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Critiques de Cédric Sire (2265)
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Vindicta

Dès les premiers chapitres, ce thriller m'a obsédé, 4 jours à dévorer ses quasi 600 pages. Ma première pensée du matin était pour Vindicta ( tant pis gosse et Chéri ) , ma dernière avant de sombrer dans les bras de Morphée.



Ça démarre fort avec une citation avec en exergue un extrait de «  Vengeance is mine » d'Alice Cooper ( feat. Slash, siouplaît ) : «  Tout ce que je veux – la vengeance. Tout ce dont j'ai besoin – la vengeance. Pardonner est divin mais la vengeance m'appartient ».



Une histoire de vengeance, donc, à partir d'un braquo foiré, en fait, plutôt une avalanche de châtiments qui va s'abattre en mode dies irae !



Accordage en mi bémol, un village afghan ravagé, cordes souples pour gagner dans les graves, le braquo se prépare et c'est parti, phrasé roots à 3 doigts, montées et descentes de gamme sans s'arracher la pulpe de l'annulaire, faut du suspense ...

La tension monte, addictive.

Cédric Sire rebande son arc et nous offre un psychopathe juste génial. Quel personnage hallucinant aux confins de la folie et de la légende urbaine, un concept à lui tout seul qui revisite complètement ce type de personnage qui hante thrillers et polars. Pas qu'un gros taré en plus, mais un être que sa désespérance rend sublimement terrifiant en le poussant à commettre l'insupportable.

Autant dire que c'est hardcore quand il se lâche mais cette violence déchaînée est bien dosée, les passages restent supportables ( ou alors j'ai la couenne bien épaisse, possible aussi ).



Et puis, c' est tellement bien écrit ! Une prose ciselée, ultra précise, qui maintient le palpitant au taquet avec notamment de nombreux retours à la ligne. Très visuelle aussi mais avec classe, sans démonstration inutile.



Le dernier quart se poursuit sur un tempo démentiel, les trois trajectoires des personnages principaux se croisent dans une unité espace- temps qui fait frémir lorsque tu comprends que cette rencontre va advenir. Cette fois, l'auteur nous propose bien une partition à s'arracher la pulpe des doigts jusqu'à l'os. Je suis à bout de souffle lorsqu'il assène le twist ultime ( que je n'ai absolument pas vu venir, alors que d'habitude je ne suis pas mauvaise à ce petit jeu ), le king twist !



Le livre se clôt sur une citation des Misérables. Ouvrir avec du Alice Cooper et refermer sur sur Hugo, le genre de grands écarts que j'adore !!!



Le talent de Cédric Sire crève les pages. C'est le thriller parfait comme je n'en avais pas lu depuis longtemps sur un rythme infernal . Jubilatoire, addictif, intense, intelligemment construit. Enorme coup de coeur, ou plutôt coup de foudre !
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La Saignée

Bizarrement, je ressors de cette lecture pas tout a fait satisfaite.



Si l'auteur maîtrise le suspens, a une écriture agréable et addictive. Si il a su parfaitement installer une atmosphère malaisante. Je reste sur le fait qu'il y a trop de choses qui m'ont dérangée.



Je crois que dans ce roman il y avait un peu de trop dans tout, trop de coïncidences, trop de preuves, ... même si je sais que dans les thrillers le but c'est de rouler le lecteur dans la farine. je crois qu'à cause de tout cela ma lecture a perdu en crédibilité.

Je reste sur ma fameuse idée que le trop est l'ennemi du bien.



Un peu trop de longueur aussi...sur certains passages..



Alors même si dans l'ensemble ce roman est réussi. On plonge de plein pied au coeur du dark web, dans la violence et l'horreur qui se cache derrière. L'intrigue se tient grâce au manichéisme de l'auteur. Il m'a manqué un truc, et je n'arrive pas exactement a mettre la main dessus. Après il faut avouer que j'ai aussi eu peu d'attachement pour les personnages.



Néanmoins je préfère Cédric Sire dans ce registre plutôt que dans celui de Sire Cédric.
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La Saignée

Ayant beaucoup aimé « Vindicta » de cet auteur qui s’amuse à jouer avec son pseudo, je n’ai pas longtemps hésité à me plonger dans « La Saignée ».



D’une part, le lecteur suit Estel Rochand, une ex-flic reconvertie en garde du corps suite à une bavure. Cette ancienne championne de boxe adepte de la violence et de la baston a l’art de se mettre dans le pétrin, au grand dam de son compagnon.



De l’autre, on suit Quentin Falconnier, un policier spécialisé en cybercriminalité à la PJ de Marseille, qui découvre l’existence d’un site web proposant des vidéos de tortures et de mises à mort répugnantes, filmées en temps réel dans une pièce aux murs rouges : la « Red Room », alias « La Saignée » !



Cédric Sire nous plonge donc non seulement dans les méandres les plus abjects du « Dark Web », mais il nous invite de surcroît dans une « Red Room » où un bourreau particulièrement sadique exécute les ordres macabres d’internautes pervers sur des victimes non-consentantes qui meurent dans d’atroces souffrances, le tout ponctué de pop-ups demandant aux vicelards dissimulés derrière leurs écrans : « Est-ce que tu aimes ? »



Si les âmes sensibles auront sans doute un peu de mal à digérer la partie légèrement gore du récit et que d’autres seront rebutés par le côté assez caricatural d’une Estel Rochand dont l’auteur souligne trop souvent l’agressivité borderline, j’ai pour ma part dévoré ce roman de la première à la dernière page.



