés du thriller fantastique aux thriller bien en rouge et noir (sang et horreur) comme je les aime !!!

De plus ici, l'histoire se déroule à Versailles, l'hôpital Mignot, je connais j'y ai fait un stage... et la banlieue de Versailles (mon père y a travaillé 40 ans, au commissariat!!!), jusqu'à Rambouillet... J'ai vécu 30 ans dans cette région de France... Montigny (le Bretoneux) je connais... Guyancourt j'y ai travaillé 3ans (Au Siège social du Crédit Agricole), j'ai aussi habité à Élancourt, commune qui fait partie de le ville nouvelle de de St Quentin en Yvelines comme les deux autres villes, St Quentin en Yvelines et son centre commercial, son extension, mais bien-sur !!! bref je coin je connais... A tien j'ai aussi passé mon permis de conduire à Rambouillet sacré ville avec toues ses rues en sens uniques et ses côtes... souvenir, souvenir... Je peux vous assurer que Sire Cédric c'est bien documenté sur cette région surtout qu'il vit à Toulouse et que c'est pas la porte à coté.



Thomas, webmaster à son compte, ne dore pas la nuit, il est insomniaque et on lui conseil d'aller consulter un hypnotiseur qui pourrait l'aider à mieux dormir. C'est lors de cette unique séance d'hypnose qu'il lui arrive une chose étrange, il se retrouve en trans et est comme transporté dans le corps d'une autre personne, il est dans ses yeux. Sauf que ce que la personne à l'autre bout de ses yeux est un terrible assassin, un monstre sans limite.



Il assiste malgré lui au meurtre d'une femme, il sait où ça a lieu, il y a pour essayer de la sauver ou de lui venir en aide, mais ce qu'il y trouve c'est la gendarmerie, il est transporté en garde à vue et il ne peut pas expliquer ses visions, personne ne le croirait, sauf Nathalie, une gendarmette fraîchement arrivée à le gendarmerie qui a, elle aussi des problème, mais autre que ceux de Thomas, elle va le croire, enfin son histoire la touche et elle va enquêter sur Thomas alors que sons travail s'est arrêté à l'arrestation et qu'elle est en repos...

Thomas va demander de l'aime mais pas forcément aux bonnes personnes et sa fuite en avant sera très longue et effrayante puisqu'il voit dans les yeux du meurtrier tout ce qu'il fait subir aux victimes.



Un thriller très noir et assez glauque comme je les aimes, un Sire Cédric très très bon !!!

Un thriller excellentissime !!! malgré qu'il faut bien avoir le coeur accroché !!! mais ça fait du bien et les 550 pages défilent à une vitesse folle...J'en veux encore !!!



Bon vous l'aurez compris j'ai ADORE !!! Sire Cédric est vraiment un auteur à découvrir qui a un talent fou dans tout ce qu'il fait et surtout écrit...
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Les Dames Baroques

« Les dames baroques », anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis, regroupe les textes de pas moins de vingt auteurs, certains jouissant déjà d'une certaine réputation dans le monde des littératures de l'imaginaire tels que Charlotte Bousquet ou Justine Niogret, d'autres encore peu connus, et certains plus anciens puisque datant du XIXe, voir du XVIIIe siècle. Vingt nouvelles, trois cent pages, le tout consacré au personnage de la femme fatale, figure ô combien complexe et énigmatique qui hante depuis toujours un bon nombre de récits. Les angles d'approche adoptés sont, évidemment, extrêmement variés. Certains textes prennent ainsi l'allure d'un conte où une princesse de diamants désespère de se trouver un époux (« Lapidaire »), tandis que d'autres se plaisent à mettre à l'épreuve leurs prétendants (« La Belle aux Cheveux d'Or ») ou se livrent à un morbide loisir (« La princesse aux lys rouges »). D'autres prennent place à notre époque et narrent les déboires de femmes en proie à une mystérieuse magie : bague ayant gardé l'âme de sa dernière propriétaire (« La Dame de Gwenninis »), rêve s’immisçant dans le réel (« Le Bol d'Argent »)... D'autres encore relatent les malheurs d'hommes victimes de la beauté d'une femme (« Jusqu'au bout de la vérité ») ou bien d'un amour trop dévorant (« Rosea Furiarum »).



Tour à tour innocente ou manipulatrice, maléfique ou bienfaisante, bien réelle ou au contraire fruit des fantasmes les plus fous, les femmes présentent dans cette anthologie possèdent toutes des facettes différentes que l'on se plaît à découvrir au fil des pages. Certaines nouvelles sont évidemment plus marquantes que d'autres et parmi elles quatre ont particulièrement retenu mon attention. Étrangement il s'agit de quatre textes dans lesquels sont narrés, de manière très différente, le calvaire d'une femme : sorcière injustement accusée et condamnée par l'église à brûler chez Armand Cabasson (« Le baiser de la sorcière »), favorite d'une noire déesse dont on s'approprie une fois par an le corps chez Justine Niogret (« Le jour de la Belladone »), jeune pied de bot martyrisée et apprentie d'un alchimiste en quête de la vie éternelle chez Elie Darco (« Les crocs de la Basilicate »), et enfin fille moderne perdue dont on ignore si elle est victime de folie ou de l'influence néfaste d'une défunte sorcière. D'autres nouvelles valent également le coup d’œil, même si on pourrait souvent regretter la trop grande brièveté de certaines qui s'achèvent à peine commencées et entraînent ainsi une certaine frustration.