Alors oui, j’ai aimé cette immersion dans le Dark Web qui contribue à entretenir une atmosphère malsaine tout au long du récit, même s’il faut s’accrocher. J’ai aimé ces personnages cabossés par la vie qui partagent leurs fêlures au fil des pages et débordent de mystères. J’ai aimé ce suspens entretenu de main de maître par un auteur qui maîtrise toutes les ficelles du genre : des chapitres courts qui font passer cette brique de 560 pages comme une lettre à la poste, des fausses pistes qui nous mènent habilement en bateau et une intrigue qui monte en puissance, ponctuée par un compte à rebours particulièrement efficace. J’ai même aimé les petits clins d’œil à ses confrères Bernard Minier et Olivier Norek, tout comme le côté exagéré de cet écrivain célèbre dont Estel devient le garde du corps.



« Est-ce que tu aimes ? »



OUI



ENTER
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Vindicta

Il y avait Sire Cédric.. mais ça c'était avant…

Maintenant que l'auteur est passé a autre chose en écrivant du thriller pur et dur et qu'il a légèrement changé son nom d'artiste , je me devais de plonger dans ce nouvel univers.

En fait ce n'est pas tout a fait vrai, comme j'avais été peu , voir très peu réceptive a ses anciens romans, j'avais en fait très peur d'acheter ce roman…. mais nouvelle maison d'édition (toute jeunette mais inspirée par Ring et du coup une valeur sure pour moi), une couverture qui fait de l'oeil, un petit mot de Thilliez, de Gilberti et de Gérard Collard sur leur FB, etc... j'ai cherché a l'emprunter chez des amies.. mais en vain. Ma curiosité a été plus forte que tout j'ai fini par l'acheter.

..



Et ce pour mon plus grand bonheur je l'ai dévoré. L'écriture de Cédric Sire est assez sèche. Les chapitres sont courts. les phrases aussi, parfois même sans verbes.. mais au final ça claque. Même si cette façon de faire m'a un peu déroutée au début. On plonge vite dans l'univers , très réaliste à la fois par le scénario et par les personnages. Ces derniers sont extrêmement bien travaillés, et ont malgré un passif parfois particulier une humanité exacerbée. .





Et puis le scénario qui se tient et qui est juste addictif… on tourne les pages sans s'en rendre compte… et on avale 600 pages en un rien de temps.



Il reste malgré tout des défauts dans ce roman, quelques incompréhensions de ma part… certains tout petits éléments sont justes impossibles…

.

Mais tout ça ne nuit en rien a cette lecture addictive et prenante.



Ce roman reste malgré tout dans la veine de Cédric Sire ou la violence est omniprésente. C'est un domaine que l'auteur maîtrise bien.



Pour conclure j'ai juste adoré ce roman, une vraie claque…je le conseille et bienvenue a Cédric Sire dans le monde du Thriller , ça lui va comme un gant !!

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Déguster le noir

Voici déjà le cinquième (et malheureusement dernier) tome de cette collection délicieusement noire, développée autour de nos cinq sens et cette fois dédié à celui du goût. Après « Ecouter le noir », « Regarder le noir », « Toucher le noir » et « Respirer le noir », Yvan Fauth du blog littéraire EmOtionS nous invite donc à « Déguster le noir » en compagnie d’auteurs de renom, le temps de treize nouvelles qui devraient pouvoir réconcilier les plus sceptiques avec le genre.



Les amateurs du genre n’hésiteront pas une seconde à se mettre à table car des chefs de grand renom sont à nouveau au programme, tels que Bernard Minier, Ian Manook ou R.J. Ellory. Mais ce qui fait pour moi la véritable saveur de ces recueils de nouvelles, c’est la possibilité de découvrir la plume d’auteurs que je ne connais pas encore, comme une sorte de mise en bouche qui me donne envie de goûter au reste de leur œuvre. Je pense par exemple à Pierre Bordage, dont j’ai bien aimé la nouvelle, mais je note surtout le nom de Patricia Delahaie, que je ne connaissais pas du tout et qui livre ici un excellent récit.



Bernard Minier – le Goût Des Autres : Une première nouvelle qui nous emmène en Irak à la découverte des goûts étranges d’un peuple affamé. Un récit assez court, teinté de fantastique, que l’on referme avec un petit goût de trop peu, mais qui met en appétit et nous plonge immédiatement dans la thématique du roman.



Anouk Langaney – Ripaille : Cette autrice que je découvre nous invite à passer à table, de l’apéro au pousse café, mais je ressors de table un peu déçu. Le récit qui m’a le moins séduit de tous.



Cédric Sire – Tous Les Régimes du Monde : Après ce repas que j’ai eu du mal à terminer, Cédric Sire a la bonne idée de nous mettre au régime, le temps d’une petite séance de torture qui pointe du doigt notre société axée sur les apparences et le monde du mannequinat en particulier. Un message qui fait mouche et une fin qui fait froid dans le dos !



Pierre Bordage – Amertumes : Un récit d’anticipation en compagnie d’un goûteur d’exception qui risque bien de consommer son dernier repas. J’ai beaucoup aimé l’idée du goûteur et le suspense tout au long du récit.



Christian Blanchard – Joé : Une sorte de revisite de « Des Souris Et Des Hommes » de Steinbeck qui invite à suivre un personnage extrêmement attachant. Une montagne de muscles, mais d’une naïveté bouleversante, qui ne manquera pas de vous transpercer le cœur. Une excellente nouvelle débordante d’émotions !



Nicolas Jaillet – Alfajores : Un récit qui aborde le burn-out en nous propulsant au cœur d’une société pour effectuer un boulot de merde, ingrédient principal d’une vie trop fade, sans goût. Sympa…enfin, on se comprend !



Jérémy Fel – Dans L’Arène : Une nouvelle plus longue qui permet de nous servir un scénario digne de l’excellente série Netflix « Black Mirror » et qui fait également penser au film « The Truman Show ». Une vision du futur, parsemée de drones et dépourvue de chocolat, qui invite à réfléchir sur l’avenir de notre société et sur les émissions de téléréalité. Excellent !



Sonja Delzongle – Jalousies : L’autrice nous invite à regarder à travers un store, pour une histoire d’adultère et de jalousie. Pas mal du tout !



Nicolas Beuglet – La Visite : Ah là, Nicolas Beuglet frappe fort avec cette nouvelle qui vente tous les bienfaits de la nourriture bio. La visite dont il est question est celle de Gilles, qui s’apprête à rencontrer les parents de sa copine mais, attention, car ceux-ci sont très à cheval sur la qualité des produits. Excellent !



Patricia Delahaie – Un Père A La Truffe : J’ai beaucoup aimé le style de cette autrice qui nous invite à suivre les pas d’une petite fille qui fête les retrouvailles avec son père dans un restaurant. Une nouvelle que j’ai beaucoup aimé et dont la fin colle à merveille au cahier des charges de ce recueil de nouvelles.



Ian Manook – Feijoada : Ian Manook propose un récit qui colle également parfaitement au titre de ce recueil. Une nouvelle certes un peu courte et légèrement prévisible, mais que j’ai tout de même bien aimée.



Jacques Expert – le Goûteur : Même si l’auteur nous livre déjà le deuxième goûteur de ce recueil de nouvelles, j’ai bien aimé son récit basé sur un chantage qui donne lieu à un choix pour le moins cornélien…



R.J. Ellory – Scène de Crime : Ah, voici la cerise sur le gâteau, servi par le maître du noir en personne ! L’auteur, grand fidèle de cette collection, nous propulse à San Francisco sur les traces d’un tueur en série, en compagnie d’un inspecteur qui va au fond des choses. Un récit plus long, qui permet à l’auteur de développer ses personnages comme il sait si bien le faire. Excellent !



Bref, il y en a de nouveau pour tous les goûts et « Déguster le noir » propose des nouvelles certes inégales, ce qui est inhérent au genre, mais que je vous invite néanmoins à goûter, surtout celles de Jérémy Fel et de R.J. Ellory, qui sont également les deux plus longues et parviennent donc à développer un peu plus les personnages.



Voilà, les fans de cette collection n’ont plus qu’à broyer du noir car c’était le dernier tome !
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L'Enfant des cimetières

Tout commence par un massacre, un de ceux qui font régulièrement la une de l'actualité, un de ces déchainements de violence, une de ces funestes irrationalités qui désarçonne et laisse pantois : un père de famille assassine à coup de fusil toute sa famille avant de se donner la mort…

Le titanesque commissaire Vauvert, la fouinarde Aurore, le tendre David, la talentueuse Kristelle, et quelques autres vont alors connaître un « putain d'enfer »… Car derrière cette réalité tangible composée de ce fait divers sordide, de ces corps ensanglantés, de ces murs tapissés de sang, s'en cache une autre, souterraine, occulte, ténébreuse, et bien plus effrayante… Celle du monde des morts, des ombres, de la damnation bien décidé à montrer le bout de son nez dans nos maisons, nos rues, nos parcs ; qui pénètre dans nos rêves, viole nos pensées, et se joue de nos terreurs nocturnes.

Les cadavres retrouvés au petit matin blafard pendus, éviscérés, démembrés ou éparpillés en mille morceaux eurent le temps de se multiplier comme des petits pains avant que le commissaire Vauvert admette du bout des lèvres « que ce n'est pas parce que quelque chose n'existe pas que ce n'est pas réel pour autant ». Pour régler cette affaire, il lui faut aller voir ce qui se cache derrière la réalité. Le malheureux David qui a perdu tout ce qu'il a aimé et le commissaire Vauvert qui aime tant son plancher des vaches vont alors entreprendre une quête périlleuse, un aller simple vers l'innommable.

Sire Cédric nous entraîne à marche forcée dans cette histoire abracadabrantesque, et nous envoie au passage des litres d'hémoglobine en travers de la figure. Une lecture addictive tant on a envie de savoir de quelle manière nos héros vont se sortir du guêpier dans lequel ils se sont fourrés. Et surtout, s'ils s'en sortiront vivants….

C'est aussi une lecture commune entreprise avec mon amie Siabelle que je remercie de m'avoir proposé ce livre. Il m'a fait sortir de ma petite routine… Ensemble, nous avons frissonné, et particulièrement apprécié le commissaire Vauvert, une grande gueule sympathique au coeur grand comme ça, une sorte d'ours hirsute…

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L'Enfant des cimetières

J'avais l'intention depuis longtemps de rencontrer Cédric Sire, un auteur a priori plutôt apprécié par ses lecteurs. Je m'attendais je ne sais pourquoi à un polar, sombre certes, mais à un polar, pas vraiment à cette lecture que je classerais plutôt en thriller, policier, horreur.

Une histoire au potentiel évident avec cette variation sur une légende urbaine, on connait la dame blanche que certains croisent la nuit sur des routes peu fréquentées, mais connaissez-vous l'enfant des cimetières ?

Bon, alors que pourrais-je en dire, c'est pas mal oui, mais ceci-dit, j'ai des réserves à faire valoir.

j'ai aimé le rythme qui nous fait entrer sans préavis dans l'histoire de façon brutale via un fait divers d'une violence extrême, j'ai aimé ces 84 courts chapitres qui sont autant de scènes ou scénettes qui défilent à une vitesse prodigieuse, on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer, c'est un aspect positif.

Ensuite, je suis conscient que la réserve qui consiste à attendre de la vraisemblance dans une histoire de fantômes et de possession peut paraître étonnante mais...

Le fait est que tous les événements s'enchaînent trop commodément selon mes critères, au risque de sembler exigeant, j'ai trouvé que l'auteur usait de ficelles un peu grosses pour arriver à ses fins, le scénario nous proposant quelques scènes franchement tirées par les cheveux.