Au final, une anthologie au thème atypique proposant un large panel de textes dans lequel chacun devrait trouver son compte. C'est là une bien belle initiative qu'a eu Estelle Valls de Gomis qui nous offre avec « Les dames baroques » un ouvrage dense et original que j'ai pris plaisir à découvrir.
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Le premier sang

Si vous avez lu « De fièvre et de sang » vous devez lire celui-ci...

En effet on y retrouve les deux personnages principaux : Éva Svärta, la policière albinos et le commandant Alexandre Vauvert.



Le livre s'ouvre sur une étrange scène, Madeleine Reich très riche femme d'affaire, elle est victime, alors d'un repas en compagnie de son mari, un soir habituel, son visage se met à saigner sans raison, elle va dans la salle de bain pour voir ce qu'il se passe et là elle découvre d'étranges coupures sur ses joues. Son mari s’inquiète, mais elle, ne peut le laisser vivre, elle le tue de sang froid avant d’incendier sa luxueuse maison de Neuilly et de disparaître...



Éva Svärta enquête à Paris sur un important trafiquant de drogue, Ismaël Constantin. Elle est en planque avec lieutenant de police Erwan Leroy dans une banlieue assez louche quand soudain tout un étage d'un immeuble prend feu. On retrouve dans les décombres Ismaël Constantin implanté dans ce quartier depuis une quinzaine d'années, il y fait régner la terreur. Quand Éva et Erwan découvrent le corps d'Ismaël, ils s’aperçoivent que ce dernier à subit des tortures étranges et qu'il a été immolé ce qui a mis le feu à l'immeuble.

Mais Éva n'en reste pas là, elle veut découvrir des indices et elle va, de sa propre initiative, fouiller l'autre appartements de l'étage, elle va y découvrir un petit corps, un bébé, dans le congélateur. Le seul indice valable est un tout petit morceaux de bois peint...



Alexandre Vauvert à Toulouse, enquête sur Pierre Loisel qui a disparu depuis deux semaines, mais l'enquête stagne. Alexandre est toujours aussi amoureux d'Eva, même si elle refuse de répondre à ses appels. Son ex-femme veut qu'il favorise l'enquête qui plane sur son nouvel ami, elle n’arrête pas de le harceler...



Voilà, les trois branches de l'arbre que Sire Cédric va nous faire découvrir au tout début de ce nouvel opus. Mais nous allons vite comprendre que ces trois enquêtes sont liées et qu'Éva Svärta et Alexandre Vauvert vont être menés à enquêter ensemble et c'est à ce moment aussi qu'on retrouve la fin du livre « De fièvre et de sang »

En effet on retrouve, ici, toutes les explications de ce mal qui ronge Éva, on en apprend bien plus sur elle que dans « De fièvre et de sang » surtout sur l'origine de ses troubles et on connaît maintenant ce qui c'est passé quand, elle et sa sœur jumelle, ont été enlevées. Éva va devoir dépasser ses propres peurs et faire le deuil de plusieurs choses, des souvenirs et des élèvements qui vont se terminer ici, enfin presque...



J'ai adoré retrouver Éva Svärta et surtout la connaître plus. Elle est commandant au Quai des Orfèvres à Paris. C'est une femme étrange, les cheveux blanc, pantalon de tailleur et blouson de cuir. Elle porte des lunettes de soleil en plein mois de janvier, même à l'intérieur des bâtiments et même si le nuit est tombée depuis des heures. Derrière ses lunettes se cachent des yeux écarlates d'albinos...



J'ai beaucoup aimé ce nouvel opus, j'aime d'ailleurs tous les livres de Sire Cédric, je suis une inconditionnelle de cet auteur, alors mon avis est truqué, mais ici, j'ai trouvé que le déroulement de ce livre n'était pas comme les autres. En effet, sur toute la première moité du livre, on se retrouve avec un thriller, presque classique, on a quelques indices un peu fantastique, mais quand on a lu Sire Cédric on y est habitué. Puis tout change, quand on dépasse la seconde partie, là tout n'est que fantastique avec des créatures plus terribles les unes que les autres. C'est une folle poursuite dans les Pyrénées, dans les montagnes alors qu'il neige et que les routes sont recouvertes de neige et de glace, tout y est froid, stressant et très spirituel. Après les esprits, les vampires et les fantômes, Sire Cédric s’attaque à une nouvelle catégorie de créatures.



La lecture est très rapide, les chapitres défilent à une vitesse folle, un très bel opus qui donne une très belle suite à « De fièvre et de sang », mais je vous conseil de le lire en premier « De fièvre et de sang » si non, la lecture de « Le premier sang » vous dévoilera trop de choses...
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Du feu de l'enfer

Je lis très peu de thriller et j'avoue avoir bien frissonner comme il le faut avec le sujet de celui-ci : Un frère et sa sœur qui se mettent par erreur sur la route d'une puissante secte qui ne recule devant rien pour éliminer d'éventuels témoins. Les descriptions de certaines scènes ne laissent pas insensible ! J'étais totalement dans ma lecture, le rythme est parfait, les personnages plutôt crédibles, j'ai juste trouvé une petite romance un peu trop rapide. Et je me suis prise une petite claque parce que je n'avais rien vu venir ^^ En même temps j'aime me laisser porter pour avoir quelques surprises. Je lirai d'autres romans de cet auteur car c'était une première pour moi.