J'ajouterai à l'attention des âmes sensibles qu'à l'instar de la couverture le rouge et le noir vont dominer, le rouge notamment, par hectolitres.

Pour conclure, je pense que les amateurs du genre apprécieront probablement. Pour ce qui me concerne il manque à cette histoire un peu de rigueur, dommage car le potentiel est évident.
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Vindicta

Afin de vous aider à entrevoir la teneur de ce roman, je vais vous expliquer dans quel état d’esprit je me suis retrouvée à chaque fois que j’ai ouvert ce livre et durant un bon nombre de pages pas très relaxantes. Je dois d’abord vous expliquer que, fréquemment, lorsque je lis, j’ai une fâcheuse tendance à piquer du nez. Hors de question avec le thriller que nous a concocté l’auteur, yeux grands ouverts, dents serrées, perles de sueur sur le front, forte agitation intérieure propre à vous priver de sommeil pour le reste de la nuit.





Dans l’histoire, deux héros, un bon et un méchant. Le méchant c’est un genre de super héros élastique, super héros côté obscur je m’entends ! Elastique donc, qui a dû être un chat dans une vie antérieure parce prompt à jouer avec ses proies, capable de se déplacer sans bruit, de se fondre dans le décor, de se tapir pour mieux bondir par surprise. Aucune chance d’échapper à sa vindicte si on est visé. Aucune chance de s'en sortir si on se fait alpaguer. Individu de terrain, intelligent et compétent dans son domaine.







C’est dans ce contexte que se démène notre deuxième héros, un flic mis au placard qui se débat et déploie de l’énergie, qui brave les interdits pour tenter de rétablir la sécurité, se débattant au sein d’une police divisée en services qui passent leur temps en réunion, se renvoyant le bébé, composée d’individus se tirant dans les pattes, mais ça énerve !!!







Je suis donc passablement mitigée : des thrillers, j’en ai quand même lu quelques-uns, certains biens gratinés, mais là, je trouve que Cédric Sire puisque tel est son nom désormais, pousse un peu loin la violence, décrivant avec force détail les tortures subies par les victimes, à vous mettre mal à l’aise. S’il y a subtilité, ce n’est pas dans la description, ni dans la façon de tourmenter du psychopathe c'est on nage dans l’hémoglobine et la cervelle, et que l'on ressent fortement la souffrance morale comme physique des suppliciés !





Je me suis demandé, aux deux tiers du livre si je refermais… et puis non, happée que j’étais par l’histoire et dominée par l’envie d’en connaître la fin, une fin pas plus reposante que le reste, une sorte de bouquet final qui vous amène à abandonner toute idée de zénitude après une telle lecture. Âmes sensibles, s'abstenir !





Le roman est malgré tout très bien pensé et structuré, un page-turner qui se lit facilement du fait de ses chapitres brefs et d'un récit constitué de phrases courtes.
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Le premier sang

Sire Cedric a tout pour me plaire.

Le gars écrit des thrillers et semble posséder une réelle attirance pour le gros son qui déchire bien les oreilles. Je double les points d'entrée de jeu, j'amadoue Mariam et promène un furet en retirant les selles des vélos d'un couvent espagnol. Kamoulox !!

Bien joué, Jean-Jésus !



Mais revenons à nos macchabées.

Bien verts, puisqu'à peine sortis de la matrice, ce qui ne manquera pas d'émouvoir notre commandant albinos préféré, Eva Svärta.

Véronique Courjault un peu moins, bizarrement…

Histoire de complexifier un brin le récit, l'auteur, profitant certainement des soldes toujours en cours, n'hésitera pas à brouiller les pistes jaunes devant marron derrière en nous baladant un peu plus avec la disparition soudaine d'un p'tit caïd notoire.

Hasard, coïncidence. Au moment ou je vous parle, nul ne le sachasse...



De fait, Sire Cedric fait dans l'atypique, l'original, en se fendant régulièrement de polars fortement mâtinés de surnaturel.

Et là, de deux choses l'une et je retiens un, soit le gars touche sa bille en rendant crédible l'inimaginable, soit il n'attire que persiflage et quolibet.

Coup de bol, Sire Cedric assure.



Amalgame parfaitement dosé entre thriller pur jus et fantastique plausible, Le Premier Sang gicle dès les premières lignes, offrant ainsi au lecteur ouvert à toute nouvelle expérience littéraire, une hémorragie de ravissement, curseur poussé au max.



Où l'on en apprend bien plus sur Eva Svärta et ses nombreux traumas familiaux, sans en oublier pour autant la case courrier du coeur - Alex et Eva s'avoueront-ils qu'ils se manquent sans jamais oser se le confesser ? -, tout en kiffant de la boule une enquête aux multiples rebondissements menée à un rythme endiablé.

De la part d'un mec gavé au métal, je n'en attendais pas moins.



Le Premier Sang, rhésus A++++++++++++++



4,5/5
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L'Enfant des cimetières

Dans la série thriller fantastico-mystique , le gars s'y connait diablement !

Une série de meurtres inexpliqués vient titiller la curiosité des deux journalistes toujours sur la brèche que sont Aurore et son pote photographe David . Là , vous vous dites fort justement que des cadavres + possible tueur en série = lu et relu ! Théorème de blasos . On résout l'enquête , plie les gaules pour aller se poser légitimement devant le désormais cultissime Les Anges de la télé réalité . Spéciale cacedédi à Nabilla : mon pote bécherel et moi-même serions prêts à débourser une coquette - j'ai dit coquette ! - somme à la lecture de ta première critique sur le site . Gribouillis autorisés...

Là je dis stop , halte au feu les balles sont creuses ! Ce serait mal connaître Sire Cédric et son goût prononcé , je suppute – tu te calmes Nabilla , y a pas d'offense – pour les films de genre du type L'Enfant du Diable , Esther sans oublier l'incontournable La Malédiction...