Challenge Mauvais genres 2022

Challenge pavé 2022
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Avec tes yeux

Punaise, je vous jure que j’ai failli tourner de l’œil facilement une dizaine de fois ! Suis encore étonnée que pas un camarade de galère (entendez par là les transports en commun), n’ait pris le temps de me demander si ça allait (ou alors, il n’avait pas envie que je rende mon p’tit déj sur ses chaussures en cuir de vachette italiennes 😊).



Moralité : vous souhaitez entamer une lecture confort sans heurts, passez immédiatement votre chemin ! Fuyez ! En revanche, vous souhaitez vous délecter d’un page turner angoissant bien chargé d’hémoglobine avec un soupçon de paranormal, bah vous avez frappé à la bonne porte les amis.



Sire Cédric est un auteur des plus sympathiques, affable. Derrière sa tignasse ébène, son accent chantant de Toulouse et son allure des plus calmes, se cache un auteur prolifique suivi avec pugnacité par un fan club de lecteurs fascinés par son univers extrêmement sombre. Vous allez en avoir pour votre argent.



Thomas, notre personnage principal, vient de se faire larguer par sa petite amie blasée de le voir traîner sa loositude : galère pour décrocher du taf, des clients, manque de confiance en lui, procrastination et pour couronner le tout, insomnie 7j/7. Pile au moment où notre héros avait décidé de prendre le taureau par les cornes en allant consulter un hypnotiseur pour régler ce problème d’insomnie. Bah il ne va pas le regretter !



Quoi de mieux que de sortir de cette consultation en ayant aggravé son problème : figurez-vous que Thomas voit à travers les yeux d’un psychopathe qui torture ses victimes (de charmantes damoiselles) en les énucléant. Sa petite madeleine de Proust si vous préférez ; alléchant non ? Et Sire Cédric n’y va pas avec le dos de la cuillère quant aux détails (d’où la fameuse envie de rendre mon 4 heures). Bienvenue au royaume de l’horreur. S’ensuit une course contre la montre avec une gendarmette hystérique persuadée qu’il est le véritable assassin et une hackeuse du dark web au passé trouble.



Bon ok, un peu cliché tout ça je le concède. Mais ça marche je vous jure ! On ne lâche pas ce roman foi de lectrice ! Et puis on ne demande pas de la grande littérature non plus (même si certaines tournures de style sont un peu « faciles »).



Un thriller efficace, droit au but, sans fariboles.  Oyez oyez, Avec tes yeux, c’est du frisson garanti.
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Le jeu de l'ombre

Je suis avec ma copilote Saiwhisper, je l'accompagne, en suivant Malko, qui se dirige tout droit sur l'autoroute du Diable. Il te donne déjà la trouille et tu appréhendes tout de suite, ce qui va lui arriver. Qu'est-ce qui est en train de se passer ? Pourquoi donc un pacte avec le Diable ? Il me semble que ça ressemble vivement à ça. Sire Cédric réussi à me conquérir avec son excellent thriller, qui fait partie maintenant de mes livres préférés. J'avertis vraiment tout lecteur, qui s'y aventure, et je donne qu'un seul conseil : méfiez- vous !

Je suis absolument conquise, je revois mon inspecteur Vauvert ainsi que je fais connaissance avec notre musicien Malko, un badboy, qui séduit toutes les filles et qui les jettent, une fois fini. Qu'est-ce qui lui réserve donc son destin ? Il se retrouve alors à l'hôpital à la suite de l'accident et il ne se rappelle plus de rien… Il n'entend plus la musique et il est incapable de jouer… Quel pire sort pour un musicien ! Qu'est-ce qui se passe donc et à quoi il va être alors confronté ? Est-ce que c'est la fatalité pour lui ?



Angoissant, Puissant, Flippant



Une fois que tu y entres, tu ne peux plus lâcher ton livre. Tu retrouves avec plaisir l'inspecteur Vauvert, tu le suis attentivement dans une enquête et tu n'aimes pas le voir faire des cauchemars. Il rêve aussi d'un chien et il me semble que dans le surnaturel, ce n'est pas bon signe, si tu en vois un. Vauvert est mal à l'aise avec tout ce qui est surnaturel ainsi que les médiums. Il ne cesse jamais de faire confiance à son instinct et à son flaire de flic, qui se trompe rarement. Il se retrouve donc mêlé malgré lui à l'histoire de Malko, à cause de deux meurtres qui doit élucider.



Comment dire ? C'est un coup de coeur, par son écriture puissante, qui te projette dans tout un univers. Tu découvres un cadre enchanteur, tu suis un inspecteur que tu adores et tu t'attaches à ce Malko, même s'il est un badboy. Je trouve que l'auteur manie très bien le surnaturel, le fantastique et l'horreur autour de son histoire. Il réussit à garder ton attention à cause des complots, des drames et des meurtres, qui nous plonge au coeur de ce thriller. Il parvient à te faire vivre toutes sortes d'émotions et il te manipule aussi bien, qui le fait avec ses personnages. Sire Cédric sait jouer avec toi, comme le fait un chat avec une souris.

C'est vraiment à vos risques et périls si on y entre, car pendant ta lecture, tu peux être soit obsédé, soit avoir des hallucinations ou soit être paranoïa. Est-ce que tu es poursuivi par une ombre toi aussi ? C'est ce que ressent Malko et il perçoit un chien également dans des visions. Est-ce que c'est aussi en lien avec Vauvert, qui distingue la même chose ?



Je prends vraiment plaisir à lire mon histoire avec Saiwhisper. Comme elle, je ne me méfie pas vers la fin du roman et l'auteur Sire Cedric m'a vraiment eu. Il sait très bien mêler ses cartes et même il te fait même douter, autant que toi, que le lecteur. Tu ne vois pas le temps passer et tu arrives vite à la fin, même si c'est un gros pavé. le petit bémol : il manque je crois un ou deux chapitres sur Vauvert, pour conclure l'enquête. Et de plus : je sais que je n'y peux rien mais il est vraiment sadique avec Malko, notre badboy. Je suis émue à la fin de mon livre et je suis triste de quitter mes personnages.

L'auteur te fait également réfléchir sur la valeur de l'amitié, la famille et la loyauté envers tes proches ou ceux que tu côtoies. Il m'est venu effectivement deux questions au cours de ma lecture : «Est-ce que ce sont les plus forts qui s'en sortent ou ce sont les plus rusés ?», «Est-ce qu'on peut tout se permettre ainsi que de jouer avec les autres sans regarder les conséquences ?»

Pour terminer, c'est vraiment un excellent thriller d'où tu passes vraiment un très bon moment. Je n'oublierai pas ma lecture de sitôt à cause de ses personnages attachants et d'une histoire vraiment captivante, qu'on ne veut pas perdre une minute.



Je remercie également ma complice Saiwhisper, qui me donne le goût, d'entrer dans un roman du maître de Sire Cedric. C'est vraiment du bonheur, qu'on savoure, page après page. Il possède vraiment une belle plume, avec de l'imagination débordante et un très bon scénario, qui nous offre à tout lecteur, qui y entre. Gare à vous si vous prenez l'autoroute avec Malko, et laissez tout espoir, à votre porte. Je crois donc que le titre de ce roman, «le jeu de l'ombre» porte vraiment bien sa signature.

Allez voir la belle critique de mon amie Sai, pour aller voyager avec elle, sur l'autoroute du Diable.



Siabelle
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Les coups de coeur des Imaginales - 2013

En cette année 2013, outre son anthologie habituelle constituée de quelques-unes des plus belles plumes des littératures de l'imaginaire français (« Elfes et assassins »), le festival des Imaginales d'Epinal a également pris l'initiative de publier ces « Coups de cœurs des Imaginales ». Rappelons que depuis 2004, le festival a pris l'habitude d'accorder le label « coup de cœur » à un écrivain prometteur, ni véritablement débutant ni déjà « star » reconnue, label qui, comme l'explique Stéphanie Nicot dans sa préface, est censé assurer le rôle de panneau indicateur qui signalerait aux lecteurs « Attention, talent ! ». Né de la collaboration de trois maisons d'édition spécialisées dans ce type de littérature (Mnémos, ActuSF, Les Moutons Électriques) qui se sont d'ailleurs regroupées en 2012 sous le label « Les Indés de l'imaginaire », le projet est donc simple : proposer une nouvelle de chacun des auteurs s'étant vu octroyer cette récompense, de Thierry Di Rollo en 2004 à Samantha Bailly en 2013. Dix textes, donc, qui se succèdent de façon chronologique, et un thème assez général pour permettre une grande diversité de récit : la fantasy urbaine.



Si dans « Elfes et assassins », comme dans la plupart des anthologies précédentes, le très bon côtoyait le beaucoup moins bon, il faut reconnaître que la qualité est ici au rendez-vous, et ce pour chacun des textes. La postface suivant chaque nouvelle et dans laquelle les auteurs reviennent sur la façon dont ont germé leurs idées est également un bonus appréciable. Parmi les textes qui m'ont le plus marqué je citerai en premier lieu celui de Mélanie Fazi (« Trois renards ») qui, comme toujours, parvient à faire ressortir le mystère et la beauté de lieux ou d'actes du quotidien qui semblent, au premier abord, complètement anodins. Sans surprise Jean-Philippe Jaworski se hisse également parmi les meilleurs avec son « Profanation », texte qui nous plonge à nouveau dans l'univers du Vieux Royaume où on découvre cette fois l'envers des champs de bataille. « Séréna », nouvelle de Sire Cédric consacrée au mythe de la sirène, ou encore « Élixir », nouvelle de Samantha Bailly mettant en scène des empathes chargés de repérer les individus dangereux pour la société, sont également de belles réussites.



Cette anthologie des « Coups de cœur des Imaginales » se révèle au final de très bonne qualité, tant pour la diversité des thèmes abordés que pour la variété des styles proposés. Un moyen sur et efficace de découvrir ce dont les auteurs français de fantasy sont aujourd'hui capables.
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Déguster le noir

Déjà le dernier volume des 5 sens du Noir !



C’est avec le premier, gagné lors d’un concours, que j’ai commencé à apprécier les nouvelles, jamais beaucoup lues jusqu’à cette rencontre ! Depuis j’en lis plus facilement et plus régulièrement.



Je pensais que ce sens serait le plus difficile à représenter et c’est ainsi que je l’ai trouvé à travers ces textes et dans la globalité c’est celui que j’ai le moins apprécié.



Certaines nouvelles sont trop courtes, donc frustrantes, avec un goût de trop peu ! Pour deux d’entre elles, je n’ai pas vraiment compris ce que l’auteur essayait de dire ! J’ai eu plaisir à découvrir des auteurs qui m’étaient inconnus et que j'aimerais recroiser à l’avenir (dans ma seconde vie, vue l’état de ma LAL) ; quelques incontournables m’ont calé une dent creuse et Ellory m’a une fois de plus embarqué dans une dimension noire, très noire, pour mon plus grand plaisir !