Un méchant foutant réellement les jetons et pourtant j'suis courageux . Pas plus tard qu'hier , j'ai encore usé de ma personne en m'interposant fort courageusement dans une vilaine rixe qui aurait pu très vite tourner au carnage ! Une énième guerre de gangs se massacrant à coups de shifumi pour la conquête d'un territoire .OK , les protagonistes avaient 6-7 ans mais ils en paraissaient facilement 8 !



Bref , un bouquin d'ambiance qui se déguste au rythme des nombreux cadavres démembrés – yerk , yerk - parsemant ce petit bijou de thriller gothique .

Osé mais surtout casse-gueule le mélange des genres car dans le domaine , l'on tourne très vite en rond . Mais lorsque la sauce prend , l'on se retrouve rapidement en présence d'un excellent page-turner-faster-mixeur , l'auteur étant visiblement passé maître dans l'art de vous concocter une recette horrifique aux petits moignons ! De courts chapitres rythmés et nerveux . Une écriture intrigante qui vous mène par le bout du nez . Des personnages consistants toujours sur le fil du rasoir . La tension est palpable du début à la fin pour , et là petit fa dièse d'amertume , conclure cette course contre-la-montre sans véritable inventivité d'où ce 4.12 en notation qui eût pu frôler le 4.58 dans le cas contraire...Dommage...

J'ai des couverts Sire Cédric et son magistral coup de fourchette ésotérique , la table fût plaisante , alors occu-te , occu-lte , occulte hésitation quant à une rapide et totale nouvelle immersion en son univers si...nistre à souhait !



L'Enfant des Cimetières : J'suis tombé sur un os...et j'ai aimé ça !

http://www.youtube.com/watch?v=vBecM3CQVD8
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Du feu de l'enfer

Voilà encore du grand thriller !



Aussi remarquable que crispant ! On pourrait ne retenir que les raccourcis qui font mouche, mais il y a quelque chose d'autre qui reste : un mélange incomparable de fantaisie, d'horreur et d'irrationnel.



Comme le veut le canon du thriller, cette intrigue dévoile un face à face entre enquêteur et enquêté. du suspense, du rythme et un réalisme redoutable soufflent sur cette narration impeccable !



On prend un énorme plaisir à être en compagnie de Sire Cedric, même s'il n'est pas si fréquentable .





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Vindicta

Captivant et dynamique !

Un roman dans lequel action, meurtres et poursuites sont au rendez-vous.



En voyant l’épaisseur du roman, certains pourraient y aller à reculons. Mais ne vous fiez pas à cet aspect car une fois commencé, on est emporté par ce livre.

Même si j’ai mis un certain temps pour venir à bout de cette lecture, je ne me suis aucunement ennuyée, bien au contraire.



C’est l’histoire d’un braquage qui ne se passe pas comme prévu. Les événements vont alors s’enchaîner très vite et sans relâche.

J’ai beaucoup aimé le personnage d’Olivier Salva qui m’a fait penser au flic dans Tréfonds de Thomas Clearlake. On retrouve le même style de personnage à la dérive, qui brave tous les dangers pour aller jusqu’au bout de la vérité.

Mais c’est surtout une histoire de vengeance. J’ai trouvé que l’auteur faisait bien transparaître les différents sentiments d’amour et de haine à travers ses personnages.



L’histoire est prenante, avec un rythme très soutenu. Les pages se tournent très vite et l’action est toujours présente.

L’auteur est connu pour ses petites touches fantastiques et paranormales, mais ici il décide de rester dans du thriller classique.

Il y a cependant le côté légendaire de son personnage vengeur qui apporte une pointe d’excentricité au récit.

J’ai aimé l’alternance avec les quelques chapitres relatants des missions militaires.

On se doute qu’un lien va se former avec l’histoire principale.



On est embarqué dans une double traque : celle des braqueurs avec les policiers d’un côté, et de l’autre la personne qui cherche à se venger.

Les scènes de violence sont assez récurrentes et très souvent accompagnées de détails macabres.

Vers la fin, le récit prend une tournure à laquelle je ne m’attendais pas.

Même si j’ai beaucoup apprécié cette lecture, je m’attendais tout de même à plus d’originalité de la part de cet auteur. Hormis l’aspect hors-norme du vengeur, le reste se retrouve assez fréquemment dans d’autres thrillers.



Un bon page-turner qui fait passer un agréable moment, mais qui ne marquera pas mes souvenirs de lecture très longtemps.
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Du feu de l'enfer

Oseras-tu franchir le Styx, affronter Cerbère et pénètrer dans le royaume d'Hadès ?



En tout cas, t'as intérêt à avoir l'estomac bien accroché ! Si t'aimes les ambiance secte satanique, meurtres rituels hardcore, salopards dégueulasses, tu vas te régaler à avaler ce thriller horrifique complètement addictif . Sinon, fuis la bête !!!



Là, on n'est pas dans la demi-mesure, et même si ces thématiques sont rebattues dans les polars actuels, même si le coup de théâtre est somme toute assez classique, je suis restée scotchée, aimantée par le rythme plus qu'effréné qui fait se cogner les péripéties les unes contre les autres dans une maitrise totale de l'intrigue.



J'ai collé aux basques de l'héroïne, j'ai suffoqué avec elle, j'ai poussé très fort pour l'aider: c'est un personnage hyper attachant qui se révèle au fil des épreuves, une nana très girl's next door ( bon ok ma voisine n'est pas thanatopractrice ) empêtrée dans cette sale affaire à cause d'un frère loser toxique, on ne peut que l'aimer !



Mon premier Sire Cédric ( bientôt Cédric Sire à ce que j'ai lu ), mais certainement pas mon dernier : maintenant que j'ai gouté à la came, je redemande un petit shoot d'adrénaline !
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Avec tes yeux

Il y a des auteurs pour qui comme ça, sans raison on accroche pas.