Merci à Yvan Fauth pour cette idée lumineuse et sans qui je n’aurais jamais découvert le plaisir de lire des nouvelles !



Challenge 50 Objets 2023/2024

Challenge Multi-Défis 2024

Challenge Entre Deux Thématique 2024

Pioche Polar mars 2024 : Mylena
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Du feu de l'enfer

Ah ! Voilà un polar musclé. L'auteur a peu pitié de ses personnages, les chapitres courts donnent la dynamique, sans compter les imbroglios. Pour faire simple : notre héroïne tombe, à cause de son frère, dans un engrenage qui va lui faire côtoyer une secte. Celle-ci ayant pour habitude de mutiler et décapiter ses victimes au nom de divinités mythologiques. C'est sanguin et c'est une course contre la montre. Mais comment va-t-elle pouvoir se sortir de ce carnage ?
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Hellfest

Le Hellfest est devenu, en l’espace de moins de 15 ans, l’un des plus gros festivals de musique consacré au metal. On est loin aujourd’hui de l’ambiance champêtre de 2006 et de la première édition. Clisson, à côté de Nantes, est devenu le centre du monde metal la deuxième quinzaine de juin. Au point d’afficher complet avant même la divulgation des groupes qui seront présents ! 180 000 personnes en 2019.

Cédric Sire a sorti son premier livre en 2007, il a donc démarré presque en même temps que le festival. Il est depuis devenu un écrivain incontournable en matière de thrillers. Et il n’a jamais caché son amour pour ce genre musical. Même si on est loin de ses productions écrites habituelles, ce n’est qu’une demi-surprise de le retrouver à la tête de ce magnifique projet, aux côtés d’Isabelle Marcelly éminente journaliste musicale.

Pour mettre en avant toute la démesure de ce festival hors normes, il fallait un livre du même acabit. 300 pages, beau papier, près de 2,5 kg. Et un format à l’avenant (voir la photo du dernier roman de Cédric Sire placé à coté).

L’idée de base est excellente : parler de l’événement, à travers les mots des musiciens. 100 interviews magnifiquement mises en valeur par de superbes photos.

Et un travail monstrueux réalisé par les deux auteurs. Pour retranscrire, choisir, compiler, classer les mots et photos des groupes et donner une vraie cohérence au livre.

Le résultat est extraordinaire et en met plein la vue. Un indispensable pour tous les amateurs de bonne musique, à offrir ou à s’offrir (ça vaut mille fois les 34,95 €).

C’est Tobias Forge, leader du groupe Ghost, qui le préface à visage découvert.

Il y en a pour tous les goûts en matière de metal (et même de rock tout court). Du plus mélodique au plus extrême, du plus rock’n’roll au plus trash, du plus connu au plus pointu.

Et c’est passionnant à lire, pour suivre l’évolution du festival dans le temps, à coups d’anecdotes savoureuses (ah, cette mémorable et apocalyptique édition 2007, où les éléments se sont déchaînés sur les festivaliers et les musiciens…).

Depuis, l’événement a pris une dimension démentielle, au point de faire dire à Jordan Rudess, claviériste de Dream Theater, qu’on devrait l’appeler Heavenfest tellement la qualité d’accueil est devenue exemplaire.

C’est un bouquin à lire selon son envie, à la suite ou en picorant. Pour ma part, je me suis immédiatement jeté sur mes groupes préférés, avec des échanges vraiment captivants. Apocalyptica, Pain Of Salvation, Dream Theater, Avantasia, Nightwish, Helloween, Myles Kennedy, Epica, Paradise Lost, Orphaned Land. Au-delà de mes goûts personnels, tout est à lire, même quand on ne connaît pas les groupes. Chaque mot donne un éclairage différent à ce festival.

Un ouvrage magnifique et un boulot diablement réussi. Fascinant et ludique.
Lien : https://gruznamur.com/2019/1..
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Vindicta

J'ai fait connaissance avec Cédric Sire il y a quelque temps, en tout cas à une époque où il se faisait encore appeler Sire Cédric.



Cette première rencontre fut à la lecture de "Du feu de l'enfer", un livre assez gore se déroulant dans une atmosphère sectaire et satanique. Eh je dois dire que malgré un final assez prévisible, j'avais grandement apprécié ce livre.



Qu'en est-il avec "Vindicta"?, me demanderez-vous alors.



Je ne sais pas si c'est son changement de pseudonyme ou simplement une envie de changer de style (temporaire ou définitive), mais je dois dire que cet opus m'a beaucoup moins séduit. Attention, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit ! Je suis allé jusqu'au bout de ma lecture car bien entendu, Cédric Sire a toujours une plume qui vous donne envie de tourner et tourner et tourner et ... les pages de ses romans. Toutefois, j'ai trouvé cette fois que le récit était de facture beaucoup plus classique et qu'il m'a moins enthousiasmé.



Autant avec "Du feu de l'enfer", j'avais l'impression de me retrouver dans l'atmosphère de "Hell.com" de Patrick Senécal, autant ici, j'ai eu l'impression de me retrouver dans un polar somme toute assez classique, avec un policier en proie à ses démons intérieurs.



J'espère donc que le changement de pseudonyme de cet auteur ne va pas marquer un virage à 180° dans son écriture et plus précisément dans la noirceur des thèmes qu'il va aborder car j'appréciais tout particulièrement l'ancien !

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Écouter le noir

Écouter le noir… Dit ainsi, on pourrait croire que l’on parle mal des gens de couleurs. Honni soit qui mal y pense !



Ici, on écoute le noir qui est un genre littéraire, celui qui a un contexte social mis en avant et en règle générale, ce n’est pas celui des gens friqués.



Mais peut-on ouïr un livre ? Peut-on écouter un roman qui n’est pas en audio ? Peut-on écouter en lisant ?



Oui à tout. J’ai ouï et j’ai joui de plaisir littéraire (Yvan, gaffe à tes fesses si Chouchou apprend qu’un autre que lui m’a fait ouïr de plaisir – MDR).



Michel Sardou le chantait déjà, tiens : ♫ Et ouïr, de plaisir, et ouïr, de plaisir ♪



Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre recueil de 11 nouvelles écrites par 13 auteurs (ça porte chance)…



Les nouvelles, un genre peu apprécié dans nos contrées, plus mises en valeur chez les Américains ou les Anglais.



Moi, je les trouve toujours trop courtes, je les aimerais plus longues, j’ai l’impression de subir une cassure lorsque le mot fin apparaît, toujours trop tôt et de devoir abandonner des personnages auxquels je venais juste de s’habituer. En un mot, frustrant.



Les seules nouvelles que j’apprécie sont celles qui contiennent une enquête de Sherlock Holmes car là, je suis sûre d’avoir un début, une fin fermée et de retrouver des personnages que je connais. Tandis qu’ailleurs, rien n’est moins sûr.



Bardaf, la première nouvelle écrite par Barbara Abel et Karine Giebel me scotche sur ma chaise, m’emporte au loin, me fait suffoquer, me fais supplier un happy end avant de me laisse pantelante sur le bord de la route à imaginer les conséquences d’un tel manque de malchance, d’un tel concours de circonstances.



Sa chute est à la hauteur de celle que j’ai faite pour son final. Après ça, tu fais une pause, tu bois un coup et tu y reviens, mais doucement, de peur de subir encore des émotions un peu trop forte pour ton petit cœur. Ça commençait très fort.



Hormis la nouvelle SF des Cam/Hug, toutes les autres m’ont surprises, éreintée, remuées, dérangées (surtout celle de Lebel, j’aurais bien fracassé les crânes du flic et de l’agresseur sexuel), celle d'Ellory m’a laissée sans voix et la dernière, celle de Cédric Sire m’a laissé un goût métallique en bouche.



Toutes étaient d’excellentes factures, toutes étaient un plaisir à lire. La plus soft étant celle de Romain Puértolas et ça a fait du bien un peu de douceur dans ce monde de brutes.



Non, je n’en veux pas aux auteurs de m’avoir mis la tête et les oreilles en vrac, par contre le directeur de cette audition entre maintenant sur ma kill-list, aux côtés d’autres auteurs à qui je garde un chat de mon chien, ou de mon cheval. Ils se reconnaitront…



Yvan, mon barbu préféré, j’ai fait un challenge de fou à moi toute seule, mais le tien était encore plus dingue que le mien, tout aussi risqué mais je vois que tout comme Norek, tu as eu les couilles (Domi, si tu me lis, rien de sexuel là-dedans), tu as osé et tu as réussi ce tour de force qui était de réunir des auteurs autour d’un thème bien précis (l’audition) et, écoutes-moi bien, c’est foutrement putain bien réussi.


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Du feu de l'enfer

Voici un Sire Cédric qui a fait couler de l’encre en mal comme en bien… Premier polar sans élément fantastique, l’ouvrage se concentre sur des êtres maléfiques qui n’ont pas besoin de l’Imaginaire pour exister… Pour cela, l’auteur a décidé de proposer une intrigue sombre, haletante et pleine de rebondissements avec une secte satanique au cœur de l’affaire. Honnêtement, je me suis régalée avec « Du feu de l’enfer » dont le rythme m’a transportée. Comme dans ses autres publications, Sire Cédric enchaîne les scènes d’action, les révélations, les morts et les indices sans ennuyer le lecteur. Le rythme est également présent grâce à la narration qui papillonne d’un personnage à l’autre. On a aussi bien le point de vue de Manon, d’Ariel, des enquêteurs et des antagonistes. Grâce à cela, la tension est présente au fil des chapitres. Cela rend la lecture totalement addictive ! Avec Siabelle, mon amie et binôme de lecture, nous avons été autant conquises que horrifiées par ce que nous avons lu.



Mon attachement pour la majorité ds personnages s’est fait rapidement. Manon, thanatopractrice, est une jeune femme observatrice, fougueuse, téméraire, (trop) sérieuse et dévouée à sa famille, en particulier à son frère, Ariel, avec qui la relation est explosive. Malgré ce conflit, elle ne peut s’empêcher de le couvrir ou de l’aider. De son côté, Ariel est un garçon roublard, malicieux, fonceur et lâche. Il semble être assez doué pour plonger tête baissée dans les ennuis. Il faudra cependant que le tandem apprenne à cohabiter, car les événements vont rapidement prendre une tournure incroyable : tous les crimes les désignent comme coupables ! Les pauvres ont donc les autorités à leur trousse ! Hélas, les policiers ne sont pas les seuls à leur courir après… La secte est bien décidée à les faire chanter, à les utiliser, puis les tuer. On est donc face à une course contre la montre haletante, immersive et sans temps morts ! Si vous appréciez les thrillers et que les descriptions gores ou sanglantes ne vous rebutent pas, vous devriez apprécier cet ouvrage ! Pour ma part, j’ai grandement aimé suivre le duo fuir, essayer de creuser les pistes et faire des découvertes. Une chance pour eux, le commandant Raynal Franck est là pour les aider. À la manière d’Alexandre Vauvert, Raynal agit parfois dans l’ombre ou contre le système. Il est le genre de policier à agir seul contre tous, à se donner corps et âme dans l’affaire et à laisser parler ses émotions… J’avoue m’être bien attachée à ce personnage qui, même s’il jouait un peu le rôle d’amoureux transi avec la belle Manon, gardait les pieds sur terre. De leur côté, les antagonistes ont su montrer leur cruauté et leur sadisme. Certains ont plus de consistance que d’autres mais, globalement, j’ai trouvé ces rivaux bien construits…