J'avais déjà tenté Sire Cédric précédemment et cela avait été un gros flop. Comme souvent on peut ne pas accrocher de suite, j'aime donner une seconde chance...d'autant que bons nombre d'amis babélionautes ont réussi a me convaincre que je pourrais apprécier ses autres romans, mais cette fois-ci non plus ça n'a pas fonctionné. Sire Cédric qui est pourtant mon conscrit n'est définitivement pas fait pour moi...



Je n'ai pas été accrochée par l'histoire, pourtant j'aime les roman ou la violence est présente. J'ai trouvé que ce roman renfermait trop d'écorchés à mon goût et c'est sans doute ce qui a fait perdre à mes yeux toute crédibilité aux personnages.

Pourtant la plume de l'auteur est loin d'être désagréable, fluide et assez directe, mais elle n'a pas su m'embarquer dans son monde.



Je laisse donc la place au aficionado de Sire Cédric
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Avec tes yeux

Un meurtre... Un horrible meurtre, oeuvre d'un psychopathe qui aime prendre le temps "tourmenter" ses proies, tel est le point de départ de ce pavé signé Sire Cédric. Un thriller qui plongera tout lecteur dans l'effroi, le fera trembler, se révolter, espérer, serrer les dents.





Il faut dire que Sire Cédric excelle dans l'art de souffler le chaud et le froid, de tirer savamment sur les fils de ses personnages, tels des marionnettes pour inviter le lecteur à prendre part à l'intrigue en témoin, en observateur actif qui tentera d'anticiper pour entrevoir une suite, des conséquences, des issues pour les acteurs de ce sinistre bourbier dans lequel certains d'entre eux se plongent.



On y côtoie des personnages aux tempéraments opposés :



un héros fragile, doutant de ses qualités, à l'estime de soi plus que chancelante, fragile, en proie à des cauchemars qui perturbent gravement son repos, que tout accuse et qui n'a aucun moyen de se défendre car il faut savoir qu'il est "connecté" au meurtrier et voit à travers ses yeux. Il est donc le premier témoin des meurtres,





Une gendarmette anorexique qui fait preuve de perspicacité et de dynamisme, formée pour se battre, déterminée à débusquer le tueur,



une hackeuse surdouée maniant le taser avec dextérité,



quelques individus qui gravitent autour de ce sympathique noyau de héros, des bons (pas forcément ceux qu'on croit), ou des mauvais, de quoi captiver le lecteur un bon moment sans une seconde d'ennui, c'est ce que nous offre ce page-turner.



Toutefois, ce délicat mélange d'individus complémentaires quoi que fort différents aurait moins de goût sans la pointe de fantastique que nous offre l'écrivain pour pimenter le tout, fantastique qui aura pour effet d'enliser notre héros, victime d'un harcèlement surnaturel et de l'incrédulité des autorités dans tel bourbier que l' on est en droit de se demander s'il en sortira et comment il s'en échappera. Cela vient s'ajouter au suspens bien étudié dans ce roman : Sire Cédric ne se contente pas de maintenir le lecteur dans un doute bien dosé quant à l'avenir serein du héros, il insinue des attitudes, des sourires, des comportements brefs mais parlants, engageant le lecteur à émettre des hypothèses. Il comble ce dernier de beaux rebondissements, il l'oriente sur des pistes improbables, met en scène tour à tour, les enquêteur, le héros, le meurtrier, façon classique de procéder mais ô combien efficace quand on veut capter l'attention.



Aucun doute ! Les français ont leur Stephen King (Qui se serait entretenu avec Karine Giebel ?).



Un excellent thriller, éprouvant pour les nerfs, certes, mais on en redemande !


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L'Enfant des cimetières

Ouaaaaaaaaahhhhhhhhhh ! Que j’étais bien dans ce livre !!!!! Tout ce que j’aime : d’abord un thriller avec un commandant de police comme je les aime : effronté, dynamique, à la personnalité bien affirmée, qui se moque de ce que peuvent décréter ses supérieurs, et ensuite, au risque de paraître sans cœur, insensible voir sadique, des crimes, des vrais crimes bien mystérieux, et puis le plus : du surnaturel, de celui contre lequel un humble humain ne peut rien, et qui vous titille parce que vous vous dites qu’il doit bien y avoir un dénouement, vous vous demandez comment on va s’en sortir, et ça vous maintient dans le roman à ne plus pouvoir le refermer, à vous rationner dans la lecture pour faire durer le plaisir du suspens, allez pas plus de trois pages par jour, mais vous tenez pas, faut que vous sachiez …

Et puis vous regrettez de l’avoir lu parce que maintenant que vous connaissez la fin, y a plus de mystère alors…

Il y a des fois ou je me surprends moi-même, moi, la sensible Ptitgateau qui ai facilement les larmes aux yeux quand l’occasion s’en présente dans une lecture… et bien là, point de cauchemars suite à ce roman, point de terreur, juste un peu d’angoisse malgré tout lors des scènes ou le surnaturel prend les commandes et que vous savez qu’il n’y a pas d’issue pour la victime et que le méchant est vraiment très méchant.

Il faut croire que je ne prends pas ces scènes terribles pour argent comptant !



Ce que j’ai particulièrement apprécié également, c’est le contraste entre forces de police incrédules et rationnelles et les forces surnaturelles puissante et pratiquement invincibles.



Sire Cédric, dans ses remerciement affirme que ce roman lui a donné du fil à retordre, ce que je veux bien croire .



Je n’avais jamais lu de roman de cet auteur , et je me disais qu’il fallait que je m’y intéresse, ça y est, c’est fait, et je ne le regrette pas !
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La Saignée

"Oh attention chérie, ça va couper."