Des surprises, en veux-tu, en voilà ! Attendez-vous à tomber de haut à plusieurs reprises ! Parfois, les concours de circonstances nous bouleversent ! On se demande réellement comment Manon et Ariel vont finir par s’en sortir… Une fois encore, Sire Cédric a su me surprendre avec ses twists, notamment avec l’un d’eux que j’ai tardé à voir venir… Et que dire de cette scène finale ?! Une bombe ! On ne s’attend pas à voir un tel retournement de situation et de telles horreurs. Cela m’a fait comprendre que, surnaturel ou non, l’auteur arrive toujours aussi bien à proposer des récits sombres, violents, sanglants, dynamiques et inattendus ! En revanche, je ne recommande pas ce titre aux âmes sensibles, car certains passages comme l’introduction, la scène des toilettes ou le final sont affreux… Il y a de quoi frémir ! Sire Cédric, le maître du suspense et de l’horreur, a encore frappé fort avec ce nouveau page-turner mettant en avant la folie des Hommes… Si vous êtes prêt(e) à prolonger votre séjour dans les flammes de l’enfer, je vous invite à découvrir la critique de Siabelle.
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Le premier sang

Et me voici revenue d’un autre roman de Sire Cédric aux côtés de Siabelle, amie et binôme de lecture. Encore une fois, je ne suis pas déçue du voyage et j’ai hâte de retrouver la plume immersive, puissante et agréable de l’auteur avec les deux autres ouvrages qui nous attendent dans nos PAL respectives. Comme toujours, Sire Cédric est parvenu à mélanger le polar et le thriller avec les légendes. Cette fois-ci, on ne parle pas de légende urbaine, mais plutôt de mythologie, en particulier celle des Grecs. À cela, on mélange le satanisme, les rituels et les infanticides. De quoi vous scotcher sur place ou vous faire faire des cauchemars ! Ce cocktail m’a véritablement étonnée. Je n’aurais vraiment pas voulu être à la place d’Eva et de Vauvert… D’ailleurs, en parlant de ce duo, je suis contente d’avoir d’abord lu « De fièvre et de sang » avant, car je ne pense pas que j’aurais autant apprécié chaque moment ou personnage de cet opus. Certes, il n’est pas indiqué qu’il s’agit d’une suite toutefois, à mes yeux, c’en est une. Certains dialogues font référence aux événements passés dans « De fièvre et de sang », néanmoins la lecture de ce roman est réellement utile pour percevoir toute la subtilité de la relation entre Vauvert ainsi que les souvenirs noirs qui hantent le cœur de cette dernière…



L’ouvrage est d’abord divisé en deux narrations : on suit Eva qui va enquêter avec le bel Erwan Leroy sur un dénommé Ismaël Constantin ainsi que Madeleine, une riche femme d’entreprise, qui va se mettre à saigner étrangement des joues alors qu’elle n’avait rien quelques secondes avant… Je ne préfère pas trop en dire au sujet de Madeleine, car il s’agit d’un personnage intéressant que l’on va découvrir au fil de l’enquête. Elle est loin d’être aussi douce et attentionnée qu’elle ne le fait paraître. Ce fut un régal d’apprendre à découvrir son passé, en particulier les personnes qui ont croisé son chemin et marqué sa vie à jamais… Il existe une sorte de suite : un troisième ouvrage mettant en scène Eva… Or, j’ai beaucoup d’attentes concernant Madeleine qui, sans aucun doute, va jouer un rôle plus tard ! Vers le premier tiers du roman, on va enfin avoir une troisième narration : celle d’Alexandre Vauvert, un flic que Siabelle et moi avons appris à apprécier. Il reste fidèle à lui-même et à ses convictions. De plus, son personnage va grandement se creuser et certains de ses talents vont enfin être mis en lumière ! Ces trois intrigues sont toutes intéressantes et utilisent le même fonctionnement : les rebondissements se cumulent petit à petit tandis que la tension monte crescendo. Ainsi, on a réellement envie de savoir ce qu’il va se passer sur tous ces tableaux ! Bien sûr, tout a un lien, mais je ne vous le dirais pas, même sous la torture !



Avec ses personnages torturés par leur passé qui vont se développer, ses scènes de crime sanglantes et inexplicables, son rythme endiablé, du surnaturel mêlé à du polar et une plume immersive, cet ouvrage a su me faire passer un excellent moment de lecture ! Le seul défaut que je pourrais relever est une confrontation finale un peu rapide toutefois, je suppose que « La mort en tête » (la suite de cet ouvrage) permettra de pallier à ce regret. Merci encore à Siabelle pour cette lecture commune pleine d’échanges, de suppositions et de papotage en tous genres. Il me tarde de me retrouver aux côtés du tandem Vauvert/Eva avec elle ! N’hésitez pas à aller découvrir sa critique, car nous avons le même ressenti. Au risque de me répéter, cet auteur est mon coup de cœur du moment : je dévore ses publications avec immense plaisir ! Si cet ouvrage vous intéresse, mais que vous n’avez pas lu d’autres romans de Sire Cédric, je vous conseille de commencer par « De fièvre et de sang » afin de connaître chaque personnage, d’avoir deux enquêtes qui se suivent et de mieux comprendre certaines choses…


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L'Enfant des cimetières

Ce livre est un coup de cœur pour moi qui ne découvre Cédric Sire (Sire Cédric ?) que maintenant.



Cette histoire mêle une légende urbaine à des meurtres en série.

David ( photographe) et Aurore (journaliste et amie de David) vont se lancer dans une enquête complètement biscornue en parallèle de l'enquête menée par la police sur le meurtre de Kristel, compagne de David.

En premier lieu, un autre homicide a été commis et sera étroitement lié au meurtre de Kristel.

Le problème ? Le meurtrier serait un fantôme, une légende urbaine : l'enfant des cimetières...



Cédric Sire nous entraîne vraiment dans une épopée entre le fantastique et les mythes, et on ne fait que se questionner tout au long de la lecture.

J'ai vraiment adoré cette lecture !



Premier coup de cœur de ce mois de décembre ^^
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Déguster le noir

Cinquième ouvrage collectif dont les titres sont inspirés par les cinq sens, on retrouve ici treize grands noms du roman noir qui nous régalent le temps de cette lecture !



Ce livre regroupant des nouvelles noires sur le thème du goût a été pour moi l'occasion de savourer la plume d'auteurs différents mais se rejoignant tous sur un point : avoir une imagination débordante aux multiples ingrédients !



Je tiens à féliciter Yvan Fauth pour avoir laissé cuisiner nos treize chefs qui nous ont réussi à concocter un repas aux petits oignons que je conseille vivement aux connaisseurs 😉.



Je tiens également à remercier les Éditions Belfond et Netgalley France pour ce florilège gustatif marquant et inoubliable 😉.
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Vindicta

Vindicta (Cédric Sire Metropolis, 2021) débute par le braquage d'une bijouterie qui finit mal. Les quatre jeunes cambrioleurs, contraints de prendre la fuite sans le butin, sont la cible des balles du bijoutier qui les poursuit.



Au cours de leur fuite précipitée, la jeune fille de la bande, au volant du véhicule, renverse une enfant de dix ans, Valentine, qui meurt sur la table d'opération.





Au même moment, Olivier Salva, inspecteur d'une espèce d'électron libre, relégué à des missions de surveillance pour avoir subtilisé de la drogue dans les scellés du commissariat, « planque » aux abords de la bijouterie. le bijoutier doit remettre à un avocat véreux un collier volé en échange de l'argent qui est, précisément, l'objet du braquage, ce qu'ignorait Olivier.



Mais sur les injections de son collègue et de sa hiérarchie, Salva ne doit pas intervenir afin de ne pas empêcher le braquage, seul le collier doit demeurer sa priorité. Une fois de plus Olivier désobéit, mais trop tard, il n'a pas eu le temps d'empêcher ni la tentative de cambriolage ni la mort collatérale de l'enfant.



Animé d'un sentiment de culpabilité qui ne le quittera pas, et malgré les injonctions de sa hiérarchie, il s'introduit dans l'enquête, rencontre Marie, la mère de l'enfant avec laquelle il nouera, progressivement et institue une relation intime contraire à la déontologie.





Enfin, l'auteur, sans que l'on saisisse la connexion avec ce qui précède, intercale certains chapitres relatifs à la description d'exactions en terres ennemies, d'une sauvagerie et d'une cruauté extrêmes, d'un groupe de militaires français des forces d'interventions spéciales, sous le commandement « légitime », à l'encontre de terroristes en territoire étranger.





Ce dernier point n'est pas dérangeant, en tant que tel, il est la signature de l'auteur. Cependant, on peut reprocher à celui-ci, dans cet ouvrage en tout cas, une fréquence inefficace n'apportant aucune plus-value au roman.





Est-ce à dire que celui-ci est mauvais : absolument pas : les personnages, les dialogues sont assurément bien travaillés ; l'intrigue, les paysages et les décors également. le suspense est parfaitement bien traité : l'écriture et le style sont très honorables.





Cédric Sire est un auteur qui mérite de poursuivre son ascension dans le monde littéraire du roman policier au sens large.





Je recommande son livre qui est particulièrement la promesse de bons moments d'évasions.





Bonne lecture.





Michel.








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Frissons noirs

Quelle bonne surprise ! J’ai eu ce livre gratuitement chez France Loisirs et je ne m’attendais pas à cela. 6 nouvelles qui vous font frissonner et qui ont pour thème commun l’ouïe et la surdité.

Histoires d’amour, de famille, de vengeance, de mort, de disparition... Amateurs de feel good, passez votre chemin !



Certaines nouvelles sont bluffantes, chapeau à R.J. Ellory et à Sophie Loubière qui m’ont mise au tapis. J’ai également beaucoup aimé la cruauté et l’horreur du duo Giébel/Abel, Cédric Sire fait fort dans ces domaines également, bien que j’avais pressenti la fin.

Maud Mayeras et Laurent Scalèse m’ont moins convaincue mais leur histoire reste tout de même digne de « mettre vos sens en péril » comme le clame la couverture du livre.



Que les frissons soient avec vous !

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