La cité de la peur (1994).



Cédric Sire voit plus grand, plus loin, plus fort.

Il tranche, éviscère, charcute, martyrise...en beaucoup moins drôle, forcément.



J'aime le bonhomme.

J'aime son style, sa forte inclinaison musicale qui vous électrise tout autant que ses écrits.



Plat du jour : La saignée.

Couv' rouge sang, sobre, élégante, ça sent pas vraiment le voyage humanitaire, à vrai dire.



Ah le Dark Web.

Un univers impitoyable qui ferait passer Dallas pour la mélodie du bonheur.

Toutes les perversités s'y côtoient.

Une irrépressible envie de mater une bonne vieille séance de torture des familles en direct live, no problem, La Saignée est là pour ça. Jamais bien loin de sa soeur jumelle, la curée.

Tu casques quelques bitcoins et tu dégustes tranquillou...un peu moins que les funestes victimes, cependant.



Quentin Falconnier, il est pas content.

Flic, option cybercriminalité seconde langue, le gars mettra tout en œuvre pour éradiquer ce fléau.

Estel Rochand, non plus, n'est pas jouasse.

Faut dire que c'est dans son ADN.

Ex-flic néo garde du corps, elle voue sa vie à la baston, la violence, le démembrement sur personne rarement consentante, enfin tout acte tempétueux susceptible d'apaiser son chaos intérieur.

Une bonne tête de vainqueur à la sinistre roue de l'infortune.



Comme d'hab', oserais-je, Cédric Sire m'a emballé sans me peser, on est pas assez intime.

Le style, tout comme le sujet, fait dans le cru, le tranchant, l'incisif.

C'est open bar de rage à tous les étages et pourtant j'en redemande car ici, contrairement à moult de ses écrits horrifico-fantastiques, l'auteur joue sur la plausibilité, la possibilité d'un mal à l'état pur qui sévirait dans les méandres dissolus d'une toile monstrueuse jamais rassasiée.



Si le script vous harponne, il le doit également à ses personnages fouillés, sombres, borderline, rarement nominés dans la catégorie bestfriendforlife. Éventuellement d'une hyène, et encore.



Cette Red Room n'attend désormais plus que vous.

Petit conseil préventif, mangez léger avant de pénétrer dans cette antre diabolique, vous me remercierez.



Triple pouce in the air à Babelio et aux éditions Fayard Noir pour cette dégustation 100 % arabica.
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Vindicta

Et paf, un bon gros pavé noir de chez noir en pleine poire.



Un sacré bon thriller comme je les aime. Captivant de bout en bout aux personnages charismatiques et intrigants qui se révèlent au fur et à mesure d'une intrigue au cordeau.



Tout débute par un braquage qui va très mal tourner et le lecteur va se lancer à la suite de différents protagonistes et leur point de vue sur une histoire qui file à mille à l'heure.



Une bande de petits voyous au grand coeur qui vont se laisser déborder par les événements. Un tueur psychopathe au coeur froid comme la tombe. Un flic pas très net. Une mère aux abois. Tout ce joli monde va s'entrecroiser dans une histoire qui va vous plonger dans l'horreur absolue !



Complètement maîtrisé et calibré pour qu'on ne lâche jamais le livre, les amateurs du genre doivent se ruer sur cette perle noire.



VINDICTA est une histoire de vengeance, un bain de sang qui prend aux tripes (et ce n'est pas qu'une image !).



VINDICTA est un putain (désolé mais ceci n'est pas vulgaire en toulousain) de bon roman. Qui vous prend à la gorge et ne vous lâche plus !



VINDICTA se déroule en région toulousaine donc forcément ça crée des liens !



VINDICATA est un coup de coeur du genre pour moi ! Il vous faut absolument vous lancer dans cette lecture pour peu que vous ayez le coeur bien accroché !



La nouvelle maison d'édition METROPOLIS frappe fort, très fort même et publie pour se lancer un vrai bijou du genre. Une véritable pépite qui ne vous lâchera pas jusqu'au sprint final ! Qu'est ce que j'aime lorsqu'un pavé tient toutes ses promesses !



Pour l'occasion, le désormais célèbre Sire Cédric publie sous le nom de Cédric Sire mais c'est toujours sa plume captivante qui tient le stylo. Il livre ici son meilleur roman et je pèse mes mots !



Pour notre plus grand frisson !



Il faut vous ruer dessus !


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De fièvre et de sang

Ce que j'aime chez Sire Cedric, c'est l'absence totale et récurrente de préambule.

Au diesel, l'homme préfère les dragsters carburant au nitro-méthane. J'te raconte pas le bilan carbone, Greta. Un coup à ce que tu fasses un peu plus la gueule, en admettant que ce soit humainement possible.

On rentre dans le lard en foutant les j'tons, de préférence, puis l'on s'y complaît sur la durée.

De fièvre et de sang n'y déroge pas.

Petit coeur avec les doigts de rigueur.



Bien plus qu'un thriller fantastique, un thriller horrifique où il conviendra de laisser son pragmatisme au vestiaire au risque de se lasser rapidement.



Des victimes retrouvées exsangues, c'est moche.

Des méchants tout plein arrêtés, c'est bien.

De nouvelles victimes à déplorer, c'est embêtant.

C'est là qu'interviennent nos joyeux duettistes que sont Svärta et Vauvert, sèchement missionnés par leur hiérarchie pour faire toute la lumière sur cette diabolique affaire.



Le bestiau est épais mais se dompte facilement.

Un rythme effréné, une liaison en devenir qui prend son temps (on est pas des animals, non plus), le tout saupoudré d'une généreuse portion de suspense à fort relent de démonerie, de Fièvre et de Sang assume pleinement et parfaitement son appétence pour l'ésotérisme sanguinaire qui sent le soufre.



L'écriture est alerte.

Le tempo fiévreux.

Les twists souverainement dosés.

J'ai adoré.

Nul doute que je revienne rapido-presto m'abreuver à la source ensorceleuse de Sire Cédric, une nuit de pleine lune.
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Écouter le noir

C’est en errant dans les rayons de livres que je suis tombée par hasard sur ce recueil de nouvelles. En voyant tous ces grands noms du thriller tels que Barbara Abel, Karine Giebel, Maud Mayeras, Cédric Sire et bien d’autres, je ne pouvais que m’enthousiasmer à l’idée de lire une de leurs histoires.

Le thème principal de l’ouvrage est « l’audition ».



Deaf :

Une histoire de braqueurs en fuite avec une femme en otage. En parallèle, un jeune couple sourd s’échappe d’un centre pour vivre librement son amour. Les deux histoires se croisent avec le drame qui les guette...

J’ai beaucoup aimé l’ambiance générale de cette nouvelle écrite par Barbara Abel et Karine Giebel. Les personnages d’Anne et David sont attachants. Même si l’histoire est courte, elle est très immersive. Par contre, la fin est assez prévisible. 4,5/5



Archéomnésis :

Dans un futur lointain, deux personnes communiquent dans une réunion privée sur le passé de la planète terre...

Je n’ai pas pris de plaisir à lire cette histoire de science fiction. Cependant, le thème de l’audition prend tout son sens à la fin de la nouvelle. Jérôme Camut et Nathalie Hug ont une manière assez originale d’avoir traité le thème. 2/5



Tous les chemins mènent au hum :

Le hum, un bruit d’acouphènes qui survient en touchant une très faible partie de la population. Paul va tenter de s’en débarrasser car les messages qui lui sont envoyés sont plutôt dérangeants...

J’ai apprécié cette courte histoire de Sonja Delzongle. On suit Paul, un père de famille qui souffre de ce bruit permanent dans sa tête. L’horreur de la situation est bien décrite par l’auteure. Je ne m’attendais pas à cette fin. 3,5/5



Ils écouteront jusqu’à la fin :

Un violoniste réputé s’apprête à faire un voyage en Russie pour aller voir une chose extrêmement rare. Mais elle peut se révéler dangereuse...

Je découvre l’écriture de François-Xavier Dillard et j’ai beaucoup aimé son style. Son histoire m’a happée au début, mais j’ai ressenti une baisse d’intérêt vers la fin. 3,5/5



Bloodline :

Une infirmière soigne un homme à la suite d’un accident. Elle ne semble pas encore remise de la perte de sa sœur jumelle dans des conditions dramatiques quelques temps auparavant. Une histoire de rancune et de manipulation...

Je n’ai pas spécialement accrochée avec cette nouvelle de R.J. Ellory. Je me suis ennuyée à la lecture de celle-ci en ayant hâte de passer à la suivante. 2/5



Un sacré chantier :

Une femme doit se rendre au commissariat pour répondre à une convocation suite à un drame qu’elle a vécu. Sa confrontation ne se passe pas très bien et le bruit du chantier alentour perturbe davantage la situation...

Je découvre encore un auteur que je ne connaissais pas. Cette fois il s’agit de Nicolas Lebel. L’histoire se lit bien et le message de l’auteur est très clair, sauf que la fin est un peu trop abrupte à mon goût. 2,5/5



Zones de fracture :

Une femme vit une histoire extra conjugale. Elle veut annoncer à son mari qu’elle souhaite divorcer. Mais le destin va en décider autrement...

Une nouvelle très bien écrite par Sophie Loubière. Sa façon de raconter est originale en traitant les différents points de vue des protagonistes jusqu’à la chute finale. Une de mes histoires préférées du recueil. 4,5/5



Échos :

Un petit garçon Charlie, a une audition très sensible. Il a perdu son petit frère Lucas. Malgré son absence, il semble ressentir des choses que ses parents ne perçoivent pas...

Une nouvelle assez courte de Maud Mayeras. Elle décrit bien le sentiment de solitude que vit Charlie. La fin est imprévue et surprenante. Agréable à lire mais sans plus. 3/5



La fête foraine :

Un couple décide de passer quelques jours de vacances aux Îles Canaries. À distance, ils font d’abord la location d’un appartement sur un site de particuliers. Arrivés sur place, ils vont avoir quelques surprises...

J’ai vraiment aimé cette nouvelle, surtout en imaginant que c’est une histoire en partie vraie comme le précise l’auteur au début. Je l’ai trouvée à la fois amusante et touchante. Mais étant donné le thème principal de l’ouvrage, on se doute de la fin. Une des histoires qui m’a le plus marquée et qui m’a donnée envie de découvrir d’autres écrits de Romain Puértolas. 4,5/5



Quand vient le silence :

Alors qu’il a trop bu, un homme renverse une jeune femme sur la route un soir. Sa vie conjugale n’est pas au beau fixe et le drame va tout compliquer...

J’ai aimé l’ambiance au début de cette nouvelle de Laurent Scalese, jusqu’au départ de la famille à la montagne. La tournure de l’histoire avec le côté extrasensoriel ne m’a pas convaincue. 2,5/5



Le diable m’a dit... :

Un écrivain de best sellers doit vivre avec le souvenir de sa femme assassinée. Mais douze ans plus tard le passé le rattrape...

Cette nouvelle se lit très bien et on reconnaît le style de Cédric Sire. Le rebondissement final est surprenant. L’auteur traite bien le thème de l’audition à sa manière avec une ambiance sombre, comme à son habitude. 4/5



Les différentes définitions de l’audition sont bien respectées par tous les auteurs.

Chacun traite le thème en restant fidèle à son propre style (pour ceux que je connaissais).

Mais comme dans beaucoup de recueils de nouvelles, les histoires restent assez inégales dans l’ensemble.
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